Santiago et ses parents ont été retrouvés vendredi 25 octobre, vers 19h30, dans un hôtel dans le secteur d’Amsterdam aux Pays-Bas. Le procureur de Mons (Belgique), Vincent Macq, a fait le point sur les dessous de cette découverte et a donné des indications sur les suites de l'enquête lors d'une conférence de presse ce samedi 26 octobre.
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00:00— C'est évidemment une communication très agréable pour moi. Et j'ai envie de la commencer par le coup de fil que je reçoyais à 19h de M. Grumiau,
00:08qui, très ému et légitimement, me dit « M. le procureur du roi, j'ai une excellente nouvelle à vous annoncer. Nous avons retrouvé Santiago.
00:19On a travaillé comme des fous pendant 3 jours. On est sur les genoux, mais on est heureux, on est fiers et on est ravis ».
00:27Tout comme M. Grumiau, je suis heureux, je suis fier et je suis ravi du travail qui a été accompli par les services de police belges,
00:35mais aussi par le bel exemple de collaboration qu'on a mis en place avec nos collègues français. Dans un premier temps, vous savez évidemment
00:43que nous sommes sollicités par le parquet de Bobigny. Donc nous nous mettons au service du parquet de Bobigny dans le cadre d'une enquête française.
00:52Nous posons les premiers devoirs dans le cadre de cette enquête française en collaboration continue avec le parquet de Bobigny.
00:57J'ai eu personnellement mon homologue en ligne plusieurs fois pour faire le point sur la situation. Il en était évidemment de même au niveau des services de police
01:05ainsi que de la juge d'instruction belge qui était chargée de mettre en œuvre les demandes françaises. Vous avez suivi le dossier.
01:14Je vais pas refaire le topo depuis le début parce que je pense que mon collègue français a fait une excellente conférence de presse l'autre jour
01:21qui contextualisait parfaitement les choses. Donc je ne vais pas redire ce que tout le monde a déjà dit. J'ai envie de commencer à mardi pour ce qui nous concerne.
01:28Donc mardi, pour nous, c'est le début de cette saga, de ce dossier nouveau, très intense et extrêmement chronophage, mais aussi très satisfaisant.
01:41Donc je l'ai dit, nous sommes sollicités par nos collègues français. On lance assez vite aussi dans ce cadre-là l'alerte enlèvement qui a été lancée en France.
01:50Il se trouve un relais en Belgique où nous décidons également de faire la même chose. Très, très vite, énormément de réactions au niveau belge.
01:57Une cinquantaine de situations à vérifier et donc évidemment des moyens qui, au niveau policier, sont déployés.
02:05Une quinzaine d'enquêteurs qui est sur le pont depuis mardi, qui travaillent, je l'ai dit, jour et nuit parce qu'il faut tout vérifier.
02:13Vous connaissez déjà évidemment la suite chronologique. L'hôtel ici à Mons, dont on sait qu'il a été occupé par les parents de Santiago et,
02:25on l'espère, l'enfant, mais on a de bonnes informations par rapport à cela. Donc on sait qu'à ce moment-là, Santiago est encore vivant.
02:32L'hôtel qui aurait dû ou peut-être pu être occupé la nuit suivante, mais finalement, pour toute une série de raisons, dont notamment des informations qui fuitent,
02:40les parents prennent la fuite. On retrouve le lendemain, et je pense que pour l'essentiel de chez vous, c'est là que l'histoire est en stand-by.
02:47On retrouve le lendemain cette voiture à Charleroi, voiture qu'on avait pu également identifier et localiser grâce au système de caméra ANPR.
02:58On croit perdre la trace de la famille, mais j'ai envie de dire que c'est sans compter sur la perspicacité de nos enquêteurs.
03:07En fait, on retrouve tout simplement un support de carte SIM dans la voiture, une carte SIM Licamobile. Sur base de ce support et d'un travail d'analyse,
03:17on remonte très très vite sur un numéro de téléphone, mais également sur un numéro e-mail, donc qui est un numéro qui, lui, est attaché au téléphone lui-même.
03:30Il y a toute une série de devoirs qui sont posés, je l'ai déjà dit plus ou moins, en matière de téléphonie. Et c'est jeudi qu'on se rend compte finalement
03:39qu'alors qu'on continue à travailler sur une trace, sur une piste à Charleroi, il y a également une piste qui s'oriente vers les Pays-Bas.
