Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du déroulement de l'inauguration de Notre-Dame de Paris, notamment avec le discours du Président Emmanuel Macron, qui se fera sur le parvis de la cathédrale.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Category
🗞
NewsTranscription
00:0018h19, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. On va parler de
00:17Notre-Dame de Paris, la réouverture de Notre-Dame de Paris avec les cloches qui ont
00:22résonné le 8 novembre dernier. Ah que ça fait du bien d'entendre ces cloches de Notre-Dame de
00:28Paris qui a été évidemment incendiée, mon Dieu, en 2019. Bonheur d'entendre à nouveau ces cloches
00:36et soulagement, le président ne prendra pas la parole dans la cathédrale. Excusez-moi, je dis
00:40ouf. On va écouter Mgr Ulrich pour la présence du président qui sera devant la cathédrale. Écoutez
00:47Mgr Ulrich. Le président de la République parlera à l'extérieur de la cathédrale avant que nous
00:54y entrions et je crois que c'est le moment le plus propice. Avant que nous y entrions, le président
01:01de la République dit ce qu'il a à dire, c'est-à-dire sa joie d'être arrivé au résultat qu'il espérait.
01:09Bon, ça tombait sous le sens qu'on est dans une république laïque. François Florian. C'est sa
01:14réussite, c'est ce qu'il va proclamer. Très bien, mais il le fait devant la cathédrale. Mais attendez-vous
01:20peu ou proie à ce discours-là. Ce sera un discours court, nous dit l'Elysée. Florian Tardif.
01:24Il faut nous souligner qu'Emmanuel Macron, il y a cinq ans, avait dit nous allons reconstruire la cathédrale
01:28Notre-Dame de Paris en cinq ans. Vous allez le voir, on pourra faire l'inauguration aux alentours
01:32du 8 décembre. Banco, on a réussi ça. Mais vous savez quoi, Florian ? Qu'il le dise, très bien,
01:38il l'a fait, mais qu'il le dise à l'extérieur de la cathédrale. C'est tout ce qu'on lui demandait.
01:41Il ne pouvait pas le dire à l'intérieur. Ça a été un petit peu envisagé quand même. Louis Dragnel.
01:47Tout ça est quand même très malaisant, très gênant. Le fait que le président ait imaginé, à mon avis,
01:52il a voulu faire ça aussi pour créer un débat autour de lui, qu'on parle de lui. Mais le fait
01:57d'imaginer le président parler et accueillir l'archevêque de Paris, c'est complètement absurde.
02:01Notre-Dame de Paris, c'est d'abord et avant tout un lieu de culte chrétien catholique. C'est une
02:06église. Ce n'est pas un musée, ce n'est pas tout ce que vous voulez. C'est un endroit dans lequel
02:11il y a des messes, et c'est des messes catholiques. C'est comme ça, c'est l'histoire de la France.
02:15Donc, c'est le premier point. Le deuxième élément...
02:18Il n'y aura que deux points, Louis, vous le savez bien. Il n'y en aura pas dix.
02:21Non, mais il y aura des sous-chapitres, évidemment. Et je trouve que Emmanuel Macron devrait faire le
02:27discours le plus sobre possible, parce que le fait de dire que c'est fait au forceps, c'est moi.
02:32Mais c'est vrai. C'est lui qui a nommé Georges Lain, le général.
02:35Non, il faut laisser dire l'un contre. Mais normalement, l'humilité, la grandeur d'un homme
02:41face à un monument comme Notre-Dame, c'est d'essayer de...
02:44Non, mais il a donné l'impulsion. Moi, je suis critique avec lui, mais là, il donne l'impulsion.
02:48Ce n'est pas à lui de dire je suis génial. C'est comme quand vous avez des bonnes audiences,
02:52vous n'avez pas à dire c'est moi, je suis génial, c'est moi Laurent Turari.
02:54Pourquoi pas ?
02:55Un tout petit peu d'humilité face à l'immensité de cet agent.
02:58Je pense que c'est vraiment particulier pour lui.
03:01Mais oui, c'est important pour lui.
03:03Soir de la festivité de Notre-Dame, tout le monde a eu peur, il eut premier,
03:06tout le monde a été catastrophé. Il s'était engagé. Il a tordu tous les textes.
03:11Pour y arriver, il a eu la mort du général Georges Jolin.
03:16Donc, tout ça, c'est quelque chose qu'il a vécu.
03:18Après, effectivement, Emmanuel Macron, on le connaît.
03:20Quand il peut s'auto-condratuler, il réussit.
03:24Là, il a réussi.
03:25Après, il y a une tradition.
03:28Je ne sais pas si c'est la loi ou si c'est la tradition républicaine.
03:31Quand il y a un nouveau curé qui arrive dans une paroisse,
03:34c'est le maire de la ville qui lui remet les clés de l'église.
03:37Non, mais il les a, les clés, il a dit.
03:39Non, non, mais c'est juridiquement...
03:44Là, c'est le président qui va remettre, entre guillemets, les clés au culte
03:48pour dire, vous pouvez...
03:49C'est comme ça que ça se passe.
03:50Heureusement, parce que je les ai, les clés.
03:52Oui, mais c'est normal que c'est celui qui les ait.
