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Transcription
00:00Oui, comme beaucoup de Français, j'ai aidé mes parents. Je suis devenue le parent de mes propres parents. C'est un moment de bascule dans l'existence.
00:13D'abord de mon père qui avait toute sa tête mais qui lâchait prise physiquement. Il a fallu organiser la vie autour de ce lâcher prise.
00:22La honte, d'abord du père, d'accepter de se faire aider par sa propre fille, ça n'a pas été facile ce moment-là. Il faut un transfert de confiance, une réciprocité de respect.
00:38C'est des choses qui ne peuvent pas se dire par des mots mais qui se disent plutôt par des gestes. C'est pour ça que j'étais très sensible à ces deux films.
00:47Parce qu'au fond, vous Bruno et Clémentine, vous êtes entrés dans l'univers familial pour endosser un rôle comme vous l'avez dit.
00:56Mais ce rôle, vous l'avez embrassé, vous ne l'avez pas seulement endossé. Et dans la vie personnelle, finalement, on est extraordinaire.
01:05Il y a beaucoup de gens en France qui sont des aidants et qui sont exceptionnels dans leur vie quotidienne, dans la continuité de leurs dons offerts,
01:16soit à la personne qu'ils aiment, soit à leurs parents plus âgés, soit au fils qui a eu un accident. Il y a vraiment de l'héroïsme au quotidien qu'il faut souligner.
01:25Mais par-delà cet héroïsme, il faut tenir, comme vous l'avez dit, il ne faut pas s'épuiser. Quand ça dure trop longtemps, il y a des moments où on craque,
01:34où on ne peut pas continuer à tenir cette espèce d'héroïsme individuelle qui est attachée à nos gènes.

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