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Laurent Jacobelli, vice-président du RN, député de Moselle, répondait dimanche 27 octobre 2024 aux questions de Bérengère Bonte et William Gay-Costa

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00:00Bonjour Laurent Jacobelli. Bonjour. Merci d'être là ce matin sur France Info. On va parler du budget.
00:09On commence quand même par vous, parce qu'on vient d'apprendre que vous serez jugé le 21 janvier pour avoir traité de racaille.
00:14Le député renaissance Belkir Berhadad, c'était juste après le 7 octobre, lors d'un déplacement d'Olivier Véran, je vous vois sourire.
00:21C'était devant la caméra du journal Le Républicain, donc il n'y a pas de doute à Ayange, et vous l'aviez alpagué en disant
00:25« ça va le Hamas, puis joue pas ta racaille ». Vous comprenez que ça se termine au tribunal ?
00:30Non, je ne comprends pas, parce que racaille n'est pas une insulte, et puis parce que moi je suis surpris.
00:35Vous savez, parfois j'aimerais être de gauche. On peut faire des bras d'honneur dans l'hémicycle et rien ne vous arrive.
00:39Un demi-bras d'honneur, vous avez raison.
00:41On peut aller acheter de la drogue à un mineur et rester libre, mais quand on n'est pas de gauche et qu'on dit à quelqu'un,
00:51dont il reste à savoir d'ailleurs si le comportement est au-dessus de tout soupçon ou pas, quand on lui dit « racaille »,
00:56on arrive devant le tribunal, je trouve que c'est un peu exagéré. Maintenant, j'y vais serein, j'expliquerai ce qui s'est passé,
01:03je donnerai ma version, et je ne peux pas croire qu'il y ait dans notre pays un deux poids, deux mesures,
01:08ni même qu'il y ait un acharnement juridique sur les élus du Rassemblement National.
01:12Dans l'ordonnance de renvoi, la juge dit « l'emploi du terme racaille porte indéniablement atteinte à la fonction du député ».
01:17Il y a une question d'exemplarité de l'élu, et vous ne pouvez pas dire tout est contre-exemple, mais le fait...
01:21— Alors, je pense que... D'abord, Nicolas Sarkozy n'est pas en prison, et je crois qu'il avait utilisé le premier dans le champ politique,
01:28le mot « racaille ». — Ah, donc c'était pour citer Nicolas Sarkozy que vous faisiez ça ?
01:31— Vous savez, souvent, ce mot est utilisé, y compris à l'Assemblée nationale. Quand vous regardez dans le dictionnaire,
01:35ça veut dire « personne peu recommandable ». Eh bien j'ai le droit de penser que ce député est une personne peu recommandable,
01:40puisque lors d'une réunion qui avait lieu dans la rue, en présence du ministre Olivier Véran, il a insulté nos électeurs,
01:45insulté le Rassemblement national, ce qu'on ne voit pas dans la vidéo. Et donc effectivement, il a réussi à faire en sorte
01:52que je veuille lui répondre. Nous en parlerons au tribunal. C'est pas forcément le lieu. Mais enfin si vous savez,
01:58en 10 ans de carrière politique, si le pic de mon énervement, c'est de dire à un député un peu énervant que c'est une racaille,
02:05je crois que ça veut dire que je suis un homme politique relativement câble, calme et serein. Voilà.
02:09– Laurent Jacobelli, vous vous en expliquerez donc le 21 janvier devant la justice.
02:13Revenons à la question du budget qui était en ce moment examiné à l'Assemblée.
02:19Les députés, comme vous avez jusqu'à minuit pour examiner cette partie recette, il reste 1500 abandonnements.
02:24Et l'examen est terminé. La date limite a été dépassée. Pas de 49.3 pour l'instant.
02:29Le gouvernement ne passe pas en force. Soit vous satisfait qu'il n'ait pas choisi cette case 49.3 ?
02:33– C'est compliqué d'être satisfait après la semaine qu'on vient de vivre.
