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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau prévient du début des actions "à partir de lundi". "On n'est pas là pour ennuyer les Français" rassure-t-il. "Attirer l'attention des pouvoirs publics" sans "ennuyer les Français. C'est le mot d'ordre du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.

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Transcription
00:00Eh bien, ils ont un seul message ici, mais ils le disent dans toutes les langues de l'Union européenne, non au Mercosur.
00:07Ils le pointent du doigt, cet accord qui est encore en cours de négociation, et cet accord, ils le montrent avec ce totem symbolique,
00:15cet agriculteur pendu, où on peut lire « assassiné par les politiques européennes ».
00:20On en parle avec vous, Sylvie Collat, de la Confédération paysanne.
00:24Pour vous, s'il y avait un accord entre l'Union européenne et le Mercosur, ça voudrait dire forcément la mort de tous les agriculteurs de l'Europe ?
00:30Ça veut dire la mort de surtout beaucoup de paysans, de petites fermes, et notamment de toutes les fermes qui font de l'élevage,
00:36tous ceux qui défendent un élevage paysan, parce qu'effectivement, on nous met en concurrence avec des viandes d'Argentine, du Brésil,
00:44qui ne sont produites pas du tout dans les mêmes conditions que nous, ni socialement, ni sur le plan environnemental,
00:49ni pour la santé des consommateurs, puisque souvent, ça peut être des viandes hormonées,
00:54des viandes qui ont des problèmes d'activateurs de croissance, comme sur la volaille.
00:57Donc c'est vrai, c'est la disparition du monde paysan, de l'élevage, et donc de nombreuses petites fermes en Europe.
01:03Et déjà que la situation cette année, en plus, elle est très compliquée pour vous, pour certains éleveurs ?
01:07Bien sûr, c'est pour ça que nous sommes là aujourd'hui, parce qu'on dit que ça suffit.
01:10Nous, il nous faut des revenus. Pour avoir des revenus, il nous faut des prix.
01:13Et nous mettre en concurrence face à des gens qui n'ont pas de normes, qui sont sur des modèles hyper-industrialisés,
01:19où le coût social est très faible, nous, on ne peut pas résister à ça.
01:24C'est une alimentation à pas cher, de faible qualité, et bien sûr, qui va avoir des effets aussi sur nos concitoyens, sur leur santé publique.
01:31Donc il y a vraiment un enjeu. Soit on veut garder un monde paysan et les 400 000 fermes,
01:36qui avaient été quand même un peu annoncées dans la loi d'orientation agricole, c'est-à-dire inverser les choses,
01:41puisqu'on nous annonce 100 000 fermes en moins d'ici 10 ans.
01:45Deux fermes sur trois n'ont pas de repreneurs. Donc nous avons besoin de prix, de revenus et d'installer.
01:50Et surtout pas d'agrandir, et surtout aucun accord de libre-échange.
01:54Merci beaucoup Sylvie. On a donc cette mobilisation ici qui se poursuit à Bruxelles, à laquelle on assiste avec Pauline Delevoye.
02:00On continue les discours avec plusieurs députés européens qui sont là sur place, une dizaine de tracteurs,
02:04et cette mobilisation qui devrait durer encore deux heures. En tout cas, elle est assez calme, cette mobilisation.
02:09Bien moins calme que ce qu'on attend à partir de lundi avec la mobilisation nationale annoncée en France.

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