Chaque semaine, retrouvez nos journalistes pour la revue de presse du mercredi matin. Aujourd'hui prenez votre café avec Cyprien Caddeo !
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00:00:00On va commencer à être réveillé par une vidéo qui va nous réveiller tous.
00:00:04J'espère que vous êtes prêts.
00:00:30Vous avez un visage de lourdes ?
00:00:33C'est un visage de lourdes !
00:00:34Maintenant, laissez-moi voir votre visage de lourdes !
00:00:37Merde ! Vous ne m'avez pas convaincu !
00:00:39Laissez-moi voir votre visage de vrais lourdes !
00:00:49Vous serez une arme.
00:00:50Vous serez un ministre de la mort, priant pour tous.
00:00:53Mais jusqu'à ce jour, vous êtes puce.
00:00:56Vous êtes la plus basse forme de vie sur Terre.
00:00:59Vous n'êtes même pas des êtres humains.
00:01:01Vous n'êtes rien que des morceaux de merde de l'Amphibie.
00:01:06Comment abracadabra, ces putes savent que j'ai des réponses.
00:01:10Vous n'avez pas l'air comme la meilleure partie de vous qui est tombée pour couper la gueule de votre mère,
00:01:13et qui s'est levée comme un bâtiment sur la matrice.
00:01:22J'adore travailler pour l'Uncle Sam.
00:01:25J'adore travailler pour l'Uncle Sam.
00:01:28Laissez-moi savoir qui je suis.
00:01:31Laissez-moi savoir qui je suis.
00:01:341, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:01:371, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:01:58Nous n'aurons pas de campagne militaire.
00:02:281, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:311, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:341, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:371, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:401, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:431, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:461, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:491, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:521, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:551, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:02:581, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:011, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:041, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:071, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:101, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:131, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:161, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:191, 2, 3, 4, United States Marine Corps.
00:03:22Donc, Président Donald Trump contre comrade Kamala.
00:03:25Donc, camarade Kamala.
00:03:27Évidemment, l'accusation de communisme aux Etats-Unis, ça ne mange pas de pain.
00:03:30C'est gratos, mais ça marche toujours auprès de la base républicaine conservatrice.
00:03:35Et surtout, vous avez reconnu l'extrait, enfin les extraits qu'utilise le Président Trump.
00:03:42C'est un film, et ce film, c'est Full Metal Jacket de Stanley Kubrick.
00:03:47Je pense que Donald Trump n'a pas compris.
00:03:51Il n'a pas compris Full Metal Jacket.
00:03:54Puisque c'est précisément, et l'œuvre de Kubrick en général est une dénonciation du militarisme.
00:03:59Est-ce qu'il a eu les droits ? Bonne question.
00:04:01Alors, justement, je viens de venir après.
00:04:03La question des droits, il y a la fille de Kubrick qui détient les droits, qui s'appelle Viviane Kubrick.
00:04:08Elle a un peu tourné la carte.
00:04:10Elle est un peu zinzin, elle est complotiste de droite, clairement.
00:04:14Elle a dit, bien sûr que mon père aurait été pour Trump, il aurait été ravi que Donald Trump utilisait les extraits de mon père.
00:04:20Sauf qu'en fait, Full Metal Jacket, je ne sais pas si vous l'avez vu,
00:04:23mais cette séquence-là avec le sergent, l'adjudant qui admoneste ses troupes,
00:04:29c'est précisément une critique de l'armée, de son carcan autoritaire, etc.
00:04:35Et je ne veux pas vous spoiler, mais à la fin, il y a quand même un mec qui se suicide dans les troupes.
00:04:39Donc franchement, ce n'est pas du tout une apologie de l'autoritarisme militaire, loin s'en faut.
00:04:45Et donc voilà, Trump l'a utilisé.
00:04:48Et est-ce qu'il avait le droit ? Je ne sais pas.
00:04:50Quelqu'un en tuyau dit, les fafs qui ne comprennent pas quand la pop culture se fout de leur gueule, trop bizarre.
00:04:54Ouais, ce n'est pas la première fois, mais après la récupération, elle est sale.
00:04:58Parce que par ailleurs, il ne parle pas à sa base.
00:05:03De toute façon, qu'il instrumentalise et qu'il dégie un film de son contenu politique, ce n'est pas nouveau.
00:05:15Ce n'est pas son objectif de rendre hommage à Kubrick, on est bien d'accord.
00:05:18Ce n'est pas très tendre envers l'armée quand même, il a choisi un vrai instructeur des armées pour le rôle.
00:05:23Oui, tout à fait, bien sûr.
00:05:25Mais en tout cas, c'est aussi pour montrer le niveau du débat actuellement, c'est-à-dire aux Etats-Unis.
00:05:31Le niveau en France ne va pas très haut, mais on se rassure un peu quand on regarde la France rassure.
00:05:35On s'inquiète parce que c'est peut-être notre futur, mais quand on voit le niveau aux Etats-Unis,
00:05:41c'est clairement tapé comme des sourds sur le wookieisme.
00:05:45Mais bon, ça nous rappelle des choses chez nous aussi.
00:05:47On est peut-être un peu moins bourrin, mais on n'est pas si loin quand même des fois quand on regarde le plateau de CNews.
00:05:52Je voulais vous montrer ça parce que par ailleurs, c'est pour vous montrer un peu l'opposition,
00:05:57mais faisons un petit point sur la campagne.
00:05:59Malgré ses dingueries et malgré le niveau de violence de Donald Trump et l'idée qu'il parle surtout à sa base,
00:06:07les sondages ne sont pas hyper favorables non plus à Kamala Harris.
00:06:11Et l'idée qu'on avait il y a quelques semaines de dire que c'est plié maintenant qu'il y a Kamala qui est lancée,
00:06:15Biden débranché, c'est bon, c'est gagné pour les démocrates, ce n'est pas du tout le cas.
00:06:20Et je voulais vous montrer à ce propos-là un reportage qui fait la une de l'UMA ce matin.
00:06:24Je n'ai pas la lune de papier sur la main, mais je vais vous lire l'article.
00:06:28Je commence par un truc de chez nous, c'est un peu de l'autopromo, mais le reportage est intéressant.
00:06:32C'est un reportage de Christophe de Roubaix qui s'est rendu à un meeting de Kamala Harris en Pennsylvanie à RIE.
00:06:42Et c'est très intéressant parce que la Pennsylvanie, pour vous contextualiser un peu l'endroit,
00:06:50c'est ce qu'on appelle un swing state.
00:06:52Je pense que vous savez ce que c'est, mais un état bascule.
00:06:55C'est-à-dire que la campagne américaine, comme c'est un scrutin indirect,
00:06:59où il faut gagner des états pour gagner les grands électeurs associés à cet état.
00:07:04En fait, il y a plein d'états qui sont sans surprise.
00:07:07On sait que ce sont des états soit républicains, soit démocrates.
00:07:10Sur la Californie, il n'y a pas trop de doute que ce sera démocrate.
00:07:13Et le Wyoming ou des états du nord comme ça, on sait que ça vote à 70% républicain.
00:07:18Donc, ce n'est pas la peine d'aller faire campagne là-bas.
00:07:20Quand on est démocrate, on ne va pas dans le Wyoming.
00:07:22De toute façon, c'est plié.
00:07:24Et en plus, ce n'est pas beaucoup de grands électeurs en l'occurrence.
00:07:26Par contre, les swing states, c'est ceux qui sont indécis,
00:07:29qui peuvent basculer d'un côté ou de l'autre,
00:07:31et qui, à la fin, au bout du compte, sont ceux qui seront déterminants.
00:07:34Trump avait gagné en 2016 en gagnant dans les swing states,
00:07:38dont la Pennsylvanie, qui ensuite était passée pour Biden la fois suivante.
00:07:43Donc, état clé, swing states.
00:07:46Et donc, Kamala Harris est en campagne là-bas.
00:07:48Je vais vous lire le reportage, à la fois sur le meeting et sur ce qui se passe aux alentours.
00:07:53Je vais vous le lire entièrement. Il dure à peu près 6 minutes.
00:07:55Et après, on discutera.
00:07:57Emily et Alex ont passé leur matinée à naviguer entre leur bureau et la fenêtre,
00:08:01à scruter le ciel.
00:08:02Sa continue de tomber constate dépiter la première, après un 9ème aller-retour.
00:08:06La météo confirme que ça va se lever en début d'après-midi.
00:08:08Elle rassure le second.
00:08:09De toute façon, on n'a pas tant de désistement que ça.
00:08:11Et il y a encore du monde sur la liste d'attente, ajoute-t-il.
00:08:13Emily respire un peu en regagnant sa chaise au fond du local,
00:08:16louée pour l'occasion.
00:08:17Ça va aller. Allez, on retourne bosser.
00:08:19Les deux jeunes militants venus de Denver et de la banlieue de Washington
00:08:22font partie des 11 organisateurs salariés de l'équipe de campagne
00:08:25de Kamala Harris à Erie, Pennsylvanie.
00:08:27Ils sont tous un peu tendus en ce lundi 14 octobre.
00:08:30La candidate vient tenir un meeting dans la plus grande salle de la ville.
00:08:33Et la pluie, qui tombe sans discontinuer depuis la veille,
00:08:35risque de décourager les sympathisants à la perspective d'attendre pendant des heures,
00:08:39sans possibilité de s'abriter sous un grand parapluie,
00:08:41recommandation express des services secrets.
00:08:43Services secrets qui sont un peu tendus depuis les tentatives de meurtre,
00:08:47notamment sur Donald Trump, vous m'en doutez.
00:08:49Cela fait 16 ans qu'un candidat démocrate n'a pas mis les pieds dans ce bout du bout de Pennsylvanie.
00:08:53Il s'agissait de Barack Obama pour un meeting sur un des campus de la ville.
00:08:56En 2016, Hillary Clinton n'avait pas fait halte dans ce comté de 270 000 habitants
00:09:01qui votait démocrate depuis 1988.
00:09:03Une grosse erreur selon Robert Spiel, professeur de sciences politiques
00:09:06à l'université Penn State Behrend, aux Eries,
00:09:09Donald Trump faisant basculer ce chef démocrate est avec lui la Pennsylvanie,
00:09:12remportant ainsi la présidence, donc en 2016.
00:09:15Même si elle emprunte au registre rhétorique sans frise d'Hillary Clinton,
00:09:18et on va revenir sur ce point, Kamala Harris prend soin de ne pas répéter cette erreur.
00:09:22Depuis le retrait de Joe Biden, la vice-présidente en est à son dixième déplacement en Pennsylvanie,
00:09:26le plus important des États-clés, avec ses 19 grands électeurs
00:09:29où les deux candidats sont donnés au coude à coude.
00:09:31A Eries, 93 000 habitants, comme ailleurs,
00:09:34elle a déployé de grands moyens pour mener une campagne de terrain.
00:09:37Grâce à une levée de fonds record, 1 milliard de dollars depuis son entrée dans la course,
00:09:41353 bureaux ont été ouverts et pas moins de 2500 organisateurs embauchés.
00:09:45Ils sont donc une bonne dizaine dans cette ville d'Eries à faire tourner une machine bien huilée.
00:09:49Je n'en ai que trois auxquels, il faut ajouter quelques volontaires, constatent un peu amer
00:09:52Tom Heddy, le président de la section républicaine locale, donc les adversaires.
00:09:56L'avantage des démocrates est massif.
00:09:58Près de 200 militants volontaires ont quitté samedi en deux vagues le QG de campagne,
00:10:02situé en plein centre d'Eries, pour aller faire du porte-à-porte.
00:10:05Parmi eux, de nombreux syndicalistes venus de Buffalo, dans l'État de New York,
00:10:08assurés de tomber dans l'escarcelle démocrate.
00:10:11Ils avaient tous une feuille de mission bien précise,
00:10:13avec les noms et adresses des électeurs à rencontrer et les informations bien ciblées.
00:10:17Une telle a signé une pétition pour le droit à l'avortement,
00:10:19un tel est enregistré démocrate mais n'a pas voté en 2020, etc.
00:10:22C'est toujours un peu nerveux ce qu'Emilie a rejoint en début d'après-midi,
00:10:25la Reine Erie Insurance, sous un ciel devenu pourtant clément.
00:10:29La formation d'une longue file d'attente a fait baisser le niveau de stress,
00:10:34mais sans la ramener à zéro.
00:10:35Ce genre d'événement, jusqu'au bon, ne sait jamais ce qui peut se passer.
00:10:38Alors que les portes s'ouvrent à 15h, c'est sur plusieurs centaines de mètres
00:10:41qu'on apporte une file à l'image de la sociologie du comté.
00:10:43Ultramajoritairement blanche, mais avec un nombre significatif d'Africains et Américains.
00:10:47Ils sont 16% de la population de la ville-centre et votent massivement pour les démocrates.
00:10:51Plutôt vieillissant, mais avec la présence notable de jeunes et de trentenaires manifestement populaires.
00:10:56Le comté d'Erie compte moins par les quelques milliers de voix qu'il peut donner à la candidate démocrate
00:11:00que pour ce qu'il représente.
00:11:02Je crois vraiment qu'Erie est le meilleur baromètre de Pennsylvanie,
00:11:04et certainement l'un des cinq meilleurs du pays,
00:11:06estimé auprès de la chaîne ABC, John Fetterman, sénateur démocrate de Pennsylvanie.
00:11:10Si vous ne pouvez pas vendre votre produit aérien, il sera très difficile de le vendre dans toute la Pennsylvanie.
00:11:15En 2020, Biden avait repris de peu, 50-49 avec 1500 voix d'avance,
00:11:19le territoire perdu par Hillary Clinton, 49-47, 2000 voix de retard sur Trump.
00:11:24Selon le dernier sondage réalisé par le quotidien USA Today et l'université Suffolk,
00:11:29après le débat Trump-Paris du 10 septembre, la candidate démocrate devancerait l'ancien président républicain 48 contre 44.
00:11:37Depuis, Donald Trump a tenu un meeting aérien,
00:11:39et surtout, les enquêtes d'opinion ont montré un resserrement général dans les swing states.
00:11:43Le New York Times, qui travaille avec l'institut FiveThirtyEight,
00:11:46évoque un écart d'un seul point, 49-48 pour l'ancien président, et 50-47 au niveau national.
00:11:52S'il reste trois semaines avant le vote en personne du 5 novembre,
00:11:54et huit jours avant la fin de l'enregistrement sur les listes électorales,
00:11:57le scrutin a d'une certaine façon déjà commencé avec les votes par correspondance,
00:12:00dont la part grandit à chaque cycle électoral.
