Burkina/Montée des couleurs à la primature: Le premier ministre invite les parents à accompagner l'éducation des enfants

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00:00Présentez armes!
00:30Présentez armes!
00:49Alors le bonjour à tous.
00:52Nous avons tous été émerveillés par l'hymne national entonné par ces petits enfants.
01:01L'hymne national c'est vraiment un moyen de rassemblement de tous les fils du pays.
01:09La preuve en est que, grâce à notre hymne national,
01:15cela a permis aux Samos, que nous avions chassé de cette terre il y a quelques centaines d'années,
01:26de retrouver le sol de Ouagadougou.
01:30Donc, c'est la preuve vraiment que notre hymne national est un moyen de rassemblement et d'engagement patriotique.
01:41Si vous avez remarqué, vers la fin de la chanson, ils ont parlé de Yontoro.
01:50Ce qui veut dire que partout où ils vont, ils n'abandonnent pas leurs traditions,
01:56ils n'abandonnent pas leurs habitudes culinaires.
01:59Donc c'est un enseignement pour nous, pour nous faire savoir aussi que nous ne devons pas oublier nos traditions,
02:06nos cultures, partout où nous allons.
02:10Donc, même les Samos que nous avons chassés d'ici ont pu conserver leurs habitudes culinaires.
02:19Ils doivent transmettre cela, n'est-ce pas, à tout le peuple burkinabé et à la prospérité.
02:24Je n'oublie pas d'ailleurs que c'est la révolution qui nous a fait découvrir une des mains des Samos,
02:31qui les a amenés, je crois, dans le prison de Thomas Sankara.
02:40Quand le président Thomas Sankara avait décidé d'introduire les mains locaux dans la réception officielle.
02:48Donc, je remercie nos amis Samos d'avoir gardé cette histoire commune à nous tous.
02:58Bon, quant aux petits-enfants, c'est l'espoir de notre pays.
03:04Je remarque, n'est-ce pas, qu'ils ont tous porté un t-shirt à l'effigie de notre président.
03:11Et avec des jupes, n'est-ce pas, en tenue locale.
03:16C'est très symbolique et c'est très parlant.
03:20Je remarque aussi que nos amis journalistes ici commencent à se mettre petit à petit en tenue locale.
03:28Même si certains sont toujours rebelles.
03:33Il est temps qu'on s'y mette tous.
03:36Parce que c'est ça, notre identité. C'est ça, nos valeurs.
03:42Mais il faudrait que les jeunes enfants aient conscience vraiment de ce qu'ils font.
03:48Pour que longtemps après, quand nous ne serons plus là,
03:53ce soit eux qui portent le flambeau de l'identité nationale et de notre patrimoine.
04:01Vous avez parlé, n'est-ce pas, de la révolution de Thomas Sankara, notamment.
04:06Madame qui a essayé d'expliquer le combat que mènent ces enfants-là.
04:13Au temps de Thomas Sankara, il y avait ce qu'on appelait les pionniers.
04:18Et aujourd'hui, parmi ceux qui ont survécu,
04:23et parmi ceux qui portent haut le flambeau de la lutte actuelle,
04:27ce sont les anciens pionniers de la révolution du temps de Thomas Sankara.
04:32Donc il faudrait que ces enfants aussi, quels que soient les intempéries,
04:37soient à l'avenir les porteurs du flambeau de la nation.
04:42Vous savez que le chef de l'État a délivré un discours important hier.
04:47Je vous invite donc à vous en imprégner, à en prendre possession,
04:53et à faire de ce discours un guide pour nos actions futures.
04:59Il a notamment parlé des traîtres de la nation.
05:03Comme vous le savez, depuis que le président Traoré est là,
05:07il y a eu sans cesse de tentatives de déstabilisation.
05:12Dont la plupart visent l'assassinat particulier du président Ibrahim Traoré,
05:17qui est leur bête noire. Pourquoi ?
05:20Tout simplement parce que, comme au temps de Thomas Sankara,
05:24le chemin que nous avons pris remet en cause beaucoup de choses.
