Stéphane Champay, maire du Crès et vice président en charge de l'aménagement du territoire à la métrople de Montpellier

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C'est aujourd'hui mardi que les communes de la métropole de Montpellier vont se prononcer une 1ère fois sur un document très important: le PLUI, le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal. Un document qui détermine la politique d'urbanisme dans les 31 communes de la métropole.

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Transcription
00:00construire dans la métropole de Montpellier et quelle zone sera préservée ?
00:03Ce sont les deux questions auxquelles on va répondre aujourd'hui.
00:06– Oui, on va vite le savoir, puisqu'un document effectivement très important,
00:09très attendu surtout, est présenté aujourd'hui
00:11et voté au Conseil de la métropole de Montpellier.
00:14Bonjour Stéphane Champé. – Bonjour à vous.
00:16– Vous êtes maire du Cresse et vice-président depuis le mois de juillet,
00:19c'est tout récent, chargé notamment de l'aménagement du territoire
00:22à la métropole de Montpellier.
00:23Vous avez remplacé l'écologiste Coralie Mansion
00:26qui était en charge de ce dossier avant
00:27et qui a démissionné pour des raisons politiques.
00:30Stéphane Champlet, on va beaucoup parler aujourd'hui du pluie,
00:33P-L-U-I, c'est de saison la pluie, le pluie pardon.
00:37J'arrête avec les mauvais jeux de mots.
00:38C'est un document extrêmement important qui est attendu depuis dix ans
00:42parce que comme l'a dit François Faure justement,
00:44c'est ça qui va déterminer toute la politique d'urbanisme
00:47de la métropole pour les dix ans qui viennent.
00:50– Exactement, ça fait maintenant dix ans,
00:52depuis 2015 et depuis maintenant 2019
00:55que la concertation a vraiment eu lieu.
00:57C'est donc l'occasion, ça a été l'occasion
00:59pendant tous ces échanges politiques, administratifs,
01:03à la fois avec le tissu associatif, économique,
01:06avec les habitants aussi des villes et des villages de notre métropole,
01:11tout le monde a pu s'exprimer.
01:12Et donc aujourd'hui, effectivement,
01:14on a l'occasion d'avoir un document qui, d'abord et avant tout,
01:16préserve et protège l'agriculture et la nature après l'auménage.
01:20– On va revenir là-dessus parce que je sais que pour vous,
01:22c'est important de le préciser.
01:23C'est un travail qui avait commencé sous l'ère Philippe Sorel,
01:25qui n'avait pas vraiment abouti, qui a été relancé en 2020
01:29et qui se termine aujourd'hui par ce premier vote.
01:31Alors c'est un premier parce qu'il y en aura d'autres,
01:33on va expliquer aussi.
01:34Toutes les communes, c'est important de le dire,
01:36les 31 communes de la métropole ont bossé sur ce document.
01:39– Oui, oui, les 31 communes se sont appropriées ce document.
01:42– Ce n'est pas Montpellier qui dicte sa loi ?
01:44– Absolument pas.
01:45Non, non, aujourd'hui, c'est un PLUI, le « I » de « intercommunal »,
01:49qui prend effectivement aujourd'hui dans ce document tout son sens.
01:53Donc c'est les 31 communes qui ont travaillé politiquement
01:56pour la vision, la planification de leurs communes,
01:59et puis ensuite la réglementation à la fois nationale
02:02et l'envie intercommunale qui s'applique sur à la fois
02:06la partie naturelle et agricole et la partie de l'urbanisation.
02:09– Dites-moi, ça n'a pas dû être évident de faire bosser 31 communes ensemble
02:13et d'obtenir un accord, parce qu'au bout du compte,
02:16ce document, c'est quoi ?
02:17C'est une synthèse finale du travail qui a été fait pendant toutes ces années.
02:21– Exactement, ce n'est jamais facile.
02:23– C'est pour ça que ça a pris du temps aussi.
02:24– C'est pour ça que ça a pris du temps, certainement.
02:26C'est aussi pour ça qu'aujourd'hui, on arrive à un document
02:29qui ne sera pas parfait, mais qui sera un excellent document.
