• il y a 2 mois
Avec Alexandre Priam, Philippe Spanghero
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##RUGBY_ECOXPERT-2024-10-04##

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00C'est un an avant, c'est un plein an avant, quoi.
00:02Sud Radio, LA radio du rugby.
00:06Vous êtes millions, vous êtes charmantes.
00:08Vous voyez ce que ça fait déjà un million, Larmina ?
00:10Où est l'argent ? Où est l'argent ?
00:12Je prends un peu de noir, ça fait pas mal ici.
00:14En fait, j'ai retiré de l'argent.
00:26Alors oui, je dis on parle éco, mais ça va,
00:28il va y avoir un sujet économique dans cette chronique de Philippe Spanguero,
00:31mais on parle aussi de grandes décisions qui réjangent le rugby français,
00:35notamment le 15 de France.
00:36La Fédération Française de Rugby et la Ligue Nationale de Rugby
00:39se sont mises d'accord pour poursuivre la convention
00:42qui les réunit au profit du 15 de France,
00:44avec un nouvel avenant, Philippe Spanguero.
00:46Que dit ce nouvel avenant ?
00:48Est-ce qu'on est sûr de la continuité ?
00:51Oui, on est sûr de la continuité
00:53et le top 14, le rugby professionnel par la Ligue,
00:58montre qu'il continue à accompagner la performance,
01:01au mieux la performance à venir du 15 de France,
01:04puisque on est dans la continuité,
01:06avec un accord sur la base d'un groupe de 42 joueurs
01:09qui sera mis à disposition de l'équipe de France
01:11en vue des échéances internationales,
01:13avec plusieurs particularités,
01:16c'est-à-dire qu'on reste sur 15 jours
01:18de mise à disposition des joueurs avant les échéances,
01:21et puis ensuite des joueurs qui rentrent dans leur club,
01:2514 joueurs non conservés sur la feuille de match,
01:27qui rentrent en club les semaines de matchs internationaux,
01:32et 19 joueurs qui peuvent rentrer dans leur club
01:37les semaines de trêve,
01:39pendant les fenêtres de trêve internationales,
01:42sur une fenêtre par exemple lors du tournoi Destination,
01:45et avec le gel de 19 joueurs premium
01:49qui seront protégés quoi qu'il arrive pendant ces compétitions.
01:52Voilà, ça fait beaucoup d'informations et de chiffres,
01:54mais tout ça pour dire qu'on reste dans la continuité
01:56et que la finalité de cet accord,
01:58c'est que le staff de l'équipe de France
02:01ait un vivier assez large
02:03pour intégrer un maximum de joueurs
02:05à s'acclimater au fonctionnement de l'équipe de France
02:08pour être opérationnel
02:09dès que la chance leur est donnée d'évoluer sous le maillot bleu,
02:12et c'est ce qu'on a longtemps,
02:14très longtemps eu du mal à réaliser,
02:16cet accord entre les clubs et la fédération,
02:19donc il faut le saluer,
02:20c'est ce qu'avaient réussi les Anglais il y a longtemps déjà,
02:23et qui avait permis à cette équipe anglaise
02:26d'être très performante jusqu'à il y a quelques années.
02:28Alors, on a titré,
02:30est-ce que c'est une signature primordiale pour le rugby français ?
02:33On ne va pas y répondre tout de suite,
02:34parce qu'on va essayer un peu de vous donner des clés
02:37pour vous comprendre, auditeurs sur une radio,
02:39mais cette continuité,
02:42est-elle une victoire pour le rugby français ?
02:44Est-ce que c'est déjà une très bonne chose
02:47de pouvoir continuer sur ces bases-là ?
02:50Ou est-ce qu'on aurait pu même aller un peu plus loin
02:52en faveur du 15-2 France ?
02:55Honnêtement, je trouve qu'aller plus loin
02:58n'aurait pas eu beaucoup de sens.
02:59Je pense honnêtement, et je ne dis pas ça
03:02parce qu'on va accueillir René Bouscatel,
03:05le président de la Ligue, dans quelques minutes,
03:06mais je trouve que globalement,
03:08tout ce que fait le rugby professionnel français
03:10est très cohérent et mis en perspective
03:12de tout ce qui se passe ailleurs dans le monde,
03:13et particulièrement en Angleterre.
03:15On voit que les grandes règles qui régissent
03:17et qui structurent notre rugby professionnel
03:19ont été particulièrement cohérentes et efficaces.
