Rosita Verdura, chorégraphe - La drôle d'humeur d'Alexandre Kominek

  • il y a 8 heures
Alexandre laisse sa place à une invitée spéciale aujourd'hui : Rosita Verdura chorégraphe et danseuse professionnelle qui travaille avec Thomas Jolly.

Retrouvez « Le billet d'Alexandre Kominek » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-d-alexandre-kominek

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Amusant
Transcription
00:00C'est l'heure d'Alexandre Cominec, alors il est où Alexandre ?
00:03Ah oui, il devait être présent avec nous, mais il a disparu après avoir bu 48 shots
00:08de tequila au bidule à Rouen.
00:10Heureusement Léla, vous recevez un invité cette semaine.
00:13Oui, Nagui, le directeur artistique des cérémonies olympiques Thomas Joly, qu'on adore, a lancé
00:18l'idée d'organiser un grand spectacle offert à la population comme héritage régulier
00:23des Jeux de Paris cet été.
00:24Et pour en parler justement, nous recevons une chorégraphe et danseuse professionnelle
00:27qui travaille avec lui, Rosita Verdura.
00:30Bonjour.
00:31Bonjour Léla, bonjour tout le monde, vous pouvez m'appeler Rosy, je suis danseuse et
00:36chorégraphe professionnelle depuis plus de quinze ans maintenant.
00:38Oui, avec moi, Daniel, on danse, on ne fait pas de la cuisine, c'est vrai que je suis
00:45très dur au monde.
00:46J'adore le chocolat, le chocolat de la noisette, le chocolat blanc, le chocolat marmoukaï,
00:48mais on n'est pas là pour parler de ça.
00:52J'ai travaillé énormément au Mexique, au Cuba, au Libye, en Argentine, en Allemagne
00:56aussi, au Pérou.
00:57Et la danse, c'est quelque chose qui m'a également permis de traverser les continents.
01:03J'ai traversé en danson, c'est-à-dire la danse, j'ai traversé en avion, mais c'est
01:08grâce à la danse, pas en danson.
01:11Du coup, j'ai travaillé pendant longtemps au Japon, en Corée, à Singapour.
01:16Et j'ai réalisé quelque chose d'extraordinaire, c'est que la danse, c'est vraiment quelque
01:21chose d'un langage universel.
01:22Avec son corps, on peut exprimer un sentiment, comme la mûre, ou la colère, ou même faire
01:30la représentation d'une guleur.
01:32Là, j'ai fait le jaune, par exemple.
01:35Merci beaucoup Rossi.
01:36Et comment est-ce que vous êtes arrivé à Paris ?
01:38En danson.
01:39Non, je rigole, j'ai pris l'avion.
01:41Ce que je veux dire, c'est comment s'est faite la rencontre avec Thomas Joly ?
01:45Ah, pardon, c'est moi qui suivais.
01:47J'ai rencontré Thomas.
01:49Pourquoi ? On a des amis en commun.
01:51Je connais beaucoup des dracunes à Paris.
01:55J'adore les dracunes, j'adore le monde du burlesque, j'adore les feuillages.
02:05Ah, mais est-ce que vous pourriez peut-être définir ce que c'est que le burlesque, les feuillages ?
02:09Les feuillages et les ourlesques, je dirais c'est comme le street-tease, mais pur les grosses.
02:17Je ne suis pas sûre.
02:18Mais revenons plutôt à votre désir de collaboration avec Thomas Joly.
02:20Évidemment, évidemment.
02:22Alors c'est vrai que j'ai mis à penser.
02:24Thomas et moi, on pensait tous ensemble.
02:26Et ce qui nous a tout de suite frappés, pendant ces chios, c'est qu'il n'y avait pas assez de cérémonies.
02:32C'est vrai qu'il y a eu la cérémonie d'ouverture, la mi-temps, la clôture, l'ouverture des barras, la mi-temps, la clôture, la fermeture, le préambule de la fin,
02:40le cortège développement, ainsi que l'after-dép.
02:43Mais on s'est dit, tous ensemble, qu'il fallait rajouter d'autres spectacles.
02:49Et c'est là où j'ai eu l'idée de proposer à Thomas quelque chose de révolutionnaire.
02:55Un peu comme le thermomix pour la cuisine ou le vaisseau pour le ménage.
02:59Mais bon, pour ça, je délégage pas là.
03:01Et là, il m'a fallu du curage.
03:03Beaucoup de courage.
03:10Et finalement, j'ai mis mon courage à deux mains et je me suis lancé.
03:15J'ai fait l'action de parler à Thomas.
03:19Oui, j'ai fait l'action.
03:21Et j'ai proposé l'idée de créer des spectacles originaux pour chaque commémoration ou manifestation en France.
