Le journaliste spécialiste des Etats-Unis Gérald Olivier rappelle que Donald Trump n’est pas encore président. «Là il n’a aucun pouvoir. Il ne faut absolument pas qu’il appelle Poutine. Il ne doit pas commencer à gérer le conflit ukrainien à la place du gouvernement actuel», dit-il.
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00:00Il n'est pas encore président, il sera président le 21 janvier, là il n'a aucun pouvoir et il ne faut surtout pas qu'il appelle Poutine parce qu'il n'a pas le droit.
00:07Il a bien appelé Emmanuel Macron, ils ont échangé pendant une vingtaine de minutes.
00:11Un titre privé peut recevoir des félicitations mais il ne doit pas commencer à gérer le conflit ukrainien à la place du gouvernement américain.
00:16Il n'y a qu'un seul gouvernement, il n'y a qu'un seul président, il y a un seul président qui est commandant en chef et qui a la prérogative sur la politique étrangère.
00:23Donc si Donald Trump venait à faire de la politique étrangère à la place de l'administration en place, non il commettrait un délit donc il ne faut pas qu'il intervienne.
00:29Par contre il peut très bien préparer le terrain et il a pu accepter les félicitations en tant que président élu de la part de Vladimir Poutine.
00:39Mais on a vu que son élection avait déjà changé les choses parce que la déclaration de Vladimir Poutine ne serait pas venue si Kamala Harris par exemple avait été élue présidente à sa place.
00:49Ce qu'il a voulu dire en 24 heures, et à mon avis ça peut se passer comme ça, c'est un, il y a un cessez-le-feu immédiat et puis après on commence à parler.
00:58Et puis on voit où les négociations nous mènent.
01:02Ce qui est sûr c'est qu'il ne va pas avoir l'attitude du président Biden qui consiste à continuer à fournir des armes à Zelensky pour essayer de résister plus longtemps.
01:11Ça c'est la première chose.
01:13Donc il y aura du côté de l'Ukraine inévitablement beaucoup plus de pression qu'il n'y en a actuellement.
01:18Je pense par ailleurs que Trump sera aussi prêt à dire à monsieur Poutine que si on veut envisager une solution il faudra que lui aussi quelque part trouve un moyen de faire des concessions.
01:30Je pense que c'est un conflit qui attendait quelqu'un pour venir le régler.
01:34Et cette élection elle est un petit peu, elle vient au bon moment.