05:30Ne serait-ce que les façons d'infini que nous voulons promouvoir
05:35font des marchés en moins pour les industries du textile.
05:40Les mails locaux que nous voulons promouvoir
05:43font des marchés en moins pour les industries alimentaires internationales.
05:49Notre politique de souveraineté économique
05:52remet beaucoup en cause les intérêts des impérialistes
05:57qui avaient fait de notre espace leur chasse gardée.
06:02Donc la politique que nous menons actuellement
06:05remet beaucoup en cause, surtout les intérêts économiques,
06:08culturels et moraux.
06:11Nous sommes parvenus à démontrer que l'Occident n'est plus indispensable
06:16à la marche de ce monde,
06:18parce que d'autres puissances ont émergé
06:22et supplantent les puissances occidentales.
06:25C'est ce que nous avons démontré avec notre politique diplomatique actuelle
06:30qui réside dans la diversification des partenariats.
06:34Et tout cela ne plaît pas aux anciens maîtres de nos espaces.
06:39Voilà uniquement la cause de tous ces troubles qui sont provoqués.
06:44Et pour cela, ils sont prêts à débourser des dollars, des euros,
06:49pour parvenir à leur fin.
06:52Mais si nous tenons bon,
06:55si nous avons conscience de ce que nous faisons et d'où nous allons,
06:58nous devons pouvoir résister à tout cela.
07:01C'est pour cela que le Président a invité dans son message
07:04à ne pas être des traîtres à notre pays.
07:08Donc, cette deuxième phase des journées d'engagement patriotique
07:15et de participation citoyenne a commencé le 2 octobre,
07:19date symbolique de la prononciation du discours d'orientation politique
07:25par le camarade Président le Capitaine Thomas Sankara.
07:29Je suis presque sûr que beaucoup d'entre vous ici ne l'ont jamais lu.
07:35Peut-être que certains n'ont jamais entendu parler de ça même.
07:38Alors, nous avons reproduit ce discours en plusieurs exemplaires
07:43et vous pouvez vous en procurer en vous adressant au service de la primature.
07:49J'invite chaque chef de famille à avoir au moins un exemplaire de ce discours.
07:55Il ne suffit pas de l'avoir comme décoratif et faire valoir,
08:00mais de l'avoir, de s'en approprier.
08:03Sinon, vous ne pourrez pas comprendre non seulement la marche actuelle de notre peuple,
08:08mais la marche du peuple africain et du monde.
08:12Cela m'amène, n'est-ce pas, à un autre sujet qui est la rentrée scolaire
08:18qui a commencé le 1er octobre.
08:21Donc, je souhaite, n'est-ce pas, que vos enfants qui vont aller à l'école,
08:28pour apprendre non seulement à lire, mais aussi la connaissance et l'éducation.
08:36Parce que nous avons toujours dit, vous savez,
08:40nos ministères avaient été transformés en ministères des enseignements.
08:44Donc, personnellement, j'ai toujours combattu ça
08:48pour qu'on revienne au ministère de l'éducation nationale.
08:52L'enseignement n'est pas une éducation.
08:55On peut avoir toutes les connaissances du monde et ne pas être éduqué.
09:00L'éducation, nous la connaissions sans école.
09:04Dans nos familles traditionnelles, il y avait des systèmes d'éducation
09:08qui consistaient à rendre l'enfant utile à lui-même, utile à sa famille, utile à sa société.
09:15L'enseignement peut vous donner des connaissances sans que vous ne soyez ni utile à vous-même,
09:20ni utile à votre famille, ni utile à votre société.
09:23On voit des gens pleins de connaissances qui se suicident
09:26parce qu'ils n'ont pas de sens de la vie.
09:29Ils ont perdu le sens de leur propre vie.
09:32Or, quand vous perdez le sens de la vie, tout devient vide autour de vous.
09:36Donc, il ne s'agit pas d'avoir seulement l'enseignement, la connaissance,
09:42mais l'éducation qui va vous ancrer dans votre patrimoine national
09:48et c'est par là que vous pouvez rayonner dans votre pays et dans le monde.
09:52L'éducation c'est comme un arbre.