03:47Pourquoi ? Tout simplement parce que le rooming néerlandais est activé via le numéro auquel on s'intéresse dans un premier temps.
03:56Donc là, on se dit qu'on commence à être un peu à l'étroit dans le cadre de l'enquête française. Il faut que le juge d'instruction belge puisse agir avec plus d'autonomie.
04:07Et donc nous saisissons et nous ouvrons un dossier spécifiquement belge ce jour-là. Donc nous sommes jeudi pour permettre notamment d'effectuer des écoutes téléphoniques en direct.
04:19Toute une série de devoirs sur lesquels je vais évidemment pas m'étendre spécialement. Mais donc très très vite, on a confirmation que la piste néerlandaise est sans doute une bonne piste.
04:31C'est en tout cas l'espoir qu'on a à ce moment-là. Contact est pris avec les autorités néerlandaises qui désignent les services de police et de justice de Rotterdam
04:42qui prennent ce dossier en charge. Leur travail les amène très très vite à localiser un nouveau numéro que l'on met en lien avec le premier sur Amsterdam.
04:54Et là de nouveau, très très belle collaboration policière et judiciaire. Des équipes sont détachées sur Amsterdam. Et la localisation rapprochée des numéros nous amène dans 2 hôtels.
05:11Donc un premier hôtel dont on se rendra compte qu'il a été occupé par la famille. On est assez rassuré au moment où on visite cette première chambre d'hôtel puisqu'on retrouve notamment des tout-petits-langes.
05:23Donc on se dit « Ok, c'est Santiago ». On avait déjà retrouvé des tout-petits-langes dans la chambre d'hôtel à Mons, dans le véhicule aussi, si je ne m'abuse.
05:30Donc on est très clair. Pour nous, à ce moment-là, on ne recherche pas des parents en fuite. On recherche un enfant vivant qui est en danger.
05:39Je peux vous dire qu'en termes de motivation, c'est quelque chose qui, évidemment, multiplie autant que de besoin la motivation des uns et des autres.
05:49Et donc première chambre sans succès. Et puis deuxième chambre, c'est la bonne. Une interpellation qui se déroule sans heure. Je pense que c'est important de le souligner.
06:02On retrouve dans cette chambre 3 adultes, les parents de Santiago qui sont interpellés, la grand-mère de l'enfant, 2 autres enfants de 10 ans et 3 ans ainsi que le bébé
06:20qui est très très vite examiné par les services médicaux néerlandais. Et à l'heure où je vous parle, je dirais que les informations sont plutôt rassurantes quant à son état de santé.
06:33Donc voilà une enquête que je viens de vous résumer en quelques minutes mais qui, je peux vous le dire, a nécessité une implication de longues heures de la part
06:46tant de la juge d'instruction de Mons que des équipes d'enquêteurs. Excellent contact, je l'ai dit, avec nos homologues français d'une part et nos homologues néerlandais d'autre part.
06:57Pour anticiper les questions, je peux vous dire que sur Amsterdam, on parle dans un premier temps d'un hôtel VIA, V-I-A, et ensuite la deuxième chambre qui sera la chambre dans laquelle on retrouve
07:17Santiago et sa famille. C'est une chambre qui se trouve à l'hôtel Neutral à Amsterdam. On sait que là, ils avaient loué une chambre pour 4 personnes pour 4 nuits. Et évidemment, le séjour a été interrompu par l'intervention des services de police.
07:36Donc voilà, j'ai envie de terminer ce petit exposé comme je l'ai commencé. Le coup de filière du commissaire Grumiaux dont je vous disais qu'il était particulièrement enthousiaste mais aussi, je pense, émouvant et ému.
07:50Je pense qu'à l'heure d'en parler, l'émotion, elle est toujours là, elle est toujours palpable. Un super job. Alors je le dis de façon aussi simple que ça mais c'est du super job.
07:59C'est la preuve que quand on veut déployer de gros moyens, on peut travailler ensemble avec nos voisins et que donc l'Europe de la justice et l'Europe policière, elle existe aussi.
08:10On devrait parfois s'en inspirer pour d'autres dossiers mais c'est une autre histoire effectivement parce qu'ici, ça a été fluide. Ça a été une réactivité immédiate du côté néerlandais.
08:21Vraiment, je souhaite souligner cela et donc vraiment remercier également nos homologues néerlandais. Ça a été un contact aussi extrêmement fluide avec les collègues français.
