La tête de liste Renaissance aux élections européennes, Valérie Hayer, revient sur la guerre en Ukraine : «Si demain Vladimir Poutine gagne en Ukraine, il attaquera potentiellement d'autres pays de l'UE».
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00:00 Le budget de défense en France a été doublé.
00:02 Et depuis le début, au Parlement européen, avec la majorité présidentielle,
00:05 on insiste pour créer cette fameuse Europe de la défense,
00:08 en complément de ce qu'on peut faire au niveau national
00:10 et en complément en tant que deuxième jambe de l'OTAN.
00:12 Parce que oui, on sera plus fort si on consolide à 27 notre Europe de la défense.
00:17 Ça veut dire se réarmer ensemble,
00:19 ça veut dire accélérer sur nos capacités de production et de renforcer nos capacités de production.
00:22 Ce n'est pas un leurre l'Europe de la défense, un certain Maire a mit.
00:24 Alors, je peux vous dire qu'au début, quand on est arrivé au Parlement européen,
00:29 on était un peu isolé quand on disait qu'il fallait qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
00:33 Malheureusement, l'actualité nous a rattrapés
00:36 et nos partenaires, maintenant, acceptent l'idée qu'il faille qu'on accélère sur l'Europe de la défense.
00:40 Et véritablement, ça veut dire avoir une véritable industrie de l'armement sur le sol européen,
00:48 y compris sur le sol français.
00:49 Et quand on promet une délivraison d'armes et de munitions aux Ukrainiens,
00:53 bien sûr, ça s'accompagne en parallèle d'une accélération de nos moyens de production, bien entendu.
00:58 Et je le redis, c'est en aidant les Ukrainiens qu'on contribuera à notre souveraineté.
01:02 Par ailleurs, sur la perspective d'adhésion à l'OTAN et d'élargissement à l'Union européenne,
01:08 ça ne sera pas demain matin, mais c'est important, y compris pour le moral des troupes ukrainiennes.
01:12 Pourquoi ? En quoi c'est important ?
01:13 C'est le symbole. L'Ukraine, aujourd'hui, elle se défend, évidemment,
01:17 pour récupérer son intégrité territoriale, mais elle se bat aussi pour nos valeurs.
01:21 Elle se bat pour nos valeurs, nos valeurs de liberté, de démocratie, de paix.
01:26 Et d'ailleurs, malheureusement, cette guerre nous rappelle à quel point notre projet européen, il est fort aussi.
01:32 On a bâti l'Europe pour préserver un monde de paix et l'Union européenne, pour le moment, elle nous le garantit.
01:37 Et on a aux portes de l'Union européenne un pays qui veut intégrer l'Union.
01:40 Mais en quoi l'Europe de la paix, en quoi ?
01:42 Pour créer les conditions de la paix, il faut qu'on se prépare à la guerre,
01:46 à jouer le rapport de force avec Vladimir Poutine, parce que lui ne nous fera pas de cadeaux.
01:50 Mes collègues qui sont baltes, qui sont polonais, me le disent très clairement.
01:55 Évidemment, quand on est français, on se dit la Russie, c'est loin, l'Ukraine, c'est loin.
01:59 Les frontières de l'Ukraine, elles sont à 1000 km de Strasbourg.
02:02 Aux confins de l'Europe.
02:03 Il y a autant en distance que Strasbourg et Brest.
02:08 Si demain, Vladimir Poutine gagne en Ukraine, c'est une certitude, il n'en restera pas là.
02:15 Et potentiellement, il attaque d'autres pays de l'Union européenne, des pays membres de l'Union européenne.
02:20 Donc, il faut jouer le rapport de force.
02:21 Moi, je suis allée en Ukraine. J'ai vu aussi pour réagir aux propos du président de la République.
02:25 Les Ukrainiens ont remercié Emmanuel Macron d'avoir eu un propos jouant sur le rapport de force.
02:33 Et montrent-ils dit qui a changé les termes du débat.
02:36 C'est-à-dire ?
02:37 Qui a changé les termes du débat.
02:38 Ça veut dire que le message à Vladimir Poutine, il est clair.
02:41 On ne se fixe pas nous-mêmes des lignes rouges.
02:44 Nous avons compris le rapport de force et nous serons jusqu'au bout aux côtés des Ukrainiens.
02:47 Et ça, ça a beaucoup de valeur en Ukraine et dans le débat public international.
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