09:54L'arbre pousse par les racines, le tronc et les feuilles rayonnent
09:58et les gens peuvent récolter les fruits.
10:00C'est ça l'éducation.
10:02Donc, je vous demande, n'est-ce pas, de contribuer à l'éducation de vos enfants.
10:08Que vos enfants ne soient pas comme des simples pintades, n'est-ce pas,
10:11qui vadrouillent sans repère.
10:14Un enfant bien éduqué circule bien sur la route.
10:20Il ne circule pas n'importe comment.
10:23Un enfant bien éduqué respecte ses enseignants et ses supérieurs.
10:27Un enfant bien éduqué respecte ses parents.
10:29Je crois que le président l'a dit.
10:31Le président a dit qu'il avait les marmites de sa maman.
10:34Moi aussi je l'ai fait.
10:36Parce que dans ma famille, les trois premiers enfants étaient des garçons.
10:41C'est les filles qui sont venues par la suite.
10:43Mais il fallait aider ma mère dans ses travaux.
10:45Donc, nous faisions des travaux féminins.
10:49C'est ça l'éducation.
10:51Dans l'éducation, il n'y a pas de honte.
10:54Parce qu'il n'y a pas de saumétier, il n'y a que de sorte personne.
10:57Donc, je vous demande, n'est-ce pas, de contribuer à l'éducation de vos enfants.
11:03Il y a des parents, une fois que l'enfant est à l'école, on le laisse aux enseignants.
11:07Les enseignants n'éduquent pas les enfants.
11:09Ils leur donnent des rudiments de connaissance.
11:12C'est à vous, dans les familles, d'éduquer vos enfants.
11:16Vous-même, vous devez vous éduquer.
11:19Si vous n'êtes pas éduqué, quelle éducation vous allez donner à vos enfants ?
11:24C'est pour ça que je veux vous dire une chose.
11:27Vous savez, dans l'évolution du monde, l'évolution du monde a connu plusieurs étapes.
11:32Il y a eu une étape où les plus forts étaient les guerriers, les combattants.
11:38Comme les gendarmes qui sont ici.
11:42Ce temps est passé.
11:45Les dominateurs du monde actuel, c'est ceux qui ont la puissance économique.
11:50C'est pour ça que vous voyez des pays comme les États-Unis, etc., qui dominent le monde.
11:55Nous sommes en train de glisser vers une autre étape.
11:59Et dans cette étape, ceux qui domineront le monde seront ceux qui auront la connaissance.
12:06C'est ceux qui auront la connaissance.
12:09Ce n'est pas pour rien que la personne qui a entraîné les enfants est maître de conférences à l'université.
12:16Parce qu'elle a la connaissance.
12:19Je vous invite à ne pas être un retard dans l'histoire et à avoir la connaissance.
12:25Même vous, les journalistes qui êtes jeunes ici.
12:29Si vous n'avez pas la connaissance, je lis parfois dans des journaux
12:33où vous racontez des choses croyant savoir que c'est faux, que les fondements sont faux.
12:38Mais vous induisez les autres en erreur.
12:42Parce que, vous savez, quelqu'un qui n'a pas la connaissance, c'est quelqu'un qui est résigné.
12:52Il ne comprend rien au monde.
12:55Alors il a recours aux superstitions, au maraboutage, aux fétiches qui n'ont aucun effet.
13:03La preuve est que nos grands-parents, malgré leurs fétiches, n'ont pas pu empêcher les colons de venir nous canarder ici.
13:10Actuellement, les terroristes nous massacrent avec des fusils mitrailleurs.
13:16Mais où sont nos féticheurs qui ne peuvent même pas les détecter et qui ne peuvent pas résister face à eux ?
13:22Ce sont des éléments de l'obscurantisme dû au manque de connaissance.
13:28La connaissance partielle, dont beaucoup sont dotés, y compris vous les journalistes, conduit à l'arrogance ou à la révolte.
13:44Ce qui n'est pas constructif.
13:46On voit beaucoup de gens s'exciter parce que je sais que 1 plus 1 égale 2, alors donc je suis connaisseur, etc.
