• il y a 7 heures
Le témoignage de Gentil de Passos, chef de mission au Groupe de secours catastrophe français, intervenu en Espagne.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Quand on est arrivé sur place sur la commune d'Alphaphare, c'était une scène de désolation, tout était sans doute sous sous,
00:07le lot était bien redescendu et il y avait des voitures enchevêtrées partout.
00:12Et on est allé directement au contact de la population, voir un petit peu ce que l'on pouvait faire pour les aider.
00:19Et on s'est rendu compte que sur certains secteurs, là où on était notamment Alphaphare, on était surpris d'ailleurs d'être les premiers secours arrivés sur place.
00:29Justement, vous avez été les premiers secours, donc j'imagine que la population devait vous attendre.
00:37Que vous ont-ils dit ? Comment ont-ils réagi les sinistrés quand ils vous ont vu arriver ?
00:43On a eu un accueil forcément chaleureux, déjà d'apprendre qu'il y avait une équipe française qui était sur place, déjà ça les a touchés,
00:50qu'on arrive, qu'on laisse tout comme ça pour venir les aider.
00:55Et donc ça a été assez compliqué aussi pour nous de gérer ça, parce que sur le coup on ne s'y attendait pas.
01:03Notre mission première était un apport logistique, on apportait du matériel, donc nous on faisait des reconnaissances pour connaître les besoins,
01:14et chercher les autorités pour déposer le matériel. Et du coup on s'est retrouvé face à des personnes qui nous demandaient de les aider.
01:24À quoi ressemble la vie près d'une semaine après dans ces communes sinistrées ?
01:30Ce qu'on a vu c'était des gens qui étaient très actifs, il y a une solidarité, vous l'avez dit tout à l'heure, une solidarité impressionnante.
01:41Les gens, je pense qu'ils n'ont pas encore, au moment où on était, ils n'avaient pas encore bien réalisé.
01:48Alors il y avait de la tristesse forcément, parce qu'il y a énormément de pertes humaines, donc il y avait énormément de tristesse,
01:55et d'un autre côté tout le monde remontait les manches pour aller de l'avant. Mais tout ça dans une scène de chaos où vraiment c'était vraiment très impressionnant.
02:06Il y a beaucoup de nos reporters qui nous parlent aussi de l'odeur qui est très présente depuis quelques jours,
02:12ce mélange d'eau stagnante, de déchets, de boue, c'est quelque chose, vous aussi, qui vous a marqué ?
02:20Oui, tout à fait. Il y avait une odeur, notamment près des parkings souterrains, où l'eau commençait à baisser un petit peu.
02:28Il y avait des odeurs, bien sûr, qui commençaient à apparaître.
02:34Et quelle est l'urgence à l'heure où on se parle ?
02:39L'urgence, c'est déjà de mettre les personnes à l'abri. Là, on commence à avoir de la salubrité, il n'y a plus d'accès à l'eau potable sur certains endroits.
02:50Donc pour éviter les épidémies, c'est déjà de mettre les personnes à l'abri, éventuellement, si besoin, sur certains secteurs, de les déplacer.
03:01Le but premier, actuellement, c'est vraiment les personnes. Il faut s'occuper des personnes qui ont subi un très gros traumatisme, qui sont fatiguées, qui sont meurtries,
03:10qui, pour certaines, ont perdu des proches. Donc je pense que c'est la première urgence, c'est vraiment de s'occuper des personnes,
03:18s'occuper de l'humain. Au bout d'une semaine, c'est des gens qui sont à bout. Et on l'a vu, les gens sont énervés. Je pense que c'est vraiment la première urgence, et c'est celle-là.

Recommandations