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Télématin reçoit le comédien et humoriste Tomer Sisley à l'occasion de la sortie de la série documentaire "Notre Histoire de France" diffusée sur France 2.
Télématin reçoit le comédien et humoriste Tomer Sisley à l'occasion de la sortie de la série documentaire "Notre Histoire de France" diffusée sur France 2.
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00:00Bonjour Thomas Sisley, merci d'être avec nous si matinale, vous êtes un passager du temps, je le disais tout à l'heure dans la série documentaire
00:06« Notre histoire de France », elle est diffusée sur France 2, c'est passionnant, vous arrivez sur les champs de bataille, dans des villages qui sont reconstitués,
00:14vous déambulez en nous racontant finalement notre histoire, c'est un voyage qui vous a beaucoup appris à vous aussi, vous étiez déjà féru d'histoire ?
00:20Alors, j'ai toujours été passionné d'histoire, j'ai un petit problème, c'est que je retiens à peu près 5% de ce que l'on me dit.
00:28C'est compliqué.
00:30Mais du coup, j'ai appris beaucoup de choses, mais je pense qu'en règle générale, cette émission apprend beaucoup de choses, on a tous nos restes de ce qu'on a appris à l'école,
00:44et puis en fait on s'aperçoit qu'il y a beaucoup de choses qu'on nous a appris qui ne sont pas forcément tout à fait exactes d'une part,
00:53et d'autre part, on apprend surtout en quoi est-ce que ces événements-là constituent la société dans laquelle on vit aujourd'hui.
01:04Ça pose des jalons, effectivement, et c'est particulièrement vrai sur l'épisode qui va être diffusé sur France 2,
01:11parce que vous avez d'abord exploré l'époque de Vercingétorix et de Clovis la semaine dernière,
01:16et donc là, vous nous embarquez à la découverte de l'Empire de Charlemagne et des croisades du roi Saint-Louis.
01:21On va regarder quelques images, un petit avant-goût, et après, on vous explique pourquoi ça nous concerne maintenant.
01:26Charlemagne vient d'être sacré empereur d'Occident, et pourtant, il n'a pas l'air d'être totalement satisfait.
01:34C'est parce que dans cette histoire, comme souvent, tout n'est qu'une question de jeu de pouvoir.
01:40D'ailleurs, qui de Charlemagne ou du pape sortira réellement vainqueur de ce sacre ?
01:46Qui de ces deux hommes deviendra le chef de tous les chrétiens ?
01:53Cette histoire est celle d'un homme qui va consacrer sa vie à bâtir un immense empire,
02:02fédérer des peuples et des territoires qu'a priori tout opposent, mais qui va finir par tout perdre.
02:12Et voilà, ce sera demain, et après Charlemagne, l'Europe va être divisée en grandes parties pour partager tout avec ses enfants.
02:21Et ce qui est très impressionnant, c'est qu'on voit à la fois ces grands faits historiques qu'on apprend dans les livres d'histoire,
02:26mais aussi, grâce à votre immersion, la société, la vie quotidienne, les outils, la cuisine, c'est aussi ça qui est passionnant dans cette série.
02:33Oui, on apprend comment vivaient les gens à l'époque, on apprend beaucoup de choses sur des choses qu'on pense, par exemple, être totalement constitutifs d'aujourd'hui,
02:47alors qu'on s'aperçoit que, par exemple, l'homosexualité existait il y a déjà très très longtemps et qu'elle était beaucoup plus acceptée.
02:54Les mariages mixtes, il y a vraiment... Je trouve ça vraiment passionnant.
03:01Une société plus avancée que ce qu'on pourrait croire, en fait.
03:03Beaucoup plus avancée que ce que moi je pensais, en tout cas, ou ce que j'avais en tête.
03:08Vous disiez tout à l'heure, ça m'a frappé, que vous avez l'impression que les choses n'étaient pas toujours justes dans ce qu'on vous a appris.
03:15C'est-à-dire que vous corrigez les choses, là, un peu ?
03:17Oui, on a corrigé des choses, en parlant de la semaine dernière, par exemple, sur Clovis, le vase de soissons.
03:28On a rectifié quelques trucs.
03:32Sur Charlemagne, l'idée qu'on a tous, c'est que Charlemagne a inventé l'école.
03:37Oui, tous les membres de l'Assemblée en nous l'ont chanté.
03:41Et bien, ce n'est pas vrai, alors.
03:43Il a inventé une école pour former une élite qui allait administrer son royaume.
03:50Sacré Charlemagne.
03:52Donc, ce n'est pas tout à fait une école pour tous, ce n'est pas la même chose.
03:55Il a inventé une sorte de formation pour ceux qui allaient administrer ses conquêtes.
04:02Ce qui est intéressant, dans ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que finalement, de nos cours d'histoire,
04:07je ne sais pas vous, autour de la table, mais on retenait assez peu de choses,
04:10parce qu'il y avait une façon de nous raconter l'histoire.
04:12On a tous eu des profs qui nous ont marqués et d'autres moins.
04:15Et c'est vrai que, en fait, ça doit être raconté d'une façon passionnante.
04:18C'est ça qui vous a branché aussi, parce que, quelque part, quand on voit ces documentaires,
04:22ces deux soirées documentaires sur France 2, on se dit que nos enfants doivent la voir
04:25parce qu'ils apprennent l'histoire de façon tellement plus intéressante et ludique
04:29que des profs de vieux croutons à l'époque, vous voyez ?
04:33Non, mais on vous adore, c'est vrai. Vous voyez ce que je veux dire ?