03:28Si je comprends bien, on pourrait imaginer un spectacle le 1er mai, par exemple, pour la fête du travail.
03:33Exactement.
03:35On ferait danser les collaborateurs de France Inter.
03:38Ça nous ferait un joli spectacle.
03:40Et ça leur inculquerait la notion de travail à ces fonctionnaires de merde.
03:43On pourrait enchaîner, par exemple, le 2 mai avec la fête nationale de Jeanne d'Arc.
03:51Avec un show qui lui dirait plutôt pyrotechnique.
03:56Oui, mais c'est l'armistice.
03:58Donc aussi, vu le nombre de jours fériés qu'il y a en mai en France,
04:02si ce n'était qu'à moi, je ferais une seule même parade du 1 au 30.
04:06Mais vous n'avez pas peur d'en faire un peu trop ?
04:08Surtout si vous attaquez à des commémorations plus sensibles ?
04:11Non.
04:12C'est vrai que j'ai proposé, pour les mémorials de la Shoah, de repeindre les trains en rose.
04:18Bon, l'idée n'a pas fait l'unanimité, je ne le cache pas.
04:23Même en mettant les trains gratuits pour les juifs, on m'a dit que c'était carrément pire.
04:29Mais c'est là que j'ai eu l'idée de faire de la création originale.
04:34C'est-à-dire inventer des cérémonies ?
04:36Exactement, inventer des cérémonies, revendiquer sur l'actualité.
04:40Comme à ce moment, on parle tellement des criminels au QTF,
04:45j'ai imaginé une parade assez stylée qui partirait des portes de la chapelle jusqu'à Bamako.
04:51Sans retour.
04:53Ça par contre, ils ont adoré l'idée.
04:56Il y a une autre aussi, idée validée.
04:58Une autre idée, idée validée.
05:01Tout de suite, c'est pour le 7 juillet prochain,
05:06c'est pour fêter les randons de la victoire de la gauche aux législatives.
05:10J'ai imaginé une sorte de cortège, mi-parade, mi-partouze, j'ai appelé la ratouze.
05:15Et du coup, les gens de droite auraient le droit d'enculer les gens de gauche.
05:20Je sais, c'est bébé Ouhy, téléphone Rosita, ça parait un peu brut comme ça,
05:23mais il faut imaginer avec des confitis et une scénographie, ça sera bien.
05:27Avez-vous au moins pensé à quelque chose pour les enfants peut-être ?
05:30Non, ça non, Thomas il a dit non.
05:32Et ça m'énerve, pourquoi c'est le plus facile de tuer l'innocence ?
05:38Et l'émotion de regarder le merveilleux d'un enfant, c'est vrai, c'est plus facile.
05:42Alors qu'un athlète paralympique qui fait le wheeling en bavant sur son fauteuil
05:45parce qu'il a battu un japonais sans bras.
05:47Bon, ça fait des jolibulles, ça fait des jolibulles.
05:51Comme l'olivule de savon, c'est un beau placement des produits pour Pec-Citron,
05:55mais niveau émotions.
05:56Oui, alors une question qui va revenir souvent, et elle sera un peu longue,
06:00mais quelles sont vos plus grandes influences ?
06:03Alors j'adore Stromae, Christine Ndekoui...
06:07Non, pardon, Redka...
06:09Non, Raï...
06:11Bref, la personne qui met des costumes beaucoup trop grands, ça j'adore.
06:15Et puis il y a aussi les gens qui dansent derrière Nagui, donc n'oubliez pas les paroles.
06:20Non, ça, il faut absolument me donner les secrets, Nagui, les secrets.
06:23Le secret ?
06:24Le nom de la drogue utilisé.
06:26Pourquoi il faut tenir la forme et être sûr en même temps ?
06:30Vous qui êtes à la pointe des célébrations, quelles sont les prochaines raisons de faire la fête ?
06:34Mais tout ! La toux, la baisse du pouvoir d'achat, on danse.
06:38Les étudiants qui n'ont rien à manger, on danse.
06:40Trump qui va être président, on danse.
06:42Moi, l'enterrement de ma mère, j'ai dansé.
06:44Bien sûr, du reggaeton sur le cercueil, mais que c'était trop solide.
06:47Pourquoi j'avais choisi de la canju ?
06:50Il n'y a rien qui vous rend triste ?
06:52Si, si, elle en parlait avant, les salaires des chroniqueurs sur France Inter.
06:56Là, je suis en deuil, elle est là.
06:58Regarde-moi.
06:59Ça, c'est les Noirs.
07:15Il est où ?
07:16En tournée ou en tournante, je ne sais pas ce qu'il faut dire.
07:19En tout cas, il sera parlé à la Cigale les 24, 25 et 26 janvier prochain.

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