03:21Et aujourd'hui, je crois qu'on est arrivé
03:23à quelque chose de cohérent,
03:24où le rugby professionnel et les gros clubs
03:26pourvoyeurs de joueurs internationaux
03:28ne se sentent pas non plus complètement lésés.
03:31Mais tu sais, on disait qu'on allait parler d'économie
03:33et forcément, on en parle directement.
03:35Parce que qu'est-ce qui fait aussi
03:36que cet accord est viable ?
03:38C'est qu'au fil du temps,
03:40les indemnités journalières
03:42de défraiement des clubs,
03:44plus la masse salariale
03:47à laquelle ils ont le droit
03:49en complément du plafond salarié.
03:52200 000 euros par joueur ?
03:54C'est environ 200 000 euros par joueur
03:56de droits de dépassement de salarié cap.
03:58Alors là, pour faire une petite parenthèse,
04:00on a vu que le salarié cap cette année
04:02est à 10,7 millions.
04:04Les clubs qui, par exemple,
04:06ont 5 internationaux
04:08ont une enveloppe de 1 million d'euros
04:10autorisées de dépassement de salarié cap
04:12dans le cadre de cette mise à disposition
04:14d'internationaux.
04:16En plus, bien sûr,
04:18des indemnités journalières qui leur sont accordées.
04:20Et là, il faut saluer l'effort de la Ligue.
04:22On a augmenté aussi les indemnités journalières
04:24qui sont passées de 1 800 à 2 000 euros.
04:26Ça a été acté, je crois que ce sera effectif
04:28dès la tournée de novembre,
04:30mais René Bousquetel pourra sans doute nous le confirmer.
04:32Et donc, aujourd'hui,
04:34on a économiquement permis
04:36aux clubs de ne pas se sentir lésés
04:38en accompagnant l'équipe de France.
04:40Et moi, ce que je retiens surtout,
04:42et ce qui fait que pour moi cet accord est une victoire,
04:44c'est qu'on s'est beaucoup posé la question
04:46après l'échec, on va dire,
04:48de nos bleus en Coupe du Monde,
04:50où on s'est posé la question de savoir
04:52si les clubs pro allaient vouloir
04:54continuer leurs efforts
04:56parce qu'ils en avaient fait beaucoup
04:58et parce qu'on pouvait considérer que la réussite
05:00n'était pas au rendez-vous, la réussite sportive.
05:02Et puis finalement, on voit qu'on est repartis
05:04dans les mêmes conditions,
05:06sans blocage.
05:08Il n'y a pas eu de bras de fer
05:10entre la FED et la Ligue pour cet accord-là.
05:12Et je crois que ça, il faut s'en réjouir
05:14parce que petit à petit,
05:16on va voir dans le même sens.
05:18Justement, dans le contexte politique
05:20et les élections à la présidence
05:22de la Fédération française de rugby qui approchent,
05:24est-ce que le timing de l'accord
05:26est important ou est-ce que de toute façon
05:28les deux camps, Grille, Côte d'Ornieu,
05:30sont en faveur de cet accord
05:32au global et ce n'était pas franchement un enjeu ?
05:34Honnêtement,
05:36je sais ce qu'il en est pour Florian Grille
05:38parce qu'on l'avait entendu là-dessus.
05:40Didier Côte d'Ornieu, je ne sais pas parce que
05:42je ne l'ai pas trop entendu sur ce thème-là,
05:44mais je pense que de toute façon,
05:46quoi qu'il arrive,
05:48la Fédération française de rugby a besoin
05:50de travailler main dans la main avec sa Ligue nationale.
05:52Je le dis souvent ici à l'antenne,
05:54mais on a un modèle qui est unique au monde
05:56avec une Ligue nationale de rugby
05:58qui sur le papier, en chiffre d'affaires,
06:00est plus riche que la Fédération elle-même.
06:02C'est un cas exceptionnel.
06:04Donc le poids du rugby professionnel
06:06en France est considérable.
06:08Donc de ne pas regarder dans le même sens
06:10est absurde.
06:12De toute façon, il faut trouver l'accord
06:14pour que l'équipe de France performe.
06:16Ce que je trouve intéressant,
06:18c'est qu'à une époque,
06:20certains présidents du rugby pro ont pu se dire
06:22que la santé de l'équipe de France
06:24ne les impactait pas du tout
06:26dans leur économie à eux
06:28et qu'ils n'en avaient pas grand-chose à faire.
