Cyclisme - Interview 2024 - Marc Madiot : "Tadej Pogacar ? Je n'ai pas d'avis... on verra bien"

  • il y a 13 heures
Après Lenny Martinez (Groupama-FDJ), avec qui Cyclism'Actu eu l'occasion de s'entretenir mardi, c'est son futur ex-manager général, Marc Madiot, qui a répondu à nos questions ce mercredi. L'occasion bien évidemment de parler avec le Mayennais du départ pour la Bahrain Victorious du jeune Cannois de 21 ans, passé par tous les échelons de la Groupama-FDJ (programme Juniors, La Conti et la WorldTeam) et qui va mettre ses immenses qualités au service d'une autre structure l'année prochaine, mais aussi de faire le bilan de la saison 2024 de sa formation, qui se termine mieux qu'elle n'avait commencé. David Gaudu, la situation de crise dans laquelle se trouve le cyclisme français, la prochaine éléction pour la présidence de la Fédération Française de Cyclisme (FFC), Tadej Pogacar (UAE Team Emirates).

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Transcription
00:00Bonjour Marc Madiaux, comment allez-vous en cette fin de saison ? J'imagine que le repos
00:09que vous allez prendre va vous faire beaucoup de bien. On est déjà en 2025 en fait, fin 2024 on met
00:14tout en place au niveau administratif et médical pour que les coureurs puissent partir en congé,
00:20en récupération le plus tranquille possible. Donc c'est le dernier rush au niveau de la vie
00:24de l'équipe avant une petite coupure salutaire. Et comment vous sortez du coup de cette fin de
00:30saison 2024 avec un sentiment de satisfaction, un sentiment un peu plus mitigé ou même de la
00:36déception peut-être ? Ce n'a pas été une année simple d'entrée de jeu, on a perdu des coureurs
00:42avec des commotions cérébrales ou des problèmes de chute importante, ce qui fait qu'on n'a jamais
00:48été à 100% de nos moyens et à 100% de nos effectifs sur toute la saison. On se souvient
00:53de Rudi Mollard, de Konovalovas, d'autres coureurs encore comme Paul Penouette qui ont été blessés
00:59dans des temps très longs, ce qui fait qu'on n'a jamais eu 100% de nos effectifs à pleine
01:06utilisation. On a eu un David Gaudu qui a été en difficulté pendant les six premiers mois de la
01:10saison, du spot tour, ce qui fait qu'on a eu une saison compliquée mais fort heureusement grâce
01:16à l'engagement et au travail de tout l'encadrement et à la volonté des coureurs, on a pu quand même
01:22faire une saison correcte, même si bien évidemment on sait qu'on n'a pas fait un grand tour de France.
01:26On a quand même fait des choses intéressantes, surtout dans la deuxième partie de saison,
01:30quand on a commencé à récupérer à peu près tout le monde en bon état de marche pour faire la fin
01:34de saison. Donc je me dis que si on est capable de repartir sur 2025 avec la même base de fin
01:38de saison, on devrait être opérationnel. Vous qui aimez gagner particulièrement 15 victoires
01:43cette année, c'est un peu moins que les années précédentes ? C'est quelque chose qui vous dérange
01:47ou alors ça dépend, vous avez perdu à nos démars aussi, qui vous rapportait beaucoup de bouquets,
01:51donc c'est peut-être lié à ça également ? Déjà notre sprinter n'a pas pu scorer puisqu'il était
01:56blessé, donc ça limite vite le champ d'action parce qu'on le sait tous, hormis pour Pogacar,
02:01mais le reste des coureurs, il faut quand même être sprinter pour scorer, pour marquer des
02:05victoires, donc ça a quand même été un handicap. Maintenant ça fait partie de la vie d'une équipe,
02:11ça ne peut pas être toujours linéaire et fleur bleue pendant toutes les saisons les unes derrière
02:15les autres. Il est normal et logique que de temps en temps on ait des difficultés qu'on a du mal à
02:21maîtriser et à réguler. Malheureusement il en manque encore une victoire sur le Tour de France,
02:26Tour de France compliqué, ça fait plusieurs années que c'est un petit peu compliqué pour vous,
02:30comment faire ? Vous exagérez un petit peu parce qu'on a quand même fait quatrième du tour il y a
02:34deux ans. C'est vrai, c'est vrai que j'avais oublié. Il ne faut pas l'oublier. On était deuxième par
02:41équipe sur ce même Tour de France. En termes de victoire d'étape, c'est depuis 2019 je crois.
