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Après une nuit de pluie impressionnantes, la vigilance rouge crues a été levée vendredi matin dans les quatre derniers départements concernés (Rhône, Loire, Haute-Loire et Lozère). 18 départements de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange "crues" ou "pluie-inondation". Ce vendredi 18 octobre, La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, doit se rendre à Annonay (Ardèche) où le barrage du Ternay a débordé, faisant des dégâts considérables dans la ville.

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Transcription
00:00Est-ce que l'on aurait pu mieux anticiper ce phénomène météo exceptionnel, vraiment exceptionnel, parfois on emploie des mots mais on peut vraiment parler d'un phénomène exceptionnel, inédit, pour des pluies 7 nulles, on est bien d'accord Marc ?
00:12En tout cas, c'est l'un des épisodes les plus marquants de ces 20 dernières années avec des cumuls de pluie qui dépassent localement les 800 litres d'eau mètre carré, en l'espace de 48 heures sur les hauteurs Ardècheoise, 800 litres d'eau mètre carré c'est plus que ce qu'il tombe en un an à Paris.
00:27On n'arrive pas à se représenter la quantité en fait, 800 litres d'eau mètre carré.
00:30Sur un mètre carré, vous prenez moi et c'est quasiment l'eau qui m'arrive au niveau de la taille, je fais 1m80 et vous montez jusqu'à 80 centimètres donc ça fait beaucoup d'eau.
00:40Alors on va prendre la direction des zones sinistrées hier dans les départements en vigilance rouge dans un instant, d'abord on va aller à Saint-Rémy-les-Chevreuses dans les Yvelines, Saint-Rémy revit le cauchemar de la semaine dernière,
00:52il n'y a pas de vigilance orange sur le département des Yvelines ce matin et pourtant depuis ce matin, l'eau monte. Clémence Frenard, vous êtes à Saint-Rémy.
00:59Alors apparemment on vient de perdre Clémence Frenard, on va la retrouver dans un instant.
01:06Mais on va regarder de nouveau l'image des dégâts parce que l'heure est évidemment à l'évaluation de ces dégâts dans les 4 départements qui étaient en vigilance rouge, Loire, Haute-Loire, Rhône et département de l'Ardèche et l'image la plus spectaculaire ce matin nous vient de Rive-de-Gillet.
01:19Rive-de-Gillet dans la Loire où nous attend Marie-Jean Tric avec ses voitures comme abandonnées par les flots au milieu des rues de Rive-de-Gillet, image de Marie-Jean Tric que vous avez vu peut-être hier.
01:30Ces voitures qui étaient charriées par les... c'était même plus une rivière puisqu'elle avait quasiment atteint les 5 mètres de hauteur et par miracle il n'y a pas de victime ce matin à Rive-de-Gillet mais forcément des dégâts énormes avec des équipes municipales qui sont à pied d'œuvre depuis le milieu de la nuit pour commencer à nettoyer,
01:48à déblayer, à enlever les embâcles.
01:50Comme c'est le cas également à Annonay où nous attend Noémie Vira. Noémie.
01:58Oui, nous sommes cette fois-ci dans une boutique de prête-à-porter qui a été touchée par les inondations, le sous-sol qui servait de zone de stockage pour une grande partie des vêtements a été endommagé, l'eau a envahi l'espace atteignant près d'un mètre de hauteur.
02:13Vous pouvez peut-être remarquer la démarcation sur les murs et les pertes s'annoncent déjà considérable pour la propriétaire avec qui nous sommes ce matin.
02:21Nadège, bonjour.
02:22Avez-vous déjà pu estimer l'ampleur des dégâts ?
02:25Alors l'ampleur des dégâts estimée avec des chiffres, non.
02:30Par contre, effectivement, de visu, oui, l'ampleur est considérable.
02:34C'est des mois, des années de travail qui partent et il va falloir se battre pour tout reconstruire.
02:43Reconstituer un stock, là, tout mon stock avait été fait pour la collection automne, une grande partie de la collection hiver, avec tout ce que ça comprend, les accessoires, tout ça, donc il va falloir voir comment gérer tout ça pour redémarrer.
02:57Voilà, donc aujourd'hui, il faut faire le constat, il faut tout vider, débarrasser, nettoyer et voir avec toutes les parties assurances, tout ça, c'est un gros travail qui s'annonce.