00:12:03Avant de rejoindre une salle bondée, 5400 personnes,
00:12:09Kamala Harris a effectué un arrêt dans un lieu fraîchement créé,
00:12:12qui fait à la fois café et disquaire, Legendary Records and Coffee House,
00:12:16afin d'avoir un échange avec les propriétaires Alana et Ishmael Treynor,
00:12:19ainsi que d'autres entrepreneurs et responsables locaux africains-américains.
00:12:23L'un des thèmes du moment dans la presse américaine porte sur la désaffection supposée des hommes noirs.
00:12:27Barack Obama les a récemment mis en garde contre la tentation de Donald Trump,
00:12:31et la candidate a dévoilé un plan économique spécialement pour eux.
00:12:34Cela ressemble à du micromanagement de segments d'électorat,
00:12:36sans que l'on puisse distinguer le message global envoyé.
00:12:39Dans un discours de moins de 30 minutes, la candidate a déroulé les mêmes propositions tièdes,
00:12:43réduction de l'impôt, facilitation de la création d'entreprises,
00:12:46amélioration à la marge du système de santé,
00:12:48qui n'ont pas semblé jusqu'ici énergiser les électeurs traditionnels de la coalition démocrate.
00:12:52Au point de provoquer ce drôle d'aveu de la part de la vice-présidente,
00:12:55dans cette élection, nous sommes les outsiders.
00:12:58On m'a dit que le son est un peu long, je vais me rapprocher du micro si vous voulez.
00:13:03Voilà, c'était ce reportage de Christophe Deroubais pour l'UMA à Erier.
00:13:08Que dire, vous voyez à quel point les indicateurs ne sont pas rassurants pour l'élection.
00:13:17En fait, ça patine.
00:13:20Et ça patine pourquoi ? Parce qu'en gros il y a un effet,
00:13:23en fait il y a des dynamiques dans une campagne électorale.
00:13:26La première dynamique, Trump avait une dynamique pour lui après la tentative d'assassinat.
00:13:31Et maintenant, c'était à son moment à lui, il y avait le côté presque martyr,
00:13:38presque une espèce d'aura christique au fait qu'il a échappé à la mort, etc.
00:13:44Le renoncement de Biden suivi de l'entrée en liste de Kamala,
00:13:50ça a été la Kamalamania pendant quelques semaines.
00:13:52Et maintenant en fait c'est retombé puisqu'il n'y a plus d'effet neuf.
00:13:55Et surtout, on en vient au fond.
00:13:58Et en fait Kamala, elle pêche autant que Biden sur sa politique.
00:14:04Il y a une base très à gauche, notamment dans la jeunesse américaine,
00:14:08qui attend des propositions beaucoup plus à gauche que ce que Kamala Harris propose.
00:14:16Et je voulais vous montrer à ce propos-là un autre article,
00:14:18on ne va pas vous le dire cette fois en entier, mais qui me paraît important.
00:14:24C'est de la presse américaine, c'est Jacobin.
00:14:28Je ne sais pas si vous connaissez Jacobin, c'est une super source.
00:14:31C'est un magazine américain, mais socialiste, clairement proche de...
00:14:36Enfin qui se dit socialiste et qui, vous l'avez vu au titre,
00:14:39est un peu fan de Révolution française, puisqu'il s'appelle Jacobin.
00:14:43Donc ils sont proches de Bernie Sanders, d'Oscario Cortez, ces gens-là.
00:14:50Ils font un article qui est sorti le 12 octobre,
00:14:54qui s'appelle Is Kamala 2024 Clinton 2016 ?
00:14:59Est-ce que Kamala 2024 c'est Clinton 2016 ?
00:15:02Sous-entendu, est-ce qu'elle va faire la même connerie ?
00:15:04Est-ce qu'elle va perdre ? C'est ça l'idée quand même.
00:15:06Je ne vous le lis pas entièrement, mais je vous le conseille, franchement.
00:15:10Alors si vous êtes anglophone.
00:15:12Parce que c'est vraiment un papier super intéressant sur le fait que
00:15:17les démocrates n'ont pas tant appris que ça des erreurs de Clinton.
00:15:22Alors les différences, c'est comme on l'a lu dans le reportage d'avant,
00:15:26cette fois ils sont allés un peu quand même dans les swing states,
00:15:30et notamment les coins où c'est vraiment tendu,
00:15:32où ce n'est pas forcément leur électorat historique,
00:15:35mais ils y sont là où Clinton n'était pas du tout allé en campagne.
00:15:38Cette fois Kamala y va.
00:15:40Mais néanmoins, il y a un problème de programme.
00:15:45Le papier revient notamment sur le fait que sur le Medicare,
00:15:51elle est très légère.
00:15:53Il y a une phrase là.
00:15:57Harris a dit qu'elle allait augmenter le salaire minimum,
00:16:02mais là elle se refuse, elle s'entête à ne pas dire à combien elle veut l'augmenter.
00:16:05Des questions comme ça.
00:16:07En gros, elle a une ligne très centriste,
00:16:10qui ressemble à celle d'Hillary Clinton,
00:16:12et qui est un pari.
00:16:15En fait, il y a un double pari.
00:16:17Le pari c'est d'abord, de toute façon,
00:16:19il y a des gens qui vont voter pour moi parce que Trump est un épouvantail.
00:16:22Ce qui a marché en partie pour Biden en 2020,
00:16:24mais en même temps il y a un épuisement de Biden,
00:16:28et donc de Kamala Harris qui était sa vice-présidente.
00:16:30Donc ça, ça ne peut pas marcher à tous les coups.
00:16:33Et surtout le pari c'est de se dire,
00:16:36si j'ai une ligne centriste,
00:16:38je vais énerver un peu l'aile gauche du parti démocrate,
00:16:41mais de toute façon ils ne vont jamais voter Trump ces gens-là.
00:16:43En revanche, je vais pouvoir récupérer les républicains modérés.
00:16:46Même si le parti républicain s'est très largement trumpisé,
00:16:51très largement acquis à la base MAGA,
00:16:54donc Make America Great Again.
00:16:56Très largement acquis,
00:17:00très largement convaincu que l'élection de 2020 avait été volée.
00:17:05Toutes les mythes trumpistes ont largement imprégné le parti républicain,
00:17:09mais il reste des gens qui sont des républicains dits modérés,
00:17:12un peu centristes en gros,
00:17:14et qui pourraient tout à fait voter Kamala Harris
00:17:16si elle leur fait un programme pour eux.
00:17:19Mais évidemment au risque de perdre des gens sur l'aile gauche.
00:17:22Il y a Amo Kloffer, je ne sais pas si ça se prononce comme ça,
00:17:25qui dit que c'est difficile de choisir entre deux soutiens zélés du génocide
00:17:27qui proposent la même politique économique.
00:17:29C'est un peu ça.
00:17:30Alors évidemment il y a la question de la Palestine,
00:17:33tu as raison de la soulever.
00:17:34Kamala elle pêche aussi,
00:17:36elle est plombée par le soutien indéfectible de Joe Biden à Israël,
00:17:41la livraison d'armes.
00:17:43On va en parler plus tard d'Israël,
00:17:46mais le fait que les Etats-Unis n'ont pas réagi extrêmement offensivement
00:17:49au fait qu'Israël ait attaqué des casques bleus,
00:17:52ce qui équivaut presque à un blanc-seing pour attaquer les casques bleus au Liban.
00:17:58Tout ça évidemment, il y a une partie de l'électorat,
00:18:01notamment américains et arabes,
00:18:03mais pas que,
00:18:04qui se refusera à voter Kamala Harris
00:18:07tant qu'il n'y aura pas de garantie sur cette question-là.
00:18:13Bon par ailleurs,
00:18:14évidemment ce n'est pas à Trump que la situation de Gaza va s'améliorer,
00:18:17on est bien d'accord,
00:18:18mais voilà.
00:18:19Fran Daïs qui nous demande,
00:18:21la jeunesse américaine serait donc plus socialiste que le reste de la société
00:18:24et voudrait des mesures sociales fortes et pas uniquement de façade ?
00:18:26Alors socialiste,
00:18:28on va y aller tranquillou
00:18:30parce que tout le monde ne le dira pas comme ça,
00:18:35mais oui il y a une imprégnation,
00:18:37en tout cas je ne l'ai plus en tête,
00:18:39mais il y avait des sondages qui montraient qu'il y avait plus de jeunes américains
00:18:41qui osaient se dire socialistes,
00:18:42ce qui est un gros mot aux Etats-Unis vraiment,
00:18:44qu'avant.
00:18:45Mais parce qu'il y a une génération Bernie Sanders en fait,
00:18:49ou AOC.
00:18:51Et voilà.
00:18:54Mais effectivement oui,
00:18:56il y a une jeunesse diplômée des campus américains,
00:19:00notamment,
00:19:01qui est une jeunesse bien plus à gauche que l'establishment démocrate
00:19:04et bien plus à gauche que Kamala Harris.
00:19:06Ça c'est une certitude.
00:19:08Je veux dire, c'est les gens qu'on a retrouvés dans les manifs
00:19:10pro Palestine par exemple sur les campus.
00:19:13Voilà.
00:19:14Ces gens là, clairement,
00:19:15ils attendent évidemment des mesures fortes sur Gaza et sur Liban,
00:19:18mais pas que.
00:19:19Aussi sur la question sociale,
00:19:20sur la dette excludante,
00:19:21enfin bref des questions comme ça.
00:19:22Sur la sécurité sociale,
00:19:24enfin c'est pas la sécurité sociale,
00:19:26mais sur le Medicare, etc.
00:19:29Alors il y a Mook Lefort qui dit,
00:19:32ils voteront Jill Stein.
00:19:33Alors Jill Stein, pour ceux qui ne savent pas,
00:19:35c'est la candidate écolo,
00:19:36qui effectivement est une...
00:19:38Je crois qu'elle n'est pas dans tous les états,
00:19:41parce qu'elle ne peut pas se candidater dans tous les états,
00:19:43de mémoire.
00:19:44Mais en tout cas,
00:19:45c'est un peu l'un de ces petits candidats qu'on oublie souvent,
00:19:47parce qu'il n'y a pas que deux candidats techniquement aux États-Unis.
00:19:50Mais bon, les deux gros évidemment écrasent tout.
00:19:53Mais Jill Stein,
00:19:55dans des États swing states,
00:19:57ça devient un problème pour les démocrates,
00:19:59parce que si elle prend des voix de gauche,
00:20:01elle peut faire perdre Kamala Harris.
00:20:05Et d'ailleurs, je ne sais plus dans quel État,
00:20:07mais il y a un État où les démocrates ont commencé à faire des clips
00:20:11pour taper sur Jill Stein.
00:20:13Ce qui montre que ça commence à un peu être fébrile.
00:20:15Si tu commences à taper sur le tout petit candidat de gauche dans ton État,
00:20:19c'est que tu commences à penser que ça craint pour toi.
00:20:21Et que tu tapes plutôt sur lui que sur Donald Trump, c'est qu'il y a un souci.
00:20:25Et un dernier truc pour vous compléter,
00:20:28je voulais vous montrer ce tweet de Philippe Corbet,
00:20:32qui est journaliste à BFM et qui est aux États-Unis.
00:20:35Il nous montre cette une de Kamala Harris pour Vogue,
00:20:39qui est sortie en octobre.
00:20:43Belle une, mais il nous dit,
00:20:45Philippe Corbet, il a raison,
00:20:47cette une de Vogue ne devrait pas faire bouger une seule voix
00:20:50parmi les électrices indécises des banlieues de Philadelphie, Pittsburgh,
00:20:53Détroit, Milwaukee, qui détermineront l'issue de l'élection,
00:20:56mais les donateurs de Manhattan et Bel Air vont adorer.
00:20:59Ça, ça montre aussi, c'est un indicateur,
00:21:02où voit la campagne de Kamala Harris.
00:21:05C'est une anecdote, mais je voulais vous le montrer.
00:21:08C'est sûr que ce n'est pas une campagne à gauche,
00:21:13quand tu fais la une de Vogue.
00:21:15C'est un peu chic et bourgeois pour les sabbigements.
00:21:24Tout ça n'est pas très rassurant pour l'issue de l'élection.
00:21:27Je rappelle que quelqu'un disait qu'entre deux,
00:21:31un soutien à une politique génocidaire,
00:21:34on ne sait que choisir.
00:21:36Sauf qu'effectivement, si c'est Trump,
00:21:39il y aura probablement un aggravement du soutien,
00:21:44du soutien des Etats-Unis à Israël.
00:21:47Je rappelle que Donald Trump a dit que Gaza
00:21:51pourrait potentiellement être aussi jolie que Monaco.
00:21:54On compte le reconstruire.
00:21:57Il se projette dans l'après.
00:21:59Une fois Gaza rasée, on fera des hôtels.
00:22:01C'est ce genre de dinguerie qu'a dit Donald Trump.
00:22:04Pour Israël, ce sont deux soutiens,
00:22:07mais il y a une différence de degré.
00:22:13C'était tout ce que je voulais vous montrer pour les US.
00:22:16Est-ce que vous voulez qu'on continue à en parler
00:22:19ou je passe à l'actu suivante ?
00:22:22J'attends de voir si le chat a des suggestions.
00:22:28On ne peut pas faire pire qu'un génocide,
00:22:30donc Trump ou Harris, ça ne changera rien.
00:22:32La différence, c'est que sur le Parti démocrate,
00:22:35quand bien même ça n'a pas bougé,
00:22:37Kamala Harris est aussi tributaire de sa base.
00:22:41T'as raison de le dire.
00:22:44Je pense qu'il y a plus de chances
00:22:47de peser et de faire pression sur un establishment démocrate,
00:22:52quand bien même il est incontestable,
00:22:54soutient l'Israël,
00:22:56que de faire entendre raison à Donald Trump.
00:22:59Je pense que les étudiants pro-palestinien des campus,
00:23:03ils ont été reprimés sous Biden,
00:23:05donc ils ont plus de chances de peser.
00:23:15Je ne dis pas que c'est automatique, bien sûr,
00:23:18mais Trump n'en a rien à foutre,
00:23:20on verra la police défoncer toute contestation de la Palestine.
00:23:25Quelqu'un nous demande qu'est-ce qu'on a à faire
00:23:27de l'élection américaine,
00:23:28il ne sait même pas où se trouve l'Europe.
00:23:30C'est sans doute vrai,
00:23:31il ne sait peut-être pas,
00:23:32mais ça a quand même un impact sur l'Europe.
