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##BERCOFF_ENVOYE_SPECIAL-2024-11-12##

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Transcription
00:00Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:04Alors, notre invité, vous le connaissez bien puisqu'il s'agit d'André Bercoff.
00:08Bonjour André.
00:09Bonjour Alexis.
00:11Alors, en direct des Etats-Unis, vous êtes où exactement ?
00:14À Washington, dans le cœur du réacteur.
00:18Je suis arrivé dimanche et je dois dire que ça bruit, ça bruit.
00:23Alexis, ce qui est intéressant, on le sait mais on ne le sait pas,
00:27c'est que tout est à Washington.
00:29Non seulement la Banque mondiale, non seulement le FMI, le Fonds Monétaire International qui nous guette,
00:34non seulement la Maison Blanche, le Capital, etc.
00:39Mais la CIA, le FBI et pas très loin le Pentagone.
00:46Donc tout est là et dans cette atmosphère de calme avant la tempête, c'est intéressant à suivre.
00:53Parce qu'évidemment, Donald Trump a été élu, mais l'investiture n'est qu'en janvier.
00:59Et d'ici là, on a l'impression qu'il y a ce qu'on pourrait appeler l'État profond qui s'inquiète.
01:04On a vu Mike Pompeo qui ne sera pas repris dans l'équipe de Trump, ni qu'il y est non plus.
01:10John Bolton, ancien conseiller de Trump, très fâché,
01:13qui appelle même les responsables de la sécurité intérieure et extérieure à désobéir à Trump
01:19s'il cherchait une solution de paix en Ukraine.
01:21Est-ce qu'il y a à Washington une ambiance de coup d'État à l'envers ?
01:25C'est-à-dire que ceux qui tiennent à s'accrocher à leur poste
01:29vont tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de Donald Trump ?
01:33Alors ils vont essayer, mais ça me paraît mal barré pour deux ou trois raisons.
01:38D'abord quand même, et c'est la première fois, je veux dire Trump, rappelez-vous en 2016,
01:43il avait gagné les grands électeurs, mais il avait perdu le vote populaire
01:47puisque Hillary Clinton avait 3 millions de voix de plus que lui.
01:51Cette fois-ci, il a gagné le vote populaire, 3 millions et demi de plus que Kamala Harris,
01:57il a gagné évidemment les grands électeurs et de très loin,
02:00et puis il gagne, on le sait aujourd'hui, la Chambre des représentants et le Sénat.
02:05C'est-à-dire que pendant deux ans avant les mille termes, il va avoir une vraie marge de manœuvre.
02:10Et alors je vais vous dire Alexis, ce qui s'est passé l'intéressant,
02:13c'est qu'il y a eu trois minutes de Trump il y a deux jours où il donne la couleur,
02:19c'est-à-dire en deux mots, je vais le résumer très rapidement,
02:22alors il dit révoquer les bureaucrates véreux, les acteurs corrompus de la sécurité nationale et renseignement,
02:30d'où l'émotion de John Bolton, les tribunaux, déclassifier les documents.
02:35Alors ça, tout le monde attend les listes de ceux qui sont allés dans l'île du pédocriminal Epstein,
02:44et puis les listes de Povdadi, les rappeurs.
02:48Et c'est parti pour, mais surtout à Washington, et c'est deux ou trois personnes que j'ai rencontrées,
02:55que je ne nommerai pas parce qu'ils sont un peu dans l'appareil,
02:58c'est quand il dit on va avoir un système d'audit indépendant en contrôle des agences de renseignement,
03:04et puis surtout déplacer la bureaucratie fédérale en dehors du marécage de Washington.
03:10Vous vous rappelez qu'il disait asséchons le marécage, asséchons le maré, drain the swamp.
03:15Et là, il compte déplacer 100 000 fonctionnaires, les mettre au Colorado, en Arizona ou ailleurs,
03:22pour qu'ils ne soient pas tributaires des lobbyistes et des pouvoirs spéciaux.
03:28Donc, c'est en train de jouer très fort, et surtout, il a donné une batterie de noms déjà, vous savez,
03:35pour les revigrations, pour les déportations d'immigrants, je dis clandestins ou illégaux,
03:43il a mis Tom Homan, qui est un espèce de dur, de très dur, il va mettre Kash Patel à la CIA.
03:50C'est-à-dire qu'il est en train de mettre les gens, en tout cas pour lui, alors qu'il avait assez raté son entourage en 2016.
04:01Il était encore novice en la matière. Cette fois-ci, les précautions, en tout cas, sont prises.
04:07Maintenant, on verra les résultats. Il y a encore, comme vous dites, deux mois pour l'inauguration.
