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Télématin reçoit l'humoriste Jean-Luc Lemoine à l'occasion de son nouveau spectacle "Liquidation".
Télématin reçoit l'humoriste Jean-Luc Lemoine à l'occasion de son nouveau spectacle "Liquidation".
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00:00Notre invité a fait du rire un sacerdoce normal, quand on s'appelle le moine.
00:06Oh j'en suis content. Bonjour Jean-Luc, moi il ne me faut pas grand-chose, vous savez.
00:09Moi c'est des petits bonheurs simples comme ça.
00:11Merci d'être là Jean-Luc en dimanche matin sur Plateau Télématin.
00:14On est ravis puisque votre nouveau spectacle, intitulé Liquidation, débarque à Paris du 16 au 25 janvier au Trois-Baudets.
00:22C'est à partir de jeudi que ça commence.
00:24Exactement.
00:25Trouillomètre ou ça va ?
00:26Excitation, plus que trouillomètre.
00:28Il y a toujours une petite appréhension mais je suis content de le montrer.
00:32Nouveau spectacle, vous partez du postulat que tout va vite, tout va de plus en plus vite,
00:37tout le monde s'engueule sur les réseaux sociaux.
00:39Oui, je me suis posé une question, je me suis dit où on en est dans notre société
00:44et je suis arrivé à cette conclusion que j'ai l'impression que tout est mis en œuvre
00:47avec beaucoup d'applications pour qu'on soit tous de plus en plus crétins.
00:50Et ça marche pas mal.
00:51Ça marche très très bien et je me suis posé la question pourquoi, qu'est-ce qu'on peut faire
00:55et donc c'est une espèce de radiographie de notre société.
00:57Je me suis demandé est-ce que cette société est en liquidation totale.
01:00Alors ce spectacle n'a pas encore commencé donc je n'en ai vu que quelques extraits.
01:03Ça sent très bon, c'est du bon le moine, c'est un bon cru, ça y va, ça balance.
01:07Vous avez beaucoup d'amis mais quelques amis bizarres sur le net qui vous contactent.
01:12Ça donne ça, regardez.
01:14J'essaie de discuter moi avec les gens sur les réseaux sociaux.
01:16Je perds un temps.
01:18L'autre fois il y a un mec qui m'écrit tu te trouves drôle pauvre merde.
01:26Bah bonjour à vous aussi.
01:30T'en as pas marre de faire des émissions de merde ?
01:34Bah non vu que tu les regardes encore.
01:39Je m'adapte pour que tu puisses suivre.
01:42Ouais c'est ça fais le malin, vas-y va bien niquer ta mère.
01:48J'ai repris le dialogue.
01:50Excuse-moi mon ami du net mais je devais vérifier quelque chose.
01:55Je me doutais de sa réponse mais je lui ai quand même posé la question par acquis de conscience.
01:59Ma maman ne veut pas que je la nique.
02:07Il va donc falloir qu'on se rabatte sur la tienne.
02:14Jean-Luc j'avais vu plusieurs de vos précédents spectacles, vous n'avez jamais été dans le tiède.
02:18Non.
02:19Mais là j'ai le sentiment que vous y allez à fond les ballons quoi.
02:23Vous balancez mais c'est jubilatoire, ça fait du bien quoi.
02:26Mais pareil je me suis posé une question, je me suis dit où est-ce qu'on peut encore s'exprimer ?
02:29Et je pense que c'est vraiment sur scène qu'on a encore le temps de développer une idée aussi incorrecte soit-elle.
02:34Voilà c'est le dernier endroit parce que sinon dans tous les autres supports,
02:39sur tous les autres supports, dans les médias, même sur les réseaux sociaux qui devraient nous permettre de communiquer.
02:43Finalement une phrase est extraite du contexte, sortie du contexte.
02:46Et ça s'enflamme.
02:47Et ça s'enflamme très vite quoi.