02:44Oui, mais les victoires d'étape sont souvent un heureux concours de circonstances pour les
02:49équipes. Il faut être dans la bonne échappée, il faut déjà choper la bonne échappée et il faut être
02:52dans une échappée avec des gens qu'on est sûr de maîtriser et de battre. Donc il y a beaucoup de
02:56choses qui ne dépendent pas forcément que de notre propre initiative, ce qui fait que ce n'est
03:00pas toujours simple. Alors quand on en gagne une, on est très heureux et extrêmement satisfait,
03:03mais c'est facile de basculer du côté où on gagne comme du côté où on ne gagne pas.
03:07Concernant la campagne des classiques, c'est toujours un moment particulier pour vous avec
03:11Stéphane Koung et Valentin Madoise notamment. Qu'est-ce que vous retirez de cette campagne
03:14des classiques 2024 ? La concurrence est terrible donc c'est difficile d'y croire.
03:18C'est pas trop mal, on était à peu près dans nos perspectives qu'on retrouve chaque année,
03:25on a été présent particulièrement notamment sur Paris-Roubaix, on a été opérationnel donc j'ai
03:31envie de dire plutôt bien pour les classiques. Et concernant David Gaudu, c'est un ouf de
03:37soulagement de le voir. Comme on l'a dit tout à l'heure, David il a eu un début de saison très
03:41difficile, des chutes, plus le Covid, des difficultés à enchaîner entraînement et
03:46compétition sans problème à cause de tout cela. Ce qui fait qu'il a eu une première partie de
03:51saison très compliquée. Je le remercie d'avoir tenu le choc et d'avoir pu se remettre en bonne
04:00ligne sur notamment le Tour d'Espagne. On a réussi à rebasculer dans la bonne direction et à faire le
04:05switch des difficultés vers quelque chose d'intéressant et de compétitif. Donc bravo à
04:11lui et bravo à l'encadrement d'avoir su repartir sur des bonnes bases au lendemain du Tour.
04:16Est-ce que vous commencez à douter personnellement sur le fait qu'il puisse
04:19retrouver son niveau ? Non, j'ai jamais douté de ça. Après c'est toujours une question de temps
04:23et d'enchaînement. Aujourd'hui dans la sphère médiatique et sur les réseaux sociaux, on en
04:29sens vite mais on condamne encore plus rapidement. Le vélo c'est un sport d'endurance, c'est un sport
04:34qui demande beaucoup d'engagement et de sacrifice. Et puis les choses ne sont jamais linéaires pour
04:40tout le monde. Il y a des moments délicats, il y a des moments plus sympas que d'autres. Il faut
04:47vivre avec tout ça et surtout intégrer le fait que quand on est en difficulté, il faut continuer
04:53à travailler et à être dans une bonne dynamique pour aller chercher le résultat qui reviendra
04:58derrière si on s'investit suffisamment. Il y a eu des soucis physiques pour David Gaudu mais
05:02on a l'impression que sa quatrième place sur le Tour et sa deuxième place sur Paris-Renis en 2023
05:06lui ont fait plus de mal que de bien mentalement. On a senti qu'il a peut-être eu un peu plus...
05:11Oh non, on ne peut pas dire ça. Les résultats qu'il a obtenus étaient très intéressants parce
05:20qu'il était dans une phase linéaire. Le tour où il fait quatrième, la préparation de ce tour-là
05:26avait été linéaire, il n'y avait pas eu d'incident de parcours. Quand il fait deux de Paris-Renis,
05:29c'est pareil, tout s'était bien emboîté pour qu'on fasse ce podium sur Paris-Renis. Ce qui est
05:35vrai dans un sens, l'autre dans l'autre. Quand on a des difficultés, c'est difficile de rétablir la
05:40situation. Surtout quand les mauvaises nouvelles ou les mauvais ingrédients perturbent la progression.