04:12— C'est ça. C'est-à-dire qu'en 2016, on a l'impression que Donald Trump avait été surpris de sa victoire.
04:16Il n'était pas prêt, vraiment, ou du moins, il ne s'était pas préparé à ce point-là. Là, il avait envie de gagner, de revanche.
04:23Je pense qu'il a une liste de personnes avec qui il veut régler ses comptes. Et là, tout l'entourage, tous les supporters de Trump leur disent
04:32« Surtout, ne prenez pas les Républicains de Washington. Surtout, ne prenez pas l'establishment. Il est temps de faire une révolution ».
04:38Est-ce qu'il va être capable de faire cette révolution ?
04:40— Écoutez, c'est tout le problème. En tout cas, il en prend les moyens. Le fait qu'il ait été élu comme il a été élu lui donne quand même
04:48une sacrée marge de manœuvre. Alors il peut y avoir des oppositions, il y aura des oppositions. Mais ce qui est clair,
04:54c'est que cette fois-ci, que ce soit au niveau du Pentagone, au niveau de la CIA, au niveau du FBI, il va y avoir un sacré ménage
05:04qui est en train de commencer. D'ailleurs, ce qui est étonnant, parce qu'il n'est pas... Encore une fois, il n'est pas intronisé.
05:10Il ne sera pas intronisé avant le 20 janvier. Enfin il prend ses fonctions le 20 janvier. Et en revanche, il y a des polémiques très fortes.
05:17Mais vous savez que Washington, c'est 90 % démocrate. C'est-à-dire que pratiquement, si Washington était aux États-Unis, Kamala Harris
05:26aurait été élue aux Lamins. Alors il n'y a pas d'émotion. Il y a des affiches un peu partout des deux candidats encore, des deux anciens candidats.
05:36Mais il y a quelques personnes. J'ai vu dans un bar, par exemple, une fille qui me disait... Oui, oui. Elle avait le crâne rasé.
05:44Elle s'était rasé les cheveux. Elle mettait des bracelets bleus pour protester, justement, contre la vue de Trump.
05:52C'est franchement plutôt folklorique. Mais tant le reste, comment ils vont... Alors il y a aussi chez les démocrates une espèce de...
06:01Non seulement de gueule de bois, mais ils sont en train de régler les comptes. Ils sont en train de régler les comptes pour parler un peu en disant
06:08« Oui, c'est Biden qui a saboté, qui a saboté la planche à Kamala Harris. C'est Kamala Harris qui a fait une campagne lamentable en achetant
06:16à un million de dollars les venus de Beyoncé et autres acteurs du showbiz ». Et Alexis, ce qui est vraiment intéressant, c'est que quand même,
06:25Kamala Harris avait 90 % des médias, sans parler de Durest, sans parler de l'establishment et tout. Et les médias étaient vente de boue,
06:36effectivement, en expliquant, vous savez, comme un peu chez nous que Trump et Hitler, Mussolini, la foi, etc. Et Mao, c'est tout.
06:44Et en fait, les Américains ont voté comme ils avaient voté. Et ce qui les a le plus bluffés – j'ai encore des confidences là-dessus –,
06:51ils ne pensaient vraiment pas qu'à 40 % de Latinos allaient voter pour Trump et 30 % d'Afro-Américains, ce qui est une première mondiale,
07:00en tout cas pour les États-Unis. — Oui. On voit bien que le camp démocrate va exploser ou du moins va régler ses comptes, alors peut-être en public ou pas.
07:08Mais c'est finalement l'épitaphe des années Obama-Clinton. Là, il va falloir tout reconstruire pour eux. Et c'est l'échec aussi de cette volonté
07:19de maintenir la main sur le Parti démocrate de la part des Clintons et d'Obama. — Tout à fait. Et surtout, c'est vraiment au-delà de ça.
07:28Ce qui est très intéressant, c'est qu'on va assister à un changement de système. C'est-à-dire que ce qui a aussi beaucoup beaucoup joué – et on le voit ici,
07:37on en a parlé vraiment très longuement –, c'est qu'Elon Musk d'un côté et Robert Kennedy Jr. de l'autre, sans parler de Tulsi Gabbard
07:46et d'Ivan Kravazmany, ont joué un rôle non négligeable. Quand Robert Kennedy Jr. dit « Make America healthy again »,
07:55« Faites que l'Amérique soit en meilleure santé », ça a frappé beaucoup de gens. Vous savez que ça va sortir, les histoires avec Pfizer et compagnie.