03:54Comme dans une commune, c'est le maire qui a les clés de l'église
03:57et qui les remet aux prêtres, puisque ça appartient à la commune.
04:00En tout cas, c'est vrai qu'il peut être...
04:02On entend les cloches, c'est bientôt la fin de la discussion.
04:04Non, mais il est...
04:05C'est pas mal, ça, comme timbre.
04:06J'aime bien.
04:07C'est vrai qu'on ne peut qu'être heureux qu'il ait réussi son pari,
04:11parce qu'on est tous très, très heureux que ça soit fait en 5 ans,
04:15avec 100% d'argent privé.
04:17Exactement, à 1 centime de l'État.
04:19Non, mais il faut le dire quand même.
04:20Très bien, très bien, merci.
04:21Parce qu'on en veut aux riches, là.
04:22On ne veut pas augmenter la dette.
04:23On veut tondre les riches, mais c'est eux qui ont rénové la cathédrale.
04:27C'était des déductibles, c'était des déductibles des impôts.
04:29Mais c'est formidable, ce qui s'est passé, c'est formidable,
04:31cet élan autour de Notre-Dame.
04:33Et cet élan, il a dépassé aussi nos convictions religieuses.
04:38Vous avez raison.
04:38Moi, je peux vous dire que j'ai vu des personnes,
04:40quand Notre-Dame a brûlé, pleurer.
04:43Des personnes de confession musulmane.
04:46Moi-même, je vous le dis avec émotion, j'ai pleuré.
04:49Parce que c'est notre monument, ça nous appartient.
04:52Et c'est cette appartenance, c'est cette France que moi, j'aime.
04:55Et aujourd'hui, de voir qu'il a réussi le pari,
04:58moi, ça me rend extrêmement heureuse.
05:01Il est très ému et vous nous faites tous pleurer, Naïma.
05:05Bah écoutez, c'est très bon.
05:07Florian, qui n'est pas ému du tout.
05:08Il en profitera très vite pour saluer l'ensemble des personnes
05:13qui ont oeuvré à la reconstruction et notamment qu'il y a un message.
05:17Parce que quand même, depuis de nombreuses années,
05:20et on a tous vécu ça, je pense, il y a des métiers où on dit,
05:24d'ailleurs, à des jeunes dans notre nation,
05:27ouais, enfin, non, tu ferais mieux de ne pas aller dans telle voie
05:31ou dans telle hôte, parce que c'est quand même des métiers
05:34où effectivement, manuel, ce n'est pas très valorisé,
05:37ce n'est pas très valorisant.
05:38Bah si, en fait, tu peux très bien être ébéniste,
05:40tu peux très bien participer aujourd'hui à la reconstruction
05:43de la cathédrale Notre-Dame.
05:44Peu importe d'ailleurs les métiers et les corps de métier
05:47qui ont participé à cette reconstruction.
05:49Mais j'espère qu'il y aura un mot justement sur ça, sur l'apprentissage.
05:51Il y aura, il y aura de tout, ne vous inquiétez pas.
05:53On verra, on verra.
05:54C'est une grande semaine pour le président
05:56parce que le 8, donc, le 8, il va ouvrir Notre-Dame.
05:59Le 7.
06:00Le 7, pardon, et le 7 et le 8.
06:02Et le 8, justement, il y a la messe.
06:03Il vient plus discrètement où il y sera, où il y sera.
06:06Mais la semaine d'après, il faut qu'il accueille le pape à Ajaccio.
06:08Ah, il va y aller en Corse ?
06:09Non, non, c'est protocolaire.
06:11Et c'est un chef d'État qui va y aller.
06:11Et le pape lui fait un camouflet terrible en venant en Corse ?
06:14Non, mais il y a un double camouflet.
06:16D'abord, il va à Ajaccio, mais c'est bien qu'il aille à Ajaccio.
06:19Ce n'est pas vous qui allez venir, le contraire.
06:20Mais surtout, ça oblige le président ou le premier ministre à accueillir le pape,
06:25puisque c'est un chef d'État qui se déplace.
06:27Donc, il y a aussi un accueil protocolaire républicain.
06:29Et pourquoi le pape, il ne vient pas à Notre-Dame ?
06:31Je ne comprends pas.
06:32Non, mais il ne veut pas être...
06:33Monsieur Buffoni ?
06:34Non, non, il y a plusieurs explications.
06:36D'abord, les grands, entre guillemets,
06:38je vais me permettre un mauvais jeu de mots,
06:39les grandes messes avec tous les chefs d'État,
06:41ce n'est pas trop ce qu'il apprécie.
06:43Le pape ?
06:43Le pape.
06:44Ah, ben alors, tiens.
06:44Il n'apprécie pas trop.
06:46Deuxièmement, il aime des choses plus populaires,
06:48plus proches du peuple et plus simples.
06:50Donc, il n'a pas voulu rentrer dans un jeu politique.
06:52Et puis, je pense qu'il y a quand même quelques relations un peu conflictuelles
06:55avec l'Église de France, ça c'est sûrement.
06:57Peut-être avec le président de la République.
06:58Donc, on verra bien si le président, une semaine après, va à Jacsou.
07:01Allez, voilà pour Notre-Dame de Paris.
07:02On est très heureux.
07:03Elle va bientôt rouvrir avec les cloches qu'on entend résonner.