02:36Vous parlez d'un gouvernement, mais quel gouvernement ?
02:39Parce que moi j'ai vu des députés fantômes liés au Bloc central qui soutiennent ce gouvernement.
02:43La gauche a pu faire passer des mesures complètement folles de surtaxes.
02:4630 milliards je crois de taxes supplémentaires pour assommer les Français, asphyxier les entreprises.
02:52Tout simplement parce qu'il n'y avait personne dans les rangs des partis qui soutiennent le gouvernement.
02:56Et donc eux-mêmes ne croient pas à leur budget. Donc tout ça est une mascarade.
03:00Et je vais vous dire ce qu'ils essayent de faire.
03:02Ils essayent de faire en sorte que la gauche pourrisse complètement le budget,
03:05fasse de la France une espèce d'enfer fiscal, qu'elle est déjà un peu, mais qui devienne complètement invivable,
03:11pour revenir le bec enfariné et dire vous voyez, notre 30 milliards de hausse d'impôt,
03:16notre taxe sur l'électricité, notre décalage de l'indexation des retraites,
03:20c'est rien par rapport à la folie de la gauche.
03:23Voilà le scénario qu'a préparé M. Barnier. Ce n'est pas raisonnable.
03:27Ce n'est pas raisonnable. Nous, nous avons été présents, le groupe Rassemblement national.
03:30Nous avons fait passer des mesures, comme la fin de la hausse voulue sur la taxe sur l'électricité,
03:36comme la fin de la hausse du budget à l'Union européenne.
03:39Ce sont des économies de 11 milliards pour les poches des Français.
03:42Mais clairement, on a un gouvernement qui n'est pas responsable, qui n'est pas là, qui n'est pas présent.
03:47Justement, cette stratégie-là, ça vous pousse un petit peu parfois à voter avec le camp présidentiel
03:52pour rejeter des amendements de la gauche. Est-ce qu'il ne vous pousse pas dans vos retranchements ?
03:56Nous votons ce qui est bon parfois avec la gauche, parfois avec le centre quand il est là.
04:03Mais surtout, nous votons pour nos mesures. Nous, vous savez, c'est l'intérêt général qui compte.
04:07Mais quand on voit que la gauche était prête à faire passer une taxe sur les bouteilles d'eau,
04:12c'est la sulfateuse à impôts. C'est-à-dire qu'ils tirent dans tous les sens.
04:16Ils veulent tout taxer. Bientôt, l'air que l'on respire. Et en face, vous avez des fantômes.
04:21On est dans la période d'Halloween. Vous avez d'un côté les vampires fiscaux
04:24qui veulent prendre tout ce qu'ils peuvent aux Français.
04:26C'est la France insoumise et leurs alliés. En face, il en reste des socialistes.
04:29Et puis, vous avez les fantômes, ceux du parti gouvernemental et de leurs alliés.
04:33Ça fait peur, oui, effectivement. Je pense qu'il faut maintenant retrouver un peu de sérieux
04:37et ne pas laisser pourrir la situation.
04:39Ça rend parfois la position d'URN pas extrêmement claire. Je pense que vous allez pouvoir nous expliquer.
04:44La gauche, notamment, ici même hier, Sandrine Rousseau, vous reproche des postures
04:49qui ne sont pas suivies d'actes en disant que vous voulez protéger les petits, les petites entreprises.
04:53Et vous ne votez pas l'augmentation de la flat tax ou la contribution par exemple exceptionnelle sur les grandes entreprises.
04:58Alors, vous savez, protéger les entreprises, ce n'est pas les asphyxier.
05:01Protéger les Français, ce n'est pas les matraquer fiscalement.
05:04Ça, c'est une vision de la gauche. Il y a un problème, on va créer une taxe.
05:07Mais au bout d'un moment, on est dans un pays...
05:09Non, mais les petits, et notamment les petites entreprises...
05:11Mais vous croyez que les grandes entreprises sont des entreprises complètement isolées du monde ?
