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Les bus et trams roulent de nouveau dans l'agglo - La Banque alimentaire de l'Isère ouvre une épicerie solidaire pour les étudiants fauchés - Le ministre des armées aux 80 ans de la Croix de la Libération de Grenoble - Un cofondateur du Planning Familial de Grenoble accusé de violences sexuelles.

En attendant de célébrer le 11 novembre et l'armistice de 1918, c'était mardi la cérémonie des 80 ans de la remise de la croix de la libération à Grenoble, en présence du ministre aux armées et aux anciens combattants Jean Louis Thériot.
Près de 3000 étudiants se pourraient pas manger correctement à Grenoble. La Banque alimentaire de l'Isère vient d'ouvrir une nouvelle épicerie solidaire en plein centre ville et elle est déjà prise d'assaut.
Et puis le planning familial lance un appel à témoignage. En 1961, le créateur du centre de Grenoble, aujourd'hui décédé, aurait tenté d'avoir des relations sexuelles avec une femme lors d'un examen gynécologique. Codirectrice du planning de Grenoble, Léa Mugnier, est l'invitée du JT...

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00:00...
00:09Près de 3000 étudiants ne pourraient pas manger correctement à Grenoble.
00:13Pour les aider, la banque alimentaire de l'ISER vient d'ouvrir une nouvelle épicerie solidaire en plein centre-ville.
00:18Elle est déjà prise d'assaut.
00:20En attendant de célébrer le 11 novembre et l'armistice de 1918,
00:23c'était mardi la cérémonie des 80 ans de la remise de la Croix de la Libération à Grenoble.
00:28En présence du ministre aux armées et aux anciens combattants, Jean-Louis Thériault.
00:32Et puis le planning familial lance un appel à témoignages.
00:35En 1961, le co-créateur du centre de Grenoble aujourd'hui décédé
00:39aurait tenté d'avoir des relations sexuelles avec une femme lors d'un examen gynécologique.
00:43Co-directrice du planning de l'ISER, Léa Munier, est l'invité de ce JT.
00:48Bonsoir à toutes et à tous.
00:49Ravi de vous retrouver dans ce JT du jeudi 7 novembre 2024.
00:54Du lundi au vendredi, à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
00:59Retour à la normale ce jeudi matin dans les transports en commun de l'agglomération grenobloise.
01:05Les personnels M-Réseau ont repris le travail après un retrait de deux jours.
01:10Mardi matin, un contrôleur avait été menacé avec une arme à feu sur le parcours de la ligne 16 à Échirol.
01:16La direction assure qu'elle a pris des mesures,
01:19mais l'intersyndical réclame des moyens supplémentaires de sécurité
01:23et prévoit une nouvelle grève peut-être en décembre.
01:26Difficile de travailler quand on a le ventre vide.
01:29Une fois payé le logement, les charges, les livres,
01:32certains étudiants se retrouvent parfois confrontés à la cherté des produits de première nécessité.
01:37Des solutions existent pour les aider, comme l'épicerie Agorae, mais sont souvent pris d'assaut.
01:42La banque alimentaire a voulu apporter sa pierre à l'édifice
01:45et a ouvert mardi à Grenoble un nouveau lieu d'approvisionnement à des prix parfois divisés par 10.
01:50Fanny Abraham.
01:52En 2024, plus d'un tiers des étudiants interrogés déclarent sauter des repas par manque d'argent.
01:58La banque alimentaire de l'Isère le sait et a décidé d'agir en montant une nouvelle épicerie sociale.
02:04Un projet qui a rencontré un réel succès dès son ouverture,
02:08avec près de 200 étudiants inscrits et la totalité des rendez-vous réservés pour ce premier jour.
02:13En fait, les étudiants choisissent ce qu'ils veulent acheter,
02:17ce qu'ils veulent prendre pour leurs courses.
02:21Il y a des quantités limitées pour les différents produits qu'on est en train de finir d'afficher juste avant l'ouverture.
02:28Tous les produits que vous voyez dans l'épicerie viennent de la banque alimentaire de l'Isère,
02:32qui elle-même les récupère auprès des grandes surfaces
02:38qui font des dons de produits qui sont en surplus ou qui ne peuvent pas vendre.
02:44Produits secs, frais, plats préparés, conserves, fruits et légumes,
02:48mais aussi produits de nettoyage et d'hygiène,
02:51l'épicerie Le Rayon ESOP 38 offre une large variété d'articles de qualité à prix réduit
02:58pour répondre aux besoins des étudiants et alléger leur quotidien.
