L'Ardèche a été frappé de plein fouet par les pluies diluviennes dans la nuit de jeudi à vendredi, provocant le débordement du barrage du Ternay, à quelques kilomètres de la ville d'Annonay. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, doit se rendre sur place ce vendredi 18 octobre.
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00:00Oui, M. Smitek, vous avez raison de le dire, c'est inédit ce qu'on a vécu, une crue énorme puisque quand on en parle avec, bien sûr, les gens qui connaissent bien ce département et nos anciens,
00:13il y avait une crue historique en 1981 et là, on a dépassé tous les seuils. Vous voyez, moi, je suis au bord du Rhône, sur la Vôle-sur-Rhône, avec nos agents d'ailleurs qui font leur maximum.
00:24Et ce qui est compliqué, on le voit, c'est d'avoir ces seuils qui ont été atteints puisqu'on est à plus de 6 mètres, à certains endroits, des fois, 7. Et donc, c'est très compliqué.
00:37Donc, tout le monde est ultra mobilisé et il y a des endroits où on a eu presque un an de pluie cumulée, 600 mm, 700 sur la montagne indéchoise.
00:47Et comme l'a dit, qu'on a très bien montré votre reportage, on a des communes qui sont totalement ravagées par l'eau, des dégâts considérables. On a plus de 100 communes, un tiers du département qui a été touché, 50 routes départementales fermées. C'est très compliqué.
01:04— Est-ce qu'il y a toujours, Olivier Amran, ce matin, des villages isolés ? — Oui, on a encore des villages isolés, notamment sur la montagne indéchoise. J'ai encore eu le maire de la commune du Rouss, c'est un des plus petits villages indéchois, 50 habitants, où on avait la route nationale qui a été fermée.
01:20Donc j'ai eu François Durouvé hier, le ministre des Transports, qui a réouvert hier soir la route. Mais les personnes sont isolées, sans eau, sans électricité. Et là, aujourd'hui, voilà, une solidarité rurale exceptionnelle, comme je le dis souvent, avec les maires qui sont en première ligne, bien évidemment les agents des services techniques, nos pompiers qui ont fait un travail remarquable.
01:39Et je salue aussi l'effort d'autres collectivités, d'autres départements qui ont mis à disposition aussi leurs statoirs pompiers. — On l'a beaucoup entendu, ces dernières heures, que c'était historique, que c'était du jamais-vu. C'est pas galvaudé, là ?
01:53— Non, c'est pas du tout galvaudé, puisqu'on a des références sur le territoire. Vous voyez derrière moi, vous avez des routes entières qui sont totalement dévastées, des délégations qui sont fermées avec des dégâts considérables.
02:05C'est trop tôt pour chiffrer, mais on sait que sur de la voirie départementale ou communale, on aura beaucoup, beaucoup, beaucoup de dégâts et des gros chiffres. Et donc il faudra qu'on ait un soutien au niveau de l'État.
02:17Donc bon, avec les parlementaires locaux, le sénateur Darnot, le député Brun, on a déjà interpellé le ministre d'Aragon qui est à côté. Mais on ne peut pas attendre trois semaines
02:24avant que l'arrêté de catastrophe naturelle soit pris. Moi, je mets des moyens conséquents avec mes agents. On va faire dans nos centres médicaux sociaux des permanences pour recevoir
02:34les particuliers et pour les aider sur leur dossier d'assurance. C'est notre rôle aussi en tant que département. Mais il faut qu'on ait un soutien de l'État.