Vincent Pardoux, représentant de FO Pénitentiaire Réunion/Mayotte, explique la situation.
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00:00La problématique qui est d'ailleurs valable sur les deux départements, c'est la surpopulation carcérale,
00:05surpopulation record sur Mayotte, on l'a vu très récemment avec des événements graves,
00:10mais également sur notre département, sur les deux maisons d'arrêt que sont le centre pénitentiaire de Saint-Denis et la maison d'arrêt de Saint-Pierre,
00:17un taux de surpopulation de 160% sur Domingo avec des quartiers complètement saturés, notamment le quartier Femmes,
00:23où aujourd'hui on a 28 places, 51 détenus,
00:26et les deux bâtiments d'hébergement adultes qui sont à plus de 320 détenus hébergés.
00:31Donc la difficulté c'est que ça crée bien sûr de la tension, de la promiscuité en cellules, des bagarres,
00:37et les personnes pénitentiaires sont en première ligne pour y faire face,
00:41et conjointement à ça on n'a jamais eu des effectifs aussi bas dans les établissements pénitentiaires.
00:47Même problématique sur la maison d'arrêt de Saint-Pierre où on est à peu près à 160 détenus,
00:51donc là on est sur un système de dortoirs, c'est une vieille prison,
00:54des cellules pour enlever jusqu'à 24 détenus dans des lits superposés,
00:58là encore difficulté de prise en charge pour mes collègues quotidiennement.
01:02Sur le port c'est un établissement pour peine, donc normalement on devrait être plutôt sur un enseignement individuel,
01:07là encore on en est loin, on peut doubler les cellules voire tripler les cellules,
01:11ce qui n'est normalement pas préconisé dans l'établissement pour peine,
01:14ce qui crée également, vous imaginez bien, beaucoup de tensions,
01:18et en sachant qu'un établissement pour peine on doit préparer à la sortie,
01:20mettre en place si vous voulez de nombreuses choses pour préparer,
01:25pour au mieux revenir dans la vie hors pénitentiaire,
01:29et là encore c'est mis à mal par rapport à cette surpopulation.