03:02Je suis vraiment satisfait parce qu'il y a un grand écart.
03:05Le prix normal à payer c'est 50 euros, mais ici j'ai payé juste 10 euros.
03:11J'ai essayé de faire des courses chaque semaine,
03:15j'ai essayé de prendre des produits variés et des quantités qui vont me servir pendant une semaine.
03:22Je vais revenir la semaine prochaine.
03:24C'est la première fois où je viens vraiment dans une épicerie du genre,
03:29j'ai vu que c'était spécialement pour les étudiants donc je voulais tester.
03:32Étant donné les temps difficiles dès la fin du mois des étudiants,
03:36c'est toujours bien d'avoir un petit complément et des petites aides alimentaires notamment.
03:41Située au 11 Rue Guétal, en plein coeur de Grenoble,
03:44l'épicerie est ouverte uniquement sur rendez-vous,
03:47du mardi au vendredi de 16h30 à 19h et le samedi de 11h à 14h.
03:53Mais les horaires devraient bientôt évoluer et s'adapter davantage aux contraintes des étudiants
03:58pour que chacun puisse bénéficier de ce soutien essentiel.
04:02À Grenoble, il y aurait environ 3000 étudiants en difficulté financière
04:06qui ne pourraient pas se nourrir correctement.
04:08Après plusieurs mois de lutte, le 5 novembre 1944,
04:12Grenoble recevait des mains du général de Gaulle la Croix de la Libération,
04:16remise aux villes compagnons de la Libération.
04:19Mardi, c'est sur l'esplanade.
04:20Du même nom que le ministre aux armées et aux anciens combattants,
04:23Jean-Louis Thériault, accompagné de grenoblois, civils, militaires, élus et de collégiens,
04:28était venu célébrer les 80 ans de cet événement
04:31et se rappelait aussi le courage de ceux qui ont manifesté contre l'occupation
04:35le 11 novembre 1943.
04:37Certains seront déportés et très peu reviendront,
04:40comme Vincent Malherba dernier, survivant présent à cette cérémonie.
04:46Pourquoi Grenoble ?
04:48Il y a bien sûr la longue liste de vos martyrs
04:52qui sont tombés pour la liberté.
04:55840 fusillés, plus de 2000 morts au combat,
04:591150 déportés dont la moitié ne sont pas revenus.
05:04À Grenoble, ce sont les habitantes et les habitants,
05:07mais aussi les murs et les rues qui ont incarné et qui incarnent toujours la résistance,
05:14la transmission.
05:15C'est le sens de la démarche que nous avons impulsé
05:18durant ce cycle commémoratif que la ville de Grenoble mène depuis 2023.
05:23Résister. Transmettre.
05:29Aujourd'hui, nous, élèves de Troisième au Collège Marcenier de Saisson,
05:33nous trouvons important de prononcer ce discours,
05:36car il ne faut jamais cesser de penser aux hommes et aux femmes,
05:39soldats ou civils, qui ont combattu et résisté pendant la Seconde Guerre mondiale.
05:44Tous ces hommes, toutes ces femmes ont lutté pour restaurer
05:49et préserver notre liberté, et en sont morts parfois.
05:53Et pour faire perdurer l'esprit de résistance,
05:55le Conseil National des Communes Compagnons de la Libération
05:58réunit depuis 1999 les cinq territoires concernés,
06:02Grenoble, mais aussi Nantes, Vacieux-Envercors, Paris et l'Île-de-Sein.
06:08C'est un festival de films dans le festival de films.
06:11Pendant que les rencontres cinémontagnes se poursuivent en soirée,
06:14les rencontres montagne et science vont occuper les après-midi
06:17du Palais des Sports de Grenoble, vendredi et samedi.
06:20Épisode 1 pour les enfants et tous les curieux,
06:23épisode 2 pour tous les publics,
06:25parce que la montagne est aussi un formidable terrain
06:28pour recueillir des données, mieux comprendre le monde qui nous entoure
06:32ou même découvrir ce qui a pu inspirer les poètes de la Grèce antique.
06:38C'est un festival dans lequel vous pouvez évidemment voir des films,
06:41mais aussi rencontrer des scientifiques qui viennent sur scène
06:45discuter avec nous pour aller plus loin,
06:49pour mieux comprendre ce qu'on a pu voir dans les films
06:52et puis pour répondre aux questions du public si besoin.
06:55Cette année, nous aurons 5 films sur différentes thématiques.