05:48Encore une fois, une saison et les saisons qui se succédent les unes aux autres ne sont jamais
05:55linéaires. Il y a des éléments qu'on arrive à maîtriser, qu'on contrôle, qu'on améliore,
05:58qu'on modifie. Mais il y a aussi l'impondérable qui fait que quand vous avez un coureur qui chute,
06:03on peut toujours dire que c'est de sa faute, mais ce n'est pas toujours de la faute du coureur
06:06qu'il soit à terre. Ce n'est pas non plus toujours de la faute du coureur de choper le Covid, par
06:10exemple. Vous êtes avec une personne, elle va l'attraper, vous ne l'attrapez pas. A l'inverse,
06:14ça peut également être la même chose. Il faut quand même un minimum de pondération et de
06:24réflexion par rapport aux évolutions que peuvent avoir les coureurs dans la durée. Plus on s'étale
06:31dans le temps, plus on est forcément confronté à des situations moins favorables que si on se
06:35résume à un temps limité. Avec le recul, est-ce que vous considérez que mettre Lenny Martinet sur
06:40le Tour de France a été une erreur ? Non, on peut dire que c'est une erreur, mais si on ne l'avait
06:46pas fait, on n'aurait pas eu la réponse. Encore une fois, on avait cette possibilité, cette place
06:50qui se libérait dans l'équipe. On s'est dit pourquoi pas. À partir du moment où on rentre
06:55dans un pari et dans une forme de challenge sur un one-shot, on sait qu'on peut réussir. On espère
07:01réussir, mais on peut aussi passer à côté. On est passé à côté, mais on l'assume. De l'extérieur,
07:05on a eu l'impression que c'était un changement panique, parce que David Gaudieu a eu le Covid.
07:09Non, pas du tout. D'abord, la situation martinaise n'a rien lié à celle des autres coureurs de
07:18ligue, que ce soit Gaudieu ou d'autres. On avait une possibilité par rapport au calendrier de
07:25préparation qu'on avait mis en place avec lui, par rapport au calendrier de course qu'il avait eu.
07:28On avait toujours gardé cette petite option sans en parler dans les médias et les réseaux. On avait
07:33gardé cette option et cette possibilité de pourquoi pas. Et le pourquoi pas, on l'a utilisé.
07:37Concernant Lenny Martinet, il quitte votre équipe. Gros coup dur, j'imagine. Vous avez
07:43tout fait pour le garder ? On n'a sûrement pas tout fait,
07:47parce qu'il ne reste pas chez nous. Vous avez peut-être plus de moyens de le garder, peut-être.
07:52C'est une histoire de moyens, mais après, chacun fait ses choix et ça détermine par rapport à ses
07:58propres capacités. Nous, c'était des capacités à réagir en termes de contrats et lui, peut-être
08:04qu'il avait d'autres ambitions. C'est la loi du marché. Qu'est-ce qu'il vous a dit pour expliquer
08:09son départ ? Est-ce qu'il vous a expliqué son départ et les raisons qui le poussent à quitter
08:18Groupama FDG pour Barine Victorius ? Vous allez lui poser la question ?
08:24On l'a eu hier, justement. Il ne nous a pas vraiment répondu. Il nous a dit qu'il aurait
08:28progressé autant chez Groupama que chez Barine. C'est ce que j'ai lu.
08:35Et du coup, il parle de gagner le Tour de France. Quand vous connaissez son potentiel,
08:40est-ce que vous le sentez capable ? Je lui souhaite de gagner le Tour. J'ai un de mes anciens coureurs
08:45qui a gagné le Tour. Ça me ferait plaisir qu'il y en ait un autre. On verra bien.
08:51Je n'en sais rien. Vous savez, quand Wiggins est parti, on n'était pas spécialement persuadé qu'il
08:56allait gagner le Tour. Pourtant, il l'a gagné. Je souhaite à Lenny d'aller le plus haut et le plus
09:03loin possible pour lui. On en aura toujours une satisfaction au niveau de l'équipe.
09:07Il n'y a aucune animosité entre vous et Lenny Martinez ?
09:11Absolument aucune. Non, aucune. C'est la vie.
