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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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Transcription
00:00Europe 1, le journal permanent.
00:02Et 12h32, on va être avec Benjamin Castaldi dans une seconde qui est entré dans ce studio.
00:07Que je salue Benjamin Castaldi.
00:09Et si tu devais ne plus m'aimer ?
00:12Ça c'est pas une question entre nous qu'on peut dire.
00:15J'espère que vous m'aimez bien.
00:17C'est aux éditions du Rocher et c'est un roman très inspiré évidemment de la réalité.
00:24Et vous prenez la plume dans la tête de Simone Signoret et vous racontez, vous êtes Simone Signoret et vous racontez votre vie.
00:33C'est très touchant, très émouvant et puis c'est vrai que vous avez ce lien avec Simone Signoret puisque c'était votre grand-mère.
00:40Donc vous êtes le fils de Catherine Allégret qui était elle-même la fille de Simone Signoret.
00:47En revanche, il n'y a pas de lien de sang entre vous et Yves Montand.
00:50Qui a au 2e rang adopté ma mère.
00:53Il a adopté votre mère bien sûr, Catherine Allégret.
00:56Et puis vous êtes le fils également de Jean-Pierre Castaldi qui est un merveilleux comédien depuis tant d'années.
01:02Qui est toujours sur scène d'ailleurs.
01:04Et puis vous êtes une famille visiblement qui est une famille des enfants de la balle puisque Giovanni est un brillant journaliste.
01:12Sportif.
01:13Exactement.
01:13Mais que vous avez beaucoup aidé Pascal.
01:15Mais on est tous aidés par quelqu'un.
01:17Moi j'avais Drucker et lui il avait Pascal Prové.
01:19Il faut toujours rendre à César ce qui est à César.
01:20En tout cas Giovanni je l'aime beaucoup.
01:22C'est un garçon plein d'avenir, qui a beaucoup de qualités, qui est doué.
01:26Et puis ça c'est un truc aussi dans la famille Castaldi.
01:29Ils ont des physiques assez agréables.
01:31Donc ça aide forcément.
01:34Ils ont des physiques, c'est vrai, c'est comme ça.
01:36Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:38D'ailleurs, puisque Benjamin Castaldi est là, je pense que Simone Signoret est enterrée au Père Lachaise, me semble-t-il ?
01:45Absolument.
01:46Avec Montand d'ailleurs.
01:47Avec Montand, je me souviens c'était à Simone Signoret une journée d'été.
01:53Il faisait plutôt beau, me semble-t-il.
01:55C'était le 30 septembre 85.
01:57Il faisait très très chaud.
01:59Oui, je me souviens.
02:00Et à l'époque, il y avait une émission qui était présentée par Michel Deniso qui s'appelait Zénith.
02:05Et très souvent Michel Deniso faisait cela.
02:08Il y avait 3 ou 4 minutes sans commentaire d'un reportage qui était proposé.
02:15Et les obsèques de Simone Signoret, il faut voir qui était le couple Simone Signoret et Yves Montand.
02:21Je dis ça pour la jeune génération, qui était un couple emblématique de l'époque.
02:25C'est-à-dire que quand Simone Signoret meurt, c'est un...
02:29Vous-même, je ne sais pas...
02:30Moi j'avais 15 ans.
02:32D'ailleurs, pour l'anecdote, c'est Auropin qui a annoncé en premier la mort de ma grand-mère.
02:36Yvan Levaille de mémoire.
02:38Et qui était proche évidemment du couple Montand.
02:40Mais c'était pour vous à 15 ans, c'était un traumatisme évidemment dans votre vie ce jour-là.
02:45C'était un traumatisme parce que d'abord on ne m'avait pas dit qu'elle était malade à ce point.
02:49Ça j'en ai un peu voulu qu'on m'ait un peu caché la vérité.
02:51En même temps, c'était pour pas que je la regarde avec des yeux de...
02:55Que dans mon regard, elle voit quelque chose.
02:57Même si je pense qu'elle n'était pas dupe et qu'elle savait qu'elle n'en avait plus pour très longtemps.
03:01Et surtout, ce qui est amusant dans cette histoire, c'est que quand elle est morte,
03:04Montand tournait Jean de Fleurette.
03:06Et il n'y avait pas encore les téléphones portables comme aujourd'hui.
03:09C'était très compliqué de le joindre, il était entre son hôtel et le lieu de tournage.
03:12On n'arrivait pas à le joindre.