06:59On parle évidemment très souvent des glaciers, on peut parler de botanique,
07:03on peut parler aussi des animaux de montagne
07:05pour essayer de mieux comprendre leur vie, leurs habitudes.
07:08Et puis cette année, on aura un film qui s'appelle
07:10« Les secrets du Mont Olympe ».
07:12On va vous emmener en Grèce, au Mont Olympe,
07:14ce lieu mythique de la mythologie.
07:16Et on va découvrir que la science tente de mieux comprendre la mythologie
07:21en étudiant ce Mont Olympe,
07:23et en découvrant notamment que ce mont était avant recouvert d'un glacier.
07:27Et on voit des scientifiques en action
07:29en train de retrouver des restes de cette glace millénaire
07:32et de l'analyser pour mieux comprendre le climat de ce Mont Olympe
07:35et tous les phénomènes naturels qui ont pu s'y passer
07:38à l'époque où les gens ont créé la mythologie grecque.
07:42Et on voit que tout s'entrecroise
07:44entre des phénomènes naturels et puis la mythologie.
07:47Réservation sur montagne-science.fr
07:50C'est gratuit pour les étudiants et les mineurs.
07:53Etant qu'on y est, vendredi, au Rencontre Cinémontagne,
07:56une soirée placée sous le signe de l'accomplissement du symbole et du rêve,
08:00comme dans la Paralpine.
08:02Le rêve de Guillaume, c'est de parcourir l'arc alpin en marche et en vol,
08:05mais en rajoutant quelques voies d'escalade
08:07et des ascensions de sommets mythiques.
08:09Dans son embardé, au départ en solo,
08:11il finira par embarquer un joyeux groupe d'amis.
08:14Un film récompensé lors des derniers icards du cinéma,
08:17la Paralpine, qui sera aussi au programme des prolongations
08:20sur Télé Grenoble, le dimanche 15 décembre, à 21h.
08:24Et sur d'autres terrains de sport,
08:26l'agenda du week-end avec demain vendredi un gros match
08:29qui s'annonce pour le GF38,
08:31beaucoup plus à l'aise au stade des Alpes qu'en déplacement.
08:34Il faudra le confirmer, les grenoblois reçoivent Dunkerque,
08:37quatrième de Ligue 2, à 20h.
08:39Avant l'ouverture de la saison de Coupe du monde de biathlon,
08:42la discipline nordique investit le centre-ville
08:44sous la houlette du GUC Grenoble Ski.
08:46Le biathlon d'automne est installé sur l'anneau de vitesse de Grenoble
08:49jusqu'à samedi, au programme course à pied combiné
08:52au tir à la carabine, avec notamment une mass-start officielle
08:55samedi à 8h30 pour applaudir les licenciés
08:58suivis d'une course grand public à 14h.
09:01Alors que le tennis indoor régale les amoureux de la balle jaune,
09:05les tribunes du GUC Tennis n'attendent que vous.
09:07Ce samedi 9 novembre, l'équipe de Pro B masculine
09:11dispute ses premiers matchs des inter-clubs contre Strasbourg
09:14à partir de 10h. C'est à la ligue de tennis, assez sain.
09:18Et puis le 7e bataillon des chasseurs alpins organise lundi 11 novembre
09:21un tournoi de rugby pour les U12.
09:23L'ensemble sportif des deux ponts, à Pont-de-Clé,
09:25avec match de galade, l'équipe du 7e BCA
09:27et activités ludiques destinées aux visiteurs et aux familles,
09:30comme le parcours du petit commando,
09:32suivi d'une cérémonie débleuée pour tous,
09:34en l'honneur des troupes de montagne.
09:38Il y a une dizaine de jours, le planning familial
09:40révélait que l'un de ses membres fondateurs,
09:42le docteur Henri Fabre, décédé en 2012,
09:44était accusé par une femme de violences sexuelles
09:47commis lors d'une visite dans le centre de Grenoble,
09:49le premier de France, qui venait tout juste d'ouvrir en 1961.
09:53Le gynécologue obstétricien avait été résistant en 1941.
09:56Pendant ses études de médecine, il avait adhéré
09:58à l'association la maternité heureuse et milité
10:01pour le droit à la contraception.
10:03Léa Manier, bonsoir.
10:05Vous êtes la co-directrice du centre de planification familiale de l'ISER.
10:09La femme qui a été agressée, qui dit avoir été agressée,
10:14il n'y a pas eu de viol, on le précise,
10:16a aujourd'hui un peu plus de 80 ans.
