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Voyages
Transcription
00:00Nous sommes au taxi de Claude Walzenloschel
00:03et nous voulons vous parler des kilomètres.
00:06Combien de kilomètres passez-t-il en un an
00:09quand vous décollez avec les gens ?
00:12Environ 120'000.
00:14120'000 kilomètres, c'est 10 à 15 fois plus
00:19que la moyenne de personne.
00:213 fois plus que l'année.
00:24Il faut s'y imaginer.
00:26Et vous, à quoi vous vous décollez ?
00:29Au diesel, au pétrole ?
00:31Je ne décolle que au diesel.
00:33Je ne suis pas encore obligé,
00:35mais jusqu'à présent, je ne décolle que au diesel.
00:37Bien sûr, vous décollez aussi
00:39dans de longues distances.
00:41Je vous ai dit que vous vous décollez
00:43parfois à Rivite.
00:45Oui, je vais souvent à la Valle de la Bruche.
00:47J'y vais souvent.
00:49Parfois, je vais à Vissabourghi.
00:51Enfin, je vais à l'émulsion.
00:53Parfois, je vais un peu plus loin.
00:55Jusqu'où vous décollez ?
00:57J'ai décollé
00:59cette semaine
01:01à Kemperli.
01:03De Strasbourg ?
01:05C'est 1'000 kilomètres ?
01:07Oui, 1'070 kilomètres.
01:111'070 kilomètres.
01:13Et ces personnes sont un peu âgées ?
01:15Oui.
01:17C'est un peu plus, non ?
01:19Non, mais bon, c'est mon client.
01:21C'est comme ça.
01:23C'est comme ça,
01:25parce que le taxi,
01:27enfin, ce que le client veut,
01:29c'est pratique.
01:31Le taxi arrive,
01:33je suis devant la porte,
01:35je prends le valet,
01:37le van est chargé
01:39et on y va.
01:41Il n'y a pas de retard sur le train.
01:43C'est beaucoup plus pratique.
01:45C'est plus pratique.
01:47C'est ce que j'ai apprécié.
01:49Voilà, c'est ça.
01:51J'ai pris le prix
01:53et j'ai dit à la femme
01:55que je ne pouvais pas payer ce prix.
01:57Et je lui ai dit
01:59quel était le prix.
02:01Et après, je lui ai dit
02:03que je l'avais arraché.
02:05Quand on va dehors,
02:07on doit aller là-devant.
02:09On doit prendre le bus,
02:11on doit prendre le train,
02:13on ne peut pas prendre le valet.
02:15Nous sommes trois,
02:17on doit prendre un hôtel,
02:19et le lendemain,
02:21il n'y a plus qu'un valet à Paris.
02:23J'ai arraché tout.
02:25C'est presque la moitié.
02:27Un peu plus de 50 euros
02:29de différence.
02:31Tout a été arraché.
02:33Et vous n'avez pas gagné.
02:35Oui, on n'a pas gagné.
02:37Et depuis,
02:39chaque fois,
02:41ils nous appellent
02:43et nous prenons le taxi.
02:45C'est vrai.
02:47C'est le fameux Uber,
02:49comme on le voit partout.
02:51Est-ce que ça a changé
02:53dans les dernières années?
02:55Les gens prennent plus le taxi?
02:57Oui, un peu plus.
02:59Mais au début,
03:01quand je parlais avec mes anciens collègues,
03:03ils m'ont tous dit
03:05qu'ils avaient peur.
03:07Il y a même des gens
03:09qui l'ont soutenu.
03:11Ils m'ont dit qu'on ne viendrait pas.
03:13Mais en fait,
03:15on s'est adapté différemment.
03:17On a changé les choses.
03:19On s'est plus mis
03:21sur le transport médicalisé.
03:23Les autres ne peuvent pas le faire.
03:25Oui.
03:27On espère qu'ils le feront.
03:29C'est une autre formation.
03:31Oui, voilà.
03:33Parce qu'on aura une formation
03:35plus petite pour le médical.
03:37Oui.
03:39Cette formation a de l'impact.
03:41Je l'ai fait pour tous.
03:43Est-ce qu'il y a un rendez-vous
03:45par semaine pour faire une pause?
03:47C'est trop vite.
03:49Parfois...
03:51Normalement,
03:53on n'a pas le temps.
03:55Parfois,
03:57quand un client nous appelle,
03:59on est là.
04:01C'est un métier de service.
04:03Quand un client nous appelle,
04:05on est là.
04:07Et on a aussi le numéro
04:09de notre client.
04:11Si les autres collègues
04:13n'étaient pas aussi intelligents,
04:15ils nous recevraient.
04:17C'est comme ça.

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