02:32Et j'ajouterais que c'est un premier document,
02:35la métropole de Montpellier, c'est notre premier PLUI,
02:38donc il fera l'objet, c'est le résultat d'un compromis équilibré
02:44entre justement les intérêts des 31 communes.
02:47– Alors vous parlez d'environnement, c'est important,
02:48parce qu'en 2021, il y a une loi qui s'appelle la loi climat
02:51qui a été votée et qui donc vous obligeait,
02:55par rapport à ce plan local d'urbanisme intercommunal,
02:58à respecter un certain nombre de choses.
03:00– Oui, il y a eu différents dispositifs,
03:04notamment sur le respect de la biodiversité,
03:07sur la protection des rivières, sur la résilience obligatoire,
03:13sur l'utilisation des énergies renouvelables,
03:16donc sur l'ensemble de la partie aussi urbanisable,
03:21sur la zéro artificialisation nette,
03:25sur laquelle il y a un pourcentage important à respecter,
03:28tout ceci est intégré dans nos réflexions
03:31et aujourd'hui le résultat est prouvant dans ce document.
03:33– Et le résultat c'est que deux tiers des surfaces non construites
03:36aujourd'hui de la métropole resteront des zones naturelles ou agricoles.
03:40– Exactement, d'abord et avant tout.
03:42Et donc le dernier tiers sera urbanisable,
03:45donc avec à la fois du réinvestissement urbain
03:48et puis un respect de l'identité et du patrimoine
03:51de nos villes et de nos villages,
03:53et puis une envie collective d'arrêter,
03:56là c'est aussi un axe très très fort,
03:58d'arrêter l'urbanisation à la parcelle,
04:00puisque maintenant les communes veulent une urbanisation de projets et de territoires.
04:03– Si vous respectez ça, pourquoi ça continue, Stéphane Champé,
04:06à râler un peu, on le voit à Sables-Lassoux par exemple,
04:09ça râle, à Vendargue, on a un reportage ce matin qui en témoigne aussi,
04:12ça râle, alors pourquoi ça ne fait pas consensus total ce document ?
04:17– Ça râle parce que c'est d'abord un document vivant,
04:20le PLU, vous l'avez dit,
04:22aujourd'hui nous allons voter l'arrêt des cartes et l'arrêt de la concertation,
04:27donc c'est un premier moment très important,
04:30ça râle parce que vous savez, le zonage aujourd'hui,
04:33c'est un zonage à la fois politique, c'est important,
04:36c'est l'émanation souvent de l'exécutif de chaque municipalité,
04:40mais c'est aussi des choix, des envies politiques, de la planification,
04:45et donc il se peut que certains zonages, certaines zones,
04:47fassent l'objet de crispations ou d'attentes autres,
04:51et donc c'est normal.
04:52– Parce que vous avez un autre défi à relever au niveau de cette métropole,
04:54c'est la pression immobilière, c'est l'accroissement démographique,
04:57c'est-à-dire que je crois que c'est 20 000 nouveaux habitants
05:00dans les années qui viennent à loger, donc il faut pouvoir aussi construire,
05:03ça veut dire qu'on va construire quoi, verticalement maintenant,
05:05pour occuper le moins de surface possible ?
05:07– Alors écoutez, verticalement certainement,
05:10aujourd'hui on parle de la ville sur la ville,
05:12mais verticalement ça fait toujours un petit peu peur,
05:15quand on le dit comme ça aussi, de façon aussi brutale,
05:17c'est aussi et avant tout dans l'harmonie et dans le respect,
05:19justement, des 31 communes.
05:21J'ai la prétention de penser qu'on n'urbanise pas de la même façon
05:25à Montpellier, qu'à Monto ou à Restinclière,
05:28c'est aussi ça la force de notre métropole.
05:29– Donc premier vote aujourd'hui, les communes ensuite
05:31ont 8 mois pour se prononcer, et vote définitif à l'été 2025,
05:36en tenant compte éventuellement des modifications
05:38qui ont été demandées par les années.
05:39– Exactement.
05:40– Merci Stéphane Choupet, maire d'Ukraine, vice-président
05:42en charge de l'aménagement du territoire à la métropole de Montpellier.

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