05:15Non. Elles ont des sous-traitants qui sont des petites entreprises.
05:18Elles emploient des salariés...
05:20Notamment pendant la crise énergétique...
05:22Mais il y a deux choses différentes.
05:24Et c'est là toute l'hypocrisie de cette gauche.
05:27Il y a les surprofits. Les surprofits, c'est quoi ?
05:30Ce sont des profits qui ne sont pas dus à l'investissement de l'entreprise, au génie de l'entreprise ou aux salariés de l'entreprise.
05:35C'est dû à une conjoncture mondiale, par exemple, comme une hausse des prix de l'énergie, etc.
05:40Et donc, ce sont des profits qu'on peut taxer parce que ce n'est pas dû à l'essence même ou à l'ADN de l'entreprise et ça ne le nuera pas.
05:45Eh bien, la gauche a voté contre. C'était notre proposition.
05:48En revanche, taxer systématiquement les entreprises, notamment sur leurs coûts de production.
05:53Alors là, sur la production, la gauche est présente.
05:55Mais asphyxier les grandes entreprises, ça veut dire supprimer des contrats pour les sous-traitants.
05:59Ça veut dire répercuter le surcoût sur le prix de vente des produits et donc toucher au final les classes moyennes.
06:05Ça détruit l'emploi et ça baisse le pouvoir d'achat.
06:08Cette gauche n'a rien compris. Ils sont restés figés à l'époque Brejnev.
06:12Il est temps de leur dire que l'Union soviétique, ce n'est pas la France.
06:15De même qu'il faut dire au gouvernement, ce n'est pas en faisant la politique de la chaise vide que vous allez pouvoir gouverner le pays.
06:20Je ne sais pas si c'est Brejnev ou pas, mais vous, vous voulez par ailleurs aussi abroger la loi sur les retraites.
06:24Ça, c'est dans votre niche parlementaire de jeudi.
06:26Mai, il y a quelques jours, en commission des affaires sociales, amendement de la gauche au projet de loi de finances et de la sécurité sociale.
06:34Et là, vous votez contre. Où est la logique ?
06:36Qu'est-ce que vous dites à vos électeurs ? Vous voulez l'abroger ou vous ne voulez pas l'abroger ?
06:39Juste, ça, ce n'est pas du tout la vérité.
06:41Ça, c'est l'histoire que raconte la gauche.
06:43Ce qu'ils ont proposé, c'est une augmentation.
06:45Non, non, ce n'est pas factuel. Justement, regardez bien le texte.
06:47Ce qu'ils ont proposé, c'est une augmentation des cotisations.
06:50Et ils ont expliqué, mais ce n'est pas dans le texte, que grâce à cette augmentation des cotisations,
06:54demain, s'ils arrivaient au pouvoir, qu'il y a d'une plaise, ils pourraient décaler l'âge de la retraite dans un sens plus favorable.
07:01Donc, ce n'est pas du tout ce qu'ils ont proposé.
07:02Si la logique, c'est de se préoccuper des petites retraites, des gens qui ont travaillé longtemps, etc.
07:06On est quand même dans le même mouvement.
07:08Qu'est-ce qui est acceptable ?
07:09Pourquoi c'est acceptable dans votre niche, à vous ?
07:11Sauf à imaginer que ce soit un pur calcul politicien que vous gardiez pour votre budget.
07:16Je pense que la semaine de débat budgétaire qu'on vient de vivre montre bien que le calcul politicien,
07:21il est présent à la gauche, il est présent au centre, il n'est pas présent chez nous qui votons.
07:24Là, on parle de vous.
07:25Pour l'intérêt général.
07:26Notre réforme des retraites, ce n'est pas encore une fois l'occasion d'aller faire les poches des Français qui bossent.
07:32Ça, c'est la vision de la gauche.
07:33Excusez-nous de ne pas être d'accord avec ça.
07:35Cette vision, elle a tué le pouvoir d'achat.
07:37Cette vision, elle a tué l'esprit d'entreprise.