00:23:34On va rappeler par exemple que ça a un impact en Ukraine,
00:23:36si Donald Trump cesse de soutenir militairement l'Ukraine,
00:23:39tu verras que le front russe va vite avancer.
00:23:41Donc oui, on n'en a pas rien à faire,
00:23:43c'est la première puissance mondiale,
00:23:45et donc celui qui préside la première puissance mondiale
00:23:48a un petit impact sur le reste du monde,
00:23:50Europe comprise et France évidemment incluse.
00:23:53Et puis de toute façon,
00:23:55si on est un internationaliste,
00:23:57on s'intéresse un peu à tout,
00:23:58on ne s'intéresse pas qu'à la France.
00:24:00Voilà pour ce que je voulais dire des États-Unis.
00:24:04Impact sur l'OTAN aussi, oui.
00:24:06C'est la question de...
00:24:08On rappelle que Trump a voulu retirer des billes de l'OTAN.
00:24:11Évidemment que ça peut avoir un impact.
00:24:13Non mais c'est un impact sur plein de trucs de toute façon.
00:24:15Sur la relation avec la Chine, enfin bref.
00:24:17Je ne vais pas aller...
00:24:18Ça nous embarquerait trop loin,
00:24:20mais ce n'est pas juste...
00:24:22Bon déjà, ça a un impact pour...
00:24:24Par ailleurs,
00:24:25vous avez vu la vidéo qu'on a mise au début
00:24:27avec la charge transphobe de Donald Trump
00:24:29sur les questions de l'armée.
00:24:32C'est un impact sur les gens.
00:24:34C'est un impact sur les minorités.
00:24:36C'est un impact sur l'environnement au niveau américain.
00:24:38La ligne climato-sceptique transphobe,
00:24:41anti-VG, tout ce que vous voulez de Trump,
00:24:43vous avez bien vu que ça a un impact.
00:24:45C'est lui qui a nommé les juges de la Corps suprême,
00:24:47mais vous avez vu quel impact ça a eu
00:24:49sur le droit des femmes aux États-Unis
00:24:52avec la suppression d'Europe versus Wade.
00:24:54Donc voilà, je veux dire...
00:24:56On peut s'en foutre,
00:24:58mais ça me paraît compliqué.
00:25:00Enfin, ne serait-ce que par solidarité
00:25:03avec les Américains de gauche
00:25:05et les minorités américaines.
00:25:07Je pense qu'il faut qu'on s'en inquiète.
00:25:09Pour poursuivre sur ces bonnes nouvelles,
00:25:11c'est une ironie,
00:25:13j'ai repéré une deuxième actu.
00:25:15Je ne voulais pas en parler parce qu'on n'a pas parlé de ça.
00:25:17J'habite au Japon, c'est un impact ici aussi.
00:25:19Voilà, tout à fait.
00:25:21T'as raison de le rappeler.
00:25:23Du coup, oui, je voulais vous parler d'écologie.
00:25:26Parce qu'on n'avait pas parlé la semaine dernière
00:25:28et ça me paraît compliqué de ne pas parler d'écologie
00:25:30toutes les semaines quand même,
00:25:32parce que c'est un petit peu l'enjeu du XXIe siècle.
00:25:34Je vais partir dans le dessin de Presse
00:25:36parce qu'on n'a pas fait de dessin de Presse non plus.
00:25:38Dessin de l'Humain aussi,
00:25:40je ne sais pas si vous le voyez bien.
00:25:42Hop, je vous laisse le découvert deux secondes.
00:25:52Voilà, donc 70% des animaux sauvages
00:25:54ont disparu dans 50 ans.
00:25:56Qui sont les 30% restants ?
00:25:58Donc on voit 5 bestioles,
00:26:005 animaux climato-sceptiques qui nous disent
00:26:02« L'écologie est très punitive,
00:26:04il faut raisonner l'usage des pesticides.
00:26:06Le capitalisme doit s'adapter aux défis écologiques.
00:26:08Les chasseurs sont les premiers écologistes de France. »
00:26:10Voilà, que de dingueries qu'on entend
00:26:12sur les plateaux climato-sceptiques.
00:26:14C'est un plateau,
00:26:16c'est Pascal Proulx version animalier là.
00:26:20Pourquoi je vous montre ça ?
00:26:22Et Trump sur l'écologie,
00:26:24ce ne sera pas fou non plus d'ailleurs,
00:26:26on est bien d'accord.
00:26:28Pourquoi je voulais vous montrer ça ?
00:26:30Parce que j'avais un article que je voulais vous montrer.
00:26:32C'est paru le 10 octobre 2024,
00:26:34enfin le 10 octobre dernier,
00:26:36dans un reporter.
00:26:38« Dauphins, grenouilles et populations d'animaux sauvages
00:26:40se sont effondrées. »
00:26:42Ça part d'une étude de mémoire du WWF,
00:26:44tout à fait, voilà,
00:26:46qui dit que ces 50 dernières années,
00:26:48la taille moyenne des populations d'animaux sauvages
00:26:50suivies par le Fonds mondial pour la nature,
00:26:52donc le WWF,
00:26:54a diminué de 73%.
00:26:58Ils suivent des populations animalières,
00:27:00ça veut dire que 73% des espèces
00:27:02sont disparues,
00:27:04mais 73% de la quantité a disparu.
00:27:06En gros, si tu suis
00:27:08une population d'ours, ça veut dire que 70%
00:27:10de ces ours sont disparus,
00:27:12pour le dire très vite.
00:27:14Donc, il détaille
00:27:16cet effondrement écologique,
00:27:18de la biodiversité,
00:27:20par exemple,
00:27:22vertébrés sauvages, moins 73%.
00:27:24Entre 1970 et 2020,
00:27:26la baisse moyenne des populations de vertébrés
00:27:28sauvages terrestres, marins et d'eau douce
00:27:30suivie par l'ONG a atteint 73%.
00:27:32Donc, la taille des populations
00:27:34de vertébrés terrestres a baissé de 69%,
00:27:36et des vertébrés marins de 56%.
00:27:38« Les premières causes de ce déclin
00:27:40sont le changement d'usage des sols »,
00:27:42explique Yann Lawrence, directeur des programmes
00:27:44biodiversité au WWF France.
00:27:46Il faut de la place pour nourrir le bétail humain,
00:27:48place qu'on prend sur la forêt.
00:27:50Vient ensuite la sur-exploitation
00:27:52des ressources, donc forêt et pêche,
00:27:54le changement climatique, les pollutions,
00:27:56notamment celles liées aux pesticides,
00:27:58les espèces invasives et les maladies.
00:28:02Là où c'est le plus lourd, je crois,
00:28:04en termes de pertes,
00:28:06les vertébrés
00:28:08d'Amérique latine, des caribes,
00:28:10moins 95%,
00:28:12vous voyez la réduction,
00:28:14par 10 les populations,
00:28:16en cause la conversion
00:28:18des prairies, des forêts et des zones
00:28:20humides, la sur-exploitation des espèces
00:28:22et l'introduction des espèces exotiques.
00:28:24Il a été démontré, par exemple, que le changement climatique
00:28:26a exacerbé les effets d'un champignon
00:28:28dévastateur affectant certaines espèces d'amphibiens
00:28:30en Amérique du Sud et dans les habitats relativement
00:28:32peu perturbés, qui pourraient être à l'origine du déclin
00:28:34de certains oiseaux,
00:28:36de la forêt amazonienne.
00:28:38Voilà.
00:28:40Euh...
00:28:42Vrai son de gauche.
00:28:44Je vais me remettre près du micro, j'espère que ça va mieux marcher.
00:28:46Euh...
00:28:48Donc, voilà.
00:28:50C'est pas une bonne nouvelle,
00:28:52vous vous en doutez.
00:28:54Je voulais vous montrer ce sujet parce que, voilà,
00:28:56il y a la COP...
00:28:58Il y a une actu aussi, c'est qu'il y a la COP
00:29:00biodiversité qui s'ouvre
00:29:02la semaine prochaine, lundi, je crois.
00:29:04Et ça va être un sujet,
00:29:06évidemment, de
00:29:08lutter contre l'effondrement
00:29:10de la biodiversité mondiale
00:29:12avec les conséquences qu'on
00:29:14imagine sur l'écosystème global.
00:29:16Euh...
00:29:18Et...
00:29:20Oui, on est clairement dans une nouvelle extinction
00:29:22de masse, il faut le dire clairement.
00:29:24Euh...
00:29:26Avec...
00:29:28Comme vous avez pu le voir,
00:29:30une perte,
00:29:32un effondrement beaucoup plus fort en Amérique latine,
00:29:34par exemple, dans des zones où c'est plus pauvre.
00:29:36Euh...
00:29:38Voilà.
00:29:40Euh...
00:29:42Et pourquoi je voulais
00:29:44vous parler de ça ? Bon, déjà, parce que c'est hyper important
00:29:46et surtout parce que,
00:29:48comme
00:29:50vous en concluez comme moi que, donc, la priorité
00:29:52du gouvernement, c'est l'écologie.
00:29:54C'est logique.
00:29:56Et bien...
00:29:58Pas tout à fait.
00:30:00Pardon.
00:30:02C'est-à-dire, il va y avoir
00:30:04une nouvelle loi Immigration, pour parler clairement ?
00:30:06Il faudra une nouvelle loi Immigration
00:30:08pour adapter un certain nombre de dispositions
00:30:10et je me permets de prendre
00:30:12quelques minutes pour les expliquer.
00:30:14Bruno Retailleau,
00:30:16par exemple,
00:30:18a mis sur la table une proposition
00:30:20qui doit permettre de faciliter
00:30:22la prolongation
00:30:24de détention des étrangers
00:30:26en situation irrégulière
00:30:28qui présente des profils dangereux
00:30:30dans les centres de rétention
00:30:32administratives. Il propose
00:30:34que les profils les plus dangereux puissent être
00:30:36maintenus en détention, non pas
00:30:38au maximum 90 jours comme c'est le cas
00:30:40aujourd'hui, mais jusqu'à 210 jours.
00:30:42Pour le faire, on a besoin
00:30:44d'une loi. Ça passe par du législatif,
00:30:46c'est pas du réglementaire. Et donc,
00:30:48on présentera ces propositions
00:30:50législatives plus tôt en début
00:30:52d'année 2025 et on ne s'interdit
00:30:54pas, au sein de ces propositions
00:30:56législatives, d'y mettre
00:30:58d'autres dispositions qui, encore une fois,
00:31:00nous apparaîtraient au sein
00:31:02du gouvernement et avec les discussions
00:31:04qu'on aura avec les groupes parlementaires
00:31:06comme utiles pour protéger les Français.
00:31:08Il ne doit y avoir, Nélia Latrousse,
00:31:10aucun tabou en matière de protection.
00:31:12Juste, vous êtes en train de nous dire qu'il y aura
00:31:14une nouvelle loi immigration, début 2025,
00:31:16notamment pour
00:31:18augmenter la durée de détention
00:31:20dans les centres de rédention administrative.
00:31:22C'est une annonce. C'est précisément ce que je viens
00:31:24de vous dire. Et on ne s'interdit
00:31:26pas de réfléchir à d'autres
00:31:28dispositions qui pourraient être proposées dans cette loi.
00:31:30Ça se fera dans le cadre de
00:31:32discussions au sein du gouvernement.
00:31:34Ça se fera dans le cadre de discussions
00:31:36avec les groupes
00:31:38parlementaires, à l'Assemblée et au
00:31:40Sénat. Est-ce que vous pouvez nous citer un ou deux
00:31:42exemples de ce qui pourrait aussi être dans cette loi
00:31:44en début d'année à l'étude ? Aujourd'hui,
00:31:46on parle essentiellement de la prolongation
00:31:48de la durée de détention dans les centres de rédention
00:31:50administrative. Nous n'avons pas pris de décisions
00:31:52supplémentaires.
00:31:54Il y a trop de mots dans la phrase.
00:31:56Alors,
00:31:58je ne sais pas si vous avez vu, mais on a eu
00:32:00un changement de micro en scred pendant la vidéo.
00:32:02J'espère que du coup, c'est mieux pour vous, le son.
00:32:04Moi, j'ai un meilleur retour,
00:32:06donc j'espère que pour vous, c'est pareil.
00:32:10Donc, transition
00:32:12non pas écologique.
00:32:14Pour le gouvernement, la priorité,
00:32:16vous avez compris, ce n'est pas l'environnement,
00:32:18c'est une nouvelle loi immigration.
00:32:20Là, vous avez écouté Maude Bréjon sur BFMTV.
00:32:22Maude Bréjon, qui est donc
00:32:24Macroniste, est la porte-parole
00:32:26du gouvernement de Michel Barnier.
00:32:28Pourquoi je vous montre ça ?
00:32:30Eh bien, parce que c'est quand même...
00:32:34Alors, pourquoi ? Parce que c'est le
00:32:36premier effet
00:32:38de la nomination de Bruno
00:32:40Retailleau au ministère de l'Intérieur.
00:32:42Une des conditions de sa nomination, c'était
00:32:44que Bruno Retailleau puisse
00:32:46porter une nouvelle loi immigration,
00:32:48Bruno Retailleau étant
00:32:50l'un des auteurs de
00:32:52la première mouture de la loi immigration.
00:32:54Vous vous souvenez qu'on a quand même passé une loi immigration
00:32:56en janvier dernier, janvier 2024.
00:32:58Cette loi immigration,
00:33:00elle avait été
00:33:02largement, pas mieux le son,
00:33:04mais l'essentiel est le message et les infos.
00:33:06Eh bien, je vais essayer de
00:33:08m'en tenir à ça. Désolé pour
00:33:10du coup la qualité.
00:33:14En janvier, il y avait une loi immigration
00:33:16qui a été passée et la première mouture de cette loi immigration,
00:33:18elle avait été largement
00:33:20écrite par
00:33:22les sénateurs LR,
00:33:24dont Bruno Retailleau qui, à l'époque,
00:33:26était le patron des sénateurs les républicains
00:33:28au Sénat.
00:33:32Cette version de la loi immigration,
00:33:34elle était très très très dure.
