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Transcription
00:00On a plus qu'un sentiment que l'Elysée n'assume pas le fait que vous fassiez partie de cette délégation aux côtés du Président de la République.
00:07— C'est vous qui n'assumez pas l'idée de voir des gens qui s'appellent Yassine Belattar ou tout autre nom à consonance
00:13être autre chose que des cibles et être éliminés du débat public.
00:18— Yassine Belattar, on va essayer de fixer des règles pour cet échange qu'on a. Et on vous invite pour vous donner la parole.
00:24Il n'y a aucune volonté de ma part de cibler qui que ce soit. J'ajoute que dans cette délégation, il y a Jamel Debbouze, Thar Benjelloun,
00:33tous deux franco-marocains, et qu'il n'y a pas ce type de controverses. Donc je vous repose la question.
00:38Pourquoi et comment expliquez-vous, Yassine Belattar, le fait que l'Elysée semble mal à l'aise avec le fait de communiquer
00:46sur votre présence dans cette visite d'État ? — Mais je sais pas à qui vous parlez.
00:50Profitez parce que vous avez changé de patron. Profitez de devenir un journaliste à part entière. Et quand vous avez une source, vous l'identifiez.
00:57— Qu'est-ce que vous entendez, Yassine Belattar ? — Je vais encore une fois vous donner de quoi réfléchir.
01:05Quand vous citez des sources, quelqu'un qui dit aujourd'hui « Nous n'adorons pas à ces idées », je vous demande...
01:11— L'entourage du président de la République. — Attendez. Je vais au bout. Donnez-moi une idée que j'ai publique où je pourrais être affilié
01:19d'une manière ou d'une autre à un islamisme radical, quel qu'il soit. — Yassine Belattar, je n'ai pas utilisé les termes d'islamisme radical vous concernant.
01:28J'ai fait le lien entre le CCIF, une manifestation à laquelle vous aviez participé... — Mais je n'ai fait pas partie du CCIF, Benjamin.
01:35— Mais je n'ai pas dit que vous participiez. Je n'ai pas dit que vous aviez adhéré au CCIF. Je repose la question, Yassine Belattar.
01:40Juste pour qu'on essaye de faire cette interview dans les règles de l'art, l'entourage du président de la République dit que votre présence
01:48dans la délégation ne vaut pas à des yeux. L'entourage du président à nos confrères de l'agence France Presse. Je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus.
01:55— Je ne commente pas. Je suis là. Alors Benjamin, je sais que ça a dû être une longue journée. Mais maintenant, je vais vous dire.
02:00C'est assez simple. Je suis un artiste français et marocain, ce qu'on appelle un artiste franco-marocain. D'accord ?
02:09Alors ça fait 20 ans que je fais ce métier. Votre petit monde d'éditorialiste ou d'animateur ou de quasi-journaliste n'a jamais accepté l'idée
02:20que des gens comme moi s'émancipent de venir vous voir sur un plateau télé pour raconter des blagues honnêtes. Nous avons d'autres ambitions.
02:27Nous avons une reconnaissance dans ce pays pour nos activités. C'est un très beau jour. Et je suis déjà triste de la manière dont vous avez introduit.
02:34Mais c'est pas grave. Maintenant, je vais vous dire quelque chose. Il y a 122 personnes dans la délégation. C'est un très beau jour pour la relation entre la France et le Maroc.

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