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Jean-Pierre Mercier, délégué Sud Stellantis Poissy et porte-parole de Lulle ouvrière, était l'invité de BFMTV ce lundi 11 novembre.

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Transcription
00:00On est en colère.
00:01C'est pas qu'on est inquiet, c'est qu'on est en colère.
00:03Ce que j'entends comme explication, excusez-moi, c'est des mensonges.
00:07Ça va mal pour l'automobile.
00:09Ça va mal pour qui ?
00:11Tous les actionnaires des grands groupes constructeurs automobiles
00:16nagent dans les milliards.
00:18Je travaille à Stellantis,
00:20mon groupe a fait 18,3 milliards de bénéfices en 2023,
00:266 milliards de bénéfices
00:29Premier semestre 2024,
00:31vous prenez Renault, vous prenez Toyota, Volkswagen,
00:34y compris Volkswagen, Michelin,
00:35Michelin, 2 milliards, 2 milliards de bénéfices.
00:38Il n'y a pas un groupe automobile mondial qui est en perte financière.
00:44Ils sont tous au vert fluo.
00:46Par contre, ils se mènent, c'est vrai,
00:48une guerre à mort entre eux.
00:51Le marché automobile ne monte pas, ne progresse pas.
00:54Et donc, comme le disait Carlos Tavares, le PDG de Stellantis,
00:57il faut aller manger dans la gamelle des autres.
00:59C'est-à-dire que c'est une guerre à mort qui se livre entre eux,
01:02mais les actionnaires ne payent...
01:05C'est les salariés qui trinquent, quoi, cette guerre ?
01:06C'est les travailleurs qui trinquent.
01:08Et c'est fermeture d'usine sur fermeture d'usine.
01:11On a Michelin où il y a deux usines,
01:13Valeo, trois usines, il y a Dumaré à Strasbourg.
01:16Bosch, je ne peux pas les citer tous
01:18parce que ce sont les donneurs d'ordres
01:20qui imposent aux équipementiers comme Valeo,
01:23aux sous-traitants comme Emma France, etc.,
01:25de fermer pour augmenter la rentabilité.
01:29Stellantis est en train de fermer l'usine de moteur thermique
01:33à Douvrin dans le Nord.
01:35Carlos Tavares a programmé la fermeture
01:37de la dernière usine automobile d'Île-de-France à Poissy.
01:40C'est le dernier gros centre de production industrielle d'Île-de-France.
01:44Et tout ça pour faire encore plus de bénéfices.
01:47Alors, nous, on n'est pas d'accord.

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