00:33:36C'était probablement la loi la plus xénophobe depuis
00:33:38pétant, où il y avait
00:33:40la suppression de l'AME,
00:33:42il y avait
00:33:44la réduction
00:33:46des étudiants étrangers, il y avait
00:33:48la préférence nationale, tout simplement,
00:33:50et cette loi-là avait été retoquée
00:33:52par le Conseil constitutionnel,
00:33:54non pas sur des
00:33:56arguments de fond,
00:33:58le Conseil constitutionnel n'a jamais dit
00:34:00non, on ne peut pas faire ça, c'est au contraire à notre loi
00:34:02fondamentale,
00:34:04ou droit de l'homme, tout ce que vous voulez,
00:34:06le Conseil constitutionnel avait dit
00:34:08ce sont des cavaliers législatifs, c'est-à-dire des textes,
00:34:10des amendements, qui n'ont rien à faire là,
00:34:12sur l'objet de la loi.
00:34:14Donc, ils avaient
00:34:16nettoyé le texte,
00:34:18et la loi d'immigration
00:34:20telle qu'elle a été adoptée en janvier était
00:34:22déjà dure, c'était la loi d'Armanin en gros,
00:34:24elle était déjà dure, mais moins dure que la version
00:34:26de Bruno Retailleau. Cette fois,
00:34:28le ministre de l'Intérieur, ça ne vous a pas échappé, c'est plus d'Armanin,
00:34:30c'est encore pire, c'est Bruno Retailleau.
00:34:32Donc lui, il veut revenir avec son texte
00:34:34initial, texte qui par ailleurs,
00:34:36et je vais y revenir,
00:34:38était soutenu
00:34:40par...
00:34:42à demi-mot, adoubé par l'ORN. L'ORN veut
00:34:44faire pire encore, mais l'ORN était en mode
00:34:46ça va dans le bon sens.
00:34:48Cette loi d'immigration,
00:34:50déjà une première dinguerie,
00:34:52c'est qu'on a eu un débat de trois mois l'an dernier,
00:34:54entre octobre
00:34:56et même plus, entre septembre,
00:34:58ça a pourri tout 2023
00:35:00de mémoire. On a eu un long débat
00:35:02sur la loi d'immigration qui a largement
00:35:04permis aux ORN de
00:35:06rythmer le débat
00:35:08public, parce que c'est sur ce thème que le débat public
00:35:10se structurait. L'immigration, l'insécurité,
00:35:12tout ce que vous voulez.
00:35:14Là, on va repartir
00:35:16pour des mois de débat sur ça,
00:35:18clairement en cadeau aux ORN
00:35:20en termes juste de débat,
00:35:22d'occupation d'espace médiatique,
00:35:24c'est parfait pour l'ORN qu'il va se passer.
00:35:26Et surtout, ce qui est fou, c'est que
00:35:28ce serait la 29ème loi d'immigration
00:35:30en...
00:35:32en...
00:35:34quelqu'un a dit une nouvelle loi d'immigration,
00:35:36c'est peut-être une loi qui va assouplir celle qui vient d'être votée.
00:35:38Non. Quand tu écoutes ce que dit
00:35:40Bruno Gréjon, pas du tout.
00:35:42C'est une loi qui va
00:35:44plus dur. Bruno Retailleau, il est dans
00:35:46le nostalgie de la loi qu'il aurait aimé
00:35:48passer il y a un an, et cette loi-là était,
00:35:50comme je l'ai dit, bien plus dure.
00:35:52Et puis, je vais
00:35:54venir aussi sur la question du rapport de force à l'Assemblée,
00:35:56mais c'est aussi une donnée.
00:35:58Ce qui est fou, c'est qu'on a passé une loi d'immigration
00:36:00en janvier dernier.
00:36:02Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:36:04À quoi riment ces lois d'immigration si on en passe
00:36:06depuis 40 ans une trentaine,
00:36:08et que là, on en passe une même pas tous les ans,
00:36:10tous les six mois, tous les huit mois ?
00:36:12C'est-à-dire que la loi d'immigration qui a été
00:36:14passée, au-delà de son contenu,
00:36:16la loi d'immigration qui a été passée
00:36:18en janvier 2024,
00:36:20on n'a aucun recul sur ses effets.
00:36:22On est bien d'accord. Il n'y a pas eu d'études
00:36:24d'impact. Avant de
00:36:26la réformer ou de l'évaluer,
00:36:28il faut pouvoir l'évaluer précisément.
00:36:30Et là, on va avoir un moment où la loi d'immigration
00:36:32de janvier 2024, on ne sait pas
00:36:34ce qu'elle a fait, on ne sait pas si elle a produit...
00:36:36Admettons, l'objectif de cette loi est de
00:36:38réduire l'immigration. Je ne dis pas que je suis pour, évidemment, mais
00:36:40prenons les homos. C'est leur
00:36:42objectif. Est-ce que cette loi a permis de réduire l'immigration ?
00:36:44On n'en sait rien. Ils sont déjà en train de passer une nouvelle.
00:36:46Enfin, c'est quand même dinguerie, cette espèce d'inflation
00:36:48législative. Ce qui prouve que
00:36:50leur idée, ce n'est pas de passer
00:36:52des lois pour qu'elles aient des effets.
00:36:54C'est de passer des lois pour avoir
00:36:56un impact sur le débat public
00:36:58et brosser l'électorat
00:37:00et le RN dans le sens d'une poêle.
00:37:02Parce que je rappelle le contexte
00:37:04Il y a une partie de la loi
00:37:06sur l'immigration qui n'a pas été appliquée car il n'y a pas eu
00:37:08de décret d'application. Tout à fait. Mais une partie a été
00:37:10appliquée. De toute façon, appliquée ou pas appliquée,
00:37:12il faut évaluer ce qu'il y a.
00:37:14Encore une fois, il n'y a pas d'étude d'impact.
00:37:16Et puis là, vous avez écouté
00:37:18le mode Bréjon. Elle est sur
00:37:20l'immigration,
00:37:22l'individu dangereux. Il y a cette petite musique
00:37:24encore de l'étranger égal danger.
00:37:26Donc,
00:37:28ce qui est important,
00:37:30c'est que, n'oublions pas
00:37:32que ce gouvernement Barnier,
00:37:34il repose,
00:37:36et sa survie repose, sur
00:37:38l'assentiment du Rassemblement National
00:37:40et de Marine Le Pen.
00:37:42Si vous étiez là la semaine dernière,
00:37:44on avait fait un point sur la motion de censure qui n'était pas passée.
00:37:46Si le gouvernement Barnier n'a pas été censuré,
00:37:48c'est parce que le RN ne l'a pas censuré.
00:37:50Et ça va être ça jusqu'à la fin.
00:37:52Le jour où le RN se retourne contre le gouvernement,
00:37:54ciao Barnier. Donc,
00:37:56il faut donner des gages au RN,
00:37:58pour pas que le RN te censure.
00:38:00Il y a de mieux qu'une loi immigration.
00:38:02Que le RN dira trop laxiste, de toute façon,
00:38:04c'est son intérêt de le dire. Mais le RN dira,
00:38:06ça va dans le bon sens, mais il faudrait faire plus.
00:38:08Le RN a déjà commencé à taper sur le projet
00:38:10de loi de Rotaillot, en disant, ah mais oui, il y a des trucs qui marchent pas.
00:38:12Mais, en fait,
00:38:14ça va leur donner, je sais pas combien de temps le débat va durer,
00:38:16mais admettons que la loi arrive envers janvier, février
00:38:182025, ce qui est prévu normalement,
00:38:20en discussion. On va avoir
00:38:22trois mois de débat,
00:38:24de débat dégueulasse,
00:38:26sur les plateaux télé,
00:38:28sur, voilà,
00:38:30sur l'immigration,
00:38:32délinquance, etc.
00:38:34Quel est le but de ces
00:38:36multiples réunions sur l'immigration ? Bonne question. Alors, le but,
00:38:38à chaque fois, c'est censé être de maîtriser l'immigration,
00:38:40c'est le terme utilisé, mais, encore une fois,
00:38:42il y a une inflation législative
00:38:44autour de cette question-là, qui montre
00:38:46qu'au-delà même de vouloir produire des effets,
00:38:48en fait, on veut surtout
00:38:50occuper l'espace médiatique.
00:38:52En fait, ils ont identifié
00:38:54que l'immigration est un marqueur
00:38:56dans l'électorat, et donc
00:38:58il faut donner le sentiment qu'on s'en occupe,
00:39:00et donc on fait des lois.
00:39:02Et du coup, on débatte ça. En fait, il y a une mystérisation
00:39:04de la question de l'immigration
00:39:06autour de ces lois-là. Et là, pour le coup,
00:39:08on est à la fois dans la vocation
00:39:10de faire plaisir aux ARN,
00:39:12pour ne pas se faire censurer,
00:39:14et d'occuper
00:39:16l'espace avec une loi
00:39:18qu'on imagine, dans l'air du temps,
00:39:20vu que l'électorat serait de droite. Et on va y venir là-dessus.
00:39:22Je voudrais juste, avant de continuer,
00:39:24qu'on écoute un deuxième extrait
00:39:26de Maude Bréjon, parce que Maude Bréjon,
00:39:28elle est porte-parole du gouvernement,
00:39:30c'est une fonction ingrate,
00:39:32où tu es censé défendre quoi qu'il arrive,
00:39:34ce que fait le gouvernement, même quand c'est des dingueries.
00:39:36Et Maude Bréjon,
00:39:38elle est pas mal là-dessus. Je pense qu'on va avoir
00:39:40une bonne cliente sur les propos un peu dingues.
00:39:42Et donc je voulais vous faire écouter cet extrait aussi.
00:39:44Bruno Retailleau, est-ce que vous êtes
00:39:46100% à l'aise avec
00:39:48tout ce qu'il dit, y compris lorsqu'il dit que
00:39:50l'état de droit n'est pas intangible ?
00:39:52Moi j'entends beaucoup de caricatures
00:39:54à l'encontre de Bruno Retailleau
00:39:56depuis sa nomination,
00:39:58depuis deux ou trois semaines.
00:40:00Le Rassemblement national dit, il parle comme un porte-parole.
00:40:02Mais, attendez,
00:40:04que dit Bruno Retailleau, encore une fois ?
00:40:06Bruno Retailleau dit, on doit garantir
00:40:08davantage de sécurité pour le français,
00:40:10et on doit continuer à reprendre le contrôle
00:40:12des flux migratoires.
00:40:14Bruno Retailleau est en fait
00:40:16extrêmement lucide.
00:40:18Et il fait là un constat de bon sens, mais quel constat
00:40:20qui, je crois, a été formulé
00:40:22par une large majorité de français.
00:40:24Et vous le voyez, je pense,
00:40:26dans les échanges que vous, vous pouvez avoir aussi.
00:40:28Et face à ça,
00:40:30il fait des propositions. Mais, pardonnez-moi,
00:40:32Bruno Retailleau, qui a pour mission
00:40:34de garantir la sécurité des français,
00:40:36ne va quand même pas devoir s'excuser
00:40:38d'avoir des idées.
00:40:40Et il fait, pardonnez-moi,
00:40:42il fait des propositions sur les trois échelles
00:40:44qui apparaissent comme pertinentes
00:40:46en la matière, à savoir l'international,
00:40:48avec un bras de fer
00:40:50qui doit être assumé pour obtenir
00:40:52les laissés-passés consulaires
00:40:54avec les pays d'origine, au niveau européen,
00:40:56avec une mise en œuvre la plus rapide
00:40:58possible du pacte asile-immigration
00:41:00qui doit permettre, je termine, de contrôler
00:41:02davantage les frontières européennes
00:41:04et des propositions formulées,
00:41:06on y reviendra, je pense, sur le niveau national,
00:41:08qui appelleront de nouvelles dispositions
00:41:10législatives.
00:41:14Voilà, ça répond à la question qui a été posée
00:41:16tout à l'heure sur, si ça se trouve, cette loi-là
00:41:18sera plus souple que les précédentes. Vous voyez que non.
00:41:20La moindre raison, elle défend
00:41:22donc béquet, ongles, tout ce qu'a dit
00:41:24Bruno Retailleau, y compris
00:41:26la phrase qui s'est affichée à un moment pendant son entretien
00:41:28où elle dit
00:41:30la phrase de l'état de droit
00:41:32n'est ni intangible ni sacré de Bruno
00:41:34Retailleau, dit, prononcé au JDD
00:41:36hebdomadaire d'extrême droite,
00:41:38par ailleurs, le contexte
00:41:40où la phrase a été
00:41:42prononcée n'est pas anodin.
00:41:44Voilà. Et elle dit cette phrase
00:41:46qui est magnifique, il va quand même pas s'excuser d'avoir
00:41:48des idées. Alors, ça dépend des idées,
00:41:50on va dire.
00:41:52Il va quand même pas s'excuser d'avoir
00:41:54des idées fascistes. Ben voilà, c'est un peu l'idée.
00:41:56Non pas que...
00:41:58Voilà, genre...
00:42:00Comme si toutes les idées sur l'immigration étaient bonnes à prendre.
00:42:04Donc,
00:42:06vous voyez que le gouvernement resserre les rangs
00:42:08et ne
00:42:10démonte pas, ne s'éloigne pas
00:42:12de la ligne Retailleau,
00:42:14qui sera probablement le cap,
00:42:16qui sera le ministre le plus important de ce gouvernement.
00:42:18Soyons nets, c'est le ministre
00:42:20qui donne des gages à Marine Le Pen.
00:42:24Et voilà,
00:42:26la différence entre Bruno Retailleau et
00:42:28Éric Ciotti,
00:42:30qui est parti rejoindre Marine Le Pen,
00:42:32même s'il a fondé son propre parti,
00:42:34c'est devenu un satellite de Marine Le Pen,
00:42:36la différence concrète
00:42:38entre Bruno Retailleau et Éric Ciotti, elle n'existe pas.
00:42:40Bruno Retailleau est resté
00:42:42chez les Républicains
00:42:44uniquement parce qu'il était patron des sénateurs
00:42:46ALR et qu'il n'avait aucun intérêt
00:42:48à quitter le parti vu sa position.
00:42:50Là où Éric Ciotti
00:42:52risquait son siège et avait tout intérêt
00:42:54au niveau de sa circo
00:42:56à s'allier avec le RN pour sauver son cul.
00:42:58Mais pas du tout
00:43:00Retailleau.
00:43:02Il n'y a rien qui les sépare idéologiquement,
00:43:04c'est la même ligne.
00:43:06D'ailleurs, le RN
00:43:08ironise en disant
00:43:10qu'on a le porte-parole du RN au gouvernement.
00:43:12Ce que le mot de Bréjon
00:43:14réfute, mais c'est
00:43:16la réalité de ce que dit le RN.
00:43:18Bref.
00:43:20Idem pour Wauquiez
00:43:22qui était le boss de Ciotti.