03:14Et l'angoisse, c'était qu'ils l'apprennent par la radio.
03:17Donc il a fallu le joindre, et moi j'étais à l'école, on est venu me chercher, etc.
03:20Je m'en souviens très très bien, comme si c'était hier.
03:23C'était une journée très particulière.
03:25J'imagine, et puis la peine et le chagrin que vous avez eu, puisque c'était votre grand-mère.
03:29Et surtout le choc culturel, parce que je me suis rendu compte,
03:33parce que j'ai fait le chemin qui m'a emmené de Paris à Hauteuil-sur-Or,
03:36où elle est morte, dans la maison de campagne, la maison de famille.
03:39Et je me suis mis sur la radio, et la défilée, bien évidemment, sa vie, sa carrière,
03:43tout ce qu'elle avait fait, les nombres de prix qu'elle a eu, on l'a oublié.
03:47Mais il y a l'Oscar, il y a le César, il y a des BAFTA, il y a un Lyon d'or,
03:50elle a des récompenses à pouvoir.
03:53Et je me dis, mais mon vieux, t'es passé vraiment au travers de la carrière de ta grand-mère,
03:56t'es vraiment un petit con, et t'aurais peut-être pu prendre du temps pour lui poser des questions.
04:01Mais c'est normal, j'avais 15 ans, je pensais au tennis et au na-na, bien sûr.
04:06Mais c'est un regret quand même.
04:07Mais j'entends, mais à 15 ans, t'es dans un autre monde, bien sûr.
04:12Alors, ce livre d'abord, qui est très réussi, avec une superbe couverture,
04:16vous parlez Simone Signoret à la première personne,
04:19et il y a des choses très jolies que vous dites.
04:22Amoureuse, oui, je l'ai été trop, c'est peut-être celui-là, le plus grand rôle de ma vie.
04:26Je me souviens encore de mes mots, lorsque je t'ai laissé sur le plateau du salaire,
04:30salaire, c'est le salaire de l'acteur,
04:32pour rejoindre le mien, celui de casque, et ces casques d'or.
04:36Vie, mangerie avec tes compagnons de travail, je t'ai perdu.
04:38Et puis un jour de 1960, l'abject est arrivé, ma vie est devenue un film.
04:43Le plus mauvais rôle que j'ai eu à jouer est sa célèbre réplique,
04:46vous connaissez, vous, beaucoup d'hommes qui resteraient insensibles en ayant Marilyn Monroe dans les bras,
04:51elle, fille, fait toujours mouche, n'est-ce pas, elle ne doit rien à l'improvisation,
04:55et fut longuement réfléchie.
04:56C'est ce que je pense, c'est pour ça que j'ai eu envie de faire ce livre,
05:00parce que ça fait 5 ans que je travaille énormément sur toute cette période,
05:02avec Eric-Emmanuel Schmitt pour la pièce de théâtre, avec le précédent bouquin,
05:06Je vous ai tant aimé, et...
05:07Monton disait souvent, Sad Mangum, il disait, il ne faut pas sacraliser.
05:12Et il avait raison, parce qu'on l'a idéalisé, ma grand-mère, comme étant une femme digne,
05:16qui est forte, qui avait tout accepté, qui avait pardonné, moi je pense que c'est tout le contraire.
05:20Je pense que dans ces moments-là, on ne pardonne pas,
05:22et qu'elle a peut-être pardonné, mais pas complètement,
05:26et elle a souvent dit, c'est plus facile pour moi de te pardonner que de ne plus t'aimer,
05:29ce qui est une belle formule,
05:31mais je pense qu'elle en a vraiment souffert, et que surtout il y a un avant et un après.
05:34Dans une vie, on a tous des fractures.
05:37Elle, typiquement, à 40 ans, elle est passée de l'autre côté.
05:42Elle a mis un trait sur sa vie amoureuse, sexuelle, pour être tout à fait précis.
05:47Ils ont fait chambre à part, et elle s'est...
05:49Elle n'a jamais eu une autre aventure.
05:51Alors, à ma connaissance, c'est l'une de mes enquêtes, je ne lui connais aucun amant.
05:56Elle a eu beaucoup de relations intellectuelles,
06:01parce qu'elle était proche de garçons, donc elle était très très proche.
06:04Les enfants, c'est qui ? C'est Guy Bedos, par exemple ?
06:07Elle était très proche de Chéraud, Patrick Chéraud.
