Laurent Berger: "Pour l'instant, la bordélisation elle est à l'Assemblée nationale et pas dans la rue"

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, était l'invité de BFMTV-RMC ce mercredi matin.

Transcript

00:00 - Oui, je le dis très clairement, je pense qu'il faut aller au débat.

00:02 Au débat, ce n'est pas l'obstruction, le débat c'est de pouvoir poser des vrais sujets.

00:06 Il y a eu des interventions, parce qu'il y a aussi beaucoup de caricatures qui sont montrées,

00:10 et je le regrette, moi je pense qu'il ne faut pas montrer une représentation nationale,

00:13 c'est-à-dire un parlement où c'est le...

00:14 Je suis désolé, pour l'instant la bordélisation, elle est à l'Assemblée, elle n'est pas dans la rue.

00:19 Vous voyez, c'est quand même ça la réalité, la bordélisation, elle est à l'Assemblée, elle n'est pas dans la rue.

00:22 Et d'ailleurs avec une responsabilité très partagée à l'Assemblée.

00:25 - Donc la faute politique ? - En tout cas, c'est la constat que chaque Français peut faire.

00:29 Mais je serais clair, il faut aller au débat, il faut aller au débat.

00:32 Et moi j'entends des belles interventions dans l'Assemblée, je vous le dis,

00:34 des uns ou des autres en termes d'arguments qui parlent du travail,

00:37 qui parlent de la réalité des travailleurs, etc.

00:40 Enfin, bazar j'ai envie de dire, excusez-moi de le dire comme ça, un peu de m'agacer,

00:43 mais ce dont il est question c'est du travail, c'est de la vie réelle.

00:47 C'est de la vie réelle de millions de travailleurs et de travailleuses qui vont aujourd'hui,

00:52 qui ont le sentiment de ne pas être connus, qui ont fait des efforts pendant les confinements successifs,

00:56 et qui ont le sentiment que la récompense, entre guillemets, en fin de période sanitaire difficile,

01:03 c'est de travailler deux ans de plus, ça ne peut pas marcher.

01:05 Et donc ça, il faut de la dignité au Parlement dans les débats,

01:09 il faut de la prise en compte de la réalité du pays, de la respiration du pays qui est opposée.

01:13 Et de l'autre côté, il faut de la part du gouvernement, écouter ce mouvement social,

01:16 le considérer et pas juste penser que tout ça va se calmer.

01:20 Parce que si à la fin, quelle que soit l'issue, si à la fin, il n'y a pas une solution qui satisfait

01:26 les citoyens qui sont dans la rue, l'opinion qui s'exprime aujourd'hui,

01:30 je dis qu'il y aura une faute démocratique qui sera commise.