03:09Après, je pense, voilà, on a un grand esprit de solidarité, j'ai pu le constater hier, qui s'est mis en place et puis je pense surtout à mes collègues qui ont été beaucoup plus durement touchés, qui, eux, ont tout perdu et je sais ce que c'est aussi de tout perdre.
03:25On voit évidemment que cette solidarité est forte entre vous, les commerçants, ici à Nuné, beaucoup de commerces qui ont été touchés parfois jusqu'au plafond.
03:34Oui, oui, on a des commerçants, moi j'ai des collègues que je connais très bien qui ont vraiment tout perdu, donc voilà, à côté, je relativise et nous, voilà, on est commerçants, on est tous différents, il y a des indépendants, il y a des franchisés, mais vraiment, on sent qu'il y a une solidarité qui se met en place et même avec, voilà, nos clients, les habitants, il y a vraiment un esprit de solidarité parce que c'est quelque chose qu'on n'a jamais connu et voilà, on se disait, ben, on le voit, ça arrive aux autres et aujourd'hui, c'est à nous.
04:03Merci beaucoup, Nadège, on vous souhaite bon courage pour la suite, évidemment, c'est un coup dur pour ces commerçants qui paient le prix fort de ces inondations, ici, à Nuné.
04:12Et le maire d'Annonay nous disait tout à l'heure que c'était, en plus, tout le centre-ville, tout le centre commercial, donc, de la ville qui avait été touchée, Agnès Pagny-Runacher, qui sera d'ailleurs l'invité d'Apolline de Malherbe dans une dizaine de minutes maintenant, la ministre de la Transition écologique, sera sur place tout à l'heure, comme elle se rendra également dans le département de la Loire à 13h à Chavannay, très précisément, et 14h30 pour Annonay.
04:33Autre commune sinistrée, Givor, dans l'Eurone, où on va tout de suite rejoindre Lola Bay, Lola, il y a des centaines d'habitants qui ont dû être évacués in extremis hier, au moment où l'eau s'est mise subitement à monter dans les rues de Givor, et vous vous trouvez ce matin dans un lycée de Givor, je crois, qui sert de centre d'hébergement, en fait, depuis hier après-midi.
04:53Oui, tout à fait, Aristide Sahana, qui m'accompagne, va vous montrer, on a 23 élèves ici, qui sont actuellement en train de prendre le petit-déjeuner, il y en a d'autres qui sont encore en train de dormir, en fait, ce lycée s'est retrouvé un peu comme un îlot de survie, parce que dehors, avec le gilet, la route était bloquée, ce qui fait que les accès étaient coupés, je vais me tourner vers le personnel qui est mobilisé, cuisinier Franck et Sonia, c'est bien ça, vous êtes surveillante ici, vous m'avez dit tout à l'heure, c'était comme un coup de massue, c'est ça ?
05:23Exactement, oui, il a fallu gérer la situation, donc, à la dernière minute, on s'est retrouvés avec des élèves qui ne pouvaient pas rentrer chez eux, puisque tout était fermé, les routes étaient fermées, tout était barré, on se retrouvait avec de l'eau jusqu'à devant l'établissement, on a des élèves coup de massue, puisque des élèves avec des handicaps, d'autres avec des maladies, qu'on a dû garder jusqu'à ce matin, et passer la nuit avec eux.
05:50Côté préparatif, il a fallu improviser un repas ?
05:53Oui, complètement, oui, en fait, on a attendu vraiment le dernier moment, et on a décidé, le proviseur a décidé de lancer les actions, et on a fait des pizzas, on a un peu improvisé, c'est clairement ça, mais ça s'est plutôt bien passé, vraiment, les jeunes ont été courageux, et ça, je veux vraiment apporter l'importance de ça,
06:18c'était vraiment des gamins qui ont été costauds, parce que ce n'était pas simple, parce que c'était vraiment traumatisant de voir c'est tout qui montait à une rapidité, c'était affolant, affolant, j'ai rarement vu une chose pareille, et en plus, j'ai une petite anecdote...
06:30Merci beaucoup, je reviendrai vous voir après pour que vous puissiez me raconter cette anecdote, au total, on a eu le bilan de la préfecture du Rhône, il y a eu 520 interventions des sapeurs-pompiers, une soixantaine cette nuit, avec 480 personnes évacuées au total.
