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Le géant chinois de la fast-fashion pose jusqu’à dimanche sa boutique éphémère près du Centre Bourse (1er). Une installation polémique, les commerçants et l’élue en charge du sujet dénonçant les ravages écologiques de la marque.
Des jeans tendance à 20 euros. Des robes de soirée pour moins de 25 euros. Et des blousons assez bien coupés pour le prix d’un menu au Mcdo. Le pop-up store Shein, installé depuis hier dans le World Trade Center rue Henri-Barbusse (1er), est fidèle à la réputation de la marque aux prix imbattables. Et malgré des matières parfois bas de gamme et des coutures un peu lâches, cette boutique éphémère ouverte jusqu’à dimanche a attiré pour son premier jour, mardi 29 octobre, les fans de shopping de Marseille et d’ailleurs. Sans pour autant créer les longues files d’attente générées lors des deux premières venues du géant chinois du e-commerce.

"J’ai l’habitude de commander sur le site mais ce pop-up store permet de toucher les matières et de checker les tailles", explique Lily, lycéenne de 17 ans qui dit succomber "au moins une fois par mois" aux petits prix de Shein. "On vient aussi pour l’ambiance du pop-up... C’est une influenceuse qui m’a relayé l’info et je ne regrette pas d’être venue." Une clientèle au rendez-vous donc, mais pas de razzia sur la trentaine de portants, sur lesquels les produits vont être renouvelés jusqu’à dimanche.

Dans les allées, on note "des prix vraiment intéressants", "une qualité plutôt pas mal finalement", même si certains se disent déçus par "le tout petit choix de produits" et "des collections pas vraiment d’actualité".
Transcription
00:00Stop à l'exploitation, stop à Oumadine China,
00:05les conditions de travail, c'est plus possible.
00:07Xi out ! Xi out !
00:25On est là vraiment pour discuter avec les gens,
00:27comprendre aussi ce qui fait que ces gens-là se tournent vers Chine particulièrement,
00:31et leur faire comprendre aussi, prendre conscience
00:34qu'il y a des alternatives beaucoup plus durables à Marseille et locales.
00:38On a privé des petites étiquettes pour mettre sur nos vêtements
00:40parce qu'en fait souvent, on va dire que la première chose
00:43que les clients de Chine nous répondent, c'est que ce n'est pas cher.
00:45En fait, ce qu'on veut leur montrer, c'est qu'en seconde main, par exemple,
00:48il y a aussi des alternatives qui sont au même prix
00:50mais qui ont un impact beaucoup plus positif sur la planète.
00:53Donc en fait, on va étiqueter nos propres vêtements
00:55pour leur montrer les alternatives.
01:02Il faut sensibiliser.
01:04L'idée, encore une fois, ce n'est pas de stigmatiser les personnes
01:06qui viennent acheter à bas coût moins d'un euro des pièces.
01:09Il faut les sensibiliser.
01:10Qu'est-ce que ça veut dire le travail et l'esclavage
01:13de certains travailleurs en Chine, notamment les Ouïghours,
01:15la mauvaise qualité de ces pièces
01:17et l'impact que ça a sur l'environnement et nos déchets.
01:26On hésite un peu à y aller parce que d'un côté,
01:28on est d'accord avec la manifestation et pourquoi ils se battent contre ça.
01:34Mais d'un côté, on a quand même envie de voir
01:37ce que c'est un magasin de cette marque.
01:40J'aimerais vraiment arrêter de consommer ça.
01:43Mais c'est un peu le truc facile de « c'est pas cher »
01:45et du coup, il y a tout dessus.
01:47Donc, on est quand même assez influencés à acheter sur le site.
01:52Consommer, c'est voter.
01:53Faire un abonnement tout nul, oui c'est bien ça.

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