06:30Mais je crois quand même qu'on a vu ces dernières années
06:32avec les succès répétés de l'équipe de France
06:34que la bonne santé de l'équipe de France,
06:36des joueurs qui sont des joueurs
06:38tête d'affiche
06:40et qui donnent envie à des gamins
06:42de rejoindre ce sport,
06:44ça sert tout le rugby français.
06:46Je crois qu'il ne faut pas en douter.
06:48Maintenant j'ouvre la parole
06:50à absolument tout le monde dans le studio,
06:52à William aussi à Brive.
06:54Mais je te pose d'abord la question
06:56et on réagit ensuite.
06:58La presse en Océanie fait état
07:00d'une fédération néo-zélandaise très en colère
07:02de ne probablement pas avoir
07:04les meilleurs joueurs français
07:06lors des tournées d'été,
07:08qui selon toute vraisemblance manquaient
07:10la tournée en Nouvelle-Zélande.
07:12Est-ce que tu comprends
07:14la colère et l'agacement
07:16des futurs adversaires des équipes de France
07:18lors des prochaines tournées d'été ?
07:20Alors oui, je peux comprendre.
07:22Est-ce qu'on fausse la donne là ?
07:24Pour que tout le monde comprenne
07:26le système, c'est un système
07:28d'invitation réciproque.
07:30C'est-à-dire qu'on va dans l'hémisphère sud
07:32l'été,
07:34ils ont un modèle économique sur la réception
07:36de l'équipe de France l'été
07:38et en contrepartie par la réciproque,
07:40ils s'engagent à venir en automne
07:42et donc nous on a un modèle économique
07:44en recevant ces équipes en automne.
07:46Donc voilà, c'est des choses qui s'équilibrent
07:48et bien sûr que forcément
07:50t'es plus attractif
07:52quand tu dis qu'il va y avoir un choc entre
07:54les blacks et une grosse équipe de France.
07:56Après, là où je le comprends dans une moindre mesure,
07:58c'est que de toute façon
08:00le sujet est insoluble.
08:02Il faut bien gérer les problèmes de calendrier.
08:04Les Néo-Zélandais savent qu'on a
08:06des problèmes de calendrier qui sont plus
08:08difficiles à gérer que
08:10toutes les autres nations au monde.
08:12D'abord parce qu'on le répète souvent mais on est la nation
08:14qui sur le papier joue le plus
08:16donc ça c'est le premier point
08:18et ensuite objectivement
08:20on a aujourd'hui un réservoir
08:22qui fait que de toute façon l'équipe de France
08:24ira en Nouvelle-Zélande avec une équipe compétitive
08:26et jouera pour gagner les matchs.
08:28Mais le problème c'est qu'on en revient encore une fois
08:30à Antoine Dupont
08:32qui tout seul cristallise des discussions
08:34et un modèle économique.
08:36C'est-à-dire que si tu enlèves Antoine Dupont
08:38de l'équation, si tu dis
08:40il y a tous les joueurs premium
08:42sauf Antoine Dupont
08:44les mecs ils
08:46tiquent de la même façon.
08:48C'est Antoine Dupont qu'ils veulent.
08:50C'est terrible à dire mais
08:52même si tu as les joueurs premium du Stade Toulousain
08:54par exemple qui ont des chances de faire les phases finales
08:56et de ne pas y être...
08:58Admettons Toulouse perd en demi-finale
09:00les Toulousains peuvent tous être appelés.
09:02Après il y a des discussions au cas par cas
09:04mais on rappelle que c'est les finalistes
09:06qui ne peuvent pas faire la tournée.
09:08Mais les demi-finalistes peuvent.
09:10Donc on peut comprendre pour répondre
09:12à ta question l'agacement des Néo-Zélandais
09:14mais malgré tout ils connaissent très bien les contraintes
09:16de calendrier. Il faut réussir à les arbitrer
09:18et je crois que ces dernières années
09:20elles existaient déjà. L'équipe de France
09:22est allée gagner en Australie
09:24avec une équipe très très remaniée.
09:26L'équipe de France a
09:28fait le boulot sportivement
09:30en Argentine et l'équipe de France
09:32fera le boulot en
09:34Nouvelle-Zélande j'en doute pas.
09:36C'est des faux problèmes mais il faut bien ménager les choses
09:38et à l'inverse, eux ils n'ont pas le même
09:40problème de calendrier
09:42mais s'ils l'avaient et qu'en novembre ils venaient avec une équipe
09:44remaniée, ça aurait été comme ça
09:46et la Fédération Française de Rugby
09:48n'avait pas grand chose à y redire.