08:33Au niveau des polices, j'ai souligné évidemment l'implication de la police judiciaire fédérale belge mais dans le cas de la Tchaï-Dalère, je vous ai dit une cinquantaine de situations à vérifier.
08:44Et je peux vous dire que chacune de ces situations a été vérifiée par des polices locales du nord au sud du pays où chacun était au taquet. Donc là aussi, directement un excellent travail.
08:54La suite du dossier, allez-vous me dire ? La suite du dossier, ce n'est plus une histoire belge et donc ce n'est plus une histoire pour la Belgique.
09:02Nous avons un mandat d'arrêt européen émis par les autorités françaises. Nous n'avons pas dans le cadre de notre dossier émis de mandat d'arrêt européen pour éviter évidemment de court-circuiter les procédures.
09:14Donc la question de la suite, c'est l'exécution du mandat d'arrêt européen par les autorités néerlandaises. Et donc c'est évidemment une question de coopération et d'entraide qui sera mise en place selon le respect évidemment des procédures françaises et néerlandaises.
09:30Voilà. Nous nous tenons à votre disposition si vous avez des questions. Et notamment s'il y a des questions peut-être un peu plus techniques sur l'aspect policier, le commissaire Grumiaux se fera un plaisir de vous y répondre. Et s'il n'y en a pas, c'est tout aussi bien.
09:49— Est-ce que tous les adultes qui étaient à l'hôtel sont arrêtés ? — Alors, sauf erreur de ma part, les parents sont interpellés et la grand-mère ne l'est pas. Elle s'occupe des enfants. Puisque je vous ai dit, il y a évidemment Santiago d'une part qui, lui, fait l'objet d'une décision au niveau français qui, par ailleurs, devait de toute façon être pris en charge très rapidement au niveau médical.
10:12Il y a les deux autres enfants, 3 ans et 10 ans, qui, pour l'instant, sont effectivement remis à leur grand-mère. Donc les parents ont été privés de liberté.
10:22— Et qui sont ces deux autres enfants ? — Ça, je n'ai pas l'information précise. Mais c'est vrai qu'il y a... En tout cas, la fille est la sœur de Santiago, selon les premières informations que nous avions.
10:34Donc vraisemblablement, restera à identifier effectivement le lien qui existe entre le plus grand des enfants et le reste de la famille.
10:45— Si les parents ont été déjà interrogés ? — Alors là, je vous dis évidemment... Nous, on a fait le job. Quelque part, maintenant, c'est une histoire... J'insiste vraiment là-dessus.
10:56On ne veut pas s'interposer dans l'enquête française plus que nécessaire. On a été sollicité mardi pour exécuter des devoirs sollicités par mon collègue français.
11:07Mercredi, on se dit qu'on doit monter à l'AVT supérieur parce qu'on doit déployer des moyens supplémentaires au niveau belge. On veut, je le dis, retrouver un enfant en vie.
11:17C'est fait. Maintenant, la suite. Et donc ça, c'est peut-être des questions que vous devez poser à M. le procureur de la République de Bobigny, voire aux autorités néerlandaises.
11:26Mais là, on est vraiment dans le cadre de la relation franco-néerlandaise. — Vous parlez de formation médicale d'assurance.
11:32Est-ce que vous avez eu plus de détails de la part des autorités néerlandaises ? — Pas à ce jour. Mais les premières informations sont tout à fait rassurantes.
11:39L'enfant va bien au moment où il est retrouvé. Il est dans une couverture. Il est pris en charge très rapidement. Et les premiers retours que nous avons sont tout à fait rassurants.
11:50Pour un grand prématuré de cet âge-là, évidemment. Donc je veux dire qu'il y a évidemment cette réserve-là qu'il faut malgré tout émettre.
11:57— On vous dit que ces jours sont pas en danger. — Absolument. — Est-ce que vous avez une idée combien de temps il faut pour... Parce qu'ils vont en France, maintenant.
12:08Ça, c'est l'idée, selon le mandat... — Les procédures de mandat d'arrêt européen, elles sont réunies d'abord par une convention européenne mais également par les lois nationales
12:17qui la mettent en œuvre. Et donc en réalité, tout va dépendre de ce qui est prévu dans le cadre du droit néerlandais. Ça ne se fait en principe pas en quelques jours.
