• il y a 2 mois
Bernard Campan se souvient des débuts où il n'était pas épanoui professionnellement.

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Transcription
00:00C'est-à-dire que quand on est parti de chez Bouvard, en claquant la porte, ça s'est mal passé d'ailleurs,
00:05on a commencé à faire des spectacles, et comme on sortait d'une émission à succès,
00:10les théâtres nous voulaient, donc on allait en province, on jouait dans un théâtre,
00:16puis au bout de 3, 4, 5, 6 mois, l'émission continue mais sans nous, on nous oublie très vite,
00:21donc les théâtres nous ferment les portes,
00:24donc on se retrouve à jouer dans des boîtes de nuit à 1h du matin,
00:27devant un public de gens complètement torchés, et c'est une très bonne école,
00:32mais on se disait, où on va là ?
00:37Donc on gagnait notre vie comme ça en faisant des spectacles la plupart du temps dans les boîtes de nuit.
00:41Heureusement que vous n'êtes pas découragé, sans quoi vous n'auriez jamais connu le succès
00:44qui allait suivre quelques années plus tard.
00:46Il y a eu un moment où vous étiez presque découragé à vous dire on arrête tout ?
00:49Ah oui, je me souviens d'une fois, j'ai raconté l'anecdote,
00:55c'est-à-dire qu'une fois que le spectacle était terminé,
00:59les gens réinvestissaient la piste de danse qui était notre milieu de scène,
01:02et les gens dansaient, nous on sortait de coulisses,
01:05et on avait nos valises dans lesquelles il y avait nos accessoires,
01:08à savoir plein de bibelots, et puis aussi je me souviens nos chemises pleines de sueur,
01:14et je traverse la piste de danse en baissant la tête,
01:17parce que justement j'avais un peu honte de cette situation,
01:20je ne suis pas venu à Paris pour jouer dans des boîtes de nuit, des sketchs,
01:24et tout d'un coup cette valise en skye que j'avais achetée au BHV,
01:28s'ouvre, et là les chemises, tout se répand sur la piste de danse,
01:32et à quatre pattes je ramasse, je referme la valise,
01:35je me dis c'est pas possible, ça ne peut pas être ça mon métier.
01:38Là c'était le clown triste.
01:39Oui, et puis c'était le grand découragement.
01:42Mais voilà, de découragement en découragement, finalement on a tenu le coup.
01:47Et vous avez bien fait.
01:49Oui, on a bien fait.