10:18Son témoignage remonte à 3 ans, mais il n'a été révélé
10:20que la semaine dernière. Pourquoi ?
10:22Alors déjà, il n'y a pas eu de viol.
10:24Ça dépend aussi de la définition qu'on fait du viol.
10:26Évidemment, la justice a ses définitions.
10:28Qui est à tout acte de pénétration.
10:30En l'occurrence, l'affaire n'est pas en justice.
10:32Nous, féministes, on a d'autres définitions du viol.
10:34On parle en l'occurrence pas d'une tentative,
10:36mais d'une agression sexuelle qui a eu lieu.
10:38Ça, c'est quelque chose qu'on ne remet pas en question.
10:41C'est une femme qui est venue nous confier son témoignage
10:45après une grande période de silence,
10:48après plusieurs décennies à avoir gardé le silence.
10:50C'est quelque chose qu'on comprend et qui est assez courant
10:53dans ce genre de cas, dans ce genre de violence.
10:56Il y a un silence, il y a une impunité
10:58qui entoure les violences sexuelles
11:00et en particulier les violences médicales.
11:02Là, on est complètement au croisement
11:04de ces deux problématiques.
11:06Elle est venue nous confier son témoignage.
11:09On l'a accueilli, on a tout mis en œuvre
11:12pour que sa parole puisse être récoltée.
11:14Son souhait, c'était que ça se sache dans le planning.
11:17On a essayé de faire au mieux pour accueillir sa parole.
11:22Évidemment, ça nous a un peu...
11:24Est-ce que vous avez été...
11:26C'est perturbant un peu quand c'est une figure
11:29comme ce médecin qui a participé à la création du planning,
11:33je le disais, qui a souvent été...
11:35La figure d'un homme qui a souvent été aux côtés des femmes.
11:38L'image du planning, c'est la bienveillance.
11:41Quand ça arrive là, c'est compliqué.
11:44Oui, je pense que ça peut...
11:46En fait, on comprend que ça puisse extrêmement surprendre,
11:50que ça puisse avoir l'air paradoxal.
11:52Nous, de notre côté, en tant qu'association féministe,
11:55on est assez solides sur nos bases,
11:57sur ce qu'on sait des violences médicales et des violences sexuelles.
12:01On sait très bien que le planning familial,
12:03comme d'autres associations, fait partie de cette société,
12:06fait partie d'une société patriarcale
12:08où la violence masculine, elle est ancrée,
12:10elle est entourée par un système de silence,
12:12d'impunité, de dépendance, de pouvoir
12:14qui empêche les femmes de parler
12:16et qui les soumet à ces violences d'entrée de jeu.
12:20Donc nous, si vous voulez, c'est un paradoxe,
12:23mais ce n'est pas une contradiction qu'on a vue là-dedans.
12:26C'est tout à fait compréhensible, malheureusement,
12:29que les violences sexuelles existent au sein des milieux militants,
12:32existent dans le contexte du soin en particulier.
12:34Alors, vous avez décidé, le planning a décidé
12:38de lancer un appel à témoignages,
12:40des témoignages qui peuvent être recueillis par le groupe EGAE,
12:44qui a également rédigé l'enquête mettant en cause l'abbé Pierre.
12:48Pourquoi avoir décidé de lancer cet appel ?
12:51Vous pensez qu'il peut y avoir d'autres femmes concernées ?
12:53Alors, cet appel à témoignages, pour nous, il s'inscrit,
12:56oui, vraiment dans une volonté de médiatiser l'affaire.
12:59Dès le départ, quand on l'a appris, on voulait que ça se sache.
13:01On voulait le dire, on voulait en profiter pour parler
13:04de violences sexuelles, pour parler de violences médicales,
13:07pour parler des rapports de pouvoir dans ces contextes-là particuliers
13:10qui font que les victimes ne parlent pas pendant plus de...
13:1450 ans ?
13:15Oui, pendant plus de 50 ans, comme ça a été le cas là.
13:18Donc nous, dès le départ, la volonté a été que ça sorte,
13:21a été qu'on puisse parler de...
13:23qu'on puisse en parler, que la parole se libère,
13:26que la parole des femmes se libère.
13:28Et on a énormément travaillé pendant des jours
13:31avant la médiatisation de l'affaire,
13:33pour justement enquêter en interne,
13:35pour enquêter sur les faits,
13:37enquêter aussi sur le traitement qui avait été fait de ce témoignage,
13:41et pour mettre en place cette cellule d'écoute, en fait,
13:43pour que potentiellement d'autres victimes,
13:45s'il y en avait, du Dr Henri Fabre,
13:47puissent parler, puissent se libérer de ça, en fait.