08:04Ça va être très très très... Là, c'est parti, chacun pour régler son compte. — On en est très loin en France. Mais là-bas, ça avance très vite
08:11pour régler les problèmes avec Anthony Fauci. — Ah, ça va très vite. Ça va très vite. Dès janvier, il y a des juridictions qui se mettent en place.
08:18Et puis Elon Musk aussi a attiré quand même... Alors il y a des gens... Il a attiré tous ces jeunes, tous les gens... Vous savez, en Amérique,
08:27les milliardaires, on ne les considérait pas tous comme des salauds absolument à éliminer. Non. Musk fait rêver l'Amérique, fait rêver en tout cas
08:38une certaine Amérique. Et le fait qu'il se soit mobilisé quotidiennement... Il est là. D'ailleurs, vous savez qu'à Mar-a-Lago, où actuellement
08:46sont en train de faire ses ministères et ses gouvernements, etc., Elon Musk est là-bas. Donc il a un rôle plus que le conseiller.
08:55Et il va aussi... Ça aussi, ça va nous faire rêver quand même, Alexis. Il va faire... Je ne sais pas si une commission ou un bureau
09:02de surveillance des dépenses publiques. Intéressant. Ça nous fait rêver, ça. Le contrôle des dépenses publiques.
09:09Avec Elon Musk, il va être en charge de ce department of government expenses, le DOGE, je crois. Donc évidemment, ça va faire beaucoup.
09:18On va parler aussi, après la pause dans un instant avec vous, André, du rôle qu'a joué X, la plateforme rachetée par Elon Musk,
09:27le seignement Twitter dans cette campagne, et les réseaux sociaux en général, et les médias indépendants en général, puisque si on suivait
09:35les médias traditionnels, notamment Libération et autres en France, Taylor Swift allait changer la donne du vote et faire gagner Kamala Harris,
09:43tout comme Lady Gaga et toutes les autres qui se sont succédées à la tribune. Il n'en a rien été. On va essayer de comprendre
09:51cette élection de Donald Trump et puis de voir ce qu'il va pouvoir faire par la suite aux États-Unis. Avec vous, André, en direct de Washington.
09:59On se retrouve dans un instant. Et puis, si vous souhaitez réagir, c'est au 826-300-300 sur Sudram.
10:04Alexis Poulin, sans réserve. L'invité.
10:07Alors, notre invité, c'est André, André Bercoff, qui est aux États-Unis et qui me cède la place pour cette semaine, tous les jours de midi à 14h.
10:15Merci, André. On voulait profiter de votre présence à Washington pour voir un peu ce que va faire Donald Trump après son élection.
10:22Avant la pause, on parlait du rôle important qu'ont joué Elon Musk et la plateforme X dans cette campagne, ainsi que les médias indépendants.
10:29Trump a parlé à Joe Rogan, à tous les podcasters des États-Unis pour aller chercher un électorat qui n'écoute plus finalement
10:37les mainstream media, comme on les appelle là-bas, les médias traditionnels. Est-ce que ça aussi, c'est un changement pérenne
10:43qui montre combien la voix des médias a perdu pour influencer l'opinion publique ?
10:50Oui, je crois qu'on assiste vraiment, on va voir la suite. Un changement de régime, ça va être sensible en politique et en société
10:58et dans l'économie, mais c'est sensible tout à fait déjà, alors évidemment, dans les médias.
11:06En deux mots, quand j'avais rencontré Trump il y a 8 ans, au moment de sa première campagne présidentielle en 2016,
11:15il m'avait dit, vraiment c'est la première fois que j'entendais parler de désintermédiation, il a dit puisque, et c'était déjà à l'époque,
11:2390 à 90% des médias sont contre moi, je vais parler directement du producteur au consommateur, c'est-à-dire je vais parler aux réseaux sociaux
11:31et par les réseaux sociaux. Et c'est vrai que sa campagne a été victorieuse, notamment grâce à, même à l'époque, Twitter, Facebook et compagnie.
11:41Aujourd'hui, c'est très intéressant, vous parliez de Joe Rogan, les podcasts ont joué un rôle fondamental.
11:47Donald Trump faisait 2 à 3 podcasts par jour, il était évidemment chez Tucker Carlson, chez Joe Rogan, 3 heures, 3 heures,
11:55et les gens écoutent, vous savez, on dit toujours oui, mais non il n'y a plus l'écoute, les gens n'ont plus le temps, etc.
12:01Pas du tout. Quand c'est quelque chose d'important, ou en tout cas qui touche les gens, et bien ils écoutent.