00:43:24Les différences concrètes
00:43:26de ces gens-là,
00:43:28c'est une question de positionnement
00:43:30des stratégies électorales qui les séparent, mais ce n'est pas une question de fond.
00:43:32Je voulais
00:43:34vous montrer ça
00:43:36parce que
00:43:38ça me paraissait important
00:43:40et je vais vous montrer un...
00:43:42Je suis en mode dessin de presse aujourd'hui.
00:43:44Je vais vous en montrer deux.
00:43:46Un dans l'humain.
00:43:48Attendez que je le retrouve.
00:43:50Ouais, c'est bon, je l'ai trouvé.
00:43:52Parce que je le trouve terrible
00:43:54ce dessin et en même temps tellement juste.
00:43:56Voilà.
00:43:58On voit l'immigration de 2025
00:44:00et on voit un balayeur.
00:44:02C'est ça qu'on parle quand on parle d'immigration.
00:44:04On parle aussi
00:44:06de travailleurs.
00:44:08Il y a cette espèce de
00:44:10lien discursif qui est fait
00:44:12entre immigration et délinquance et on oublie de parler
00:44:14d'immigration et de travail.
00:44:16Les immigrés, c'est ça aussi.
00:44:18C'est la plupart des
00:44:20petits boulots.
00:44:22Il suffit de se balader dans n'importe quelle grande ville
00:44:24et vous voyez qui s'occupe
00:44:26qui travaille dans le BTP,
00:44:28qui travaille dans les cuisines,
00:44:30qui travaille dans le nettoyage,
00:44:32c'est souvent les personnes
00:44:34sur l'immigration
00:44:36et qu'on stigmatise.
00:44:38Je trouve ce dessin de gros
00:44:40dessinateurs dans l'humain incroyable.
00:44:42Vraiment tragique
00:44:44et en même temps
00:44:46tellement juste.
00:44:50Pardon, je suis reparti
00:44:52sur les dauphins, c'est pas du tout ce que je voulais montrer.
00:44:54Et oui, il y a un autre dessin qui me fait
00:44:56beaucoup plus rire pour le coup.
00:44:58C'est ce dessin là.
00:45:00Je sais pas si vous l'avez vu passer,
00:45:02de Cécile, alors je sais plus son nom,
00:45:04Cécile quelque chose, j'ai oublié le nom de la dessinatrice,
00:45:06vous m'excuserez. Mais voilà, ce dessin en mode
00:45:08un peu Martin à la plage me fait beaucoup rire
00:45:10et il résume très bien
00:45:12le
00:45:14rapport de force et
00:45:16l'équation actuelle dans laquelle
00:45:18est posé le gouvernement.
00:45:20Donc bref, vous savez ce qui
00:45:22vous attend. Là on a le budget
00:45:24et puis on sait en janvier
00:45:26on va avoir
00:45:28une bonne séquence parlementaire
00:45:30sur une loi immigration.
00:45:32C'est génial. Et donc tout ça
00:45:34évidemment, en attendant,
00:45:36le climat, les animaux qui disparaissent,
00:45:38on s'en fout, le problème
00:45:40c'est les arabes
00:45:42pour le gouvernement.
00:45:46Je voulais parler de ça parce qu'il y a un
00:45:48trottinette super intéressant dans le monde parce que
00:45:50au-delà de la question
00:45:52de
00:45:54rapport de force
00:45:56avec l'URN,
00:45:58je pense que ça c'est
00:46:00la cause conjoncturelle de
00:46:02pourquoi la Macronie fait passer une loi
00:46:04immigration maintenant.
00:46:06Enfin, veut en passer une nouvelle.
00:46:08Au-delà de ça, et ce qui explique aussi
00:46:10la droitisation de la Macronie
00:46:12depuis
00:46:142022 on va dire,
00:46:16même un peu avant, mais 2022 ça c'est vraiment
00:46:18une bascule claire.
00:46:20Ce qui explique ça aussi c'est le
00:46:22comment dire, c'est le
00:46:24la Macronie est un truc un peu souple.
00:46:26Ils sont un peu une girouette,
00:46:28c'est ce qu'on appelle l'extrême centre,
00:46:30une des caractéristiques
00:46:32de l'extrême centre telle que
00:46:34définie par l'historien Pierre Cernin
00:46:36qui a popularisé le terme,
00:46:38c'est que c'est une girouette, c'est le girouettisme
00:46:40ce qu'on appelle. En gros ils suivent le sens du vent.
00:46:42Le pari de la Macronie,
00:46:44c'est que
00:46:48l'opinion publique
00:46:50est à droite
00:46:52et que la France est de droite.
00:46:54Et donc comme la France est de droite,
00:46:56il faut faire des politiques de droite.
00:46:58Non pas que ça les heurte
00:47:00de le faire, c'est pas des gauchistes contrariés,
00:47:02on est bien d'accord, mais c'est un des paris
00:47:04qui est fait. Par exemple, ce qu'on entend
00:47:06dans le discours
00:47:08de Maude Bréjon, c'est de dire
00:47:10ben ouais l'immigration, mais ils proposent
00:47:12des choses sur l'immigration, mais vous voyez bien que les gens veulent
00:47:14des mesures sur l'immigration,
00:47:16et en plus elle le dit pas comme ça, mais sous-entendu il y a 11 millions de gens
00:47:18qui ont voté pour l'ORN, il faut bien que ces gens là on les récupère.
00:47:20Et pour leur parler, il faut
00:47:22flatter leur réflexe
00:47:24xénophobe
00:47:26et passer une loi xénophobe. C'est ce qu'elle dit
00:47:28de façon
00:47:30implicite.
00:47:32Bon.
00:47:34Or, ce calcul
00:47:36qui consiste à dire que la France
00:47:38se droitise, il est pas si simple.
00:47:40Et je voulais vous montrer un
00:47:42entretien croisé qui a été publié dans Le Monde
00:47:44le 11 octobre.
00:47:46La France s'est-elle vraiment droitisée ?
00:47:48Entretien croisé entre Jean-Michel Blanquer
00:47:50et Vincent Tiberi.
00:47:52Alors ça s'écrit Tiberge, mais ça se prononce Tiberi.
00:47:54Qui est donc chercheur.
00:47:56Alors, entretien croisé entre Jean-Michel Blanquer,
00:47:58vous le connaissez, ancien ministre de l'éducation,
00:48:00c'est pas forcément lui qui m'intéresse dans cet
00:48:02entretien, même si l'échange est intéressant.
00:48:04C'est Vincent Tiberi. Vincent Tiberi
00:48:06donc il est politiste
00:48:08et il a écrit
00:48:10ceci.
00:48:12Que je vous conseille fortement, un ouvrage très intéressant
00:48:14qui s'appelle La droitisation française, mythes et
00:48:16réalité.
00:48:18Où il dit donc, les électeurs votent de plus
00:48:20en plus souvent à droite, voire à l'extrême droite,
00:48:22constate-t-il, mais les citoyens eux sont de plus en plus
00:48:24ouverts en ce qui concerne l'immigration. Paradoxe,
00:48:26si la France veut réduire ce fossé entre les valeurs
00:48:28de la société et la couleur politique de ses élus,
00:48:30conclut-t-il, elle doit inventer des pratiques démocratiques
00:48:32plus horizontales et plus participatives. Ce qui est intéressant
00:48:34dans les études de Tiberi, c'est que
00:48:36en fait
00:48:38elle montre que
00:48:40la droitisation
00:48:42qu'on nous sert à toutes les sauces,
00:48:44c'est pas tout à fait
00:48:46ça.
00:48:48C'est une droitisation par le haut
00:48:50et pas par le bas. Je vais vous le dire
00:48:52du coup, on lui pose une question.
00:48:54Vous démontrez Vincent Tiberi que la société française est de plus en plus ouverte
00:48:56sur les questions dites de libéralisme culturel,
00:48:58peine de mort, égalité homme-femme, mariage
00:49:00pour tous, mais aussi de diversité.
00:49:02Quels sont les travaux démontrant cette analyse qui est
00:49:04contre-intuitive ? Et il répond
00:49:06les enquêtes sérieuses menées dans le temps long montrent que
00:49:08sans ambiguïté, même si ce résultat peut surprendre,
00:49:10la société française est de plus en plus tolérante
00:49:12envers l'immigration. Si l'on étudie
00:49:14depuis 1984 l'indice longitudinal
00:49:16énergie de tolérance, un baromètre qui agrège
00:49:18100 séries de questions et plus de
00:49:201300 points de données, on constate que la droitisation
00:49:22de la France par le haut, celle du
00:49:24champ politique, ne s'est pas accompagnée d'une
00:49:26droitisation par le bas, celle de
00:49:28la société, au contraire.
00:49:30Qu'il s'agisse de la contribution de l'immigration à l'économie,
00:49:32de l'enrichissement culturel lié au métissage
00:49:34ou de l'acceptation des enfants d'immigrés comme des français
00:49:36comme les autres, la société française est
00:49:38de plus en plus ouverte aux minorités
00:49:40ethniques et raciales, le soutien aux droits de vote
00:49:42des étrangers est passé de 34%
00:49:44en 1984 à 50% en 2022
00:49:46et l'affirmation selon laquelle l'immigration
00:49:48est une source d'enrichissement culturel
00:49:50de 44% en 1992 à 73%
00:49:52en 2022. Quant à
00:49:54l'idée qu'il y a, je cite, trop d'immigrés en France,
00:49:56elle a reculé de 69%
00:49:58en 1988 à 55,3%
00:50:00en 2022.
00:50:02Ce mouvement est lié à deux phénomènes, l'élévation
00:50:04spectaculaire du niveau du diplôme,
00:50:06le fait de faire des études induit une meilleure acceptation
00:50:08à la diversité des croyances, des modes de vie et des histoires familiales
00:50:10et le renouvellement des générations,
00:50:12les français les plus jeunes ont grandi dans un monde
00:50:14beaucoup plus métissé que leurs aînés, ce qui fait
00:50:16d'eux des citoyens plus ouverts.
00:50:18Bon, après il y a Blanquer
00:50:20qui débat avec lui, je ne vous le fais pas
00:50:22en ancien, mais qui lui
00:50:24en revend le fait que le clivage gauche-droite
00:50:26ça ne veut plus rien dire, enfin bref c'est de la macronie,
00:50:28mais c'est intéressant
00:50:30parce que
00:50:32ils ne sont pas
00:50:34vraiment sur le même plan, ils répondent de manière
00:50:36beaucoup plus politique et d'autres de manière
00:50:38beaucoup plus sociologique, mais en tout cas l'échange
00:50:40est intéressant malgré tout.
00:50:42Je vous conseille
00:50:44fortement de le lire parce que
00:50:46Tiberi, vous l'avez là à droite
00:50:48en dessin,
00:50:50il est vachement intéressant cette question-là et il montre
00:50:52qu'en fait ce qui s'est droitisé
00:50:54en gros c'est
00:50:56pas tant
00:50:58la population
00:51:00que
00:51:02la classe politique.
00:51:04La classe politique, elle, s'est droitisée.
00:51:06Et les médias se sont droitisés.
00:51:08Je ne vous fais pas la
00:51:10leçon sur CNews et l'offensive de
00:51:12Bolloré, etc., mais c'est en partie
00:51:14évidemment.
00:51:16Et ça qui s'est passé en fait, c'est que par exemple
00:51:18l'immigration, on en parle énormément
00:51:20sur le plateau télé,
00:51:22mais moins que ça
00:51:24en tout cas dans la population.
00:51:26Et que ce n'est pas en tout cas un sujet. Et quand par exemple,
00:51:28alors je ne sais plus si il faut que je le retrouve, mais
00:51:30attendez, il y a un moment
00:51:32tac, tac, tac.
00:51:36Là il y a un passage intéressant
00:51:38que je vais vous lire de Vincent Tiberi.
00:51:40Il y a un vieux débat chez les politistes consistant à se demander
00:51:42si les responsables politiques se
00:51:44contentent d'exprimer les valeurs des forces
00:51:46sociales en présence ou s'ils parviennent à imposer
00:51:48des thématiques par le haut. La seconde
00:51:50proposition me semble incontestablement la plus
00:51:52solide. Les études montrent que les valeurs des
00:51:54citoyens sont plus mouvantes qu'on ne le
00:51:56croit et qu'elles évoluent en fonction du contexte,
00:51:58du voisinage, des réseaux interpersonnels
00:52:00ainsi que de la manière dont les élites politiques,
00:52:02médiatiques et sociales
00:52:04cadrent le débat public.
00:52:06Le combat principal des acteurs
00:52:08politiques consiste en réalité à dicter
00:52:10l'agenda, ils poussent certains sujets et façonnent
00:52:12la manière dont on parle, que ce thème soit
00:52:14ou non au cœur de la préoccupation de l'électorat.
00:52:16Leur discours sur la société française
00:52:18ne correspond pas forcément à la réalité du terrain
00:52:20et ils ont à ce titre une grande
00:52:22responsabilité dans la physionomie
00:52:24du débat public. Si la laïcité est nourrie
00:52:26des controverses récurrentes voire obsessionnelles,
00:52:28ce n'est pas parce que ce thème taraude les français,
00:52:30c'est parce que l'extrême droite et la droite
00:52:32en ont fait le cœur de leur offensive idéologique.
00:52:34Là il lance
00:52:36une balle à Jean-Michel Blanquer
00:52:38puisque Blanquer est proche du printemps républicain
00:52:40et il sait que
00:52:42la laïcité
00:52:44fait partie de ses obsessionnels de la laïcité.
00:52:46Voilà.
00:52:52Autre
00:52:54parole de
00:52:56Tibéri. Il répond à Blanquer
00:52:58« Vous affirmez que les combats des représentants politiques
00:53:00ne prospèrent que s'ils font l'écho des inquiétudes
00:53:02des français. » Blanquer dit exactement ce que
00:53:04dit Bréjon tout à l'heure. Il dit
00:53:06« Si on fait des politiques
00:53:08de droite,
00:53:10c'est parce que les français
00:53:12attendent ça. »
00:53:14La preuve, c'est les résultats électoraux
00:53:16du RN, etc. Tibéri répond
00:53:18« Vous affirmez que les combats des représentants politiques
00:53:20ne prospèrent que s'ils se font l'écho des inquiétudes des français.
