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Le centre hospitalier Drôme-Vivarais, appelé communément hôpital de Montéléger, est spécialisé dans la santé mentale. Il accueille chaque année 15.000 personnes en consultation. 1500 patients sont hospitalisés.

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Transcription
00:00Actu locale, musique et bonne humeur sur France Bleu Dromardège.
00:05Et à l'occasion des semaines d'informations sur la santé mentale, Emmanuelle Champal,
00:08nous sommes ce matin avec la directrice de l'hôpital de Montélégier.
00:12Oui, le nom officiel, on le signale quand même, c'est le centre hospitalier Drôme-Vivaret.
00:16Bonjour Lucie Vérag.
00:17Bonjour.
00:18Votre établissement, c'est le plus grand hôpital psychiatrique de la Drôme.
00:22Combien de lits vous avez en tout ?
00:24Alors, on a 200 lits d'hospitalisation complète
00:27qui sont situés à proximité de Valence, mais on a aussi 20 sites de consultation
00:32sur lesquels on accueille les personnes qui n'ont pas besoin d'être hospitalisées
00:37mais qui ont néanmoins besoin d'une aide en consultation, en accueil de jour.
00:40Pour quel type de trouble ?
00:41Alors, on accueille tout type de trouble, on accueille toutes les personnes qui ont des
00:45souffrances psychiques.
00:47Donc, on accueille chaque année 15 000 personnes sur le territoire de la Drôme, ce qui représente
00:51à peu près 3,4% de la population qu'on couvre.
00:55Et sur ces 15 000 personnes, la très très grande majorité n'ont pas besoin d'être
00:59hospitalisées et on les soigne en consultation et on accueille chaque année en hospitalisation
01:041 500 personnes, en hospitalisation complète.
01:07C'est beaucoup plus qu'avant ou pas ?
01:08Ça a évolué comment ces dernières années ?
01:11Alors, sur les huit dernières années, l'hôpital Drôme Vivaret a bénéficié d'un rattrapage
01:17financier et d'une augmentation de ses moyens parce que la Drôme était sous-dotée.
01:21Et donc, ces financements supplémentaires nous ont permis de renforcer les effectifs
01:26qui ont augmenté de près de 20% sur les huit dernières années et d'accueillir aussi
01:31plus de personnes et de répondre à la demande.
01:33Et on a une file active qui a augmenté de 20%.
01:35Donc, le nombre de personnes accueillies a augmenté de 20% sur les huit dernières années.
01:39Les moyens humains, aujourd'hui, combien de médecins, combien de personnel avez-vous
01:46à votre disposition sur 20 sites ?
01:49Alors, on a 1000 professionnels, il y en a 500 qui travaillent sur le site de Valence
01:53en hospitalisation complète, 500 personnes qui travaillent sur tous les sites de consultation
01:57de Saint-Vallier à Nyons.
01:59Et sur ces professionnels, on a 40 médecins psychiatres et on doit avoir 600 infirmiers
02:08soignants.
02:09Les chiffres sont impressionnants.
02:12On n'imagine pas, on dit souvent que la psychiatrie est sous-dotée.
02:15C'est suffisant, aujourd'hui ?
02:17Alors, en hospitalisation complète, nous avons suffisamment de lits pour accueillir
02:22en urgence toutes les personnes qui sont en crise et qui sont en décompensation grave.
02:26Et ça, on y est très vigilants de maintenir cette possibilité de réponse rapide sur
02:31les situations les plus urgentes.
02:33Par contre, en consultation, on a énormément de demandes et donc, on arrive à répondre
02:39à un peu plus de 80% de la demande et les délais d'accueil sont de un à deux mois
02:46pour un rendez-vous avec un psychiatre, mais les personnes sont accueillies avant par un
02:50infirmier et ça, ça peut prendre une semaine ou deux semaines.
02:54Donc, en consultation, on est encore en train de renforcer les effectifs et de renforcer
02:58les moyens.
02:59Lucie Vérag, vous êtes directrice de l'hôpital de Montélégier, le CH Drome Vivare, quand
03:05vous entendez Michel Barnier qui veut faire de la santé mentale la grande cause nationale
03:092025, ça vous inspire quoi ? C'est une bonne nouvelle ?
03:12Oui, c'est une bonne nouvelle parce que l'effet immédiat de cette décision, c'est qu'on
03:17va entendre parler de santé mentale dans les radios publiques, dans les télés publiques,
03:22il y aura des pages de communication, des pages d'informations et ça permet à chacun
03:25de se questionner sur ce qu'est la santé mentale, comment on garde un bon équilibre
03:30psychique.
03:31Et d'ailleurs, je suis là aujourd'hui aussi à l'occasion des deux semaines d'informations
03:36en santé mentale pendant lesquelles les professionnels de l'hôpital Drome Vivare, mais aussi les
03:41associations, les bénévoles se mobilisent pour organiser des événements, des conférences,
03:47des expositions autour de ce qu'est la santé mentale sur l'ensemble du territoire.
03:51On dit depuis le Covid en particulier que les Français sont déprimés, ne vont pas
03:56bien, que des gens qui devraient être hospitalisés ne le sont pas, c'est un constat que vous
03:59faites aussi ou pas ?
04:00Encore une fois, sur le territoire de l'hôpital Drome Vivare, les personnes qui ont besoin
04:07d'être hospitalisées, on arrive à les hospitaliser.
04:09Par contre, en consultation, on a des difficultés à répondre à la demande.
04:15Après, est-ce que les Français vont bien ou pas ?
04:18Moi, ce que je constate, mais là je parle plus en tant que citoyenne, c'est qu'il y
04:22a évidemment des crises importantes, environnementales, des guerres, etc.
04:26Et tout ça, évidemment, peut avoir un impact sur la santé mentale des personnes.
04:33En tout cas, mille soignants, bien entendu, mille personnels qui travaillent au sein de
04:38cet hôpital Drome Vivare pour la santé mentale.
04:42Merci à vous, vous êtes directrice de cet hôpital Drome Vivare Lucie Birag.
04:48Passez une bonne journée !
04:49Merci, bonne journée à vous !

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