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Adopté en juin 2024 par le Conseil de l’UE, et entré en vigueur en août 2024, le règlement européen sur la restauration de la nature prévoit la restauration d’au moins 20 % des terres et des mers de l’Union européenne d’ici à 2030 et de tous les écosystèmes dégradés d’ici à 2050.
Terres agricoles, forêts, prairies, littoraux et écosystèmes marins, lacs, milieux urbains…le règlement pose des objectifs de restauration pour une grande diversité d’écosystèmes. Il traduit les engagements de l’Union européenne, en matière de biodiversité d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, de sécurité alimentaire, de santé végétale, animale et humaine.
Les Etats ont désormais 2 ans pour élaborer un Plan national de restauration. Ils devront indiquer les mesures de restauration et les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs du règlement.

La France a déjà une longueur d’avance, puisque la restauration de la nature est l’un des axes de sa Stratégie nationale biodiversité 2030 présentée fin 2023 !

Dans cette vidéo Baptiste Maury, chef du bureau des outils territoriaux de la biodiversité fait le point sur l’une des idées reçues sur le règlement restauration de la nature.
Transcription
00:00Restaurer la nature, c'est revenir en arrière au Moyen-Âge et c'est mettre la nature sous
00:09cloche.
00:10Ce n'est pas le cas, la restauration écologique ce n'est pas revenir à un état de nature
00:15antérieur.
00:16Il ne s'agit pas de reconstituer la nature pré-industriel car les usages, les paysages
00:21ont changé et le changement climatique a déjà fait évoluer certains écosystèmes.
00:25La restauration c'est rétablir le bon état écologique d'un écosystème et sa capacité
00:31à se maintenir sur le long terme.
00:33C'est la condition pour que les écosystèmes puissent continuer à nous fournir des services
00:36gratuitement, purifier l'eau, l'air, produire du bois, nos aliments, rafraîchir nos villes.
00:43La restauration peut être menée dans tous les écosystèmes, même dans les villes ou
00:47dans les champs.
00:48Il ne s'agit donc pas de mettre sous cloche mais de réduire les pressions humaines, par
00:53en limitant notre éclairage urbain la nuit ou d'agir via le génie écologique, par exemple
00:58en végétalisant les villes ou en replantant des haies en milieu agricole.

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