06:48Moi, j'aurais bien aimé entendre l'anecdote, si, si, on va retourner chercher l'anecdote, Lola, bye !
06:52Allez Lola !
06:54Ah, je vais aller chercher l'anecdote ?
06:56Allez-y, vite !
06:58Alors, la petite anecdote, c'est que j'ai deux personnes d'un certain âge, qui ont été bloquées hier, qui viennent de Millau, et qui se sont retrouvées en face de l'lycée, du coup, j'essaie de les jouer à la maison, toute la nuit, ils sont là-bas, ils sont en train de déjeuner, du reste, et ils repartent certainement ce matin pour rejoindre leur petit-fils, qui se trouve à Grenoble, voilà, c'était l'anecdote.
07:18C'était l'anecdote assez, comment ?
07:20Le petit bouchou de 7 ans.
07:22Le petit bouchou de 7 ans, aussi, qu'on a récupéré dans un taxi, d'un de nos élèves, qui devait se rendre, donc, à leur domicile, et bien évidemment, qu'ils se sont retrouvés coincés sur les routes, et bien sûr, qu'on a dû aussi garder avec nous cette nuit, il a été très, très courageux, et bien évidemment, on en a tout fait pour qu'ils se sentent au mieux, et ça a été une très, très belle expérience.
07:44Merci Lola, on a trouvé les bons Saint-Maritains de Givore, ce matin.
07:48Merci Lola, Lola Bay depuis Givore, on a retrouvé Clémence Renard à Saint-Rémy-les-Chevreuses, on vous le disait, on est dans les Yvelines, pas de vigilance orange, mais de l'eau qui monte, Clémence, et encore maintenant.
08:00Oui, c'est les conséquences, tout simplement, du niveau de l'ivette qui a cessé de monter depuis le milieu de la nuit, on est à 2 mètres de haut, contre 50 centimètres, à peu près, normalement, donc 4 fois plus, et les conséquences, vous voyez, rue des Écoles, là, il y a plusieurs dizaines de centimètres d'eau, des jardins complètement sans dessus dessous, des garages sous l'eau, et on est avec Venance et Sophie, bonjour, alors vous, vous avez un peu de chance, parce que l'eau s'arrête juste avant chez vous, donc pas d'eau pour l'instant, mais par contre, vous n'avez pas beaucoup dormi.
08:27On n'a pas beaucoup dormi, on a passé une bonne partie de la soirée, de la nuit à monter tout ce qui pouvait être monté, à littéralement sauver les meubles, donc la nuit a été très très courte, réveil de bonheur ce matin aussi pour surveiller et voir les mesures à prendre.
08:42– Et puis toi, ce matin, devant chez vous, Sophie, je vous voyais tout à l'heure sur votre téléphone, en train d'essayer de regarder les alertes sur internet, parce qu'on l'a vu ensemble, le syndicat de l'IVET qui a alerté sur les bassins de stockage sous surveillance, ils sont pleins, la menace est que ça déborde, et vous, vous avez peur que le niveau continue de monter comme la semaine dernière ?
08:58– J'ai très peur, parce que parfois, on peut être vraiment surpris, donc là, je ne crie pas victoire, ce n'est pas parce que l'eau est devant la maison qu'elle ne va pas y entrer, voilà, c'est le cas de tous les voisins, on a passé la nuit, la soirée avec beaucoup de monde,
09:11là, à se poser des questions, à surveiller, on a aussi parlé avec le maire, qui nous a alertés, qui nous a dit que les bassins sont pleins, et que ça déverse, donc voilà, on est fatigués, ça fait beaucoup…
09:22– J'allais vous dire, deux fois en une semaine, comment vous vous sentez ?
09:25– Épuisés, et on a l'impression que ce n'est pas réel, en fait, ce qui se passe, donc…
09:30– Je vous souhaite bon courage, en tout cas, il n'y aura pas de travail pour vous aujourd'hui, votre université est fermée, les enfants n'iront pas à l'école non plus, les établissements sont fermés,
09:37voilà, je vous le disais, la zone qui est sous surveillance, avec ces bassins de stockage qui sont pleins, le risque, c'est que ça déborde, c'est le bassin de Bures-sur-Yvette qui est sous surveillance actuellement.

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