12:27Mais dans certains cas, ça peut aller rapidement si les gens sont notamment d'accord avec l'exécution du mandat d'arrêt. Donc tout va dépendre, je pense, de la position des parents, d'une part,
12:37et évidemment de l'application correcte du droit néerlandais. — En revanche, sur Santiago lui-même, il n'y a pas de détails spécifiques sur son retour ?
12:48— Je ne dispose pas de détails par rapport à cela. De nouveau, je vous dis, nous, on va se retirer de la scène. Et donc ces questions-là, il faudra les poser
12:56soit aux autorités néerlandaises, soit à M. le procureur de la République de Vauvigny. — Quand est-ce que vous avez eu la certitude qu'ils avaient quitté la Belgique ?
13:05— Alors on a eu... En tout cas, la piste néerlandaise a commencé à prendre de la consistance dès jeudi, tout simplement parce qu'il y avait ce rooming
13:15qui était activé. Rooming d'un numéro sur lequel on le retombe à partir du support de carte SIM qu'on retrouve dans la voiture. Donc c'est une piste sérieuse.
13:25Mais à ce moment-là, on continue à travailler sur les deux niveaux. On continue à travailler en Belgique, puisque manifestement, il y a eu une activité intense
13:31en Belgique pendant 2 à 3 jours. Mais la piste néerlandaise est néanmoins une piste qui est prise très au sérieux. Donc jeudi, on est sur quelque chose
13:41qui tient la route au niveau néerlandais, d'autant que des informations, fonds d'État aussi, disent qu'il pourrait y avoir de la famille qui vit aux Pays-Bas.
13:50Vendredi, on sent bien qu'on s'approche de quelque chose de solide. Et je peux vous dire que vendredi, dès le début de l'après-midi, on sent qu'on est proche
14:07d'un résultat dont on ne connaît pas encore la teneur, puisque si on est plutôt rassuré quant à une présence potentielle de Santiago, vu ce que je vous ai dit
14:17dans le cadre des visites antérieures, hôtel et voiture à Bourgogne-à-Charleroi, on ne sait pas évidemment dans quel État il sera. Et donc quelque part, le plein succès
14:26pour nous, c'est évidemment d'avoir retrouvé Santiago vivant. Quelque part, les adultes, c'est une autre question. Et j'insiste là-dessus.
14:31Ça, c'est une question à résoudre ou à gérer entre les Néerlandais et les Français.
14:36— Petite précision, pardon. Petite précision sur l'hôtel. C'est l'hôtel Neutraal, vous dites, qui est à Amsterdam, dans les territoires où il y a eu juste entre les deux...
14:43— Oui, oui, oui, oui, oui. On parle de... Alors oui, Neutraal. « In the Netherlands, it is neutral ».
14:49— « In the Netherlands, it is neutral ». D'accord. Et pour préciser, donc, pour bien comprendre, les parents sont en garde à vue, quand même, à votre connaissance ?
14:55— Les parents sont privés de liberté selon les procédures néerlandaises, en vue évidemment d'exécution du mandat d'arrêt européen émis par les autorités françaises.
15:05Alors évidemment, je vais pas ici vous commenter la procédure néerlandaise, qui reste une procédure nationale et probablement très spécifique.
15:11— Est-ce que vous avez l'heure de l'interpellation ? — On est aux alentours de 19h. — 19h, pardon, oui.
15:17— Quand on achète une carte SIM en Belgique, on doit donner une preuve d'identité. Ils ont aidé à acheter une carte Licamobile.
15:23— Alors ils ont fait usage de l'identité d'une tierce personne. — Vous savez qui c'est, donc ? — Pardon ? — Vous savez donc qui c'est ? — Oui, tout à fait.
15:33— Excusez-moi, mais vous parlez dans les micros. — D'accord. — Une tierce personne, donc vous considérez que c'est un complice, cette personne-là qui était...
15:43— Ça demande à être vérifié. Mais je ne pense pas qu'elle ait pu participer d'une quelconque manière, sauf le fait d'avoir prêté son nom pour l'usage de cette carte SIM,
15:52pour l'achat de cette carte SIM, en fait. — Oui. Pour parler de complicité quant aux faits eux-mêmes, il faudrait encore avoir conscience du fait auquel on participe, évidemment.
16:00Mais ça fait partie de cette illusion et de cette difficulté dans laquelle on se trouve. N'importe qui peut aller acheter une carte de téléphone et la transmettre à un tiers
16:08pour rendre un service, entre guillemets, à un moment donné. C'est tout à fait inadéquat et ça pose difficulté. Donc on verra ce qu'on fait de cette personne-là
16:14dans la suite de la procédure. Mais c'est une difficulté à laquelle on est toujours confrontés.
