Appel à une marche contre l'insécurité vendredi 18 octobre.
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00:00M. Boudet, vous êtes réuni ce soir pour annoncer une marche contre la sécurité vendredi.
00:05C'est bien ça, il est important pour nous d'inviter toute la population,
00:10tous ceux qui se sentent concernés, même ceux qui ne se sentent pas concernés,
00:14qui n'espérons pas soient pris ou concernés dans cette situation un jour ou l'autre.
00:21Aujourd'hui, cette marche concerne tout le monde, concerne toute la Guyane,
00:26que ce soit à l'est, à l'ouest, le littoral, il faut penser à tout le monde.
00:31Nos frères de Maripasoula, de Grand-Saint-Denis, de Papaycheton, l'insécurité elle est partout.
00:37Lorsque je parle des communes malheureusement dites enclavées,
00:41nous parlons de l'orpaillage illégal.
00:44Les clandestins qui aujourd'hui pillent et tuent, agressent les orpailleurs légaux.
00:50Et donc là, c'est une forme de délinquance que nous ne pouvons accepter.
00:55Aujourd'hui, lorsque nous voyons la situation sur Saint-Georges, la marche,
01:00heureusement que M. le maire, M. Georges Elfort a organisé cette marche
01:05en partenariat avec l'Association contre la violence.
01:08Nous avions déposé une motion que nous attendons toujours le retour
01:12et à savoir qu'il y a eu quand même trois morts des jeunes qui ont même été calcinés.
01:19Et donc aujourd'hui, il est important que chacun se sente concerné
01:23parce que la population de Saint-Georges se sent en insécurité,
01:27pas à cause du maire, bien au contraire,
01:30parce que les moyens ne sont pas mis en œuvre, en place
01:33pour pouvoir régulariser, régler ce problème.
01:36Aujourd'hui, nous avons la commune de Saint-Laurent
01:39qui est aujourd'hui encore désorientée.
01:44On rappelle, on veut rappeler que nous étions empêchés de circuler
01:49lorsque l'ancien Thierry Kefelec était là.
01:53Nous avions été bloqués totalement, séquestrés même pendant huit heures de temps.
02:00Et nous allions faire quoi à Saint-Laurent ?
02:02Nous allions voir des victimes, onze victimes.
02:05Et je veux malheureusement le dire, il y a des femmes malheureusement
02:10qui se font également violer.
02:12Et ça, c'est grave, c'est grave.
02:14C'est la non-assistance à personne en danger.
02:16Aujourd'hui, le docteur Feux-Cetout, qui est parti,
02:22nous avons une insécurité à Saint-Laurent où la population témoigne.
02:27Et il est important, il était important pour nous d'aller sur Saint-Laurent hier
02:32parce que nous ne pouvions voir et cautionner le fait
02:39que les élus ne soient pas reçus par le sous-préfet, la sous-préfète.
02:43Et donc, il nous fallait monter pour apporter notre soutien à la population de Saint-Laurent,
02:48également aux élus qui étaient mobilisés.
02:52Lorsqu'une mobilisation se fait et qu'il n'y a pas de réponse,
02:56nous prions toujours le dialogue, mais malgré cette volonté de dialogue,
03:00les élus n'étaient pas reçus.
03:02Donc, par rapport à ça, nous avons mené la conférence de presse de jeudi
03:08et nous avons continué dans la stratégie et dans ce que nous avons l'habitude de faire,
03:14apporter notre soutien.
03:16C'est la raison pour laquelle lundi, nous avons été sur Saint-Laurent
03:20pour emmener un courrier officiel et inviter Madame le maire Sophie Charles
03:26avec ses élus à venir participer ce vendredi à la grande marche,
03:32marche de soutien pour toute cette insécurité sur Saint-Laurent, sur Saint-Georges, sur Kourou,
03:39dans toutes les communes de Guyane, les 22 communes,
03:42et surtout celles qui se sont concernées.
03:44Tous les élus sont invités.
03:46Nous avons également déposé un courrier d'invitation à M. le président de la collectivité territoriale.
03:52Les députés, Madame le maire de Cayenne, le maire de Saint-Georges,
03:56tout le monde est invité.
03:58On attend également le président de l'association des maires,
04:01puisque c'est là qu'il faut véritablement montrer à la population que nous sommes solidaires
04:06et que nous disons non.
04:07Nous voulons rappeler encore une fois en 2024
04:10que nous avons de cesse d'exiger, de réclamer ces comités de suivi.
04:16Non, ce n'est pas la panacée,
04:18mais c'est une des réponses parce que nous ferons comme nous l'avons fait.
04:24C'est le chat qui se mord la queue,
04:28c'est-à-dire qu'on va toujours tourner en rond
04:30tant que nous n'allons pas suivre ces comités de suivi.
04:33Et cette marche est également en soutien à nos frères de la Martinique,
04:39le HERPRAC, qui aujourd'hui se voit violenté.
04:43Dans la commune du Carbet, le maire a été gazé.
04:46Les mamies, les enfants ont été gazés.
04:50Pour nous, il est important de soutenir et d'apporter notre soutien.
04:54Parce que rappelez-vous que ce 22 octobre,
04:57il y aura le procès du Chlordécone qui est aujourd'hui en appel
05:04puisqu'il y avait eu un non-lieu.
05:06Et là, ça va se passer dans l'Hexagone.
05:08Donc, également en soutien à nos frères martiniquais
05:13qui sont aujourd'hui chlordéconés à plus de 98%.
05:17Également, apporter un soutien à nos frères guadeloupéens
05:21qui aujourd'hui, l'eau pour tous.
05:23Il n'y a pas d'eau en Guadeloupe.
05:25Et pour nous, il est important également de leur apporter ce soutien.
05:28C'est pour ça que sur notre affiche, il y a Martinique-Guadeloupe
05:32et aussi en Guadeloupe, il y a le Chlordécone.
05:34Nous voulons rappeler également qu'à Mayotte, puisqu'à Mayotte,
05:37il n'y a pas d'eau non plus, il y a une grande insécurité.
05:42Et ça, nous étions dans l'obligation aussi d'apporter notre soutien à nos frères maorais.
05:48Nous avons également la Kanaki, plus de 15, 13, 15 morts.
05:54Et donc, il était important aussi pour nous d'apporter notre soutien
05:58puisque aujourd'hui, nous voyons très bien que la Kanaki a déjà une première gagne
06:05puisqu'ils sont revenus sur leurs décisions.
06:09Nous voulons aussi, nous avons intégré la Réunion également,
06:13qui souffre de la vie chère et des différentes problématiques.
06:18Et donc, voilà la marche de vendredi, en quoi elle consiste.
06:23Et véritablement dire à toute la population, à tous ceux qui écoutent ce live,
06:28venez en masse, venez mesdames et messieurs,
06:31car souvent, certains disent que oui, j'en ai marre de marcher, j'en ai marre de marcher.
06:36Pour ceux qui plébiscitent aujourd'hui le AirPRAC,
06:40eh bien, il y a eu des marches avant cette grande mobilisation,
06:44avant 2017, le 28 mars, il y a eu des marches et ça a porté ses fruits
06:50car nous avons signé les accords de Guyane, signés au journal officiel,
06:55qui n'est malheureusement pas respecté puisque le comité de suivi n'est toujours pas mis en œuvre
07:00et c'est la raison pour laquelle nous demandons aux élus d'être présents
07:03afin d'exiger la réactivation immédiate du comité de suivi.