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La bande de "Perrine jusqu'à minuit" évoque l'avenir d'Elon Musk, soutien majeur de Donald Trump durant la campagne américaine.

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Transcription
00:00Donald Trump élu, qui va donc composer son gouvernement, est-ce que son fan numéro 1, Elon Musk, y aura sa place ?
00:07En tout cas, il a déjà partagé un photomontage de lui dans le bureau oval de la Maison Blanche, si on peut le voir.
00:15Avec un bidet.
00:16Oui, avec un lavabo, voilà.
00:19Alors juste pour la petite anecdote, pour ceux qui n'ont pas suivi, c'est un clin d'œil, en fait, quand il avait racheté Twitter,
00:27il avait fait son entrée au siège de Twitter avec un lavabo, c'était un jeu de mots, pour dire qu'il prenait possession de Twitter.
00:35Mais il voulait surtout purger l'entreprise de ses trop nombreux employés, c'était surtout ça.
00:39Alors est-ce qu'il va purger la Maison Blanche et le pouvoir américain ?
00:43La Maison Blanche, ça serait probablement plus facile que la mission qui lui est donnée, puisque c'est d'assainir l'ensemble de la machine gouvernementale américaine.
00:51La question, est-ce que M. Musk a ambition à devenir ministre ou secrétaire aux États-Unis ?
00:57La réponse courte, je vous dirais, c'est qu'il a trop d'ambition pour s'arrêter là.
01:00Alors d'aucuns diront, président peut-être, c'est constitutionnellement impossible.
01:05Il est né sud-africain et c'est les deux seules fonctions électives qui sont inaccessibles à ceux qui ne sont pas nés américains, la présidence, et pour des raisons évidentes, la vice-présidence.
01:14Donc il ne sera jamais président des États-Unis, pas plus qu'Arnold Schwarzenegger qui en a bien rêvé, mais qui est né en Autriche.
01:21Donc quelles sont les véritables ambitions de M. Musk ?
01:24Peut-être de diriger ce comité qui permettra d'assécher le marais, c'était l'expression de M. Trump à sa première campagne.
01:32Il parlait évidemment de corruption, de gaji, pardon.
01:35Il pourrait prendre la tête, c'est ce que dit l'AFP, d'un nouveau ministère de l'efficacité gouvernementale.
01:40Oui, l'efficacité étant ici beaucoup liée à la réduction des effectifs et donc aussi au coût des choses, parce que le gouvernement fédéral n'est pas en tout exemplaire.
01:49Mais vous me direz, ce n'est pas qu'un problème américain.
01:52Au-delà de ça, c'est aussi la relation avec Musk qui devient intéressante dans les circonstances, parce que lui, il a vraiment tout misé sur le 32.
02:00Il a choisi Trump et il a coupé tous ses ponts, il a brûlé tous ses navires.
02:06La plupart des gens qui sont dans une position comparable, milliardaires ou très riches, aux États-Unis, ont l'habitude de donner des deux côtés de la barrière, de donner aux démocrates, de donner aux républicains.
02:16Et quand vient le temps de régler ses petites affaires, on tire ses marrons du feu.
02:21Or, dans son cas, il s'est mis dans une position où publiquement, il n'y avait aucune possibilité d'aller voir les démocrates.
02:28Il a pris le contre-pied total de la position des démocrates qui disait, élire Donald Trump, c'est de mettre la démocratie en péril.
02:37Et lui dit, si vous ne choisissez pas Donald Trump, c'est effectivement la démocratie qui sera à risque.
02:43C'est un calcul difficile à comprendre, ce n'est pas un calcul opportuniste.
02:47Il faut croire que dans ce cas-ci, il croit parfaitement à ce qu'il dit.
02:51Et pour la suite des choses, je pense que sa vocation est à s'occuper de ses entreprises.
02:57Il faut voir que, mercredi matin, sa fortune a augmenté de 26 milliards suite à l'élection de son poulain, M. Trump.
03:05Pour quelqu'un de pas opportuniste, c'est quand même une belle opportunité qui s'est offerte à lui.
03:10Tout ce que je dis, c'est qu'il aurait très bien... On verra si ça dure.
03:13C'est un bel livre aussi.
03:15Non, mais ce que je dis, c'est que s'il avait vraiment voulu jouer comme le font tous les gens qui ont ses moyens, il aurait donné aux deux.
03:21C'est une façon de jouer, en fait, de donner aux deux et d'espérer des gains.