16:20— Est-ce que vous savez si cette personne était connue des parents ? Il y a des liens spécifiques ?
16:24— On va... Pour l'instant, ça, je veux dire que c'est vraiment un volet qu'on doit encore un peu creuser.
16:29— Juste d'un point de vue pratique, ils ont pris la carte SIM, enlevé la nano qui était au milieu et laissé traîner le truc dans la voiture, c'est ça ? Le reste ?
16:35— C'est le support qui est retrouvé, effectivement. Ouais.
16:39— Donc ils n'étaient pas très, très...
16:44— Je voulais dire que ça nous arrangeait bien, donc...
16:51— Je pense qu'on a affaire à des gens qui sont tous zagués et qui agissent dans l'urgence. C'est un peu ça, le scénario.
16:58C'est une fuite un peu absurde, quelque part, parce qu'en fin de compte, on voit bien que de gros moyens sont mis en œuvre.
17:10De nouveau, qu'est-ce qui les motive dans cette façon de réagir ? Là, je pense que sans doute que dans la suite de la procédure française,
17:20on nous en dira plus. Ici, il faut... Essayer de comprendre tout ce qui a été proposé.
17:28— Est-ce que les parents ont donné une explication pourquoi ils ont pris la carte ?
17:32— Non. Non. Je veux dire, à ce stade-ci, je vous dis non. Alors de nouveau, les parents sont interpellés.
17:39Je pense que la suite immédiate pour eux, c'est l'exécution du mandat d'arrêt. Et puis les Français, vraisemblablement,
17:47prendront le relais en ce qui concerne le fond du dossier. Quelque part, la chronologie entre l'hôpital et l'hôtel,
17:56nous, on va la reconstituer sur base des éléments matériels qu'on a pu réunir. On a ici un puzzle dans lequel il manque pas mal de pièces.
18:03Ce sont les parents qui les ont. Et ça, c'est eux, évidemment, qui les apporteront dans le cadre de la procédure française,
18:09s'ils souhaitent s'exprimer, puisqu'évidemment, ils ont aussi des droits par rapport à tout cela.
18:13— Et est-ce qu'il y a raison pour le fait qu'ils ont pris la carte au Pays-Bas, s'ils ont eu la famille là-bas ?
18:18— Donc il semble qu'il y ait de la famille au Pays-Bas. Néanmoins, ce n'est pas dans la famille qu'ils vont se réfugier.
18:23C'est quand même dans un hôtel. Donc on est toujours dans un scénario de fuite. Je disais un fuite un peu absurde, fuite en avant.
18:30Ce qui les motive, je vais pas le commenter, puisque je ne le sais pas.
18:34— Pour bien comprendre, c'est un premier numéro. Vous avez rattaché un autre numéro au Pays-Bas.
18:43C'est deux numéros restants ou... On va retracer un peu la chaîne. — C'est ça.
18:47— Expliquez peut-être un peu en parlant vers le micro. — En fait, on va d'abord travailler sur la carte SIM qu'on a pu identifier
18:52au travers du support découvert dans le véhicule. On se rend compte que durant l'apse de temps d'utilisation,
18:59il y a une utilisation qui est faite en Belgique. Ensuite, le numéro est mis en stand-by, parce qu'il y a plus d'activité.
19:07Par contre, en travaillant plus en profondeur sur la téléphonie, on va pouvoir identifier qu'il y a un roaming vers les Pays-Bas.
19:14Donc ce qui nous laisse penser qu'à raison, le téléphone se trouve aux Pays-Bas sans savoir qui en est l'utilisateur.
19:21Et vérification faite auprès des collègues néerlandais qui vont être saisis hier dans le cours de la journée,
19:27on va pouvoir identifier un numéro de téléphone néerlandais qui est toujours actif là-bas.
19:31Et c'est sur base de cette activation que les collègues néerlandais vont intervenir et appréhender les fugitifs.
19:37— Et comment est-ce qu'ils sont arrivés aux Pays-Bas ? Vous le savez ? — Non. Alors on a travaillé énormément
19:42par rapport à tenter d'identifier les vecteurs de transport qu'ils utilisaient. Ça a été un travail vraiment très...
19:49[...]
20:03— Voilà. S'il n'y a plus de questions globales... Oui. Je dirais encore 2 ou 3 questions. Allez-y.
