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Hospitalisé pour une inflammation des intestins, Gérald a passé la nuit dans le garage du centre hospitalier de Langres, faute de place. 

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Transcription
00:00Alors, je me retrouve dans un lieu totalement insolite, un garage.
00:04Ce sont les images que l'on voit là ?
00:06Tout à fait. Vous verrez que d'un côté comme de l'autre, on a bien deux portes de garage.
00:11Donc, avec séparation des lits, avec un paravent muni d'un drap par-dessus.
00:18Ça témoigne, on va dire, d'un manque de moyens, d'un manque, en fin de compte, de nombre de lits fermés.
00:28Parce qu'en-delà des moyens, c'est aussi des lits qui ont été fermés,
00:31notamment sur la journée où je suis resté aux urgences.
00:35Donc, le but de ce Google, c'est de dire, on est au XXIe siècle, on est en 2024,
00:40il est anormal de se retrouver dans une situation de ce type-là.
00:44Donc, il faut impérativement qu'on puisse relayer l'information de manière différente,
00:49que ce soit pour moi, que ce soit pour d'autres patients, que ce soit pour les médecins,
00:52que ce soit pour les soignants qui sont là-bas.
00:54On ne nous met pas dans une case, dans un endroit de ce type-là pour le plaisir.
01:02On va revenir à ce que vous avez écrit au ministre, vous avez écrit à l'agence de santé, on va y revenir.
01:06Mais d'abord, quand vous vous retrouvez là, qu'est-ce que vous vous dites et qu'est-ce que vous dites aux soignants ?
01:11Alors, c'est le désarroi total.
01:14Vous arrivez, vous avez un lieu qui ne ressemble à rien d'autre, mis à part un garage.
01:20Ce n'est pas une chambre d'hôpital, ça n'a absolument rien à voir.
01:25Très peu de confort, vous avez un lit, vous êtes séparés que les autres.
01:28Donc, on était quatre ce soir-là.
01:30Le bruit ?
01:30Le bruit, alors il y a ça aussi, c'était le deuxième effet qui se coule, on va dire.
01:34Il y a un bruit qui était intenable et infernal.
01:37J'étais mis dans ce garage à une heure du matin.
01:40La seule chose, c'est que j'ai pris au petit matin, à 7 heures, les décibels de ce lieu.
01:47Nous étions à 55 décibels.
01:49Vous avez téléchargé ce téléphone ?
01:50J'ai téléchargé.
01:51Une petite application pour mesurer les décibels, vous étiez à 55 ?
01:54On était à 55.
01:55Donc, il était 7h30 du matin, je me tiens à la disposition de l'ARS s'il le souhaite.
01:59Il y a d'autres patients, vous vous parlez avec les autres patients ?
02:02Non, parce que dans tous les cas, à une heure du matin, on n'a qu'une seule chose, c'est se poser.
02:08Et puis, d'autant plus qu'on est sur la partie douleur, on est sur la partie repos.
02:13Donc, on n'est pas uniquement là que pour communiquer autour des autres.
02:17Mais personnellement, ça m'a choqué.
02:20Les autres, de la même manière, peut-être qu'ils n'ont pas fait la même démarche que moi.
02:23Mon but aujourd'hui, c'est de dire et de dénoncer ce système qui ne peut pas être...
02:27Mais les médecins, vous leur dites, qu'est-ce que je fais là ?
02:30C'est ça.
02:30Qu'est-ce que je fais là ?
02:31Et qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
02:32Ils sont comme moi.
02:34Ils me disent, écoutez, on n'a plus place au-dessus.
02:35Ce n'est pas qu'on ne veut pas vous mettre au-dessus.
02:37Les lits ont été fermés.
02:39Et aujourd'hui, on n'a pas d'autre choix que de vous garder aux urgences
02:42et de vous mettre dans ce fameux garage.

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