06:09Elle était très proche, elle était très amie avec Guy Bedos,
06:13qui lui détestait montant.
06:14Ah oui ?
06:15Ah oui, il ne s'aimait pas du tout.
06:19Il se disputait l'amour de Simone, peut-être, ou le regard de Simone ?
06:22Je ne sais pas, mais...
06:23En plus, c'était deux personnes de gauche !
06:25Oui, mais montant sur la fin, il était moins de gauche.
06:28Je pense qu'il était le premier à inventer en même temps.
06:31Je suis très sérieux quand je dis ça, c'est le premier à avoir dit
06:33il y a des choses bien à droite et des choses bien à gauche.
06:35C'est le premier qui a dit ça, d'ailleurs, dans cette émission géniale
06:37dont on a parlé tout à l'heure ensemble, les dossiers de l'écran.
06:40Émission absolument extraordinaire.
06:42Où il a posé les bases du en même temps, en fait.
06:44Elle est de quelle année, cette émission ?
06:46Oh, ça doit être 83-84.
06:49Et il avait fait vivre la crise, également.
06:51Et c'est d'ailleurs un énorme carton.
06:53Mais c'est d'ailleurs après cette émission-là, rappelez-vous, qu'il avait
06:5515% d'attention de vote aux présidentielles.
06:57Et que, je pense qu'il y a cru un temps.
07:00À tort, d'ailleurs.
07:02Bon, vous, les souvenirs que vous avez,
07:04vous êtes là, vous êtes présents,
07:06sur Champrin, il y a des intellectuels,
07:08il y a Piccoli...
07:10L'influence de Simone Signoret.
07:12C'est elle qui domine le couple ?
07:14Moi, je ne crois pas à ça.
07:16C'est ce qu'on a voulu beaucoup dire, mais moi, je continue
07:18à dire qu'un couple, c'est une association.
07:20Et qu'il n'y en a pas un
07:22qui est au-dessus de l'autre.
07:24On a beaucoup dit, oui, elle lui a appris.
07:26Oui, c'est vrai qu'elle lui a peut-être appris des choses, mais mon temps était
07:28un travailleur acharné
07:30et qui se cultivait beaucoup.
07:32Alors, c'est vrai que ma grand-mère avait un côté, parfois,
07:34un petit peu agaçant, parce qu'elle était
07:36très cultivée, et ça pouvait, parfois,
07:38vous mettre en position d'infériorité.
07:40Ça, c'est vrai. Mais je pense que
07:42c'était un vrai couple, voilà. Et c'était une vraie association
07:44à 50-50 et à part égale
07:46et à hauteur égale. Et puis, surtout, la vérité,
07:48on ne peut pas se mentir, dans un couple
07:50d'acteurs, il y a de l'ego.
07:52Et il y en avait beaucoup entre eux. Énormément
07:54entre eux. Énormément. Et il lui a souvent
07:56reproché de ne pas travailler.
07:58Et lui, il a dit, moi, je ne travaille pas parce que j'ai décidé
08:00de ne pas travailler. Et non pas parce qu'on ne m'appelle pas.
08:02Et puis, il y a un changement,
08:04un rapport de force qui change, parce que
08:06quand Montand
08:08rencontre Signoret, c'est elle la grande star.
08:10Et quelle star ?
08:12Lui, c'est une star du Music Hall, déjà.
08:14Mais c'est la grande star. Elle a fait casque d'or, déjà.
08:16Mais après, dans les années
08:1870, là, une des grandes
08:20stars du cinéma français, c'est
08:22évidemment Montand. C'est vrai.
08:24Et elle, elle est moins...
08:26Oui. Elle tourne moins.
08:28Elle tourne moins et elle a moins d'aura,
08:30sans doute, que lui.
08:32Au cinéma, en tout cas.
08:34C'est simple, au cinéma, au box-office.
08:36Moi, j'ai fait un travail quasi-universitaire
08:38en termes de rentrée
08:40et d'entrée en spectateur.
08:42Les films de ma grand-mère,
08:44la part est très faible.
08:46Il n'y a pas de succès commercial.
08:48Le Chat, ce n'est pas un succès commercial ?
08:50Le Chat, ça fait combien ? Un million ?
08:52Oui, deux millions d'entrées.
08:54Ou un million et demi d'entrées.
08:56Jean de Fleurette, c'est sept ou huit millions.
