Marion Maréchal, députée européenne, explique les différences qu'elle a avec Éric Zemmour : «Éric Zemmour prône une sortie de la politique».
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00:00Écoutez, c'est très simple. Moi, je n'ai pas changé d'idée une fois de plus depuis que j'ai rejoint Éric Zemmour.
00:04Et si j'ai rejoint Éric Zemmour en 2022, à ce moment-là, c'est que nous partageons pour l'essentiel les idées qui nous ont rassemblées.
00:11Maintenant, le désaccord politique qui nous oppose aujourd'hui, il tient à, finalement, la manière de faire en sorte que ces idées ne soient pas simplement des idées d'opposition,
00:19mais des idées qui arrivent au pouvoir. Et c'est vrai que de ce point de vue-là, les élections législatives ont été une rupture, puisque je l'ai rappelé.
00:25J'ai soutenu la coalition Eren Ciotti. Et Reconquête, la direction de Reconquête, a souhaité, à l'inverse, présenter un maximum de candidats face à cette coalition,
00:32alors que, je le rappelle, à cette époque, il y avait un risque majeur de voir la coalition de gauche et d'extrême-gauche arriver aux affaires.
00:39Par ailleurs, aujourd'hui, Éric Zemmour prône de fait une sortie de la politique. J'ai vu sa rentrée de l'université d'été, où il disait qu'il faut finalement se dépolitiser.
00:48Moi, je vous dis l'exact inverse pour aller vers la métapolitique. D'ailleurs, vous avez pris ce chemin-là avec votre...
00:55Je suis très attachée au combat intellectuel et culturel. J'avais, en effet, monté une école face à la grande graine woke, aujourd'hui, des universités.
01:02Donc je trouve ce combat très important. Mais je crois qu'aujourd'hui, bien au contraire, il faut faire de la politique. Il faut que le camp national gagne.
01:08Nous n'avons plus de temps. Nous n'avons plus le luxe de perdre. C'est l'obsession qui doit nous animer.
01:13J'entends, Marie-Marie Marchand, mais quitte à revenir à faire... Parce qu'il y a aujourd'hui, je l'ai dit, une atomisation de la scène politique.
01:17Et parfois, des personnalités, je pense par exemple à Sarah Knafo, qui font le buzz médiatique, vous vous dites qu'il faut faire de la politique différemment.
01:24Il faut en venir par les partis, par un nouveau mouvement, aujourd'hui, dans une scène aussi émiettée.
01:28Je dis que le but n'est pas, évidemment, et c'est bien sûr pas l'objet de la création du mouvement, aujourd'hui, Identité-Liberté, que je vais diriger, de diviser.
01:37Le but, au contraire, c'est de renforcer. C'est-à-dire d'être capable de parler ensemble à des personnes différentes.
01:45Et je crois que... Je l'ai toujours dit, d'ailleurs, je ne vais pas faire une révélation en vous disant cela, qu'aucun parti politique ne peut gagner seul. Voilà.
01:54Sous-titrage Société Radio-Canada