07:39Cette vision, elle fait qu'aujourd'hui, qu'on bosse ou qu'on ne bosse pas, on gagne la même chose.
07:43Cette vision, elle a fait qu'aujourd'hui, on parle du droit à la paresse.
07:46Ce n'est pas nous, ça.
07:47Ce n'est pas la France qui bosse.
07:48Nous, on est pour défendre ces Français qui se lèvent tôt et qui créent de la valeur,
07:52qui nourrissent leur famille.
07:53Et eux doivent pouvoir avoir une retraite tôt.
07:56Ce sera le sens de notre niche.
07:57Mais vous savez, cette gauche, elle a fait alliance une fois encore avec la droite
08:02pour détricoter notre projet en commission.
08:05Une fois encore, l'alliance improbable des communistes,
08:09pas les communistes d'ailleurs parce qu'ils n'ont pas aidé à ça,
08:12mais de la France Insoumise et du Parti Gouvernemental.
08:15Non, mais les alliances improbables qu'il y en a eu dans tous les camps.
08:16Non, non, non, non, non, non.
08:17Une fois encore, ils nous ont fait le coup pour les élections législatives
08:21en se désistant les uns pour les autres.
08:23Et bien là encore, l'extrême gauche vient en secours du gouvernement.
08:26C'est un spectacle pitoyable.
08:28Mais nous sommes déterminés.
08:29Et pendant notre niche, nous recréerons notre texte à coup d'amendements
08:33pour sauver la retraite des Français.
08:34Laurent Jacobelli, député RN.
08:36On va revenir avec vous sur ces débats du budget au Parlement
08:39juste après le Fil Info à 8h41.
08:41Claire Chez Caglini.
08:43La contribution des armateurs pérennisés malgré l'opposition du gouvernement
08:47suite des revers en cascade contre l'équipe Barnier à l'Assemblée nationale hier.
08:50Mais le débat sur le budget a été suspendu à minuit.
08:53Il reprendra le 5 novembre.
08:55En attendant, c'est la loi de finances de la Sécurité Sociale
08:58qui sera examinée par les députés.
09:00Pronostic vital engagé pour un enfant de 5 ans
09:02touché d'une balle dans la tête.
09:03Il a été grièvement blessé hier vers 22h à passer dans la banlieue de Rennes.
09:07Il circulait alors à bord du véhicule de son père qui a été pris en chasse.
09:11Couvre-feu reconduit dans 10 communes de Guadeloupe
09:14pour la seconde nuit consécutive.
09:16Un quart des foyers de l'archipel restent sans électricité.
09:19Retour à la normale prévu d'ici demain matin.
09:22Des piétons qui pataugent à Saint-Tropez.
09:24L'eau est montée hier soir jusque dans les rues de ce célèbre port du Var.
09:28Ce département est le seul qui reste ce matin en vigilance orange cru.
09:34France Info
09:37Le 8.30 France Info, Bérangère Bonte, William Giacosta.
09:41Laurent Jacobelli, député RN, porte-parole du Rassemblement National
09:44est toujours avec nous rapidement Laurent Jacobelli.
09:46Encore deux votes du RN qui méritent sans doute explication
09:50lors de ces examens des budgets.
09:52Votre amendement pour réduire la contribution de la France à l'Union Européenne
09:55c'est 5 milliards d'euros en moins.
09:57En plein procès des assistants du Parlement Européen du RN
10:00qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que c'est un peu gros ?
10:03Ça n'a juste absolument aucun rapport.
10:05Simplement les Français aujourd'hui sont contributeurs nets au budget de l'Union Européenne.
10:09C'est-à-dire qu'il y a un écart, ça varie selon les années,
10:12de 8 à 10 milliards entre ce que l'on donne au budget de l'Union Européenne
10:15et ce que l'Union Européenne nous rend.
10:17C'est-à-dire que finalement les Français payent pour les autres pays.
10:19C'est le principe de la solidarité et de la même manière la sécurité sociale.
