Un chroniqueur de TPMP agressé et dépouillé en pleine rue

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00– Samedi, on me dit, tiens, il y a un chroniqueur,

00:03je lis, il y a un chroniqueur de TPMB qui se serait fait agresser

00:05et voler son téléphone.

00:06Alors, j'ai pensé d'abord à Bernard Montiel,

00:08parce qu'on m'a dit qu'il y aurait le numéro de Brigitte Macron

00:11dans le téléphone, donc j'ai tout de suite pensé à Bernard Montiel.

00:14Et après, on m'a dit que c'était toi.

00:17Dis-moi ce qui s'est passé, mon chéri, alors.

00:19– Bah oui, en effet, j'étais dans la nuit de vendredi à samedi.

00:22Vendredi, il était minuit et demi, je suis rentré d'une soirée,

00:27donc relativement tôt, minuit et demi,

00:28et j'étais sur la ligne 2, et sur la ligne 2,

00:31j'ai aménagé il n'y a pas très longtemps, moi, dans le quartier de la Chapelle.

00:34Puisque le but, lorsque j'ai choisi un appartement,

00:37lorsque j'ai voulu revenir sur Paris, je me suis dit,

00:40il faut vraiment un endroit qui me permette à la fois

00:41de rentrer rapidement en Belgique et d'être sur Londres rapidement,

00:44lorsqu'il y a une information qui tombe de dernière minute,

00:46c'était la gare du Nord, évidemment.

00:48J'ai donc un appartement qui est proche de la gare du Nord.

00:50Et je suis descendu à Porte de la Chapelle,

00:52parce que comme j'étais ligne 2, c'était le plus sable

00:54pour éviter un changement et prendre une autre ligne.

00:57Mon téléphone a sonné, voilà le hasard, j'ai décroché mon téléphone

01:00et j'ai tenu combien ? 10 pas, 12 pas, je vais dire, dans la rue,

01:04pour tenter de rentrer chez moi.

01:07– Là, vous répondez à votre téléphone.

01:09– Je réponds à mon téléphone, je vais pas…

01:10– Il est à minuit et demi, il y a du monde dans la rue ?

01:12– Il y a du monde dans la rue.

01:13– Ah, il y a du monde dans la rue, d'accord, vous êtes plutôt tranquille.

01:15– Oui, je ne pense pas une seule seconde que, en effet,

01:18là où je me trouve, à l'heure où je me trouve, avec un téléphone,

01:21ça peut être dangereux, non ? Je suis un peu naïf.

01:24– En plus, vous aviez un vieux téléphone, vous, en plus.

01:25– En plus, j'avais vraiment un vieux téléphone, un Samsung qui a 4-5 ans,

01:29qui ne vaut absolument rien du tout, je ne suis pas technologie du tout,

01:32un SMS pour moi, c'est beaucoup, je suis plutôt plume, doigt et parchemin.

01:35– Alors, qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?

01:37– Et à ce moment-là, j'entends crier derrière moi, je me retourne,

01:40alors là, j'ai deux individus de taille assez petite qui me sautent dessus,

01:46enfin, qui me bousculent, voilà, qui me propulsent contre un genre de mur barrière,

01:50je ne sais pas exactement ce que c'était, c'était métallique, je pense, dans mon dos,

01:53qui me sautent dessus et qui, tout de suite, puisque j'étais alors avec le téléphone en main,

01:57qui, d'un geste très précis, et je me dis presque que c'est presque professionnel,

02:01arrachent vraiment le téléphone, avec des doigts, vraiment, de façon presque crochus,

02:06j'ai envie de dire, mais j'ai vraiment senti mon téléphone qui partait.

02:09J'avais aussi un sac, ils ont tenté de prendre le sac, quand même,

02:12je l'ai retenu un peu, le sac, alors qu'ils n'ont pas assisté,

02:14ils sont partis en courant, voilà.

02:17– D'accord, ils ne vous ont même pas parlé ?

02:18– Ils se sont parlé entre eux, ils ne m'ont pas parlé à moi.

02:21– Ils se sont dit quoi entre eux ?

02:22– Cyril, ce n'était pas du français, ce n'était pas du belge.

02:25– D'accord, vous n'avez pas compris, d'accord, et ils avaient quel âge, ces jeunes-là ?

