"Une amie dévouée": Laure Calamy incarne "la mythomane du Bataclan" dans une série diffusée sur Max

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Laure Calamy est l'héroïne d'Une Amie dévouée, une mini-série inspirée par l'histoire vraie de la fausse victime du Bataclan. C'est la première création française de la plateforme américaine Max.

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Transcription
00:00La Culture, c'est la série choc lancée cette semaine sur Max, la plateforme, j'ai dit Netflix, c'est bien Max.
00:04Et cette série, c'est Une Amie Dévouée, Philippe, où Laure Calamy campe Christelle, celle qu'on a surnommée la mythomane du Bataclan.
00:11Vous vous souvenez peut-être de cette enquête, de ce livre-enquête qui était paru justement, qui racontait cette histoire,
00:16celui de cette femme qui s'était fait passer pour une proche de victime du drame du 13 novembre.
00:22Elle avait infiltré les associations. Et bien, cette histoire devient aujourd'hui une fiction et une série sur le petit écran.
00:30Ça s'appelle comment, ton ami ?
00:32Vincent.
00:33Il est à Pompidou.
00:33Je lui convienne.
00:34Avec toi ?
00:35C'est-à-dire que, ah, il faudrait que je voie avec l'équipe médicale.
00:38Je vais être honnête avec toi, je te sens pas.
00:40Il y a quelqu'un dans l'association qui n'est peut-être pas tout à fait honnête.
00:43Si c'est un mytho, il faut le dégager.
00:45La confiance, c'est notre seul capital. Il faut qu'on soit exemplaire.
00:49Ce que je vais te dire est extrêmement violent.
00:53On se fait manipuler depuis le début.
00:55Ça s'appelle « Une amie dévouée ». Je vais faire un tout petit peu de pédagogie.
00:59C'est la première création originale française de Max.
01:02Max, on en avait parlé rapidement, c'est une filiale de Warner.
01:04C'est effectivement une nouvelle plateforme, un peu comme Netflix, où, contre un abonnement, 5,99 euros par mois, on a accès à un catalogue de séries.
01:13Alors, le drame du Bataclan, en plus, l'angle d'une mythomane qui se fait passer pour victime, vraiment, le sujet était extrêmement sensible à traiter.
01:21Et il a fallu prendre des pincettes et des précautions.
01:23L'auteur du livre enquête a justement pris part à l'élaboration du scénario pour aider à en faire une fiction.
01:30Mais est-ce que ça colle quand même à la réalité ?
01:32Pour lui, ça lui apparaissait important, effectivement, que cette histoire, elle, soit racontée.
01:36Mais pas à n'importe quel prix.
01:38Il est au micro de Julie Poncé.
01:42Les fausses victimes, elles ont été à peu près au nombre de 30 pour le seul 13 novembre.
01:46Donc, c'est quand même un phénomène historique.
01:49Et de ce point de vue-là, je trouve qu'il est important de pouvoir aussi l'exploiter par la fiction, à certaines conditions.
01:54Et ces conditions, c'est des conditions de dignité et des conditions de respect, justement, de la douleur des victimes.
01:58Il n'y a aucune scène qui représente l'intérieur du Bataclan.
02:01Pour moi, c'était une condition sine qua non du projet, évidemment.
02:04Et l'autre questionnement dans un projet comme celui-là, c'est les associations des victimes du Bataclan.
02:09Oui, et notamment Life for Paris.
02:11Alors, on est en 2017, à l'été 2017, et c'est effectivement à l'intérieur de l'association que commencent à naître les doutes.
02:18Puisque la vraie mythomane qui s'appelait Florence, elle leur raconte qu'elle a un copain qui est à l'hôpital et donc qui est victime du drame.
02:25Et puis en même temps, elle se réclame, elle, comme étant victime auprès des fonds d'anonymisation.
02:30Alors, ce n'était pas très clair.
02:31Ça a créé des remous au sein de l'association.
02:33Pour son président, c'est important de raconter effectivement cette histoire parce qu'elle a existé.
02:37Mais il ne faudrait pas que la fiction prenne le pas sur la réalité.
02:41Je ne crois pas qu'on puisse être des censeurs.
02:44Et une partie du travail que nous, on a à faire sur nous-mêmes en tant que victime,
02:48c'est de se dire que ces événements et tous les événements périphériques ne nous appartiennent pas.
02:52La question, ce n'est pas tant d'invisibiliser les victimes, c'est un peu de, est-ce que ça va remplacer les vrais récits ?
02:58Et on sait bien que la fiction est obligée de prendre des raccourcis, elle est obligée d'être plus forte finalement que le réel.
03:04Et donc la vraie question, c'est, est-ce qu'il va rester une part de réalité à ce qu'on a raconté ?
03:08Je l'ai vu, Laure Calamy, elle est vraiment impressionnante parce qu'elle réussit à avoir ce double jeu,
03:12une ambivalence, c'est précis, c'est réaliste et on aime cette femme autant qu'on la déteste.
03:17C'est sur Max, une amie dévouée.
03:19C'est bien rendu, Philippe.

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