10:21Moi je vais vous dire, ma solidarité et la solidarité que nous voulons
10:24elle est envers les Français.
10:26C'est eux notre priorité.
10:28La France est l'un des pays qui reçoit le plus de l'Union Européenne.
10:31Notamment les agriculteurs vous le savez.
10:34Si vous me donnez un billet de 100 euros et que je vous en rends 60,
10:37je ne vous fais pas un cadeau, je vous escroque.
10:40C'est exactement ce qui se passe.
10:42Vous payez aussi l'accès au marché commun ?
10:44Une fois encore, on cherche des milliards.
10:46Eh bien en voilà 5 milliards de moins.
10:48Ça veut dire qu'on sera toujours le premier contributeur.
10:50Mais d'avoir une contribution qui chaque année augmente
10:53parce qu'on élargit l'Europe, parce qu'il y a des pays pauvres
10:55où le SMIC est à 200 euros
10:57et les Français qui payons pour ça, ça suffit.
10:595 milliards c'est utile.
11:01C'est utile pour l'école, c'est utile pour la police,
11:03c'est utile pour la justice, c'est utile pour la santé.
11:05La santé des Français.
11:07Excusez-nous de travailler pour ceux qui nous ont élus.
11:10Excusez-nous de vouloir que les Français retrouvent du boulot.
11:13Excusez-nous de vouloir qu'ils vivent heureux
11:15avec leur boulot, avec leur famille.
11:18C'est notre priorité.
11:20Nous sommes évidemment pour travailler avec nos partenaires européens
11:22mais nous ne sommes pas pour subventionner toutes les économies.
11:26L'Allemagne et les Pays-Bas ont demandé une ristourne sur leur contribution.
11:31Ce qui paraît normal pour tous les autres pays.
11:33On peut le faire sans faire un amendement qui demande 5 milliards au moins.
11:35On peut le faire mais comme ils ne le font pas, on se propose de le faire nous.
11:37Un autre amendement que vous avez rejeté,
11:40une mesure que vous avez rejetée, le durcissement du malus auto
11:42qui vise à limiter les voitures qui émettent le plus de CO2.
11:46Comment vous le justifiez auprès de ceux qui en ce moment
11:48ont les pieds dans l'eau ?
11:50On parle par exemple du Var, des Alpes-Maritimes
11:52des inondations qu'on sait liées au réchauffement climatique.
11:55Qu'est-ce que vous leur diriez à propos de cette politique environnementale
11:59que vous semblez mettre en avant ?
12:01Je leur dirais, vous n'êtes pas des coupables.
12:03Il faut arrêter qu'on vous mette une cible dans le dos,
12:06mesdames et messieurs les automobilistes.
12:0875% des automobilistes prennent leur voiture parce qu'ils sont obligés,
12:11parce qu'il n'y a pas de train, parce qu'il n'y a pas de car.
12:14Quand on vit en milieu rural, il est parfois très difficile,
12:18quand on n'a pas bien sa vie, qu'il y a beaucoup de trajets à faire
12:21parce qu'il n'y a pas de train, d'acheter un véhicule électrique à 50 000 euros.
12:24Vous voyez, ça c'est une vision de Bobo Parisien.
12:26Evidemment, quand on vit dans le 4e, dans le 5e ou dans le 6e arrondissement de Paris,
12:29qu'on va au travail en trottinette électrique,
12:32on peut imaginer que la terre entière puisse faire pareil.
12:34Eh bien, ce n'est pas vrai.
12:35On peut les aider à acheter des voitures vertes et ne pas leur laisser
12:38les voitures les plus polluantes.
12:39Mais ce n'est pas le cas.
12:40Mais parce que vous pensez, vous, que quand une voiture vaut 40 000 euros
12:42et qu'on vous fait 10 000 euros de restaurant, ça fait 30 000 euros,
12:44vous croyez que c'est accessible à la plupart des Français.
12:46Ceux qui achètent une voiture d'occasion à 3 000 euros,
12:48c'est parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement.