13:51Et en même temps, il ne faut pas que les femmes
13:53qui connaissaient le Dr Henri Fabre à l'époque,
13:56qui n'avaient pas idée de ce qui a pu se passer,
14:00se sentent coupables. En rien.
14:02Ah non, nous, ce n'est pas notre objet.
14:04De toute façon, on n'est pas dans la culpabilisation individuelle.
14:07En l'occurrence, nous, ce qui nous importe vraiment,
14:09c'est la parole et le souhait,
14:12et le confort et la sécurité des victimes, avant tout.
14:15Raison pour laquelle on a mis en place, justement,
14:18cette cellule d'écoute, en faisant appel à un prestataire extérieur,
14:21qui est un peu expert et qui est professionnel,
14:25un peu professionnalisé dans ces questions-là.
14:27En tout cas, nous, le souhait, c'était vraiment
14:29que ce soit encadré, que ce soit bien fait,
14:31que ce soit médiatisé aussi dans de bonnes conditions,
14:33pour pouvoir, en fait, limiter les potentiels retombés
14:36que ça avait sur les victimes.
14:38Parce qu'en fait, que ce soit l'affaire Abbé Pierre
14:40ou l'affaire Mazan-Pellicot, le montrent amplement,
14:43c'est un enfer, en fait, pour les victimes qui osent parler,
14:46quand, justement, la médiatisation n'est pas maîtrisée,
14:50quand la parole n'est pas recueillie dans de bonnes conditions,
14:53quand on donne un peu toutes les informations,
14:55comme ça, au compte-gouttes, en direct.
14:57Donc, nous, il y a un vrai enjeu de protection des victimes
14:59qui nous importe, et c'est leur souhait aux victimes,
15:03en l'occurrence, qui nous importe.
15:05Est-ce qu'à votre connaissance, d'autres femmes se sont manifestées
15:07suite à votre appel la semaine dernière ?
15:09Alors, on a mis en place, justement, cet appel à témoignage
15:12parce qu'on s'attendait à ce que, potentiellement, il y en ait.
15:17On prend le temps, vraiment, de traiter les appels qu'on reçoit.
15:21On en a de toutes sortes.
15:23L'idée, justement, c'est de pouvoir les traiter,
15:25de pouvoir les médiatiser dans de bonnes conditions
15:28et pas comme ça, d'en lâcher au compte-gouttes.
15:31Donc, je ne peux pas, moi, vous dire des cas particuliers
15:34ou des nouvelles fraîches, entre guillemets,
15:37parce qu'on prend vraiment le temps, en fait, d'analyser
15:39tous les appels qu'on reçoit,
15:41quels qu'ils soient,
15:43afin, justement, que ce soit la sécurité
15:46et le bien-être des victimes qui passent en priorité.
15:49On parle, en plus, d'une affaire qui est assez ancienne.
15:52Donc, souvent, les victimes,
15:55souvent, les femmes qui parlent, en fait,
15:57relatent des faits très anciens.
15:59Leur volonté peut être diverse, en fait.
16:02Il y a des victimes, en général, quand on reçoit des témoignages
16:05comme ça, on ne parle pas spécialement dans le planning familial,
16:07mais dans ce genre d'affaires, il y a des victimes
16:09qui souhaitent que leur témoignage soit médiatisé.
16:11Il y en a qui ne le souhaitent pas spécifiquement.
16:13Il y en a qui demandent spécifiquement
16:15à ce que ça ne sorte pas dans les médias.
16:17Donc, nous, on prend vraiment le temps
16:19d'accueillir la parole dans de bonnes conditions,
16:21pour elles, avant tout, parce qu'en fait,
16:23les violeurs, on s'en fiche.
16:25En l'occurrence, surtout quand ils sont morts.
16:27Ce qui nous importe, c'est vraiment les victimes.
16:29En tant que féministes, c'est ça qui est notre boussole,
16:31en fait, le souhait des victimes
16:33et de comment elles veulent que l'affaire soit traitée.
16:35– Merci, Léa Manier. – Merci à vous.
16:37– Retour de l'actu dans une heure
16:39et en replay sur telegrenoble.net.
16:41Dans un instant, la météo.
16:43On se quitte en musique avec le grenoblois Gzidek,
16:45qui fêtera la sortie de son premier album
16:47vendredi soir à L'Empérage.
16:49Excellente soirée à tous.
16:51Excellente soirée à tous.

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