Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi avoir ordonné au préfet de Mayotte d'organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de République démocratique du Congo dans leur pays. Pour le responsable LR des Outre-Mer, Mansour Kamardine, «il ne faut pas ajouter de la crise à la crise».
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00:00Sur 450.000, parce qu'à Mayotte, il faut parler de population réelle et de population officielle.
00:06Alors 320.000, c'est officiel et 450.000, c'est réel.
00:11Nous, on ne parle que du réel.
00:13Sur les 450.000, deux tiers sont des étrangers.
00:17Un tiers est régulier.
00:20450.000 personnes qui sont sur l'île et il y en a 300.000 qui sont des étrangers.
00:25Combien en situation irrégulière ?
00:28La moitié.
00:29Donc 150.000, d'accord.
00:31Voilà.
00:32Imaginez simplement qu'on vous dise que sur le territoire national,
00:35sur le territoire national métropolitain, sur les 68.000.000 de population,
00:3942.000.000 étaient des étrangers.
00:43Je ne sais pas si vous aurez le sourire.
00:45Alors que les Mahorais continuent encore, malgré tout, à avoir le sourire.
00:48Alors oui, nous sommes heureux de la fermeté qui vient d'être affichée.
00:53Je sais que la question que les gens peuvent se poser,
00:56mais organiser des vols groupés.
00:59Nous avons deux solutions, une alternative.
01:03Ou on organise les vols groupés vers leur pays d'origine,
01:07où j'imagine qu'ils seront mieux accueillis qu'à Mayotte
01:10parce qu'on est venu chercher l'Elderado à Mayotte, on trouve la misère.
01:14Ou alors on les réorganise pour aller vers la métropole.
01:17Et ça a été fait notamment par le gouvernement précédent
01:20lorsqu'il y a eu, à la période de la crise majeure,
01:24quand les Mahorais avaient bloqué tous les carrefours
01:27et ça a créé un véritable chaos.
01:31Et je n'ai pas vu beaucoup de nos compatriotes métropolitains
01:36applaudir le fait qu'on organise des voyages groupés ici.
01:40Donc oui, je crois qu'il faut soulager Mayotte.
01:43Ce n'est qu'une petite île de 374 kilomètres carrés.
01:47Je crois que nous sommes déjà confrontés à l'immigration angelaise
01:52dont 75 % des naissances sur les 11 000 sont d'enfants.
01:57Oui, ce sont les Comores.
01:59Donc je crois qu'il ne faut pas rajouter de la crise à la crise.
02:02Et les Africains du continent arrivent par bateau, par les Kwassas.
02:06Ils arrivent par bateau et par Kwassa.
02:08Souvent ils transitent par les Comores et ils arrivent à Mayotte.
02:13Il faut absolument qu'on arrête le flot continu,
02:18ce boulevard que j'appelle de Ouivois à Sensunit,
02:23au départ des Comores vers Mayotte.
02:26Règne à Mayotte un chaos sécuritaire.
02:28C'est clair, tous les jours.
02:30Donc les gens ont peur, il y a des agressions, des violences.
02:35Il n'y a pas de sécurité à Mayotte.
02:39Non.
02:40Alors que c'est la responsabilité première de l'État
02:45d'assurer la sécurité des personnes et des biens
02:47sur l'ensemble du territoire national,
02:49ce n'est pas le cas à Mayotte.
02:50Il faut savoir qu'aujourd'hui, il est quasi impossible
02:53de sortir la nuit pour aller au restaurant avec les amis.
02:56On est barricadés chez soi.
02:59On a peur pour les enfants.
03:01Ce sont les gendarmes qui se positionnent
03:06devant les entrées des établissements scolaires
03:08pour assurer la sécurité des gamins dans les écoles.
03:10Je crois que la collectivité nationale doit s'imprégner
03:15de cette situation.
03:16Sauf que c'est très loin.
03:17Nous sommes dans une situation de chaos et il est vrai
03:19que loin des yeux, l'un du cœur.
03:21Nous essayons avec des émissions comme celle-ci
03:25de rapprocher Mayotte du cœur de la République.