02:48Et il existe ce type de personnages qui vous envoient des horreurs pareilles ?
02:51Oui on en reçoit tous quelques-uns mais c'est pas la majorité.
02:54Non heureusement j'ai des gens sympathiques mais il y a des gens qui agressent en toute impunité
03:00parce qu'en plus ce qui m'inquiète, enfin ce qui me désole un peu c'est l'anonymat.
03:04Moi je suis contre l'anonymat sur les réseaux sociaux.
03:06Moi je suis comme vous, moi quand on m'engueule je veux bien mais au moins savoir à qui j'ai affaire parce qu'on ne sait pas.
03:10C'est ça, je me fais insulter par quelqu'un qui me dit un petit peu comment je devrais me comporter, il s'appelle Grosse Moule 29.
03:16Oh là il est très connu Grosse Moule maintenant.
03:18Non mais vous avez raison c'est vrai qu'évidemment c'est facile de donner des leçons et d'insulter.
03:21Bref en tout cas c'est hyper drôle donc ça commence jeudi soir et puis vous serez à partir de mars en tournée partout en France.
03:28Un peu partout en France et puis sur la saison prochaine aussi, là c'est le début d'une nouvelle aventure.
03:32Jean-Luc vient à vous et c'est génial.
03:34Quelques on s'amuse toujours en dimanche matin.
03:36J'ai glané quelques petites photos que j'ai trouvées.
03:39Jean-Luc dites-moi si vous connaissez cette personne qui va arriver.
03:43J'ai jamais vu mais en tout cas.
03:45Il est mignon.
03:46Mon dieu.
03:47C'est vous ?
03:48Mais oui c'est moi, c'est moi.
03:49C'est quand j'étais en banlieue parisienne d'enfant.
03:52A Morangis.
03:53Vous étiez un petit garçon comment ?
03:55Un petit garçon avec des problèmes de franges.
03:59Oui mais ça c'était nos parents qui nous trouvaient les chevaux.
04:02J'ai eu la même enfance que vous.
04:04Et c'était terrible parce que ma mère a toujours fait en sorte de me valoriser donc elle me faisait une frange comme ça.
04:09Et elle me disait ah t'as une grosse tête.
04:11Et j'arrêtais pas de tomber parce que ma tête était trop lourde par rapport au reste de mon corps.
04:15Et elle disait aux gens ah mais lui c'est un cul de buteau.
04:18C'est un cul de buteau il tombe toujours sur la tête.
04:20Et vous avez fait combien d'années d'analyse ? Non pas besoin.
04:22C'est la scène du coup.
04:23C'est la scène exactement c'est pour ça que je lâche pas la scène.
04:25Quelques années plus tard regardez la photo d'un lycée en enquête également.
04:30Il s'appelle le lycée Jacques Prévert de Longjumeau.
04:33Exactement c'est là où j'ai commencé la scène.
04:35C'était à la fête du lycée.
04:36Alors racontez-nous.
04:37C'était à la fête du lycée. J'étais en première.
04:39Je suis allé voir la fête du lycée.
04:40C'était dans une grande salle qui s'appelle le théâtre Adolphe Adam à Longjumeau.
04:44900 personnes et j'ai vu un mec que personne ne connaissait qui faisait mourir de rire la salle.
04:48Je me suis dit ah il faut que j'essaye.
04:49Et quand j'étais en terminale, j'ai essayé avec mon binôme de maths parce que j'étais en terminale C.
04:53Plutôt mathématique.
04:54Et je sais pas pourquoi on a fait un numéro de ventriloque.
04:57Je sais pas pourquoi parce que ça veut dire qu'à un moment pendant le travail de...
05:01Je l'ai pris sur mes genoux.
05:02Je lui ai mis la main dans le dos et on a fait quelque chose.
05:04Comment on en est arrivé à cette situation, je ne sais pas.
05:06C'est dingue.
05:07Donc le déclic, il s'est passé à Longjumeau.