12:50Donc, une fois encore, cette mesure de faire en sorte que
12:52ceux qui utilisent des voitures à moteur...
12:54Donc, il vaut mieux aggraver le réchauffement climatique, mais...
12:56Mais pas du tout.
12:57Mais si.
12:58Alors, autre exemple, dans la niche parlementaire de jeudi...
13:00D'abord, cette folie, cette folie de la voiture électrique
13:03est en train de tuer notre industrie automobile.
13:05Elle est en train de faire en sorte que les Français s'endettent
13:07pour acheter des voitures qui ont une autonomie de 200 kilomètres.
13:10C'est complètement inadapté.
13:11On vit dans un monde virtuel.
13:13La réalité, c'est que la France est un des pays
13:15qui ne pollue le moins au monde.
13:17Lâchez les automobilistes.
13:18Même question sur les passoires thermiques.
13:20Dans la niche parlementaire de jeudi,
13:22une des 7 propositions de loi que vous défendrez
13:24vise à revenir sur les interdictions de louer,
13:26vous savez, les logements classés G.
13:28C'est...
13:29Je ne sais pas si vous avez regardé.
13:31Vous savez exactement la différence entre un logement A
13:33et un logement G ?
13:34Exactement, non, mais grosso modo, oui.
13:36Bon, mais ce, c'est bien de savoir en même temps.
13:38Un logement A, il met 70 kWh au mètre carré par an.
13:4170, un G, 420 kWh au mètre carré par an.
13:46Est-ce que vous dites avec tout ça
13:48que la lutte contre le dérèglement climatique
13:50est vraiment une priorité pour le RN ?
13:52On peut associer la lutte contre le dérèglement climatique
13:55et le bien-être des Français.
13:57Je pense que cette vision punitive de l'écologie,
13:59elle doit...
14:00C'est punitif parce que ça coûte une fortune au chauffage.
14:02Est-ce que je peux juste vous expliquer ?
14:04Non, mais...
14:05Mais je vais vous expliquer.
14:06J'entends ce que vous dites.
14:07Et ce n'est pas faux.
14:08Simplement, aujourd'hui, on a un problème de logement.
14:10Il y a des Français qui ne peuvent pas se loger.
14:11Non pas parce qu'ils n'ont pas forcément les moyens de se loger,
14:13mais parce qu'il n'y a plus physiquement de logement.
14:15Parce qu'on interdit de construire des logements
14:17pour garder la perméabilité des sols.
14:19On interdit de construire des logements
14:21pour des normes environnementales.
14:23Mais il y a un moment, il faut bien que les gens,
14:24ils aient un toit au-dessus de la tête.
14:26Vous avez des villes où les centres-villes sont anciens.
14:29Et donc, aucun appartement dans les centres-villes
14:31ne va pouvoir être loué.
14:32Ce qui veut dire que vous allez avoir des propriétaires
14:34qui vont être ruinés
14:35et des gens qui ne vont pas pouvoir se loger.
14:37Parce qu'on ne peut pas imaginer un chemin
14:38qui accompagne nos concitoyens.
14:40Bien sûr, il faut faire le diagnostic dite DPE
14:42pour savoir si effectivement l'appartement est A,
14:44c'est-à-dire vertueux,
14:45ou G, c'est-à-dire extrêmement énergivore.
14:47Et à ce moment-là, qu'est-ce que j'ai ?
14:48Donc, il faut le faire en conscience.
14:50Et il faudra demander aux gens qui...
14:51Si on le fait sans action derrière, ça n'a pas d'intérêt.
14:53Il ne faut pas interdire la location.
14:55Il faut simplement dire, voilà, vous pouvez louer,
14:57mais vous devez faire des efforts.
14:58Et ça, ça s'étale sur plusieurs années.
15:00Et il faut faire des efforts.
15:01Sauf qu'aujourd'hui, on dit, vous ne pouvez pas louer.
15:03Et donc, il y a deux personnes qui vont être malheureuses.
15:05Le propriétaire qui va perdre ses biens
15:07et le locataire virtuel qui ne pourra pas se loger.