00:53:22Or, le baromètre de la
00:53:24Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme
00:53:26montre autre chose. L'obsession migratoire
00:53:28de la droite et de l'extrême-droite ne reflète
00:53:30pas les préoccupations des citoyens. Lorsqu'on les
00:53:32interroge sur leurs craintes, les sujets cités
00:53:34sont dans l'ordre le niveau de vie,
00:53:36les inégalités sociales,
00:53:38la délinquance, le terrorisme, le racisme,
00:53:40l'environnement et le système de santé. L'immigration
00:53:42n'arrive qu'après. » Qui montre que
00:53:44le lien implicite qui est
00:53:46fait souvent par la droite et l'extrême-droite, voire de
00:53:48manière systématique, entre délinquance,
00:53:50terrorisme et immigration,
00:53:52ne se fait pas chez les gens.
00:53:54L'attention, enfin pas
00:53:56chez tout le monde en tout cas, chez certains
00:53:58oui évidemment, l'attention politique et médiatique
00:54:00autour de cet enjeu vient non pas d'en bas,
00:54:02la société française, mais d'en haut,
00:54:04les élus de droite et d'extrême-droite. En
00:54:06politisant sans relâche depuis les années 80 les
00:54:08questions d'immigration, voire les faits divers,
00:54:10ces élus ont exacerbé les clivages sur l'islam
00:54:12et l'immigration, comme le montrent nos débats sur la laïcité.
00:54:14Historiquement, la laïcité
00:54:16de l'aristique brillante en 1905 était destinée
00:54:18à organiser les relations entre l'Etat et les religions
00:54:20et faire en sorte que chacun puisse croire ou ne pas croire.
00:54:22Néanmoins, à partir des années 90,
00:54:24elle a pris un tour identitaire,
00:54:26elle a été mise au service de la défense d'une société
00:54:28considérée à tort comme homogène.
00:54:30Le discours républicain a souvent
00:54:32servi, et c'est dommage, à cacher
00:54:34des préjugés racistes.
00:54:36Voilà.
00:54:38Et donc,
00:54:40l'humain est proche du printemps républicain ? Absolument pas.
00:54:42Je sais pas d'où tu sors ça. Non, non, pas du tout.
00:54:44Ah non, vraiment pas.
00:54:46Le printemps républicain, c'est un truc de
00:54:48socialiste à droite, proche des macronistes.
00:54:50Non, on n'est clairement pas proches
00:54:52du printemps républicain.
00:54:54Le printemps républicain, c'est Raphaël Enthoven,
00:54:56Caroline Fourès.
00:55:00Et d'ailleurs, je vous conseille
00:55:02au passage le très bon livre,
00:55:04qui est une fiction, mais qui est super intéressante, qui est une satire
00:55:06du printemps républicain, d'Aurélien Bélanger,
00:55:08qui s'appelle Les Derniers Jours du Parti Socialiste,
00:55:10qui est sorti à la rentrée.
00:55:12Et je vous le conseille, c'est un super roman,
00:55:14mais basé sur des faits réels,
00:55:16sur comment le
00:55:18printemps républicain a,
00:55:20un peu la sauce Manuel Valls, en gros,
00:55:22imprégné le Parti Socialiste.
00:55:24Donc, voilà.
00:55:28Je vais vous montrer ça, parce que c'est super intéressant,
00:55:30parce que vous voyez que même le présupposé,
00:55:32l'argument qui consiste à dire, nous faisons
00:55:34une loi d'immigration, non pas pour plaire aux RN,
00:55:36mais parce que les électeurs,
00:55:38les Français le veulent,
00:55:40même ça, c'est
00:55:42c'est vraiment
00:55:44c'est vraiment
00:55:46une connerie, quoi.
00:55:48J'ai souligné une conférence Roussel-Fourest
00:55:50à la fête du Luma, c'est possible, mais
00:55:52qu'il y ait un débat entre Fabien Roussel et
00:55:54Karine Fourest, ça veut pas dire que
00:55:56un Luma est proche du printemps républicain,
00:55:58ni que Fabien Roussel est proche du printemps républicain,
00:56:00ils peuvent débattre entre eux. Il a débattu aussi
00:56:02avec Édouard Philippe, bref.
00:56:04Donc, voilà.
00:56:06Le...
00:56:08Le...
00:56:10Ce que je voulais dire, c'était ça, c'est hyper important
00:56:12de se dire que même le présupposé qui veut que la France
00:56:14ait de droite, eh ben, il est
00:56:16largement débattable, en fait.
00:56:18Donc, voilà.
00:56:20Voilà pour ce que je voulais dire
00:56:22sur la loi d'immigration, donc
00:56:24pour résumer, la loi d'immigration,
00:56:26pour plaire aux RN, parce qu'ils font le calcul
00:56:28que la France est à droite et est obsédée par
00:56:30l'immigration, alors ceux qui sont obsédés par l'immigration,
00:56:32c'est eux, et c'est les médias,
00:56:34une partie des médias dominants,
00:56:36et non pas que ce soit pas une préoccupation
00:56:38du tout des Français, mais ça l'est pas
00:56:40prioritairement, puisqu'encore une fois,
00:56:42les questions du
00:56:44pouvoir d'achat, du niveau de vie, des inégalités sociales
00:56:46passent avant.
00:56:48Les questions sociales passent avant.
00:56:52Pour rester dans les
00:56:54joyeuses thèmes acronistes,
00:56:56rapidement, je voulais qu'on fasse un petit point
00:56:58sur... On va rester dans le monde, parce qu'ils ont fait
00:57:00un article vachement pédago, j'ai envie de dire,
00:57:02sur le
00:57:04budget.
00:57:06Là, on rappelle que le budget,
00:57:08c'est le grand débat
00:57:10parlementaire qui occupe le calendrier
00:57:12parlementaire,
00:57:14quasiment jusqu'à Noël.
00:57:18Le budget, je rappelle que c'est la loi
00:57:20des lois, c'est la loi qui permet,
00:57:22qui conditionnera l'année, puisqu'en gros,
00:57:24l'ère de la guerre, c'est des sous,
00:57:26donc quand le budget sera voté,
00:57:28on pourra passer des lois en conséquence.
00:57:30Et donc,
00:57:32le budget, ça commence demain, parce que demain, le texte
00:57:34budgétaire, donc le projet de loi
00:57:36de finances, on appelle ça PLF, pour son
00:57:38petit nom, le PLF arrive
00:57:40en...
00:57:42en...
00:57:44en commission de l'Assemblée Nationale, demain.
00:57:46Et donc,
00:57:48là, c'est un résumé
00:57:50parlementaire du texte
00:57:52du PLF, donc le texte
00:57:54proposé par Barnier. Ce texte va être
00:57:56amendé, c'est tout l'objet de
00:57:58son arrivée en commission, puis dans
00:58:00l'hémicycle, et de tout le débat, il va
00:58:02être amendé, évidemment.
00:58:04Probablement, plus vers la droite, mais
00:58:06vu le rapport de force.
00:58:08Mais, en tout cas,
00:58:10voilà le...
00:58:12secteur par secteur, le détail des coupes et hausses
00:58:14budgétaires, puisqu'il y en a quelques-unes,
00:58:18avec 20 milliards d'économies prévues,
00:58:20et donc, je vois que quelqu'un avait parlé des...
00:58:22a parlé des enseignants,
00:58:24effectivement. Alors,
00:58:262200 suppressions de postes dans la fonction publique,
00:58:30qui se feront par le non remplacement
00:58:32de départ à la retraite, mais
00:58:34augmentation de certains postes dans les
00:58:36ministères régaliens.
00:58:38C'est pour les ministères. Création de 700 postes aux armées
00:58:40et 619 à la justice.
00:58:42Mais l'éducation nationale est particulièrement touchée
00:58:44avec 2000 postes nets en moins,
00:58:46presque 1000 postes
00:58:48en moins pour le ministère du Travail, et
00:58:50la majorité de ces postes, c'est
00:58:52pour France Travail. Donc, en gros, il y aurait 500
00:58:54postes en moins. Donc, France Travail, qui a pris
00:58:56la suite de Pôle emploi.
00:59:00Voilà, pareil, sérieux
00:59:02coup de rabot sur la justice, qui fait que
00:59:04Didier Migaud, ministre de la Justice,
00:59:06et caution de gauche auto-proclamée du gouvernement,
00:59:08puisqu'il vient lointainement du PS,
00:59:10n'est pas content.
00:59:12Il estime que le budget n'est pas satisfaisant.
00:59:14Le projet de loi de finances
00:59:16prévoit ainsi un budget de 10 milliards d'euros,
00:59:18un coup de rabot
00:59:20qui s'élève à quasiment 500 millions
00:59:22d'euros, selon Didier Migaud,
00:59:24dans la justice.
00:59:26On nous dit donc que le coup de rabot
00:59:28touche en premier lieu les recrutements. Pour satisfaire
00:59:30l'objectif de 10 000 embauches à l'horizon 2027,
00:59:32il fallait la création d'environ 1900
00:59:34emplois en 2025. Le budget
00:59:36en présente 3 fois moins, soit
00:59:38619.
00:59:42La sécurité, rares postes épargnés,
00:59:44ça vous donne aussi
00:59:46un petit peu la coloration de ce
00:59:48budget, quand vous voyez
00:59:50ce qui est financé et ce qui
00:59:52ne l'est pas, l'éducation
00:59:54perd des postes et la sécurité en gagne.
00:59:56Enfin, épargné en tout cas.
00:59:58Vous en tirez les conclusions qui s'imposent.
01:00:00Conformément
01:00:02aux priorités du gouvernement en matière de sécurité des Français,
01:00:04je cite, les crédits alloués
01:00:06à la mission sécurité du PLF sont
01:00:08non seulement consolidés, mais connaissent une hausse de 3,5%
01:00:10avec 587
01:00:12millions d'euros supplémentaires, pour un total
01:00:14de crédits de 17,3 milliards d'euros
01:00:16alloués à l'amélioration des conditions
01:00:18de travail des forces de sécurité.
01:00:20Les efforts consentis vont notamment dans l'investissement de l'immobilier.
01:00:22L'enjeu pour Bruno Retailleau est considérable
01:00:24alors que les syndicats de policiers
01:00:26attendent toujours le versement de la prime exceptionnelle
01:00:28pour la mobilisation des effectifs à l'occasion
01:00:30des JO. Reste que le ministère de l'Intérieur
01:00:32ne participera pas à l'effort
01:00:34collectif réclamé par le Premier ministre.
01:00:36Voilà.
01:00:38Je vous renvoie
01:00:40vers ce papier du Monde,
01:00:42où vous avez un peu tous les
01:00:44secteurs clés.
01:00:48Voilà.
01:00:50Vous avez
01:00:52le taux d'utilisation minimale de 20%,
01:00:54vous avez les petits
01:00:56efforts au budget,
01:00:58enfin, les petits efforts
01:01:00de recettes fiscales consentis
01:01:02par Michel Barnier.
01:01:04Je rappelle que
01:01:06pourtant le Monde n'est pas un journal bolchévique,
01:01:08bien sûr, on est bien d'accord.
01:01:10Ce qu'il faut rappeler sur le budget
01:01:12et ce que vous voyez là, c'est que, encore une fois,
01:01:14le choix qui a été fait, c'est un choix politique. Dans ce budget-là,
01:01:16c'est un choix de quasiment pas augmenter les impôts.
01:01:18Il y a une toute petite augmentation
01:01:20des contributions sur les entreprises
01:01:22et sur les très très hauts revenus,
01:01:24mais c'est une goutte d'eau.
01:01:26En gros,
01:01:28je crois que pour les revenus, c'est les ménages
01:01:30qui sont à plus de 500 000 euros par an,
01:01:32donc c'est vraiment peu de gens.
01:01:34Ça vire plus de 20 fois le salaire médian.
01:01:40Le calcul, c'est de dire
01:01:42qu'on reste quand même attaché à la politique
01:01:44de l'offre, c'est-à-dire
01:01:46de ne pas augmenter les impôts,
01:01:48de ne pas aller taper dans le portefeuille des plus aisés
01:01:50et donc de raboter
01:01:52les dépenses publiques. Là où, par exemple,
01:01:54le contre-budget proposé par la gauche,
01:01:56c'est
01:01:58de ne pas raboter
01:02:00et d'augmenter
01:02:02les impôts sur les plus aisés, évidemment.
01:02:04Si tu augmentes les recettes,
01:02:06tu peux maintenir
01:02:08tes dépenses, voire les augmenter dans des secteurs clés
01:02:10où il faut faire de l'investissement, typiquement
01:02:12l'environnement.
01:02:14Côté
01:02:16gouvernement,
01:02:18c'est, évidemment,
01:02:20le tabou de l'impôt,
01:02:22donc on est sur de la
01:02:24baisse des dépenses publiques avec les conséquences qu'on imagine.
01:02:28Suppression de postes, ça veut dire
01:02:30un service public dégradé, etc.
01:02:32Je ne vous refais pas la leçon là-dessus,
01:02:34vous le savez, mais
01:02:38c'est un débat à suivre,
01:02:40un débat à suivre
01:02:42en commission
01:02:44à partir de demain et dans l'hémicycle
01:02:46de mémoire à partir de la
01:02:48semaine prochaine, je crois que c'est du 21 octobre,
01:02:50mais j'ai un doute, je crois que ça a pris
01:02:52du retard, il faudrait que je vérifie.
01:02:54En tout cas, on va bientôt
01:02:56avoir la discussion dans l'hémicycle
01:02:58où ce sera l'occasion de voir le
01:03:00contre-projet budgétaire aussi de la gauche,
01:03:02du nouveau Front Populaire, qui a annoncé la semaine
01:03:04dernière qu'il
01:03:06proposerait
01:03:08un programme commun,
01:03:10des amendements qui seront identiques à tous les groupes.
01:03:12Il y aura
01:03:14un contre-budget du nouveau Front Populaire,
01:03:16s'il y en a parmi vous qui s'inquiètent
01:03:18de l'Union.
01:03:20À l'Assemblée Nationale, sur la question du budget,
01:03:22il y a une solidarité des quatre forces
01:03:24du NFP, donc socialistes,
01:03:26insoumis, écologistes et communistes.
01:03:28Les quatre groupes sont sur la même longueur d'onde
01:03:30pour proposer un contre-budget commun.
01:03:32Pour l'instant, tout ce qui a été
01:03:34présenté, c'est sur le volet des recettes,
01:03:36de la politique d'impôt,
01:03:38puisque le PLF
01:03:40est discuté en deux temps.
01:03:42D'abord, on discute des recettes, et ensuite
01:03:44des dépenses.
01:03:46Il y aura un volet dépenses plus tard,
01:03:48mais là, on est dans le volet recettes.
