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00:00L'armée israélienne qui indique avoir démantelé un tunnel du Hezbollah passant en Israël.
00:06Le Hezbollah de son côté menace d'intensifier ses frappes sur l'Etat hébreu dont Haïfa s'il continue de bombarder le Liban.
00:14Il y a donc ces deux morts qui nous sont recensées dans le nord d'Israël en ce début d'après-midi.
00:20On va retrouver tout de suite pour faire le point Cyril Pahia qui est notre envoyé spécial à Saïda dans le sud du Liban.
00:25Bonjour Cyril, un point peut-être sur la situation aujourd'hui à l'heure où l'on nous signale deux victimes côté israélien semble-t-il après des tirs de roquettes du Hezbollah.
00:40Oui, nous nous trouvons ici dans le sud avec Tarek Khay dans la grande ville, la première grande ville du sud du Liban au sud de la rivière Alaoui.
00:50Effectivement, on voit bien, on sent bien qu'il y a une intensification notamment des combats.
00:55Alors évidemment, ces combats, on ne les voit pas puisque c'est une guerre pour l'instant sans image avec ces incursions quotidiennes, vous le disiez, d'unités de plus en plus nombreuses de l'armée israélienne dans la région de Maroun al-Ras
01:07où il y a eu effectivement des combats rapportés par les réseaux internet, les réseaux sociaux du Hezbollah.
01:13On n'a pas d'image, on n'en sait pas plus mais on voit bien qu'il y a un afflux plus important de dépassés puisque c'est une des villes ici où il y a l'afflux permanent de candidats au départ
01:22qui viennent des grandes zones chiites du sud du Liban plus profondément vers la frontière israélienne et qui tentent de trouver un refuge dans la capitale libanaise.
01:32Mais même ici, on sent bien cette tension puisque au moment où nous arrivions dans la ville de Jadra qui est au port de là où je me trouve, une double frappe de l'armée israélienne.
01:42C'est à dire que dans le Chouf qui se trouve au nord de la ville Saïda, une frappe israélienne à bombardement a fait 4 morts et il y a, c'est à confirmer, une frappe dans la grande ville sudiste
01:53de tir à un endroit qui est un refuge pour réfugiés pour déplacer où il y a eu une frappe, il y aurait plusieurs morts.
02:00Bref, on entend beaucoup d'avions, on sent qu'il y a une tension absolument palpable évidemment qui est encore une autre grande différence avec ce qu'on peut voir à Beyrouth
02:09dans la capitale libanaise puisque ici on est en zone où il n'y a que des habitants du Chouf.
02:17Donc on est ici dans le centre de la municipalité, juste derrière moi c'est la cellule de crise et tout le monde nous dit ici parmi les volontaires qui viennent avec les refuges
02:26qui accueillent ces déplacés qu'on manque de tout, absolument de tout.
02:30Il est extrêmement urgent, c'est le mot d'ordre qu'on a, que l'aide internationale puisse être acheminée ici.
02:35Et pour finir j'ai même vu une famille qui est depuis quelques jours dans un refuge et qui ne supporte plus de vivre dans un refuge,
02:40qui a décidé, j'ai décidé d'aller mourir à la maison, ils sont rentrés chez eux, quitte à mourir dans une frappe israélienne.
02:45Puisque les victimes de ce conflit ce sont aussi ces centaines de milliers de déplacés, 1,2 millions déplacés indiqués et témoignés aux dernières nouvelles
02:55avec des difficultés d'acheminement de l'aide humanitaire, racontez-nous.
03:00Oui effectivement c'est 40% de la population libanaise qui est déjà, je rappelle que l'offensive israélienne a commencé le 23 septembre,
03:09l'offensive terrestre le 30 septembre seulement, ce n'est qu'en quelques jours que 40% de la population libanaise a été déplacée
03:16et évidemment dans son essentiel, dans cette région du sud mais aussi du nord pour tenter de trouver refuge.
03:22Donc là encore une fois cette notion d'être complètement coincé et notamment dans les bastions chiites où les familles sont des fermiers
03:30attachés à leurs terres qui ont énormément de difficultés à quitter leurs terres, qui est leur moyen de subsistance aussi.
03:35Beaucoup de gens vivent dans leurs voitures aujourd'hui et il manque effectivement de tout.
03:39Alors il y a un élan, on le sent bien ici dans tout le Liban, un élan de la société civile, de solidarité qui est absolument incroyable
03:46et heureusement qu'il y a ça et on sait bien ici que les crises ont suivi le Liban depuis tant de décennies qu'on est finalement,
03:52on a une forme de résilience d'habitude donc il y a la société civile en l'absence, il faut le dire, d'aide de l'Etat qui est à pied d'oeuvre
03:59dans toutes les villes, des relais, des associations, des organisations humanitaires, des fondations qui tentent de parer au plus pressé
04:06mais pour tout le monde il est absolument essentiel et urgent que l'aide humanitaire puisse être amenée ici au Liban
04:13et pour l'instant c'est beaucoup trop peu.
04:15Merci beaucoup Cyril Payet, un autre envoyé spécial dans le sud du Liban.