• il y a 3 semaines
Vincent Hervouët : «Il y a quelque chose d'assez crédible dans l'affirmation vaniteuse de Trump qui dit : "avec moi, il n'y aurait pas eu la guerre en Ukraine et le 7 octobre." [...] Il est entouré cette fois-ci d'une équipe à sa main. Le premier test sera l'Ukraine.»

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Transcription
00:00J'ai juste un petit bémol, c'est que quand même, les Américains élisent leur commandant en chef.
00:04Donc, sa capacité à peser sur les affaires du monde et à tenir à ce que l'Amérique tienne son rang existe bien.
00:11Sur le bilan de son premier mandat, et par contraste le bilan de Biden, qui est très contrasté,
00:17parce que Biden, c'est l'homme quand même qui a commencé son règne avec l'évacuation lamentable, désastreuse de Kaboul,
00:26où les talibans n'ont absolument pas été tenus de respecter l'accord qu'ils avaient passé, et ensuite, ça n'a pas arrêté, ça se termine.
00:34Il y a quelque chose d'assez crédible dans l'affirmation vaniteuse de Trump qui dit « avec moi, il n'y aurait pas eu la guerre en Ukraine
00:43et il n'y aurait pas eu le 7 octobre ». Il y a quelque chose qui est assez juste.
00:47Il a tenu en respect, par exemple, les Iraniens en décapitant la force à la rhodes, le général qui dirigeait la force à la rhodes,
01:01c'est-à-dire qui était le vrai ministre de la défense iranien en réalité, qui a été transformé en chaleur et lumière avec un missile bien ajusté.
01:10Ça, c'est un langage que les Iraniens ont compris. Il les a tenus en joue pendant tout son mandat.
01:18L'accord qu'il a passé avec les Séoudiens est un accord stratégique très important qui a permis à la stupéfaction générale les accords d'Abraham.
01:28Personne, au début, quand il est arrivé à la Maison-Blanche, n'imaginait qu'il y ait comme ça une sorte de normalisation qui se mette en route
01:36entre les pays du Golfe, les pays du Maghreb, etc.
01:38Il peut peser à nouveau sur la situation ? Sur l'Iran, sur Israël ? Stabiliser la région ?
01:45C'est à l'usage que ça se voit quand même, ce genre de déclaration solennelle et de principe. Il faut regarder comment est-ce que dans la pratique,
01:51les gens arrivent à les ajuster. Ce qui est certain, c'est que c'est lui qui le fera. Il est entouré cette fois-ci d'une équipe qui est entièrement à sa main.
01:58Il n'est pas le débutant dans les affaires d'État qu'il était dans son premier mandat, avec quelques adultes dans la pièce qui n'étaient pas forcément d'accord
02:07et qui ne relayaient pas forcément sa politique. Là, il a tout à sa main et on sait que... On va voir, la première tête, ça va être l'Ukraine quand même.
02:14Exactement. Zelensky le félicite chaudement, très très content. Félicitations.
02:19Mais Zelensky a eu la prudence d'aller le voir, de le rencontrer en septembre quand il était à l'Assemblée générale des Nations Unies.
02:24Il a eu la précaution d'aller le voir et de le saluer. Et il disait partout que ça s'était très bien passé. Donc il prétend être confiant.
02:30Quand Donald Trump dit qu'il va régler ça en 24 heures, évidemment, c'est une façon de parler, mais ça va être douloureux, quoi qu'il arrive.
02:41Pour qui ? Pour l'Ukraine ?
02:42Oui, parce que l'Ukraine est à bout de souffle, à bout d'homme. On a l'impression qu'on en revient, deux ans et demi après, à ce qui avait été dealé à Istanbul
02:51quand Boris Johnson a surgi au milieu de la négociation en disant « Arrêtez, on va vous aider à faire la guerre et à la gagner ».
02:57Eh bien, un million de morts, de blessés disparus après, on en revient pratiquement là.
03:01Est-ce que les Russes vont lâcher le Donbass et vont lâcher l'Ukraine, la Crimée, alors qu'ils y ont sacrifié tant d'hommes ?
03:08On a du mal à le croire. Ils ne sont pas, semble-t-il, pressés de négocier.

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