Bruno Genesio, entraîneur du LOSC, a ironisé sur le parcours de son équipe qui compte six points en Ligue des champions et pourrait avancer vers une qualification en cas de bon résultat face à la Juventus demain.
Category
🥇
SportTranscription
00:00Je crois que chaque match de Champions League est différent, mais dans chaque match de Champions League, il y a un paramètre très important et indispensable et nécessaire pour faire une performance, c'est l'engagement.
00:14Il faut parler d'intensité, je dirais intensité et engagement. C'est une des conditions nécessaires et indispensables pour faire un résultat.
00:25Ensuite, c'est une équipe, comme beaucoup d'équipes italiennes, très bien organisée tactiquement, très difficile à jouer avec beaucoup d'individualité.
00:35Mais je crois que ce qui est important, c'est d'être conscient qu'on a déjà fait, on peut dire, deux exploits, le Real et l'Atletico, et lorsque vous êtes capable de le faire une fois ou deux fois, c'est que vous devez être capable de le reproduire.
00:54Donc on va jouer notre chance à fond, on sait que ce sera difficile, que ce sera un match très difficile, au même titre que les deux derniers matchs de Champions League.
01:03Mais on est chez nous, on a un autre public qui va nous aider aussi, qui va nous donner de la force, et donc on jouera comme on l'a fait lors des derniers matchs de Champions League, notre chance à fond.
01:14Bien sûr, ça donne de la confiance à toute l'équipe, déjà à la défense, mais pas que, à toute l'équipe.
01:21Lorsque vous savez que vous avez un gardien de très haut niveau qui peut soit vous maintenir dans le match, soit vous permettre de garder un résultat, comme ça a été le cas par exemple contre l'Atletico, ça vous donne beaucoup de force, beaucoup de confiance.
01:37Mais je crois que c'est, je dis toujours que c'est la force du groupe qui est importante.
01:42Et si Lucas est à ce niveau-là aujourd'hui, c'est parce qu'il sent qu'il y a un groupe qui fait beaucoup d'efforts devant lui pour bien défendre, et je pense que ça lui donne aussi beaucoup de confiance à lui, et ça lui permet d'être complètement épanoui dans son rôle de gardien de but.
02:01Oui, sûrement, puisque si on fait un tableau de marche avant la compétition, lorsque vous jouez le sporting à l'extérieur, Madrid ici et l'Atletico à l'extérieur, peut-être qu'on aurait pu prévoir un ou trois points.
02:16On en a six aujourd'hui en ayant joué les deux grosses équipes, les deux plus grosses équipes du groupe avec la Juve quand même, et Liverpool.
02:27Mais en tout cas, ça donne de la confiance.
02:31Ça ne veut pas dire qu'on est qualifiés, ça ne veut pas dire que tout va se passer parfaitement bien jusqu'à la fin de cette compétition, mais bien sûr que ça nous donne de la confiance.
02:39Et comme je le disais, lorsque vous avez déjà battu ce genre d'équipe, c'est que vous êtes capables de le refaire.
02:45Et ça aussi, c'est un plus indéniable.
02:48Maintenant, on sait très bien que demain, ça va être un match, encore une fois, très, très difficile, comme tous les matchs de Champions League, mais j'ai envie de dire comme tous les matchs de football aujourd'hui.
02:57Ce qui est sûr, c'est que les équipes nous prennent certainement plus au sérieux, mais concernant l'image ou ce qu'on dégage, je n'ai pas forcément vu de changement par rapport à tout ça.
03:15Jonas exerce quasiment chaque veille de match, le plus souvent sans gardien, et le plus souvent, c'est à côté.
03:33Donc je le chambre parfois, mais la grande force de Jonas, c'est qu'il a un sang qui est très, très froid.
03:43Ça, pour l'exercice de pénalty ou de tir au but, pour moi, c'est la plus grande qualité qu'il faut avoir.
