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Un bâtiment de l’université de Strasbourg a été bloqué lundi par des étudiants propalestiniens. Des poubelles et des barrières bloquaient l’entrée des locaux. Un drapeau palestinien a été placé devant l’université. Un rassemblement a eu lieu afin demander l’arrêt des partenariats avec des universités israéliennes. Samy Amokrane, président Uni Strasbourg, explique.

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Transcription
00:00Effectivement, on s'est rendu sur place après avoir été étonnés
00:03que dès le 7 octobre, des militants d'extrême-gauche s'en prennent directement à nos facultés.
00:09On a eu l'air beaucoup coupés sous le pied, si je puis dire,
00:12puisqu'on s'attendait plutôt à ce que dès aujourd'hui, donc mardi 8 octobre,
00:15des blocages aient lieu, notamment suite à l'appel de Jean-Luc Mélenchon
00:19de répandre des drapeaux palestiniens sur l'ensemble du pays.
00:22Or, quel fut le traitement lorsqu'on a appris que ces militants d'extrême-gauche
00:27ont voulu se réapproprier le 7 octobre, non pas pour rendre hommage aux victimes
00:30et soutenir les otages, mais pour légitimer l'action terroriste du Hamas et du pogrom.
00:35Donc on est allé se rendre sur place pour prendre des images, capturer des vidéos et des photos.
00:40Et une fois sur place, on a été pris à partie de manière physique,
00:44verbale, par les militants d'extrême-gauche qui bloquaient le bâtiment.
00:49Sur place, on pouvait retrouver des tags type
00:53légitimant l'intifada, faisant l'apologie de l'éradication d'Israël.
00:57Vous savez, avec ce fameux slogan « From the river to the sea ».
01:01Et puis directement, on a été pris à partie violemment, calomniés,
01:05infamés par le biais de cris au mégaphone.
01:08On nous a jeté des boissons dessus.
01:10Donc j'étais sur place, présent avec un autre membre de l'Uni, tout fraîchement adhérent.
01:16Quelques témoins ont pu assister à la scène.
01:19Certains ont même pu filmer et nous fournir des vidéos.
01:22C'était un moment assez violent.
01:25Des slogans appelant directement à la lutte armée ont été proférés aussi.
01:31Et sur le campus même, c'est-à-dire qu'on appelait à l'intifada sur le campus.
01:34Mais Samia Mokran, quand il y a des appels à l'intifada dans une université en France,
01:41la présidence, la direction n'appelle pas la sécurité.
01:46Comment ça se passe ? Il n'y a pas eu de réaction de la direction ?
01:49Visiblement, c'est assez ambivalent pour le moment,
01:52puisque je pense qu'eux aussi s'attendaient à ce que les violences commencent dès demain,
01:56enfin dès aujourd'hui du coup.
01:59Sur le moment, il n'y a pas eu de réaction.
02:01Les militants d'extrême-gauche ont pu faire le tour du campus et des facs
02:03pour envahir les différents amphithéâtres,
02:06menacer directement les étudiants qui n'étaient pas d'accord avec eux,
02:09faire preuve d'énormément d'énergie dans leur apologie du terrorisme.
02:14Et c'est seulement le soir même,
02:16lorsque un énorme drapeau a été déroulé à partir d'un toit d'un bâtiment,
02:20que l'université a réagi et l'a décroché assez rapidement.
02:23Par rapport à ça, on peut les féliciter et les en remercier.
02:25Cependant, durant la journée du 7 octobre, malheureusement,
02:28on n'a pas eu tant de réaction que ça,
02:30et ça s'est ressenti auprès de l'ensemble des étudiants,
02:32qui ont notamment reçu des tracts absolument abominables et immondes,
02:37légitimant directement et explicitement l'attaque du 7 octobre,
02:41préférant le terme de résistance au terme de terrorisme.
02:46Sous-titrage Société Radio-Canada

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