08:58Ecoute-moi un extrait du Chat, d'ailleurs,
09:00avec Jean Gabin. Je suis étonné
09:02qu'il n'y ait pas, je vous le disais tout à l'heure,
09:04je trouve que c'est une formidable
09:06pièce de théâtre.
09:08J'ai même le casting.
09:10Donnez-le-moi. On va la monter.
09:12Vous mettez Deux par Dieu
09:14et Fanny Ardent
09:16à jouer tous les deux.
09:18Je peux vous dire que vous faites un manœuvre.
09:2012h43.
09:22Moi, j'ai rien. Je ne peux plus rester sans rien.
09:24Alors, je veux une bête à moi.
09:26Je vais acheter un perroquet. Comme ça, vous parlerez ensemble
09:28et tu me foutras la paix. Salaud.
09:30Et puis, d'abord, je veux plus jamais voir ce chat-là dans ma chambre.
09:32Dans ma chambre ? Dans ma chambre ?
09:34Dans notre chambre ? T'es sur mon lit ?
09:36Mais, ma parole, t'as la maladie de la persécution.
09:38C'est pas de sa faute, ta pauvre bête, si t'en veux au monde entier.
09:40Je m'en fous du monde entier.
09:42Écoute, on va pas continuer à se bagarrer. Moi, je vais dîner.
09:44Ah non, t'iras pas dîner. Ce serait trop simple.
09:46Écoute, les scènes, c'est plus de ton âge, non ?
09:49Alors, voilà. Le typographe à la retraite qui se prend pour Zola.
09:53L'anarche petit bourgeois qui n'aime plus que son gros minou.
09:56Miaou. Miaou. Miaou.
09:59Alors, cette scène, on l'a entendue 50 000 fois.
10:02Elle est sur la rupture.
10:04Elle est géniale.
10:06Incroyable. Et sa voix...
10:08Moi, j'ai bossé avec Mathilde Saigné.
10:10Elles ont la même voix, toutes les deux.
10:12Incroyable.
10:13Oui, parce que j'avais vu la pièce avec les filles.
10:16Les soeurs Saigné, qui étaient formidables.
10:18Et je trouve d'ailleurs que, ça, je fais une parenthèse,
10:20l'important dans ce métier, c'est de durer.
10:22Et c'est votre maître qui disait ça, Michel Drucker.
10:25Et je trouve que vous, vous vieillissez bien dans ce métier.
10:28C'est gentil.
10:29Mais si, parce que vous êtes à la fois animateur,
10:31vous êtes un peu producteur,
10:33vous êtes écrivain.
10:35Vous avez touché à beaucoup de choses.
10:37Et comme vous êtes jeune, quand même,
10:39il vous reste 30 ans.
10:4130 ans, peut-être pas.
10:43Et je trouve que des portes nouvelles
10:45s'ouvrent à vous.
10:47Et des territoires nouveaux.
10:49Et il y a quelque chose que vous avez,
10:51qui n'a pas de prix, c'est le lien.
10:53Le lien que vous avez tissé avec les Français.
10:55Ils savent tout de vous.
10:57Et il y a quelque chose qui fait que
10:59ils vous aiment.
11:01Ou pas.
11:03Je suis très clivant, paraît-il.
11:05Moi, je pense l'être
11:07plus que vous, par exemple, modestement.
11:09On peut faire un concours.
11:11C'est un genre de l'affection pour vous.
11:13Maintenant, ça fait 30 ans que je partage leur vie.
11:15Je ne me suis jamais arrêté de bosser
11:17depuis 30 ans. Là, je suis moins à la télé.
11:19J'ai fait ce choix.
11:21Puis, je m'étais consacré à la pièce.
11:23Mais oui, c'est vrai que 30 ans,
11:25c'est une vie.
11:27Il y a de la sincérité. Vous avez parfois parlé de vos problèmes d'argent.
11:29Vous avez parfois parlé
11:31de vos problèmes sentimentaux.
11:33Donc, il y a une sorte
11:35d'authenticité et de sincérité.
11:37Vous ne trichez pas beaucoup.
11:39Je ne mens pas. Je mens très peu.
11:41Demain, je meurs.
11:43Je n'ai pas été le plus parfait des hommes.
11:45Mais je n'ai jamais franchi la ligne rouge.
11:47De la moralité qui est la mienne.
11:49On peut vous écouter tous les matins,
11:51sur Europe 2.
11:536h-10h.
11:55C'est du job. Ça faut de l'énergie.