03:49Bien sûr que c'est technique, c'est un geste technique, mais ce qui est le plus important, c'est d'être capable d'attendre sept minutes ou huit minutes, comme ça a été le cas à Lens ou à l'Atletico, avant de tirer le pénalty.
04:03Parce que là, c'est la gestion des émotions, ce n'est pas le geste technique.
04:08C'est d'être capable de faire le vide, d'être capable d'être concentré sur son geste, de faire abstraction de toutes les conséquences que peut avoir la réussite ou non du tir au but.
04:21Et là-dessus, il est imperturbable, mais il l'est aussi dans son jeu.
04:25C'est un garçon qui a beaucoup, beaucoup de qualités, mais il en a une qui, pour moi, est très, très importante pour le très haut niveau.
04:33C'est qu'il a une grande confiance et il peut rater deux occasions nettes dans un match.
04:39Ce n'est pas ce qui va l'empêcher, à la troisième, de gamberger ou de douter.
04:44Et ça, c'est une grande force.
04:46Et je pense que c'est pour ça que cet exercice-là, il est très fort.
04:51De faire le défenseur des entraîneurs français, oui.
04:54Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'entraîneurs étrangers qui sont de grande qualité.
05:00Et il y en a. Il y en a dans le championnat, il y en a de partout.
05:04Lorsque je parlais de ça, je trouve, mais c'est très français, qu'on valorise beaucoup plus les gens qui viennent de l'étranger que les gens qui sont entraîneurs français.
05:17Je ne vais pas parler de moi. Comme ça, je vais éviter toute polémique. Je vais parler d'Éric Roy.
05:22Est-ce que vous entendez beaucoup parler d'Éric Roy, qui fait des choses extraordinaires en Champions League et en championnat ?
05:30Parce qu'on pourrait dire oui en Champions League, mais en championnat aussi, avant et après, le plus souvent, même si là, ça a été un peu contraire à ce que je dis.
05:40Il a fait des résultats extraordinaires, mais on n'en parle pas énormément.
05:44On ne dit pas qu'il fait un travail extraordinaire, que c'est génial.
05:48C'est juste ça que j'ai voulu souligner.
05:53Ça a été mal pris, ça a été mal interprété.
05:55Il n'est pas question de faire une scission entre les entraîneurs étrangers et les entraîneurs français.
05:59Il y a des bons entraîneurs étrangers, de très bons même.
06:02Mais je trouve qu'en France, on ne met pas forcément en valeur, lorsque c'est le cas, le travail des entraîneurs français.
06:12Pourquoi ? Je ne sais pas. C'est à vous de me le dire.
06:14J'ai vu beaucoup de commentaires qui ont dit que sur les derniers matchs, on avait eu beaucoup de chance, que j'avais eu beaucoup de chance.
06:23C'est vrai, j'en ai beaucoup. J'espère que je vais en avoir encore beaucoup demain pour battre la Juve.
06:29Parce qu'en fait, on ne travaille pas l'entraînement, on ne s'en remet qu'à la chance.
06:34Statistiquement, on peut dire qu'on aurait deux chances sur trois d'être au barrage.
06:41Sur ma causerie, je n'en parlerai pas et je parle très rarement du résultat.
06:46Je parle plus de la façon de jouer, de comment atteindre le résultat.
06:53Parce que j'estime que c'est ce qui est le plus important, à la fois pour avoir un résultat positif,
06:59mais aussi pour enlever cette pression un peu négative, je trouve, de mettre l'objectif que sur le résultat, que sur la qualification, que sur le résultat brut.
07:12Mais c'est vrai qu'en cas de résultat positif demain, on ferait un grand pas vers la qualification.
07:17Ce qui serait, après quatre matchs, surtout en ayant affronté trois équipes d'échappeau 1 et 2, quelque chose d'assez extraordinaire.
07:27Mais on n'en est pas là. Il y a une grosse équipe en face, un grand club.
07:31On oublie un peu, je pense, l'histoire de ce club. Donc ça va être encore très compliqué demain.