09:50Il nous reste une minute sur ce sujet.
09:52Est-ce que vous comprenez la presse
09:54Néo-Zélandaise ? Si demain
09:56les Nations du Sud arrivent en novembre et nous disent
09:58on n'amène pas les meilleurs joueurs
10:00est-ce qu'on aurait la même réaction
10:02qu'eux ? William, je vais d'abord vers toi
10:04rapidement. Oui, à partir du moment
10:06où on a le meilleur joueur du monde, ils ont envie de le voir.
10:08Maintenant on sait qu'économiquement ils ont besoin
10:10aussi Néo-Zélandais de stades pleins
10:12alors qu'en France, nous on remplit régulièrement nos stades.
10:14Donc ils ont besoin de cette affiche.
10:16Maintenant il n'y a plus qu'à espérer une finale USAP-Bayonne
10:18et comme ça les Toulousains, les Rochelais
10:20seront dispo.
10:22Tu ne veux pas voir
10:24Nagui retourner.
10:26Ou Kastre par exemple.
10:28Quentin, tu comprends un peu ?
10:30Ah oui, c'est vrai.
10:32Quentin Kévenis,
10:34qu'est-ce que tu penses de tout ça ?
10:36Je suis complètement d'accord avec les journalistes
10:38Néo-Zélandais. Forcément de leur point de vue, ils ont l'impression d'être
10:40un peu escroqués. Parce qu'eux, ils vont nous
10:42ramener leurs meilleurs joueurs et nous on envoie une équipe
10:44B.
10:46Allez, B prime si on veut.
10:48Mais voilà, ils ont
10:50signé pour jouer l'équipe de France, pas pour
10:52la réserve de l'équipe de France.
10:54Donc forcément, ils se sentent poliés
10:56et voilà.
10:58Oui, mais ils doivent aussi comprendre.
11:00Oui, ils doivent comprendre. Mais eux, quand ils signent, ils ne sont pas là pour nous
11:02comprendre. Ils sont là pour affronter l'équipe de France, pas pour
11:04dire qu'ils ont trop de matchs.
11:06Non, ce que je veux dire, c'est qu'ils doivent juste
11:08comprendre une chose et ils le savent très bien, c'est que
11:10aujourd'hui, eux, dans leur modèle, ils ont la main sur
11:12les franchises, ils décident tout seuls.
11:14Le rugby français a deux instances
11:16qui doivent s'entendre au mieux.
11:18Je crois que là, l'accord qui a été trouvé est quand même
11:20efficace, mais je suis d'accord avec vous,
11:22in fine, mais
11:24ça ne peut pas être arbitré comme ça.
11:26Oui, mais toi, tu es client d'un endroit,
11:28si tu commandes quelque chose et qu'on ne te donne pas ce que
11:30tu veux, on peut te dire, il faut comprendre, monsieur, on n'a pas
11:32assez de monde en cuisine, tu as l'impression d'être
11:34fait avoir. Oui, mais si ce n'est qu'il paye rien.
11:36Oui, bien sûr. Si ce n'est qu'il ne paye rien.
11:38Il paye le fait de venir avec une vraie équipe.
11:40C'est pareil.
11:42Personne ne les oblige à venir avec la
11:44meilleure équipe. C'est leur choix.
11:46C'est ça
11:48qu'il faut quand même comprendre, c'est-à-dire qu'ils
11:50ne peuvent rien revendiquer, ils ne payent rien.
11:52Ils doivent juste prendre en charge les frais de l'équipe de
11:54France au moment où ils mettent le pied sur le sol néo-zélandais.
11:58C'est aussi simple que ça. Antoine,
12:00pour terminer. Non, je suis totalement d'accord avec
12:02ce qu'a dit Philippe. D'un côté, on peut comprendre, forcément,
12:04c'est le journaliste néo-zélandais, mais on peut comprendre totalement
12:06la position de la France. Ces tournées ne sont plus du tout des tournées sportives,
12:08mais ce sont des tournées uniquement, purement économiques
12:10qui ne servent juste à générer des sponsors
12:12et des hospitalités, entre autres,
12:14en résumant. Je comprends les deux parties
12:16des deux côtés.
12:18On se retrouve dans un instant sur son ordu avec
12:20le président de la Ligue nationale de rugby, René Bousquetel.
12:22A tout de suite.

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