20:09— Alors là, on va pas vous dire précisément où est le bébé. D'abord, parce que moi, je ne le sais pas à l'heure où je parle.
20:13Mais je ne souhaite même pas le savoir, parce que je pense que l'essentiel pour ce bébé, c'est d'être pris en charge
20:17et d'être maintenant « protégé », entre guillemets. Donc là, effectivement, je pense qu'il y aura pas de communication
20:23sur ce point-là précis. — D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord.
20:29D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord. D'accord.
20:35— Donc là, effectivement, je pense qu'il y aura pas de communication sur ce point-là précis.
20:39OK. Oui ? — Pour conclure, alors, « child alert » est 57 choses que vous avez vérifiées.
20:49Et un des choses, c'était l'hôtel ici à Mons. On a trouvé... — Non, non. L'hôtel, on est arrivé beaucoup plus rapidement.
20:55Donc ça, c'est... L'hôtel, on y est, à mon avis, chronologiquement quasiment avant la « child alert ».
21:01— C'est ça. Alors le « child alert » en soi-même n'a pas mené à une...
21:07— La « child alert » dans ce dossier-ci n'a pas mené effectivement à des informations qu'on a pu utiliser.
21:13Il n'en reste pas moins qu'on a pu constater, puisqu'on utilise très rarement la « child alert ».
21:17Alors c'est quelque chose de tout à fait exceptionnel. Oui. Voilà. Ça nous amène à toute une série d'informations.
21:22Chaque information dans un dossier comme celui-là doit être vérifiée, prise au sérieux.
21:27Chaque information est un travail à accomplir. Et qu'on accomplit, j'ai envie de vous dire tout à fait volontiers,
21:33puisque je rappelle, on est... Et c'est quelque chose qui motive tout le monde. On est à la recherche d'un enfant vivant.
21:40C'est vraiment ça, l'objectif. On a un grand prématuré dont les jours sont en danger.
21:45On a quelques heures ou quelques jours devant nous. On met le paquet avec les résultats qu'on connaît aujourd'hui.
21:53Et l'hôtel, vous l'avez trouvé comment ?
21:55Ça, c'est les autorités néerlandaises qui, par incitant...
21:59Non, non, l'hôtel de Mons.
22:00L'information provenait des collègues français dans le cadre de la décision d'enquête européenne,
22:06sachant que potentiellement les fugitifs avaient occupé un hôtel dans la région montoise
22:11et possiblement une hospitalisation dans la région de Charleroi.
22:16En travaillant sur les hôtels montois, on a pu retomber sur l'hôtel dans lequel ils avaient séjourné ici à Mons.
22:22De nouveau, vous voyez que c'est vraiment un passage de relais, cette enquête.
22:25A tout moment, je veux dire, c'est vraiment les informations qui sont transmises par les Français aux Belges.
22:31On les rétrocède d'autres informations, on échange, on avance.
22:34À un moment donné, on se dit, là, il faut aller un peu plus à l'est.
22:37Et donc, on arrive aux Pays-Bas et de nouveau, même logique.
22:42Et je peux vous dire que la première personne à qui j'ai téléphoné hier à 19h,
22:47c'était M. le procureur de la République de Bobigny,
22:50parce que je pense qu'il était évidemment dans le même état que moi en termes d'attente et de soucis, d'inquiétude.
22:57Ils n'ont jamais utilisé d'infos ?
23:00Pas à notre connaissance à ce stade-ci. L'enquête ne le dit pas, en tout cas.
23:05Est-ce que j'ai bien compris ?
23:10Il y a eu, à un moment donné, des écoutes en temps réel sur le numéro retrouvé grâce à la carte LICA.
23:18Et c'est là-bas qu'on a parlé du nom de l'hôtel ?
23:21Non, ça, c'est vraiment les écoutes dans un premier temps.
23:24Le nom de l'hôtel, c'est grâce, en aménant des systèmes de localisation qui sont quand même suffisamment précis,
23:31pour pouvoir effectivement nous dire, là, on est dans une zone qui, à quelques mètres près, nous permet de localiser un téléphone.
23:39Pas quelqu'un, mais un téléphone.
23:42Voilà, merci à tous.
23:45Si nécessaire, on peut faire des phases caméra, mais faites-le relativement court, ou essayez de le faire ensemble, alors, parce que vous êtes nombreux.
23:55Arrangez-vous.