Alain Delon : une élue écologiste s’oppose à un hommage au comédien, dénonçant ses propos «racistes et sexistes» du comédien
Vendredi 11 octobre, une élue écologiste parisienne s’est offusquée de la proposition de renommer un site de la capitale en hommage à Alain Delon, dénonçant ses propos «misogynes et racistes» du défunt comédien.
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00:00Bah non, non, non. On a expliqué depuis le début du Conseil de Paris que Paris devait être une ville féministe.
00:06Et régulièrement, l'ensemble de nos groupes politiques s'insurgent contre les violences sexistes, sexuelles, contre les propos misogynes, contre les propos homophobes.
00:15Et là, Alain Delon, bah non. On vient de voter à l'unanimité pour débaptiser le Jardin Abbé Pierre.
00:21Et d'ailleurs, merci beaucoup aux camarades de la majorité municipale du XIIIe arrondissement. Et je salue particulièrement Morgane Lacombe.
00:28Mais alors là, la dénomination Alain Delon. J'aurais aimé que mes prises de parole en Conseil de Paris ne se spécialisent pas en rappel des immondices racistes et sexistes.
00:35Mais puisque vous m'y forcez, Alain Delon, à l'Express, en 1977, « Je suis fasciste, si vous voulez ».
00:42Et il le justifie par son anticommunisme primaire. Je m'étonne donc de voir des camarades communistes applaudir.
00:47En 2013, au Figaro Magazine, « L'homosexualité est contre nature ». En 2013, au Figaro Magazine, toujours, « De plus en plus de femmes sont devenues des hommes, c'est le problème de l'acquisition des droits ».
00:57En 2015, à TV Magazine, « Le Kenya est un pays de quelle race ? ». Et puis, dans Thé ou Café, en 2018, « Si une gifle est machiste, oui, j'ai dû être machiste ».
01:07Alors parlons-en de la famille d'Alain Delon, sa fille qui s'est désolidarisée de ses propos homophobes, son fils qui a témoigné que sa mère avait eu le nez brisé deux fois et plusieurs côtes cassées.
01:16Mais comment osez-vous aujourd'hui proposer cette dénomination ou voter pour ? Ça va totalement à l'encontre de tout ce qu'on raconte, de tout ce qu'on dit,
01:25du respect qu'on doit à toutes les femmes, à toutes les personnes LGBTQIA+, du respect qu'on doit à notre propre cohérence politique. Nous voterons non contre.