01:03:52Donc, en gros, coupe de budget pour le gouvernement
01:03:54et nouveaux impôts pour
01:03:56la gauche.
01:03:58Attendez, je regarde ce qu'on nous raconte
01:04:00dans le chat.
01:04:02Étant donné qu'au-delà
01:04:04de 400 000 euros par an de revenus, la plupart des ménages
01:04:06de ce niveau font de l'optimisation fiscale,
01:04:08c'est donc une voté de ne pas taxer les riches.
01:04:10Ah oui, tout à fait. Je pense que « tax the rich » n'est pas
01:04:12le slogan de la Macronie.
01:04:14Je vous confirme que ce n'est pas ça l'idée.
01:04:18Disons que par rapport
01:04:20au gouvernement Attal, il y a une légère
01:04:22inflexion, mais
01:04:24c'est vraiment un goût d'eau.
01:04:26Ça a le mérite d'avoir un petit peu...
01:04:28Il y a des gens de gauche
01:04:30qui me disaient ça, que j'avais interviewé
01:04:32à l'Assemblée. Ils me disaient
01:04:34« Michel Barnier a le mérite de nous avoir permis
01:04:36de rediscuter de l'impôt là où il est
01:04:38Macroniste. C'était tellement un tabou qu'il ne voulait même pas
01:04:40entendre parler. »
01:04:42C'est ironique
01:04:44quand les personnes disent ça. C'est un « mérite ».
01:04:46Mais au moins,
01:04:48comme Barnier a dit « je suis ouvert à ce qu'on parle d'impôts »,
01:04:50du coup, on peut parler d'impôts.
01:04:52Évidemment, la ligne de Michel Barnier, ce n'est pas
01:04:54d'augmenter les impôts pour les plus riches.
01:04:56En tout cas, dans une certaine
01:04:58mesure, mais pas plus.
01:05:00Mais voilà, ça ouvre le débat.
01:05:02C'est moins obtus
01:05:04que les Macronistes.
01:05:06Je ne sais pas s'il faut qu'on se rassure comme ça, mais c'est moins obtus
01:05:08que les
01:05:10Macronistes.
01:05:14Je vous propose
01:05:16de poursuivre
01:05:18cette
01:05:20revue d'actualité
01:05:22en passant
01:05:24un gros coup
01:05:26parce que c'est hyper important.
01:05:28On va peut-être parler quand même de ce qui se passe au Proche-Orient.
01:05:30On en a parlé un petit peu au début quand on parle des
01:05:32Etats-Unis et de
01:05:34l'impact de l'élection
01:05:36du 6 novembre que ça peut avoir
01:05:38sur Gaza et sur le Sud Liban.
01:05:46Le cœur
01:05:48de l'actu cette
01:05:50semaine, c'était surtout
01:05:52la question d'Israël
01:05:54a-t-il
01:05:56ciblé délibérément
01:05:58des casques bleus
01:06:00de la mission Finul
01:06:02au Sud Liban ? A priori,
01:06:04oui.
01:06:06Je vais vous faire un extrait sur BFM
01:06:08de Guillaume Ancel
01:06:10à ce propos.
01:06:14La réponse est ferme et claire.
01:06:16Exactement.
01:06:18Ce qui est très impressionnant, c'est que
01:06:20ce que nous décrit Andréa
01:06:22à l'instant, c'est qu'ils ont été
01:06:24ciblés délibérément.
01:06:26C'est pas une fois, c'est pas un accident.
01:06:28La troisième fois, on se doute bien qu'ils sont
01:06:30la cible de tirs d'intimidation.
01:06:32Vous avez posé la question et on voit bien
01:06:34qu'Andréa a essayé d'éviter
01:06:36de fustiger une des parties prenantes.
01:06:38Mais n'empêche que l'armée israélienne
01:06:40fait des tirs d'intimidation
01:06:42contre les casques bleus pour qu'ils
01:06:44quittent la zone. Et eux ont décidé de
01:06:46rester. Et ça, c'est un changement majeur
01:06:48parce que ça n'est pas dans l'esprit habituel de ce type
01:06:50d'être pris à partie.
01:06:52La réponse est ferme.
01:06:54La réponse est ferme et ce qui est très impressionnant,
01:06:56c'est que finalement, ce que nous décrit
01:06:58Andréa à l'instant,
01:07:00c'est qu'ils ont été ciblés délibérément.
01:07:02C'est pas une fois, c'est pas un accident.
01:07:04La troisième fois, on se doute bien qu'ils
01:07:06sont la cible de tirs d'intimidation.
01:07:08Vous avez posé la question
01:07:10et on voit bien qu'Andréa a essayé d'éviter
01:07:12de fustiger...
01:07:14Désolé, on a eu un petit...
01:07:16Vous l'avez eu deux fois du coup.
01:07:18On a eu une petite discussion technique.
01:07:20Donc voilà,
01:07:22Guillaume Ancel,
01:07:24ancien officier
01:07:26et expert,
01:07:28souvent visé sur le plateau,
01:07:30on l'a eu aussi sur BFM.
01:07:32Vous l'avez écouté.
01:07:34Évidemment,
01:07:36des tirs
01:07:38de l'armée italienne
01:07:40contre des casques bleus.
01:07:42Les casques bleus, je rappelle que c'est la force
01:07:44de maintien de la paix de l'ONU
01:07:46qui est censée s'interposer entre deux camps
01:07:48pour être sûr qu'il n'y ait pas de conflits.
01:07:50Les casques bleus ont été déployés
01:07:52dans de nombreux conflits
01:07:54depuis 1945,
01:07:56en Yougoslavie,
01:07:58au Rwanda,
01:08:00et j'en passe,
01:08:02en Centrafrique, etc.
01:08:04Là, on parle de la mission au sud-liban des casques bleus
01:08:06qui s'appelle la FINUL.
01:08:10Le scandale,
01:08:12c'est qu'en gros,
01:08:14Israël s'est mis à cibler
01:08:16délibérément
01:08:18des casques bleus pour pouvoir
01:08:20poursuivre son offensive au Liban.
01:08:26FINUL, c'est donc la force
01:08:28intérimaire des Nations Unies au Liban.
01:08:30Pour vous expliquer
01:08:32l'acronyme, pourquoi on appelle ça la FINUL.
01:08:38Je pense que c'est
01:08:40important de se faire un point.
01:08:42Là, on a donc un État
01:08:44qui
01:08:46se met à attaquer
01:08:48la force
01:08:50de maintien de la paix des Nations Unies
01:08:52aussi parce que c'est gênant qu'elle soit là.
01:08:54Netanyahou a dit
01:08:56qu'il faut qu'ils évacuent.
01:08:58On les a prévenus. Il faut que les casques bleus
01:09:00évacuent.
01:09:02Les soldats chargés du maintien de la paix
01:09:04se cassent pour nous laisser faire
01:09:06nos opérations militaires au sud-liban.
01:09:08C'est ça qu'il veut dire.
01:09:10C'est quand même
01:09:12un pas de franchis.
01:09:14Un nouveau. Il y a quand même pas mal
01:09:16de pas qui ont été franchis, mais c'est un pas de franchis
01:09:18par Netanyahou dans le conflit.
01:09:20C'est-à-dire que
01:09:22le...
01:09:24Exactement. Il a fini
01:09:26de s'assurer que le Sahel ne franchit pas la frontière du Liban.
01:09:28En tout cas, c'est censé être
01:09:30une force tampon
01:09:32entre les deux pays. Dans les deux sens d'ailleurs.
01:09:34Mais...
01:09:38De fait, la frontière du Liban a été
01:09:40franchie par Israël.
01:09:42Et maintenant, ce sont des témoins
01:09:44gênants, les casques bleus.
01:09:46Donc, il faut qu'ils s'en aillent.
01:09:48C'est ce que dit Netanyahou.
01:09:50Netanyahou ne respecte pas le droit international.
01:09:52On le savait en Cisjordanie.
01:09:54On le savait avec les violations,
01:09:56les crimes de guerre commis à Gaza.
01:09:58Et maintenant, les exactions.
01:10:00On sait que les casques bleus
01:10:02s'en tapent un peu.
01:10:06Je voulais vous en parler parce qu'il y a
01:10:08deux choses autour de cette question-là
01:10:10qui sont importantes.
01:10:12Il y a Macron qui a réagi.
01:10:14Attendez.
01:10:16Je retrouve l'extrait. Est-ce que je ne l'ai pas mis ?
01:10:22Ouais. Hop, je vous mets ça.
01:10:24Donc, Macron
01:10:26aurait dit,
01:10:28selon le Parisien,
01:10:30c'était hier,
01:10:32Macron aurait dit en
01:10:34Conseil des ministres,
01:10:36citation confirmée par plusieurs participants,
01:10:38nous fait savoir le Parisien.
01:10:40Je vais vous citer la citation exacte.
01:10:42« M. Netanyahou ne doit pas
01:10:44oublier que son pays a été créé par une décision
01:10:46de l'ONU. Par conséquent, il ne devrait pas
01:10:48s'affranchir des décisions de l'ONU. »
01:10:50Bon, par ailleurs, aucun pays
01:10:52ne devrait s'affranchir des décisions de l'ONU,
01:10:54mais bon, admettons.
01:10:56C'est important parce que là, c'est quand même une charge hyper violente.
01:10:58De dire,
01:11:00encore une fois,
01:11:02il y a eu un plan de partage
01:11:04des Nations Unies qui a créé,
01:11:06qui à la base, en 1947,
01:11:08devait créer un État de Palestine et un État
01:11:10israélien. Ce plan de partage
01:11:12n'a pas été respecté.
01:11:14Il n'y a que la partie israélienne qui a été créée.
01:11:18Et Netanyahou dépend de ça.
01:11:20Les Nations Unies ont permis
01:11:22de faire l'existence
01:11:24de
01:11:26l'État d'Israël
01:11:28et l'existence légale.
01:11:30Et donc,
01:11:32que Netanyahou ne respecte
01:11:34pas le plan de partage, c'est un problème.
01:11:36De toute façon, ce serait un problème même s'il n'y avait pas eu de mandat de l'ONU, on est bien d'accord.
01:11:38Mais bon, c'est une charge quand même
01:11:40inédite de Macron,
01:11:42après la question des livraisons d'armes la semaine dernière.
01:11:44Encore une fois, ce sont des petites inflexions.
01:11:46Ça ne veut pas dire que Macron est devenu
01:11:48un leader pro-palestinien radical,
01:11:50on est bien d'accord. Mais
01:11:52on voit une position qui, au fur et à mesure
01:11:54que les horreurs deviennent de plus en plus intolérables,
01:11:58s'infléchit.
01:12:00Évidemment, Macron s'est fait
01:12:02pourrir par
01:12:04tout ce que comptent de pro-israéliens
01:12:06le débat public français.
01:12:08Évidemment. Et pour vous montrer
01:12:10un petit peu à quoi ça ressemble le débat public,
01:12:12on l'avait déjà fait la semaine dernière
01:12:18sur la question de Rima Hassan
01:12:20qui était passée sur BFM, je ne sais pas si vous vous souvenez.
01:12:22Et là, je vais vous montrer un extrait sur LCI
01:12:24de Philippe Vall,
01:12:26ancien directeur des antennes
01:12:28de France Inter, ancien directeur
01:12:30de Charles Guepdeau aussi.
01:12:32Philippe Vall qui est très printemps républicain
01:12:34puisqu'on en parlait tout à l'heure.
01:12:36Et voilà ce qu'il dit quand on l'interroge
01:12:38sur la finule.
01:12:40L'israélien tirerait sur les forces de l'ONU.
01:12:42Enfin, c'est ridicule. Ça n'a pas de sens.
01:12:44Il faut voir aussi que l'ONU
01:12:46a une position extrêmement agressive
01:12:48vis-à-vis d'Israël.
01:12:50On a bien vu
01:12:52ces derniers temps, les déclarations
01:12:54du secrétaire général.
01:12:56On voit bien de quel côté il est dans cette affaire.
01:12:58Il est plus du côté
01:13:00du Hezbollah que du côté
01:13:02d'Israël. Il faut dire les choses comme elles sont.
01:13:04C'est triste à dire.
01:13:06C'est incompréhensible, d'ailleurs,
01:13:08politiquement. On ne comprend pas
01:13:10pourquoi. Mais voilà.
01:13:12Alors maintenant, on
01:13:14avance des choses qui sont
01:13:16sans information.
01:13:18On a les déclarations
01:13:20des uns et des autres. C'est tout.
01:13:22Qu'est-ce qui nous permet de dire que l'État
01:13:24israélien bombarde l'ONU ?
01:13:26C'est idiot de dire ça. Ça n'a aucun sens.
01:13:28On croit savoir que quand même la force
01:13:30du Zien avait été
01:13:32avertie par Israël,
01:13:34qu'il avait même fait injonction
01:13:36de quitter 29 des lieux qu'elle occupe
01:13:38au sud Liban.
01:13:40Et l'ONU avait dit non.
01:13:42Et donc l'armée israélienne, ça,
01:13:44oui, mais vous prenez d'énormes risques.
01:13:46Mais ils n'ont pas bougé.
01:13:48Et alors, l'incident ou l'accident,
01:13:50heureusement, les soldats,
01:13:52les casques bleus sont peu blessés.
01:13:54Heureusement. Récemment,
01:13:56Israël, rappelez-vous, avait accusé
01:13:58les Nations Unies
01:14:00de compter parmi leurs rangs
01:14:02à Gaza des membres proches
01:14:04du Hamas.
01:14:06Alors, l'ancienne ministre des Affaires étrangères
01:14:08française avait fait une enquête,
01:14:10avait dit non, c'est pas vrai. Mais quand même,
01:14:12il y a...
01:14:14Et en fait, oui, certains disent
01:14:16que c'était vrai. Donc, il y a...
01:14:18Je ne dis pas que ça donne
01:14:20droit à un TSAL
01:14:22de tirer sur des soldats.
01:14:24Mais si d'abord ils avaient dit qu'il fallait partir
01:14:26et ensuite qu'ils n'opéissent pas,
01:14:28Israël, de la même façon
01:14:30qu'elle ne tient pas du tout compte
01:14:32des avertissements américains, bien là,
01:14:34elle va jusqu'au bout de sa logique.
01:14:36Israël dit,
01:14:38maintenant, c'est nous qui allons nous occuper
01:14:40de faire dégager le Hezbollah
01:14:42pour qu'il arrête de nous
01:14:44tirer dessus. Et sur son chemin,
01:14:46Israël rencontre
01:14:48ses casques bleus
01:14:50et ça ne se passe pas bien. Mais malheureusement,
01:14:52il faudrait sortir de cette hypocrisie
01:14:54qui nous explique que
01:14:56ce sont des soldats de la paix.