05:09Ah bah si j'avais pas fait la fête du lycée, j'aurais arrêté.
05:11Vous vous imaginez un peu timide quand même, non ?
05:13Transparent.
05:14Ah transparent.
05:15J'aurais pas osé le mot mais d'accord.
05:16Si, si, si.
05:17Non mais je m'en suis rendu compte.
05:18Donc c'était une révélation.
05:19J'étais en terminale.
05:21Donc ça faisait trois ans que j'étais dans ce lycée.
05:23Et après la fête du lycée, les gens me voyaient.
05:25Avant, j'avais l'impression qu'ils me voyaient pas du tout.
05:27Et les filles, c'est corrélé du coup ?
05:29Alors les filles, vous voulez vraiment que je vous raconte ?
05:31Non, c'était un peu compliqué.
05:33Les filles, j'avais aucun succès.
05:35C'était catastrophique.
05:37Après j'avais aussi un copain qui était pas terrible, c'était l'acné.
05:41Ah ouais.
05:42Voilà.
05:43Non mais j'allais en camp d'adolescent tous les étés dans un camp franco-allemand.
05:47Et autant j'avais la côte avec les Allemandes.
05:49Ça fait rêver.
05:50Avec les Allemandes ?
05:52Les Allemandes.
05:53Ah c'est pas vrai.
05:54Physicalement.
05:55Donc pour la prochaine fois, pour votre venue, je vais aller enquêter du côté de l'Allemagne.
05:57Et ça serait bien.
05:59On retrouvera à mon avis quelqu'un.
06:01Allez, un autre extrait de vous sur scène, Jean-Luc.
06:04Quand je disais que vous allez loin, vous pouvez visiblement rire de tout.
06:07Et ça fait du bien de pouvoir rire de ça également.
06:10Regardez.
06:11Elle m'a annoncé qu'elle avait un cancer.
06:14Et que pour se soigner, elle avait besoin de 75 euros.
06:22Écoutez, je me suis renseigné.
06:24Un cancer à 75 euros, c'est pas cher.
06:28Moi, ce prix-là, j'en prends deux.
06:30Même si c'est pas pour moi, j'en prends un pour offrir.
06:34C'est bien de pouvoir rire de tout.
06:35Il faut.
06:36Il faut rire de tout.
06:37Et là, dans cette partie du spectacle, je parle de quelque chose qui touche beaucoup de gens.
06:40C'est les brouteurs.
06:41Je sais pas si vous y avez été confrontés.
06:43C'est ces gens qui, sur Internet, usurpent l'identité de quelqu'un ou créent un faux alias.
06:47Pour vous appitoyer.
06:48Exactement.
06:49Donc ça commence toujours par une relation amoureuse.
06:51Et très très vite, on vous demande de l'argent.
06:53Si vous êtes un peu imprudent, on vous envoie des photos un peu perso.
06:56Et on vous fait chanter.
06:57Il y a eu des drames qui ont eu lieu à cause de ça.
06:59Absolument.
07:00Et c'est pour ça que je voulais en parler.
07:01Parce que je parle vraiment de tout ce qui fait notre société aujourd'hui.
07:03Non, mais vous l'avez compris.
07:04On rime, il y a du fond chez Jean-Luc Camoine.
07:06Jean-Luc, vous restez avec nous.
07:07On marque une petite pause.
07:08Philippe Collignon va nous rejoindre.
07:09Les bras chargés de mimosas.
07:12Vous aimez les fleurs ?
07:13J'aime le jaune.
07:14Ah bah, ça tombe bien.
07:15Parce que c'est jaune.
07:16Bon, on part en pause avec Gérard Quétain également.
07:18Une petite chanson, dimanche matin.
07:20On se dit dimanche matin, qui nous fait du bien, qui vous fait du bien.
07:23Comme un soleil.
07:25Exactement.
07:26Allez, à tout de suite.