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«Dans le milieu scolaire, c’est compliqué d’accompagner la parole des victimes» explique Muriel Ouaknine-Melki, à propos des actes antisémites, sur CNEWS mardi 12 novembre.

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Transcription
00:00On évoquait là le problème des plaintes dans le cadre scolaire.
00:04On avait mis en place, nous, dès le 10 octobre 2023,
00:09une ligne bleue, justement, à destination des enfants et des collégiens et des lycéens,
00:15en raison de cette difficulté que les parents avaient à déposer plainte
00:20et à emmener les enfants pour déposer plainte au commissariat.
00:23Et on voit, dans cette sphère-là déjà,
00:27que c'est très compliqué, en fait, de bouleverser la vie d'un enfant
00:31qui est victime d'un acte antisémite à l'école ou au collège,
00:34parce que, très rapidement, on se pose la question de savoir
00:36si on va le changer d'établissement, par exemple.
00:38La question de savoir s'il y aura des représailles, également.
00:41Et c'est vrai que, dans le milieu scolaire, nous,
00:44on considère que c'est compliqué d'accompagner la parole des victimes.
00:48On incite le plus possible à faire des dépôts de plaintes,
00:51mais, parfois, on règle les problèmes différemment avec des courriers.
00:55Ça, c'est pour le milieu scolaire.
00:56Mais, dans le cadre du milieu professionnel et de la sphère professionnelle,
01:00également, c'est difficile d'aller déposer plainte
01:03contre un collègue qui a tenu des propos à caractère antisémite
01:06ou qui a commis des actes à caractère antisémite.
01:08C'est compliqué aussi.
01:09Ça signifie qu'il y a des procédures derrière à engager
01:11pour, éventuellement, quitter le travail, retrouver une place ailleurs.
01:14Donc, ce n'est pas toujours si simple que ça.
01:16Donc, il y a, véritablement, ces deux grandes raisons
01:20qui font qu'on n'a pas tous les chiffres de l'antisémitisme
01:24et des actes antisémites.
01:25Et puis, ensuite, il y a les personnes qui n'osent pas
01:28parce qu'elles ont peur de représailles, tout simplement.

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