03:26Si vous faites all-in sur un des deux, c'est ce qu'il a fait.
03:30Plus de 110 millions de dollars, il a investi dans la campagne de M. Trump.
03:34Et je ne pense pas que l'embellie boursière de mercredi jouera fondamentalement ce qu'il leur avait sans se réveiller en matin.
03:41Moi, je pense qu'il y a la question de s'il sera ministre ou pas, s'il va s'occuper de ça.
03:47Moi, je ne pense qu'il ne le sera pas.
03:48D'abord parce qu'il aime trop ses entreprises, il aime trop faire fructifier son compte d'argent.
03:52Et il ne peut pas vivre sans lui.
03:53Mais en revanche, ce qui va être intéressant, c'est de voir tous les contrats qu'il va pouvoir tisser et renforcer avec le gouvernement américain.
04:00C'est déjà le cas à SpaceX.
04:02Il a été beaucoup dit que son programme spatial dépendait beaucoup de la NASA.
04:08La NASA qui a choisi de donner en impartition d'ailleurs ses responsabilités.
04:12Deux entreprises ont été désignées après un appel d'offres.
04:15Boeing, dont l'incurie fait qu'aujourd'hui, ils vendent leurs opérations spatiales parce qu'ils ne sont pas capables de les organiser, de les manager correctement.
04:22À telle enseigne qu'il y a deux astronautes qui sont en orbite.
04:25Mais il n'y a pas que SpaceX.
04:27SpaceX, ce n'est pas uniquement avec la NASA.
04:30Vous avez plein de choses civiles, de développement civil que vous pouvez aussi vendre au gouvernement américain.
04:38Évidemment.
04:39Vous avez Tesla, il y a énormément.
04:41Tesla, il y a une limite à ce qu'il peut vendre des voitures au gouvernement américain.
04:45Au-delà du cas d'Elon Musk, de Donald Trump.
04:54Il y a quand même une galerie de personnages étonnants qui pourraient rentrer dans ce gouvernement.
04:59En tout cas, qui gravitent dans la galaxie de Donald Trump.
05:02Il y a notamment Robert Kennedy Jr.
05:04Qui n'est pas n'importe qui.
05:06Qui est le neveu de l'ancien président.
05:08Qui est un ancien avocat.
05:10Qui est anti-vax.
05:12Qui verse dans les théories complotistes.
05:14Et lui, ce que dit Donald Trump, c'est qu'il va rendre sa santé à l'Amérique.
05:18Et donc ce personnage aussi haut en couleur pourrait intégrer le gouvernement de Donald Trump.
05:22Un personnage qui a fait preuve aussi d'inconsistance en termes de ligne politique.
05:26Il a effectivement un capital qui est celui de son héritage, qui est celui de son nom.
05:29C'est aussi le fils d'un homme politique qui était illustre.
05:33Mais c'est la galaxie de Donald Trump.
05:36Et dans ce que vous disiez tout à l'heure sur le fait d'assainir tout à l'heure le potentiel gouvernement.
05:41L'idée de l'assainissement, il y a aussi une idée de purge.
05:43Il y a quand même une volonté par exemple de supprimer le département de l'éducation.
05:48Mais dans le cas des Etats-Unis, il faut voir que c'est très différent du modèle français.
05:51Bien sûr, ce n'est pas un ministère d'éducation nationale.
05:53Mais malgré tout, il y a quand même une prise en main idéologique.
05:55Et puis aussi une volonté de revanche vis-à-vis des fonctionnaires qui ont pris la parole contre Donald Trump.
06:00Et qui ont alerté par rapport aux dangers qu'ils pouvaient constituer.
06:04Effectivement, Robert Kennedy, je ne sais pas trop quelle incidence ça aurait.
06:08Sur la santé, c'est vrai que ça paraît très étonnant.
06:11Un anti-vax qui serait en charge de la santé.
06:13Les scientifiques sont déjà bon debout.
06:15C'est très difficile à faire sur un plateau de télé quand on dit anti-vax.
06:17Alors c'est vrai que c'est l'espèce de réduction qu'on peut faire.
06:20C'est-à-dire qu'il a clairement dit, il a pris fait et cause contre le vaccin lié à la COVID.
06:25Mais historiquement, sur les vaccins, il a posé des questions.
06:28Je ne suis pas en train de le défendre.
06:30Je vous dis simplement qu'il n'est pas anti-vax.
06:32Il ne dit pas que je suis opposé à tous les vaccins.

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