15:10Vous savez, je pense qu'il faut être raisonnable
15:12en matière d'écologie.
15:13Aujourd'hui, en France,
15:14beaucoup de Français
15:15commencent à ne plus en pouvoir de l'écologie
15:18parce que pour eux, c'est associé à punition,
15:20sanction, ostracisation.
15:22Encore une fois, la sanction,
15:23elle est pour ceux qui payent une grosse facture de chauffage.
15:26Oui, mais évidemment, vous avez raison.
15:27C'est aussi pour ça qu'il faut baisser les prix de l'électricité.
15:29Mais il faut une voie raisonnable.
15:31Parce que vous savez, sur cette planète,
15:33il y a aussi des êtres humains.
15:34Il faut y penser de temps en temps.
15:35Et ces êtres humains, ils ont besoin de vivre aussi,
15:37de travailler, de se déplacer et de se loger.
15:39Laurent Jacobelli, vous avez lu le livre ?
15:41Pardon, je n'ai pas entendu.
15:42Vous avez lu le livre ?
15:43Quel livre ?
15:44Comment ça, quel livre ?
15:45Ah, mais non, je ne l'ai pas lu.
15:46Ah, le livre de votre président.
15:48Le 9 novembre, dans toutes les librairies,
15:50le livre de Jordan Bardella.
15:51En général, quand un politique sort un livre,
15:54c'est qu'il prépare quelque chose.
15:55Là, c'est une sorte de sortie en grande pompe
15:57avec gros tirages, gros plans médias.
15:59Il se met à son compte, Jordan Bardella ?
16:01Non, mais je crois que Jordan Bardella aujourd'hui,
16:03très vite, il est devenu en quelques années
16:05une des personnalités préférées des Français.
16:07Les Français le reconnaissent comme un leader politique
16:09et il fonde beaucoup d'espoir en lui.
16:11Il est en général dans le trio de tête
16:12des personnalités politiques préférées.
16:14Et donc, je pense que ce lien particulier
16:16que Jordan a avec les Français,
16:18eh bien, il a voulu partager, mieux se faire connaître,
16:21faire connaître ce qu'il pense, bien sûr,
16:23sa vision du monde et puis qui il est.
16:25Je trouve que c'est un acte intéressant.
16:27Mais le taillement est étonnant, tout de même.
16:29Marine Le Pen est au tribunal
16:31et Jordan Bardella, il est au salon du livre.
16:33Mais Jordan Bardella a commencé, vous l'imaginez bien,
16:35à écrire le livre avant que Marine Le Pen ne soit au tribunal.
16:37Ça prend du temps d'écrire un livre.
16:39Oui, parfois, ça peut se décaler.
16:40On n'est pas obligé de faire un lancement en grande pompe.
16:42Est-ce qu'il y a une erreur
16:44ou quelque chose d'un peu gênant ?
16:46Il y a eu une indélicatesse vis-à-vis de la présidente.
16:48Absolument pas.
16:49Il n'y a pas de plan Machiavelli derrière,
16:51si c'est ça votre question.
16:52Je crois qu'il y a juste une envie de partage.
16:54Marine Le Pen reste la candidate pour 2027.
16:56Je crois que c'est très clair.
16:57Et Jordan Bardella, son Premier ministre,
16:59c'est un ticket gagnant.
17:00On serait tord de s'en priver.
17:01On a deux personnalités qui sont adorées des Français,
17:04qui sont reconnues par les Français
17:05et qui portent un message d'espoir.
17:06La France n'est pas finie.
17:07Le travail n'est pas fini.
17:09La solidarité entre les Français, ce n'est pas fini.
17:11On a de beaux jours devant nous.
17:13Ils le portent à deux.
17:14Tant mieux, on a de la chance.
17:15Merci Laurent Jacobelli d'avoir été l'invité de France Info.
17:17Tout de suite, le Fil Info à 8h50.
17:19Ici Marc Chicaglini.

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