12:08Je crois qu'il y a un vrai, vrai, vrai problème effectivement, d'ailleurs qui ne date pas d'hier, avec, et d'ailleurs ça nous concerne
12:14évidemment nous en France aussi, quand vous avez un narratif qu'un certain nombre de médias ont, et vous le savez, qui consiste à dire
12:22ce qui compte c'est notre narratif et pas le réel, et notre narratif c'est le réel et nous allons vous injecter ce réel de gré ou de force,
12:31c'est comme ça, c'est nous qui avions raison. Je me rappelle toujours de Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions,
12:37qui dit nous ne parlons pas de la France telle qu'elle est, mais telle qu'on voudrait qu'elle soit.
12:43Et bien c'est exactement la même chose en Amérique, le Washington Post, le New York Times, le MSNBC, CNN, tous les autres, ABC, etc.
12:55ont employé le même narratif, Trump est un dictateur, Trump est un violeur, Trump va supprimer la liberté, etc.
13:05Et ça n'a pas marché. Et pourquoi ça n'a pas marché ? Parce que le réel c'était quoi ? C'était l'inflation, c'était le prix des aliments qui haussait.
13:15Hallucinant, je vais vous dire, moi hier, je prends un petit-déjeuner dans un... 40$ ! Attendez, il y a un problème là, je sais pas,
13:23moi je veux bien rentrer aux Etats-Unis, à Washington, 40$ un petit-déjeuner, il y a quand même un problème.
13:30Donc voilà, c'était ça qui touchait. Et quand vous avez vu certains journalistes de chez nous, qui allaient interviewer, j'ai vu ça,
13:39ils allaient voir un conducteur, un Afro-Américain, un Noir, et ils lui disaient alors vous allez voter pour Kamala Harris ?
13:45Alors je dis pas du tout, il n'est pas question. Mais comment vous êtes Noir, vous allez pas voter pour Kamala Harris ?
13:50C'est la chausification des choses, et le parti démocrate s'est mis le bec dans l'eau en jouant communautaire.
13:59Ce n'est plus le problème, justement, c'est très intéressant, bien sûr que ça joue. Mais même le président, le fondateur de Black Lives Matter,
14:08a voté Trump. Les musulmans de Dearborn, Michigan, la seule ville où il y a un maire musulman aux Etats-Unis, a choisi Trump, etc.
14:22Il y a vraiment quelque chose qui change de ce point de vue-là, en disant arrêtez de nous chausifier dans notre communauté, dans notre ethnie ou autre,
14:30et dites-nous, et arrangez-nous notre pouvoir d'achat, notre mode de vie, et essayez de l'améliorer. Voilà, c'est tout simple.
14:38Et comme nos braves journalistes vivent dans la plupart, enfin pas tous quand même, il ne faut jamais généraliser,
14:45mais enfin dans des couches douates, je dirais, ils ont dit mais comment, de quoi ils s'intéressent ?
14:52Évidemment, de payer 10 000 dollars par mois pour donner des leçons à quelqu'un qui touche 1 200 dollars, ça ne marche pas du tout.
15:00— Ça ne marche pas, et on a les mêmes de ce côté-là de l'Atlantique, évidemment. On va parler d'ailleurs de ce côté-là de l'Atlantique.
15:06Hier, c'était le 11 novembre. Évidemment, commémoration des morts de la Grande Guerre. Emmanuel Macron, qui a invité Kirstarmer,
15:14le Premier ministre britannique pour remonter les Champs-Élysées, qui va rencontrer Mark Rutte, le patron de l'OTAN.
15:20Tout faire pour continuer la guerre en Ukraine, c'est à peu près le mot d'ordre de ces young leaders qui se réunissent pour empêcher des accords de paix.
15:28Est-ce que ça va être une priorité pour Donald Trump d'arriver à décrocher des accords de paix en Ukraine ?
15:35— Il l'a dit. Il l'a dit. Entre parenthèses, juste, je voudrais dire que j'étais hier à Washington.
15:40Il y a eu une très belle commémoration au mémorial de la Première Guerre mondiale. Il y avait le général Lecointre qui était là.
15:47La France a été très célébrée, puisque le contingent américain est arrivé en France et était basé à Ysoudan.
15:54Ils en ont longuement parlé. C'était, je dois dire, assez émouvant et très émouvant.
15:59Maintenant, pour revenir à ce que vous avez dit, oui, la première chose qu'il fera – il l'a dit, d'ailleurs –, c'est d'aller voir Poutine et de dealer avec Poutine.
16:07C'est-à-dire que c'est un homme de négociation. Lui, il ne dit pas tel est bon et tel est mauvais, tel est méchant.