01:14:58Malheureusement, ils n'en ont pas beaucoup.
01:15:02Voilà, voilà.
01:15:04Bon, vous avez compris.
01:15:06Je vois que le chat a pas mal réagi à ça.
01:15:08Euh...
01:15:10C'est...
01:15:12Malheureusement, c'est ce qu'on
01:15:14croise beaucoup, beaucoup sur les chaînes
01:15:16d'informations en continu sur la question.
01:15:18C'est vraiment la version caricaturale, presque.
01:15:20Mais c'est LCI, c'est pas CNews.
01:15:22Vous imaginez comment ça se cadre
01:15:24sur CNews, ce débat.
01:15:26Bon, voilà, en gros, on a quelqu'un
01:15:28qui n'est pas expert de la situation,
01:15:30qui n'est pas allé sur place, qui nous explique que
01:15:32c'est pas vrai, cette histoire de casques bleus,
01:15:34etc.
01:15:36Puis quelqu'un d'autre qui nous dit
01:15:38mais t'façon, ils ont été prévenus.
01:15:40Ils ont pas voulu partir. Ben oui, parce que leur mission,
01:15:42c'est précisément d'éviter, comme quelqu'un l'a dit dans le chat,
01:15:44c'est précisément d'éviter qu'il y ait une escalade militaire dans la région.
01:15:46Donc, ceux qui sont censés martyre la paix
01:15:48vont pas partir quand la guerre arrive, en fait.
01:15:50Ils sont censés faire
01:15:52tampons et cordons sanitaires
01:15:54pour éviter qu'il y ait un conflit. Donc, si il y a un conflit,
01:15:56dès qu'il y a un conflit, ils se cassent,
01:15:58c'est pas des casques bleus, en fait, c'est des figurants.
01:16:00Donc, déjà, l'argument, il est lunaire.
01:16:02Evidemment, on accuse l'ONU
01:16:04d'être partielle.
01:16:06Il a pas dit ça, mais
01:16:08je rappelle que, par exemple, Israël accuse régulièrement
01:16:10l'ONU d'être antisémite
01:16:12parce que l'ONU veut
01:16:14sanctionner Israël. Mais en fait, l'ONU
01:16:16ne fait qu'appliquer le droit international
01:16:18qui est sa charte.
01:16:20Encore une fois, si Israël est
01:16:22sanctionné par l'ONU, c'est parce que
01:16:24Israël viole le droit international.
01:16:26Là, ce que sont en train de nous dire ces gens,
01:16:28c'est que
01:16:30le droit d'Israël à
01:16:32bombarder ses voisins est supérieur au droit international.
01:16:34C'est ça qu'ils sont en train de nous dire.
01:16:36Au nom du 7 octobre, au nom de tout ce que vous voulez,
01:16:38mais c'est ça, c'est ce qu'ils sont en train de nous dire.
01:16:40Et
01:16:42l'extrait est fou, quoi.
01:16:44Parce que, par ce qu'on a en train de nous expliquer,
01:16:46voilà que l'ONU
01:16:48défend le Hezbollah. Alors, encore une fois,
01:16:50c'est pas parce qu'on est contre Israël qu'on est pour le Hamas
01:16:52ou pour le Hezbollah, un petit peu de nuance, quoi.
01:16:54On peut être opposé à des mouvements
01:16:56islamistes à tendance terroriste,
01:16:58ou carrément terroristes,
01:17:00tout en ne soutenant pas
01:17:02l'État,
01:17:04qui commet des massacres
01:17:06dans les populations civiles, en fait.
01:17:08On peut être contre les deux
01:17:10et être pour la paix, justement, et pour la paix
01:17:12et des Israéliens et des Palestiniens et des Libanais,
01:17:14maintenant. Enfin, bref.
01:17:16Le débat, il est dégueulasse,
01:17:18il est pollué,
01:17:20c'est de la non-pensée, vraiment.
01:17:22Et ça, c'est en boucle,
01:17:24quand on parle du Proche-Orient.
01:17:26Et oui,
01:17:28il y a quelqu'un qui dit, en France, on place Israël au-dessus
01:17:30de l'ONU au calme. Alors, en France,
01:17:32pas en France, dans les plateaux
01:17:34télé de certaines
01:17:36chaînes d'infos en continu, c'est le cas,
01:17:38de fait. Mais ce qu'on a montré,
01:17:40par exemple, quand c'est bien,
01:17:42il faut le dire aussi, en gros guillemets,
01:17:44la position de Macron,
01:17:46ce qui a fuité dans le parisien, mais généralement, quand ça fuit
01:17:48d'un conseil des ministres, c'est que
01:17:50c'est organisé. Enfin, les fuites,
01:17:52quand l'Élysée ne veut pas que ça fuite, ça ne fuit pas.
01:17:54Là, si ça a fuité, c'est qu'il voulait
01:17:56que le parisien le publie et qu'il le fasse savoir.
01:18:02Que Macron dise ça en conseil des ministres,
01:18:04vous voyez bien que Macron, lui,
01:18:06même s'il n'agit pas, c'est bien le problème.
01:18:08Dans le discours, au moins,
01:18:10il n'est pas en train de dire
01:18:12que ce qui compte,
01:18:14c'est que notre droit d'Israël a bombardé
01:18:16et ce n'est pas le droit international.
01:18:18Il rappelle que l'ONU, c'est un peu le cadre
01:18:20légal de tout le monde.
01:18:23Si on est pour la paix de tous,
01:18:25si on n'est pas pour la paix de tous,
01:18:27on est pour la paix de personne, tout à fait, on est bien d'accord.
01:18:33Encore une fois, je ne sais pas si on va faire ce point
01:18:35chaque semaine, parce qu'on en a déjà parlé la semaine dernière,
01:18:37mais le cadrage
01:18:39médiatique sur la question
01:18:41du Proche Orient, il est quand même ultra problématique.
01:18:43Ça meuble en invitant
01:18:45des gens qui sont éditorialistes,
01:18:47toutologues, experts en tout et donc en rien,
01:18:49et qui nous expliquent la vie, alors qu'ils n'en savent
01:18:51rien du tout, qu'ils n'ont pas bossé, et ce qui leur compte
01:18:53c'est juste l'idéologie. En l'occurrence,
01:18:55on peut dire que la position politique
01:18:57de ces gens-là sur ce plateau-là, c'est d'être
01:18:59pro-israélien.
01:19:01Ils accusent l'ONU d'être partielle et
01:19:03pro-Hezbollah, mais eux sont
01:19:05pro-israéliens qu'ils le disent.
01:19:07Il faut arrêter de se foutre de la gueule
01:19:09des gens aussi.
01:19:13Je voulais vous le montrer parce que
01:19:17ce sont des chaînes d'information en théorie,
01:19:19et il y a dix minutes
01:19:21de débats où il n'y a aucun
01:19:23élément factuel, et c'est juste du
01:19:25« Non, c'est pas vrai,
01:19:27l'ONU est infiltrée par le Hamas,
01:19:29l'ONU est pro-Hezbollah,
01:19:31l'ONU est hostile
01:19:33à Israël,
01:19:35l'ONU est hostile à des États
01:19:37qui violent le droit international. »
01:19:39C'est tout.
01:19:43Et on devrait tous l'être, par ailleurs.
01:19:49C'est ça que je voulais vous montrer,
01:19:51sur la question de la finule
01:19:53et de ce qui s'est passé au Proche-Orient
01:19:55cette semaine.
01:19:59Ça fait une heure et demie qu'on est ensemble,
01:20:01je pense qu'on va pas tarder à s'arrêter là,
01:20:03à moins que vous vouliez me parler
01:20:05de quelque chose dans le chat, n'hésitez pas.
01:20:07Je voulais vous conseiller un article,
01:20:09c'est pas très léger pour conclure,
01:20:11je vous le préviens. C'est sur dans le monde.
01:20:15Je vais pas vous le lire, parce que déjà il est très long,
01:20:17et surtout, c'est un sujet
01:20:19très difficile,
01:20:21et trigger warning, vraiment.
01:20:23Si vous êtes sensibles à ces questions-là,
01:20:25ne lisez pas,
01:20:27je pense que ça va être très dur.
01:20:29Vous savez qu'il y a le
01:20:31procès des viols de Mazan en ce moment,
01:20:33et le Monde fait un sujet sur un autre procès,
01:20:35qui est passé plus inaperçu,
01:20:37mais qui est tout aussi
01:20:39instructif,
01:20:41malheureusement, sur la culture
01:20:43du viol, etc.
01:20:45Mais là, c'est un très long sujet
01:20:47de Lorraine de Fouché
01:20:49pour Le Monde, qui est allé publier
01:20:51le 14 octobre, et qui raconte
01:20:53l'histoire de Millie, survivante
01:20:55d'un viol collectif dans un local de Champigny-sur-Marne.
01:20:57Qui dit
01:20:59« j'étais comme une poupée de chiffon ».
01:21:01Je vous le dis pas en enfermant, je vous fais un peu le résumé,
01:21:03parce qu'il y a le procès de ces
01:21:05agresseurs en cours aussi,
01:21:07un procès donc beaucoup moins médiatisé.
01:21:09Mais en gros, c'est l'histoire
01:21:11d'une jeune fille qui, en 2020,
01:21:13a été déposée dans une banlieue
01:21:15de Champigny-sur-Marne par ses amis,
01:21:17qui l'ont laissée là.
01:21:19Une des accusations,
01:21:21c'est qu'ils l'auraient presque vendue
01:21:23à des gens
01:21:25pour qu'ils la violent dans un local,
01:21:27ce qu'on appelle ce terme horrible
01:21:29de tournante.
01:21:31Et elle raconte ça.
01:21:33C'est très dur à lire,
01:21:35parce qu'en gros, Millie
01:21:37a décidé
01:21:39de parler
01:21:41à visage découvert
01:21:43en donnant son nom.
01:21:45C'est elle qui a fait la démarche de ne pas vouloir être anonyme
01:21:47et de vouloir porter
01:21:49ce sujet.
01:21:53Elle avait 18 ans à l'époque des faits.
01:21:55C'est terrible,
01:21:57parce que ça met évidemment le témoignage de la jeune fille
01:21:59et puis l'audience
01:22:01des gens.
01:22:03Ils n'ont pas tous été arrêtés,
01:22:05parce qu'il y en a certains qui n'ont pas pu être
01:22:07identifiés,
01:22:09donc les agresseurs étaient cagoulés.
01:22:11Mais certains le sont.
01:22:13Et ses amis
01:22:15qui ont été complices
01:22:17de cette
01:22:19agression sont aussi
01:22:21jugés.
01:22:23C'est un sujet extrêmement
01:22:25dur, mais à la fois
01:22:27comme le courage de
01:22:29Mme Pellicot
01:22:31qui a décidé
01:22:33de ne pas
01:22:35avoir un huis clos
01:22:37pour son procès
01:22:39à Mazan, pour que ça soit public,
01:22:41pour qu'on puisse suivre les audiences de tous
01:22:43ces agresseurs, et qu'elle affronte
01:22:45les récits des agresseurs avec une dignité
01:22:47énorme. Milly, c'est un peu ça aussi.
01:22:51Moi, je peux m'incliner de respect
01:22:53devant des gens qui ont vécu
01:22:55des trucs pareils et qui sont capables
01:22:57avec une dignité absolue de
01:22:59porter ce combat. Milly, maintenant, elle veut monter
01:23:01une asso pour aider les victimes de violences sexuelles,
01:23:03etc.
01:23:05C'est un courage
01:23:07immense, et le papier, il est très
01:23:09dur, mais en même temps,
01:23:11je pense que si vous avez la force de lire,
01:23:13lisez-le, parce que
01:23:15c'est vraiment
01:23:17édifiant sur la culture du
01:23:19viol, sur les...
01:23:21Là, on parle de violeurs qui sont mineurs, pour la plupart.
01:23:27Sur l'effet de bande qu'on retrouve,
01:23:29sur l'effet boy's band qu'on retrouve aussi
01:23:31à Mazan.
01:23:35Ce n'est pas
01:23:37une note très gaie pour terminer la
01:23:39revue d'actualité de cette semaine, je vous le conseille,
01:23:41mais je trouve que c'est important de parler de ça
01:23:43et de reparler de...
01:23:45de faire un petit point sur Mazan
01:23:47qui est un problème de procès de l'année aussi
01:23:49en termes de... sur la question des VSS
01:23:51et
01:23:53la banalité de la culture du viol.
01:23:59Si ça vous va, je ne sais pas, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:24:01Est-ce que cette revue d'actu vous a
01:24:03satisfait ? Est-ce qu'elle vous a paru
01:24:05pertinente, complète ?
01:24:07Si c'est le cas,
01:24:09je vous propose de s'arrêter là.
01:24:11Qu'est-ce que vous en pensez du chat ?
01:24:17On a parlé, du coup,
01:24:19pour ceux qui arrivent à la fin, on a parlé de...
01:24:21On a commencé en parlant des USA,
01:24:23donc de la campagne de Kamala Harris
01:24:25qui piétine. On a parlé ensuite
01:24:27en écologie, avec ce
01:24:29rapport du WWF
01:24:31sur l'effondrement
01:24:33des animaux sauvages. On a parlé
01:24:35du gouvernement qui n'en a rien
01:24:37à taper à des animaux sauvages et qui
01:24:39veut faire une loi d'immigration.
01:24:41Une nouvelle loi d'immigration
01:24:43annoncée pour début 2025
01:24:45alors que la dernière est...
01:24:47Enfin, la dernière est passée il y a moins de
01:24:49dix mois.
01:24:53Ma régie est contente. Bah super !
01:24:57Et du coup,
01:24:59on a parlé
01:25:01d'Israël et des bombardements
01:25:03sur les casques bleus visés par Israël
01:25:05et de ce reportage.
01:25:07Est-ce qu'il y a possibilité de redire le nom du papier
01:25:09pour Millie ? Ouais, je te le remets une dernière fois avant
01:25:11de passer la main.
01:25:13Le reportage s'appelle
01:25:15J'étais une poupée de chiffon
01:25:17Millie, survivante d'un viol collectif
01:25:19dans un local de Champigny-sur-Marne.
01:25:21C'est dans Le Monde et ça a été publié
01:25:23le 14 octobre, donc
01:25:25lundi.
01:25:27Vive la France qui se lève à 10h.
01:25:29Très bon mot de conclusion.