11:57Contrairement à ce qu'on a parfois dit,
11:59je me suis toujours levé très tôt le matin.
12:01Plutôt à 6h ou 5h
12:03plutôt qu'à 10h ou 11h.
12:05Je me couche très tôt.
12:07Et moi, j'adore ce lien avec les Français le matin.
12:09Moi, je pars bosser.
12:11J'habite dans un quartier où il y a plein de commerces.
12:13J'ai dit bonjour à mon poissonier, à mon boucher, à mon boulanger.
12:15Et c'est très sympa.
12:17Ils me font un coucou. Ils me disent on se retrouve à la radio.
12:19C'est très sympa.
12:21C'est Castadiréri La France.
12:23Entre 6h et 10h. Et puis un dernier extrait que je vous lis
12:25du livre
12:27« Et si tu devais ne plus m'aimer ».
12:29C'est quoi cette phrase d'ailleurs ?
12:31C'est dans la correspondance.
12:33Parce qu'ils se sont écrits après l'affaire Maryline.
12:35Et il y a une phrase terrible que j'ai reprise
12:37qui est un des chapitres du livre.
12:39C'est « Et si tu devais ne plus m'aimer,
12:41aime-moi bien quand même ».
12:43Mais ça, ces lettres, vous les avez ?
12:45Je les ai bien sûr, je les ai.
12:47On ne les a jamais vues ?
12:49Non, mais je ne les publierai jamais.
12:51Je pense que je suis beaucoup inspiré.
12:53Mais je ne les publierai pas.
12:55Et il y a la calligraphie.
12:57Ah oui, il y a même le nom de l'hôtel.
12:59Beverly Hills Hotel.
13:01Il y a le nom de l'hôtel à Rome.
13:03C'est une écriture quasi
13:05spontanée.
13:07Et ces lettres,
13:09lorsqu'elle est morte,
13:11c'est votre mère qui les a récupérées ?
13:13Elle ne les avait pas brûlées ?
13:15Il y a beaucoup de lettres, il y en a qui ont été vendues aux enchères aussi.
13:17Mais j'ai fait des photocopies.
13:19À l'époque, on s'écrivait énormément.
13:21La relation épistolaire, absolument.
13:23Il y a toute la correspondance avec Edith Piaf
13:25qui était assez étonnante entre Montand et Edith Piaf.
13:27Parce que Montand est resté avec Edith Piaf.
13:29Avant ma grand-mère.
13:31Il est resté combien de temps avec Edith Piaf ?
13:333 ou 4 ans, je crois.
13:35C'est elle qui l'a fait et qui l'a jetée.
13:37Quand il rencontre ma grand-mère, il n'est pas du tout enclin
13:39à retomber dans les sens d'amour.
13:41Ou à l'ABC ou à l'Apollo.
13:43À l'ABC.
13:45L'ABC, c'était Avenue de Vagram, je crois ?
13:47C'est possible.
13:49Et 12h48, c'est terminé.
13:51Déjà, ça va vite.
13:53Est-ce qu'on a une petite chanson d'Yves Montand ?
13:55Bon, petit, vas-y.
13:57Y'avait Cyclette,
13:59Y'avait Firmin.
14:01Nous étions quelques bons copains.
14:03Y'avait Fernand, Y'avait Firmin.
14:05Y'avait Francis et Sébastien.
14:07Et puis Colette.
14:09Moi, j'ai vu Montand
14:11quand il est remonté
14:13sur scène en 1981.
14:15Je l'ai vu à Nantes.
14:17Parce que ça avait été un succès considérable.
14:19Il chantait 12 chansons.
14:21Il ne faisait aucun rappel.
14:23Et il y a des chansons merveilleuses.
14:25Parle ma chansonnette.
14:27Ma gigolette.
14:29Ma gigolette à moi.
14:31Ma gigolette, ça fait vieux.
14:33Mais c'est chouette.
14:35Oh, je serai vieux.
14:37Si tu veux.
14:39Est-ce qu'elle vous bluffait ?
14:41Je t'appelle.
14:43Elle est géniale, cette chanson.
14:45L'album live, il est formidable.
14:47Je l'aurai écoute très souvent.
14:49Moi, je suis venu à pied.
14:51Dabadi.
14:53Je crois bien.
14:55Je l'écoute très souvent aussi.
14:57Je l'ai en double album.
14:59Vinyle.
15:01J'ai de la chance.
15:03Vous ne l'avez pas en vinyle ?
15:05Non.

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