16:13Je vais aller le voir. Je vais discuter avec lui. Mais en rapport de force, évidemment, la négociation se base à partir des rapports de force.
16:20Et Trump, c'est son truc. Vous avez vu quand il a secoué Al Capone, il a dit aux Européens « Attendez, vous voulez que l'OTAN vous protège ? Eh bien payez ! ».
16:29« Eh bien payez ! ». « Eh bien oui, d'accord. Nous, USA, 65% du budget de l'OTAN. Eh bien écoutez, peut-être que ça devrait être un peu moins ».
16:38Donc il va y avoir un changement très fort du point de vue de la politique étrangère.
16:42Et Trump n'est pas prêt à se battre jusqu'au dernier Ukrainien comme un certain nombre de nos presses qui nous gouvernent.
16:49Mais lui, il n'est pas prêt. Mais est-ce que, justement, quand on voit l'affolement des Atlantistes et des Européistes de ce côté-là du globe,
16:58est-ce qu'ils peuvent faire capoter un plan de paix en rendant la paix impossible ?
17:03Puisque là, les dernières annonces, ce serait d'autoriser les Ukrainiens à utiliser les armes de l'OTAN françaises ou britanniques
17:11pour toucher la Russie en profondeur et donc là rendre un accord de paix impossible.
17:16Alors, c'est exactement le problème. Mais en fait, l'Europe sera face à elle-même.
17:20C'est-à-dire que Trump ne le dit pas comme ça, mais les gens à qui vous parlez, en tout cas dans l'entourage et qui sont proches,
17:28disent « Écoutez, ce ne sera plus Anthony Blinken et compagnie. Si vous avez envie de continuer la guerre pour l'Ukraine contre la Russie, ce sera votre problème.
17:40Nous, il est hors de question que nous continuions à subventionner comme on l'a fait jusqu'ici.
17:46Là, il va y avoir un changement de politique assez radical, c'est le moins que l'on puisse dire.
17:51Donc voilà, l'Europe sera face à elle-même. Est-ce que nous sommes prêts, nous, à continuer la guerre ? Eh bien, qui vivra verra.
17:59– Oui, c'est bien toute la question et tout le problème.
18:02L'autre point important, c'était lors du premier mandat de Donald Trump, la confrontation directe avec la Chine.
18:09Sur le plan commercial. Est-ce que là, il va avoir à nouveau une volonté de rentrer dans l'art de la Chine
18:16pour éviter que ce pays prenne beaucoup trop d'importance sur la scène internationale ?
18:21– Eh bien, je crois que ce sera surtout... Enfin son progrès économiquement, c'est de rapatrier toutes les entreprises
18:29qui travaillent hors des États-Unis aux États-Unis. C'est-à-dire qu'avec la Chine, il va avoir ce qu'il a déjà fait avec Xi Jinping.
18:37C'est-à-dire, écoutez, oui, d'accord, protectionnisme des deux côtés, mais équilibre des deux côtés.
18:43Ça, ça va être une négociation. Je ne dirais pas de marchand de tapis, mais marchand de verre à soie, puisque la route de la soie.
18:50Et puis de l'autre côté, du point de vue, vraiment, ce qui est terrible, regardez ce qui se passe en Allemagne.
18:58En Allemagne, où les écologistes détruisent des centrales à charbon et que Volkswagen licencie 200 000 personnes
19:07et que BASF s'installe aux États-Unis. Trump, il va jouer l'Amérique. Il va jouer les intérêts américains.
19:15Il ne faut faire aucune illusion là-dessus. Et nous, nous, Européens, nous, Français, nous allons être face
19:21au terrifiant pépin de la réalité, comme disait Prévert.
19:25— Voilà. Merci beaucoup, André. Toute la semaine, donc, aux States, aux États-Unis, on pourra suivre votre actualité.
19:32Est-ce que vous avez prévu de rencontrer Tucker Carlson, tiens ?
19:35— Bah écoutez, il en est question. Mais je crois que Tucker Carlson va aussi jouer un rôle.
19:40Alors je ne sais pas lequel. Il va pas être attaché de presse, enfin communiste, directeur de la communication.
19:46Mais j'ai eu quelqu'un de proche de lui hier, parce que je pensais essayer de le voir.
19:51Mais là, il est à Mar-a-Lago, lui aussi. Ils sont tous à Mar-a-Lago, en Floride, en train d'élaborer le nouveau pouvoir.
20:00Alors ce qui va se passer, on le verra, mais dans les semaines à venir.
20:03— Parfait. Merci beaucoup, André, d'avoir été avec nous pour partager un peu l'état d'esprit des Américains
20:08après cette élection de Donald Trump.

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