• l’année dernière
#Tchad : Motobaye Djimaldé Richard, délégué du marché de poisson face à la station Total de Walia Hadjaraï, exerce son commerce depuis 2001 sans complexe, malgré les moqueries de son entourage.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00un jeune passionné des affaires qui s'est lancé dans le commerce de poissons très tôt depuis 2001
00:16J'ai commencé à vendre les poissons depuis 2001. Entre temps, le marché des poissons est à Dembe,
00:22au forêt. Donc j'ai commencé à vendre les poissons là-bas. Mais avant là, je suis comme une aide,
00:31comme ça, je travaille avec les gens, on m'envoie partout, je nettoie les poissons,
00:35je dessins les poissons, je lave les salles, ceci, cela, je fais tout ça. Donc petit à petit,
00:41les femmes, on me donne un peu les poissons, je viens, je vends, je ramène l'argent et puis
00:47on me donne un peu les récompenses. Donc j'ai commencé petit à petit et puis après, moi-même,
00:53je suis entré dans le commerce de poissons. J'ai trouvé, j'ai fait l'économie, un peu d'économie
00:58et puis j'ai trouvé un peu d'argent. Donc moi-même, j'ai commencé à acheter mes poissons et venir vendre.
01:03Malgré les moqueries et les découragements venant des autres, Motobaye Jimaldi Richard
01:09reste focus sur son affaire. Au moment d'entrée de vendre les poissons, il y a des gens qui sont
01:14venus ici, ils disent que le marché des poissons, c'est pour les femmes, ce n'est pas pour les
01:20hommes. Et nous, on est venus ici, on est en train de vendre les poissons, on laisse aussi nos testicules
01:25comme ça, on vend les poissons, on coupe les poissons, ceci, c'est ça. Les clients disent tout, mais
01:29malgré tout ça, nous, on supporte. Parce que si c'est notre destin, tant mieux. Mais si ce n'est pas
01:35notre destin, on est obligé, pour le moment, c'est ça qu'on est en train de vivre avec. Donc on est obligé
01:39d'accepter tout ce que les clients nous disent et puis supporter et continuer à travailler.
01:44Parmi nous, il y a les jeunes qui quittent le village, ils viennent, ce sont des cultivateurs, ils viennent
01:50vendre les poissons jusqu'au mois d'avril, mai, juin, ils repartent. Très fier de ce travail qui lui
01:58permet de nourrir sa famille, Motobaye exerce son complexe. Ça nous permet de prendre un
02:04passage. Parce que le commerce, parfois, on trouve le bénéfice, le jour où on ne trouve pas, on fait
02:10aussi la perte, mais nous, on continue. Par exemple, aujourd'hui, on n'a pas trouvé, mais demain, peut-être que Dieu
02:16est là, Dieu est là pour tout le monde, donc Dieu ne peut pas nous laisser comme ça. Aujourd'hui, même si
02:20on ne trouve pas, demain, on trouve. Et c'est comme ça qu'on se débrouille petit à petit. Nous, quand nous sommes là,
02:25on est mariés, on a des enfants, on a les femmes, tout ça, on a la famille. Donc c'est grâce à ça qu'on est en train de nourrir nos familles.
02:31N'ayant pas un bon soutien, Motobaye s'est senti obligé de laisser l'école pour se prendre en charge.
02:40J'ai quitté l'école depuis 2014 parce que je n'ai pas le soutien. Par exemple, j'ai mes parents qui sont là,
02:47mais il n'y a personne qui veut me soutenir, alors je suis obligé de venir vendre les poissons pour trouver
02:54quelque chose pour ma famille. Nous, on va continuer dans les poissons. Si le jour,
03:03Dieu a dit qu'aujourd'hui, vous allez quitter les poissons et que vous avez tel travail à faire,
03:08on va aller le faire. Mais pour le moment, on n'a pas d'autre travail à faire, donc on va vendre nos poissons.
03:13S'orienter vers un domaine qui est négligé, c'est ça, la vision de l'entrepreneur.
03:23Merci N'ayant pas le soutien, Motobaye s'est senti obligé de laisser l'école pour se prendre en charge.

Recommandations