• il y a 2 mois
Muriel Ouaknine-Melki : «Cette sidération ne part pas, parce que les choses ne sont pas rentrées dans l'ordre. Parce qu'à ce jour, il y a encore 101 otages retenus à Gaza. [...] On ne pourra pas passer à autre chose.»

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Transcription
00:00C'est cette sidération qui ne part pas, parce que les choses ne sont pas rentrées dans l'ordre.
00:05Parce qu'à ce jour, on a encore 100 otages qui sont retenus à Gaza, dans les tunnels,
00:12et que tant qu'ils ne sont pas rentrés, tant qu'on n'aura pas récupéré tous les corps,
00:17tant qu'on n'aura pas pu procéder à tous les rites habituels, on ne pourra pas passer à autre chose.
00:23On ne sait pas encore si ils sont vivants.
00:25On a à peu près une idée, on parle d'une trentaine de personnes encore vivantes.
00:30Ça laisse peu d'espoir.
00:32Mais la réalité, c'est qu'effectivement, le 7 octobre, on a basculé dans l'indicible.
00:39On a basculé dans quelque chose d'absolument inimaginable.
00:43Peut-être que ça hantait nos pires cauchemars, à certains d'entre nous.
00:46Moi, je sais que j'avais ce type de cauchemar depuis petite.
00:49Et que lorsque ça s'est produit, j'ai immédiatement su ce qui se passait.
00:54Très rapidement, en quelques secondes, je savais l'intensité, la gravité.
00:57Je ne sais pas pourquoi.
00:59Le fait est qu'au lieu d'avoir le monde entier à nos côtés,
01:03vous le savez, Laurence, on a eu le monde entier contre nous.
01:09Contre toute attente.
01:10Au lieu d'avoir une empathie généralisée, logique, légitime, naturelle,
01:16on a eu exactement l'inverse.
01:18On a eu le pire courant d'antisémitisme qui ne se soit jamais levé depuis la Seconde Guerre mondiale.
01:23Et pour la première fois, partout dans le monde, dans des endroits différents,
01:28mais partout dans le monde, avec la même intensité,
01:30on a appelé à la destruction de l'État d'Israël.

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