09:14Et il y a Laurence Pitier et Sam Watson qui partent. Deux départs qui vont être difficiles
09:19à combler. Ça ne remet pas un peu votre système de formation en cause ? Tous ces départs
09:24rapides alors que vous passez du temps à…
09:30Alors, qu'est-ce qu'on fait si on ne fait pas ça ?
09:34Qu'est-ce qu'on fait si on ne fait pas la formation ? Qu'est-ce qu'on fait si on ne
09:36s'intéresse pas aux jeunes pour faire tourner l'équipe ? Qu'est-ce qu'on fait ?
09:39Non, c'est sûr que c'est très important ce que vous faites. Mais le problème,
09:43on a l'impression que c'est nouveau ce phénomène que vous les perdiez aussitôt.
09:47Parce que c'est une histoire de moyens et de concurrence. Il ne nous a pas échappé qu'il y
09:52avait des grands partenaires ou étatiques ou de sponsoring qui sont arrivés sur le marché du vélo
09:59et ça crée une inflation, c'est clair. Donc, c'est forcément difficile de conserver tous les
10:05corps, mais on arrive à en conserver un certain nombre quand même. Et puis, le temps qu'ils ont
10:09été chez nous, si on prend pitié, il a quand même été faire des beaux résultats sur les classiques
10:12en étant sous nos couleurs. Donc, on aurait bien aimé continuer, on aurait souhaité continuer,
10:16on aurait voulu continuer. Mais après, il y a le business du cyclisme qui fait que c'est compliqué.
10:29Vous avez fait une dixième du classement UCI cette année. Est-ce que vous pouvez faire aussi
10:34bien l'an dernier, l'an prochain alors qu'il y a beaucoup de départs qui vont vous causer du tort?
10:45Mais il y a des arrivées, soit opérationnelles et comblent nos aspirations. On l'a fait dans
10:53ce but-là. Quand on recrute quelqu'un, on y croit. Notamment Guillaume Martin, ça a été une surprise
10:57de le voir signé chez vous. On ne s'y attendait pas vraiment. Vous voyez, il n'y a jamais rien
11:03d'écrit à l'avance. Pour revenir à un sujet sérieux, c'est l'état du cyclisme en France.
11:11On voit beaucoup de papiers en ce moment qui sont très, très, très alarmants pour le
11:16cyclisme français. Est-ce que vous êtes sur la même lignée? À juste titre. Et ça va au-delà
11:24du fonctionnement du cyclisme professionnel. Vous savez, aujourd'hui, si vos parents n'ont pas des
11:31moyens conséquents, vous ne pouvez pas faire de vélo. J'ai dit dans une interview, si j'avais
11:39été en âge aujourd'hui d'être coureur cycliste, mes parents n'avaient pas les moyens de me payer
11:44un vélo pour faire des courses. Aujourd'hui, on en est là. À l'époque où j'ai commencé à courir,
11:50c'était beaucoup des fils de paysans et d'ouvriers qui faisaient du vélo. Aujourd'hui,
11:55c'est de moins en moins le cas parce qu'on est devenu un sport de riches. C'est un sport qui
12:00coûte cher, le cyclisme. Et après, pour aller plus loin dans le secteur professionnel, il y a
12:04une inflation avec l'arrivée de nouveaux partenaires dans ce milieu. Et nous, on a une
12:11économie cycliste en France qui est basée sur un retour sur investissement pour les partenaires,
12:17une image à valoriser par rapport au budget engagé. On sait très bien qu'on n'est pas en
12:23situation d'être compétitif par rapport à un certain nombre d'autres partenaires. Après,
12:28il y a une législation administrative et juridique et sociale en France qui fait que c'est difficile.
12:37Et qu'est-ce qu'on peut faire pour sauver le cyclisme français ?
12:43Il faut trouver des millions. Il faut faire comme le gouvernement qui veut combler le déficit,
12:47il faut trouver des millions. Il n'y a pas de changement structurel à faire ? C'est
12:54qu'une question d'argent en fait. Mais qu'est-ce que vous voulez changer au niveau structurel ?