04:38Oui, bien sûr, je suis d'accord, effectivement.
04:41C'est la volonté de transmettre aussi, parce que vous êtes père de famille, vous aussi.
04:43Oui, je suis père de famille.
04:45Vous êtes un prof sympa, vous voyez ce que je veux dire ?
04:48D'abord, quand on m'a proposé de raconter notre histoire de France,
04:53j'ai sauté sur l'occasion parce que j'y ai vu un honneur énorme qui m'était fait.
05:02Une responsabilité aussi.
05:04Une responsabilité, mais...
05:06Surtout pour vous, si je puis me permettre, juste une précision,
05:08vous n'êtes pas né ici, vous êtes quelqu'un vraiment d'une personnalité mondiale.
05:13Sauf erreur, vous êtes né en Allemagne, avec des parents israéliens,
05:16des grands-parents russes et yéménites.
05:18Vous êtes arrivé en France à 9 ans, naturalisé à 26 ans.
05:20C'est vrai que c'est un clin d'œil particulier que ce soit vous qui racontiez cette histoire.
05:23Oui, oui, et c'est pour ça que j'ai absolument voulu le faire.
05:26Parce que je me suis battu pour être en France, pour rester ici, pour faire ma vie ici.
05:33J'ai été naturalisé, j'ai toute ma famille ici, mes enfants sont nés ici.
05:37Vous vous diriez, nos ancêtres les Gaulois, mes ancêtres les Gaulois,
05:40c'est une formule que vous reprendriez ?
05:42Aujourd'hui, oui, je fais partie de cette culture, de ce pays.
05:47Et il y a toujours eu des vagues d'immigration.
05:51Et encore une fois, je le disais tout à l'heure, il y a eu énormément de mariages mixtes.
05:57On n'est pas, d'ailleurs, ces émissions le racontent très bien,
06:03on n'est pas tous issus que de Gaulois.
06:06On est issus des Gallo-Romains, de certains barbares, de certains Syriens.
06:15C'est beaucoup plus intéressant que ça, en fait.
06:17Vous avez une phrase peut-être qui le résume dans un épisode qu'on va pouvoir voir bientôt
06:20et qu'on peut voir déjà sur la plateforme,
06:21c'est un peuple qui va devoir surmonter ses différences pour trouver sa propre identité, je vous cite.
06:26Oui, oui, c'est vrai, c'est vrai.
06:29Et d'ailleurs, je trouve que ces émissions-là sont d'une utilité publique primordiale
06:35parce que, faute d'avoir un projet commun,
06:39parce qu'il y a beaucoup de choses qui nous divisent aujourd'hui en France,
06:42que ce soit politique ou autre,
06:45le fait d'apprendre qu'on a une histoire commune,
06:50il y a quelque chose qui est assez fédérateur là-dedans.
06:52Et je pense que ça peut nous faire du bien.
06:54On parlait de transmission, je vous parlais de prof tout à l'heure,
06:57parce que j'avais une petite idée derrière la tête.
06:59Il y a des profs qui vous ont marqué, vous ?
07:01Oui.
07:02Oui, vous vous souvenez d'un prof ?
07:03Un prof d'histoire.
07:04Un prof d'histoire. Et vous vous souvenez d'un prof de sciences éco ou pas ?
07:08Oui.
07:08Ouais ? Bah regardez, il s'appelle Jacques Silvano, il a un message pour vous.
07:12Oh !
07:13Salut Thomas, j'espère que tu me reconnais.
07:15Un petit mot pour qu'on se souvienne ensemble de cette période un peu magique
07:18que l'on a vécue au Centre international de Valbonne,
07:21où on travaillait certes,
07:23mais où on a passé beaucoup de temps dans des activités extrascolaires,
07:28où on était libre, où on formait une véritable communauté
07:31entre profs, élèves et autres personnels,
07:33une communauté où, il faut bien l'avouer,
07:35tu avais une place un petit peu centrale.
07:38Une question, est-ce que tu te souviens des sketchs comiques que tu inventais
07:42et que tu nous interprétais lors des talent shows
07:45ou des spectacles organisés par l'association culturelle Alma ?
07:49Voilà, à bientôt j'espère. Au revoir.
07:52C'est sympa quand même de revoir un ancien prof
07:54qui raconte autant de supers souvenirs.
07:55Jacques Silvano, il était très actif, il disait...
07:58Il m'a fait faire de la radio, lui, par exemple.
08:00C'est génial.
08:01Ouais, ouais.
08:01Il y a des profs menteurs.
08:03Vous vous souvenez des sketchs que vous faisiez ?
08:04Puisque c'est la question qu'ils vous posent.
08:05Ah bah oui, bien sûr.
08:06Alors allez-y, sensibilisez-moi.
08:07C'était les inspirations des...
08:08Vous avez pas un petit bout ?
08:09Non mais ouais, vous allez pas me faire faire un sketch.
08:13Non mais vos inspirations, c'était les inconnus un peu, non, à l'époque ?
08:15Oui, oui, on a commencé effectivement au sixième avec deux copains.
08:20On a participé à...
08:20Télémagouilles ?
08:21Exactement, exactement.
08:23On avait repris Télémagouilles.
08:24Regarde avec cette bonne tête d'inconnu, là.
08:26Ouais.
08:26Non, j'étais dans une école qui organisait régulièrement des scènes ouvertes,
08:32des talent shows qui étaient donc interprétés par les élèves.
08:36Et c'était extraordinaire, c'était une époque extraordinaire.
08:38C'est génial.