13:52Ce n'est qu'une connaissance partielle, qui n'est pas constructif, qui conduit à l'arrogance ou à la révolte.
14:03Mais la connaissance parfaite, ce que je veux que vous acquériez, conduit à la révolution.
14:13La révolution n'est pas une révolte.
14:16Celui qui est révolté est révolté contre quelque chose, mais il ne sait pas quel est le chemin qu'il faut prendre pour régler le problème de sa révolte.
14:25Le révolutionnaire est révolté contre un système qu'il veut réparer et il sait le chemin qu'il faut prendre.
14:32C'est ça la différence.
14:34Et seule la connaissance parfaite des choses, de l'environnement, de l'histoire, peut vous conduire sur le chemin de la révolution.
14:44Mais la connaissance plus que parfaite vous conduit sur le chemin de la sagesse.
14:51Quand on parle des sages, des prophètes, etc., ce sont des gens qui ont acquis la connaissance plus que parfaite.
15:00Donc la voie de la connaissance est un long cheminement que seuls les persévérants peuvent atteindre.
15:06Bon, madame ici est maître de conférences, elle peut vous dire le chemin qu'elle a parcouru pour être maître de conférences.
15:13Et ce n'est pas encore le bout du chemin.
15:17Donc c'est pour vous dire que s'engager sur la voie de la connaissance n'est pas chose aisée,
15:25mais c'est la voie dans laquelle vous devez vous mettre si vous voulez être utile à vous-même, à votre famille, à votre société et à l'histoire.
15:35Donc à l'occasion de cette rentrée et à l'occasion de l'anniversaire du discours de l'orientation politique, je vous engage à cela.
15:44Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas ce que nous faisons parce qu'ils n'ont aucune connaissance.
15:48Ils n'ont pas la connaissance de l'histoire, des faits sociaux, etc.
15:54Pourtant vous avez appris à lire.
15:57Quand on a appris à lire, le reste du travail c'est soi-même qui le fait.
16:02C'est soi-même.
16:04Bon, comment je vais dire, moi je loge sur l'avenue Ousmane Sambène, que vous connaissez tous, pour avoir été le premier cinéaste francophone.
16:13Ousmane Sambène n'avait que le certificat d'études primaires.
16:17Le reste du travail il l'a fait lui-même.
16:21Nous avons tous étudié l'enfant noir de Kamara Lai.
16:25Kamara Lai n'avait que des CAP.
16:28Mais il a écrit un classique littéraire.
16:31A partir du moment où vous avez appris à lire, à savoir que 1 plus 1 égale 2.
16:36B, A ça fait BA.
16:38Vous avez les prémices et les fondamentaux pour aller plus loin par vous-même.
16:44Le reste c'est la paresse qui tue tout.
16:48Donc je vous invite à vous engager sur la voie de la connaissance et de la révolution.
16:53Afin qu'ensemble nous puissions construire notre pays.
16:57Vous avez vu ce qui se passe actuellement sur la scène internationale.
17:03Où Israël a tué le chef du Hamas Hassan Nasrallah.
17:08Et la réplique est venue d'Iran.
17:11Située à près de 2000 km d'Israël.
17:14Comment les Iraniens ont pu en venir à cela ?
17:18Ce n'est pas par le fétichisme.
17:20Ce n'est pas par les marabouts.
17:22Ce n'est pas par les incantations.
17:24C'est par la connaissance.
17:26C'est par la connaissance que vous pouvez vous affirmer et vous défendre.
17:30C'est le message que j'ai à vous transmettre à l'occasion de cette rentrée scolaire.
17:35Et à l'occasion de l'anniversaire de la célébration du discours d'orientation politique du 2 octobre 1983.
17:42Donc je vous invite sur ce chemin-là.
17:44Afin que nous puissions tous nous rejoindre pour un Burkinabe 1.
17:47Et afin que les Samos puissent savoir que même s'ils ont été chassés de Ouagadougou.
17:55Ils peuvent toujours revenir circuler.
17:58Et nous les supporterons, nous les tolérerons.
18:01Et nous pourrons les orienter sur des chemins encore plus lumineux et plus radieux.
18:06Je vous remercie.

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