13:00Je ne sais pas, je vous pose la question Marc-Maniau. On a une société qui fait tourner une équipe et
13:07qui fonctionne avec les moyens financiers qu'elle réussit à percevoir de partenaires qui sont
13:13engagés auprès de l'équipe. À partir du moment où on est assez limité dans ce domaine et qu'en
13:16plus on a toutes les charges sociales qui arrivent là-dessus, en France un coureur est salarié,
13:21à l'étranger il est travailleur indépendant. On n'est pas compétitif, mais ce n'est pas propre
13:26au cyclisme. Il suffit de regarder le foot, on retrouve dans beaucoup de sports la même
13:31difficulté. On est cantonné à rester dans la seconde division du cyclisme entre guillemets.
13:38Vous savez, on n'est pas si mal que ça quand même, on est encore présent. Il y a dix pays,
13:44l'Italie, il n'y a plus d'équipe. C'est vrai. Espagne, il n'y a plus qu'une équipe.
13:49Est-ce que les problèmes qu'on vit actuellement en France, est-ce que ça ne va pas condamner
13:54certaines équipes ? Emmanuel Hubert a été très alarmiste sur le fait que pas mal d'équipes vont
13:59disparaître si ça continue comme ça. Je pense que oui, on va avoir des récessions,
14:06oui bien sûr. Un dernier mot sur l'élection fédérale qui aura lieu mi-décembre. Je crois
14:13que vous êtes un soutien de Théo de Robartoutcho, si je ne me trompe pas. Est-ce que vous avez un
14:19petit mot à dire sur cette élection ? Je suis pas un soutien-soutien, j'ai de la sympathie pour lui,
14:25j'ai du respect pour Michel Callot. Mais quand on veut modifier l'équilibre qui a été créé
14:32pendant des dizaines d'années au sein de la Ligue, avec les équipes continentales,
14:35avec un statut professionnel et une cohésion entre équipes, organisateurs, syndicats des
14:45coureurs pour le bon fonctionnement du cyclisme professionnel français. Quand on veut amener là
14:48dedans une équipe continentale fédérale sans couverture sociale, on ne progresse pas. On n'est
14:54pas dans le progrès social, on est dans la récession. Alors si on veut supprimer des
14:59postes d'encadrement dans les équipes continentales, si on veut supprimer des contrats
15:04de travail pour des gamins qui débutent dans le métier, on n'a qu'à faire ce qui se présente.
15:08Donc vous souhaitez un nouveau souffle à la tête de la Fédération, si je comprends bien.
15:12Je ne souhaite rien du tout, je n'ai pas de bulletin de vote, donc déjà c'est vite vu.
15:15Je trouve aussi assez hasardeux, assez symptomatique des problèmes du sport en
15:24général. C'est comme on le voit dans toutes les fédérations, les ligues, on voit bien qu'il y a
15:29des problèmes d'élections. Moi aujourd'hui, je n'ai jamais eu un bulletin de vote pour les
15:36élections fédérales, jamais. Et j'ai quand même été coureur pendant une bonne vingtaine d'années,
15:42je suis patron d'équipe depuis 25 ans. Je n'ai jamais eu un bulletin de vote à travers le club
15:46qui régit l'équipe, je n'ai jamais eu un bulletin de vote, jamais. Ce qui est totalement anormal
15:51quand on connaît votre passé dans le cyclisme. Non, ce n'est pas propre à ma personne. J'essaie
15:57de faire comprendre que le système ne fonctionne plus. Les grandes réformes du sport datent du
16:03général de Gaulle, ça commence à dater. Un petit peu, effectivement. Et pour finir,
16:09Mario, un petit mot sur Thierry Pogacar, comment peut-on le qualifier cet homme-là ? Est-ce que
16:14c'est un homme déjà ? Je pense que c'est un homme, mais moi je ne le qualifie pas.
16:19Il est inqualifiable ? Je ne sais pas, je n'ai pas d'avis sur la question.
16:27Est-ce qu'il ne va pas tuer le cyclisme si ça continue comme ça pendant un an, deux ans ? Parce
16:31que là, les courses sont quasiment jouées d'avance. On verra. Tout peut se passer en sport.
16:40Tout à fait. Merci Marc Maggio, et puis on vous souhaite de bonnes vacances et une bonne
16:45préparation de la saison 2025. Merci beaucoup, à bientôt.

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