Le journaliste Guillaume Durand analyse la personnalité du président de la République. «Emmanuel Macron a revendiqué la solitude comme une méthode de gouvernement», selon lui.
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00:00D'abord, la solitude, il l'a revendiqué depuis le début,
00:03comme une méthode de gouvernement.
00:06À un moment, j'écris qu'il y a une certaine forme
00:08d'erotomanie, de la difficulté.
00:10C'est-à-dire que plus c'est compliqué, plus il aime ça.
00:12Ça, c'est évidemment une manière aussi,
00:14dont la presse, au départ, l'a recensé.
00:16Il est super intelligent.
00:18Lui et son secrétaire général dominent le pays.
00:21Et finalement, il y a une certaine forme de mépris,
00:23mais ça, c'est banal, des corps intermédiaires.
00:25Et puis, il y a cette phrase de Victor Hugo
00:26dans laquelle je suis tombé
00:28et qui, à mon avis, résume beaucoup de choses.
00:30Il dit sur un champ de bataille comme en politique,
00:32la solitude est l'ennemi numéro un.
00:34On y est en plein.
00:35Il était vrai qu'Emmanuel Macron gouverne
00:37un pays de 67 millions de Français
00:40dans une solitude qui a été positive au départ
00:45parce qu'on était sur les...
00:46– De Gaulle, ils n'étaient pas nombreux autour de lui.
00:48– Oui, enfin, si, beaucoup, les compagnons.
00:50Souvenez-vous, après 68, la manifestation des gaullistes.
00:55Il y avait la rue plus les lieutenants, entre guillemets.
00:59Souvenez-vous, François Mitterrand montant au Panthéon.
01:02Vous allez me dire, je sombre dans la nostalgie.
01:03Enfin, il y avait toute la garde de Mitterrand.
01:05– C'était au début, c'était le 10 mai.
01:07Enfin, c'était le 21 mai, en l'occurrence.
01:08– Jusqu'à la fin, il y a eu des gens qui étaient autour de lui.
01:10Et en plus, il y a eu des gens qui avaient des visions
01:11complètement différentes de la société.
01:13Entre Chevènement, Fabius et Strauss-Kahn,
01:16ce n'était pas du tout pareil.
01:16Et ça a fonctionné jusqu'à Jospin, etc.
01:19Maintenant, il n'y a plus personne.
01:21– C'est un homme seul.
01:21– Et quand vous voyez l'état des deux parties historiques,
01:25ça l'égoliste.
01:27Ils sont passés d'extrêmement honorables
01:30à des scores pitoyables, en dessous de 5%.
01:33Quant à la gauche classique, elle s'est vendue à Mélenchon.
01:36Donc, on est dans une situation qui est une situation tragique.
01:39Et en plus, nous sommes gouvernés par quelqu'un
01:41qui est intelligent, compétent, mais complètement seul.