• 2 months ago
Les opposants à Vladimir Poutine vivant encore en Russie se voient contraints à la censure pour éviter d'encourir des peines de prison. Pour eux, cette autocensure est le prix à payer pour maintenir l'ardeur d'une opposition fragile qui peine à se faire entendre.

## Des visions divergentes s'installent

Récemment, un fossé s'est creusé entre les opposants en exil et ceux toujours sur le territoire russe. Boris Nadiejdine, qui a tenté de se présenter aux élections avec un projet contre le régime, souligne qu'il n'a pas d'animosité envers ceux qui se trouvent à l'étranger, mais reconnaît leurs différences d’opinion. "Si vous êtes en Russie et que votre famille y est également, il est difficile d'avoir une vision positive des attaques ciblant le territoire russe", observe-t-il. En parallèle, il constate qu’après un certain temps passé en Europe, certains opposants semblent plus devenus des acteurs politiques européens que russes.

## Le défi de rester en contact avec le peuple

Lev Schlosberg, vice-président du parti libéral Iabloko, est classé comme un agent de l'étranger, ce qui l'empêche de se présenter aux élections. Bien qu'il soit menacé de poursuites et que la situation soit délicate, il reste convaincu que l'engagement politique doit se faire en interagissant directement avec la population. Il regrette que certains exilés donnent l'impression que la lutte politique ne peut s'exercer qu'en dehors de la Russie, ce qu'il juge manifestement faux.

## Prendre des risques pour la résistance

Les opposants qui choisissent de continuer le combat en restant en Russie savent qu'ils prennent des risques importants. Ils doivent opérer avec prudence et se censurer afin d'éviter les prison. Selon Boris Nadiejdine, peu de gens soutenaient Alexeï Navalny, même à son apogée, et il est essentiel de ne pas trop surestimer l'influence des ceux qui sont partis ou même de ceux qui persistent sur place. Il estime qu'environ 15 à 20% des Russes sont en désaccord avec les politiques de Poutine, une proportion significative pour un régime autoritaire, mais qui reste minoritaire.

## La voix de l’opposition étrangère n’atteint plus le pays

Malgré les entraves qu'ils subissent, les opposants en Russie estiment que les déclarations provenant de l'exil ne parviennent plus à toucher les citoyens à l’intérieur. Cette pensée était également partagée par Alexeï Navalny, qui, après son empoisonnement en 2020, avait pris la décision de retourner en Russie, conscient des risques d'emprisonnement, dans le but de peser sur l'avenir de son pays.

Category

🗞
News
Transcript
00:00Les opposants à Vladimir Poutine vivant encore en Russie se voient contraints à la censure pour éviter d'encourir des peines de prison pour eux.
00:07Cette autocensure est le prix à payer pour maintenir l'ardeur d'une opposition fragile qui peine à se faire entendre.
00:13Récemment, un fossé s'est creusé entre les opposants en exil et ceux toujours sur le territoire russe.
00:19Boris Nadezhdin, qui a tenté de se présenter aux élections avec un projet contre le régime, souligne qu'il n'a pas d'animosité envers ceux qui se trouvent à l'étranger,
00:28mais reconnaît leur différence d'opinion.
00:30Si vous êtes en Russie et que votre famille y est également, il est difficile d'avoir une vision positive des attaques ciblant le territoire russe.
00:37Observe-t-il, en parallèle, il constate qu'après un certain temps passé en Europe,
00:42certains opposants semblent plus devenus des acteurs politiques européens que russes.
00:46L'influence de Haig, vice-président du parti libéral Yabloko, est classée comme un agent de l'étranger,
00:51ce qui l'empêche de se présenter aux élections, bien qu'il soit menacé de poursuites et que la situation soit délicate.
00:57Il reste convaincu que l'engagement politique doit se faire en interagissant directement avec la population.
01:03Il regrette que certains exilés donnent l'impression que la lutte politique ne peut s'exercer qu'en dehors de la Russie, ce qu'ils jugent manifestement faux.
01:11Les opposants qui choisissent de continuer le combat en restant en Russie savent qu'ils prennent des risques importants.
01:17Ils doivent opérer avec prudence et se censurer afin d'éliter les prisons.
01:21Selon Boris Nadezhdin, peu de gens soutenaient Alexei Navalny, même à son apogée.
01:26Il est essentiel de ne pas trop surestimer l'influence des sectes qui sont partis même de ceux qui persistent sur place.
01:33Il estime qu'environ 15 à 20% des Russes sont en désaccord avec les politiques de Poutine.
01:38Une proportion significative pour un régime autoritaire mais qui reste minoritaire malgré les entraves qu'ils subissent.
01:45Les opposants en Russie estiment que les déclarations provenant de l'exil ne parviennent plus à toucher les citoyens à l'intérieur.
01:52Cette pensée était également partagée par Alexei Navalny qui, après son empoisonnement en 2020,
01:58avait pris la décision de retourner en Russie conscient des risques d'emprisonnement.
02:02Dans le but de poser sur l'avenir de son pays.

Recommended