02:31– Ils étaient très jeunes, à mon avis, 20.

02:33– 20 ans, d'accord, et les petits, vous avez eu peur à ce moment-là ou pas ?

02:37– Oui, vous êtes déstabilisés, vous ne comprenez pas trop bien ce qui se passe,

02:42le temps de comprendre, c'est déjà trop tard.

02:44Maintenant, ce qui me fait peur, c'est autour de moi,

02:45c'est ce que l'on me dit autour de moi, je suis naïf peut-être,

02:48mais je me dis que, parce que mon téléphone, ça vaut 20 euros, 30 euros grand maximum,

02:52pour 20 ou 30 euros aujourd'hui, dans certains quartiers,

02:56je ne le savais pas, je l'avoue, vous risquez votre vie,

02:58parce que tout le monde me dit, tu as eu de la chance, tu as eu de la chance,

03:00ils auraient pu dégainer un couteau, tu as eu de la chance,

03:02et moi, ça, je ne le savais pas, honnêtement.

03:03– Vraiment, vous n'y attendez pas du tout ?

03:05– Non, je ne m'y attendais pas, non.

03:06– Quand vous vous êtes retrouvé tout seul dans la rue comme ça, vous avez pensé quoi ?

03:08– Là, vous êtes complètement paumé, parce que la première chose que vous cherchez,

03:11c'est votre téléphone, pour appeler et dire ce qui vient d'arriver,

03:14et puis vous vous rendez compte que, comme vous n'avez plus votre téléphone,

03:16vous ne savez pas non plus prendre un taxi,

03:17puisque vos applications de taxi, elles sont dans votre téléphone,

03:20oui, c'est très compliqué de perdre son téléphone,

03:23parce que vous vous dites, la banque aussi, elle a les applications bancaires,

03:25elles sont dans le téléphone, il faut les bloquer,

03:27et puis comme vous dites, il y avait des numéros,

03:30alors il n'y avait pas Brigitte Macron du tout, c'est une information, je ne sais pas,

03:34celui qui a vendu cette information, je ne sais pas,

03:36sans doute l'a-t-il monnayé plus cher en disant peut-être

03:39qu'il y avait le numéro de Brigitte Macron.

03:41– Justement, parce que l'histoire, c'est ça, j'ai appris ça par les réseaux,

03:45comment ils ont su que vous étiez fait voler votre téléphone ?

03:48– Écoutez, la formation a été vendue, je me suis rendu à la police,

03:52pour des plaintes, et je pense très honnêtement qu'il y a eu une infiltration,

03:57parce que personne d'autre, vraiment, à part mon cercle très proche,

04:00mon désir n'était pas de communiquer par rapport à ça.

04:03– Et donc, vous avez été choqué après ou pas ?

04:05– Oui, là, je ne suis pas bien, parce qu'autour de moi, on me dit, c'est dangereux,

04:12tu dois apprendre à vivre avec ce danger, et moi, je suis un romantique,

04:16vous savez, et j'ai du mal à me dire que maintenant,

04:19quand mon téléphone sonne, je ne peux pas prendre mon téléphone.

04:22J'ai grandi en Belgique, dans un petit village aussi,

04:24je pense que tout ça est un peu… je ne suis pas forcément armé peut-être non plus.

04:29– Vous avez pensé à déménager ?

04:31– Je viens à déménager, ça fait 4 jours, mais t'es en vente.

04:40– Merci Bertrand.

04:42– Le problème, Cyril, c'est que moi, j'avais fait un reportage à La Chapelle,

04:46les gens qui veulent vendre dans le quartier n'y arrivent pas,

04:47parce qu'il y a trop de trafic et de…

04:49– Vous vous louez ou vous vous avez acheté ?

04:51– J'ai acheté, c'est plutôt plus Gare du Nord que vraiment La Chapelle,

04:56c'est pas que je suis allé à La Chapelle, parce qu'il a fallu que je rejoigne mon appartement.

05:00– Je vais quand même vous donner le numéro de Stéphane Plaza,

05:02parce que là, à vendre ça, cette connerie, ça n'a pas été évident.

05:05Merci Bertrand et gardez le sourire, on est avec vous la prochaine fois, voilà, vous m'apprenez.

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