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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils abordent le discours qui sera prononcé par le président de la République Emmanuel Macron qui se fera finalement devant la Notre-Dame de Paris et non à l'intérieur.
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Transcription
00:00Merci Maëlle Hassani.
00:02Europe 1 Soir.
00:0319h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Toujours avec Olivier d'Artigolle et Catherine Ney pour évoquer cette réouverture prochaine de Notre-Dame en deux temps,
00:11le 7 et le 8 décembre.
00:13Le 8 décembre la messe, le 7 décembre la réouverture avec le réveil de l'orgue, toute une série de cérémonies.
00:21Et donc ce discours d'Emmanuel Macron sur le parvis de Notre-Dame.
00:26Catherine Ney, Emmanuel Macron qui au départ voulait parler à l'intérieur de l'église.
00:30Quand j'ai entendu ça, j'ai pensé au général Georges Lain, hélas disparu.
00:35Qu'aurait-il dit si l'Elysée avait mis une telle proposition ?
00:40Moi je l'entends, il aurait poussé une gueulante, pas possible.
00:42Pour lui c'était la chose, non, d'y respect surtout, c'est pas le lieu de faire un discours qui sera forcément politique
00:51parce qu'Emmanuel Macron, vous avez parlé tout à l'heure d'éternité, il recherche la postérité,
00:57au moins c'est vrai qu'il a joué un rôle important, d'abord en nommant le général Georges Lain,
01:03et puis en disant, voilà, en fixant une échéance, en se mobilisant pour trouver des donateurs,
01:09et au fait on a évité, toujours il faut passer des concours pour savoir quel est le mieux-disant et tout ça,
01:17on est passé outre à toutes ces contraintes habituelles des chantiers,
01:21et donc on a réussi des choses avec des gens qui étaient exceptionnels,
01:25des ouvriers qui font honneur à la France, qui ont travaillé,
01:28et donc c'est vrai qu'il veuille en tirer gloire, on le comprend, mais pas à l'intérieur de Notre-Dame.
01:36Alors là sur le parvis, pourquoi pas ?
01:40Olivier Dardigolle ?
01:42Il avait peut-être la possibilité de surprendre, y compris le pape,
01:47qui en offre, exprime, pour expliquer son absence et peut-être son escapade en Corse,
01:53quelques jours après, qu'il ne veut pas être soumis à un discours politique,
01:57Emmanuel Macron avait là l'occasion, le rendez-vous de surprendre,
02:01par une épure, une mise en retrait, simplement dire c'est fait, 5 ans après,
02:09et je pense que cela aurait été beaucoup plus marquant qu'un discours.
02:13Parce qu'on s'interroge tous sur deux questions,
02:17combien de temps va-t-il parler ?
02:19Et que va-t-il dire ?
02:21Est-ce qu'il y aura pour le coup, non pas une épure, mais une enflure dans le verbe ?
02:25Pas une épure, c'est pas le genre de la maison, ça c'est sûr.
02:28Cela dit, à Budapest, et vous le disiez très justement, Catherine,
02:32dans votre billet de vendredi dernier,
02:34c'est parce qu'il a parlé peu, qu'on a retenu tout ce qu'il a dit.
02:38Oui, c'est vrai, à Budapest, où il était, d'ailleurs il s'est exprimé dans un stade,
02:42je vous l'ai montré, le président Orban,
02:46et il a fait un discours, moi je disais celui, on aurait dit un entraîneur,
02:51qui parlait aux Européens pour leur dire, il faut ça, un coach, comme un coach.
02:56Et je veux dire, c'était bien, parce que ça n'a pas excédé 25 minutes,
03:00alors on se souvient de son dernier discours sur l'Europe,
03:03où il est de nouveau à la Sorbonne, ça avait duré deux heures,
03:07on était sortis mais assommés par tout autant de mots,
03:10et puis on ne retient rien, voyez ?
03:12Et donc là, je me disais même, et je le redis,
03:16que la façon dont il prend les choses, où il s'exprime,
03:19dans ces cas-là, où il est bon, on se dit, après lui,
03:22quel est le leader qui sera capable, dans des circonstances pareilles,
03:26de parler de l'Europe et des grands problèmes comme lui ?
03:29Moi personnellement je n'en vois pas, c'est ça qui est dommage, voyez ?
03:32Et donc il gâche des cartes, et dans tous les cas,
03:36pour revenir à Notre-Dame, je pense qu'il fait bien
03:40de parler devant le Parvis, et Olivier a raison de dire,
03:43pour bien de temps.
03:46Cela dit, et c'est vrai qu'on l'oublie, mais le président de la République
03:50a un titre ecclésiastique, il a un titre de chanoine,
03:54et de chanoine de latran.
03:57Mais je ne sais pas s'il est allé le chercher.
03:59Il ne me semble pas.
04:01Un souvenir de Nicolas Sarkozy, qu'on se souvienne tous.
04:05Mais pourtant il est allé visiter le pape plusieurs fois.
04:09Alors on ne sait pas, effectivement, c'est une chose à vérifier,
04:12et surtout, il y a, comment dirais-je, ce titre ecclésiastique,
04:17il y a eu des rumeurs, comme quoi il lirait un épître,
04:19aussi, à l'intérieur de Notre-Dame.
04:22Tout ça, c'est oublié, on s'en tient finalement à ce discours.
04:26Vous parliez, Olivier, du pape.
04:28Le pape n'aime pas la France.
04:30Il n'aime pas la France, pour plusieurs raisons.
04:33Il n'aime pas la France, peut-être aussi parce qu'il y a eu des histoires,
04:37il y a eu ces affaires terribles d'abus sexuels dans l'église,
04:42que la France a fait un rapport,
04:45et donc, d'une certaine manière, elle a fait son mea culpa.
04:48Il y a une relation papale avec la France qui est assez, j'allais dire, inédite.
04:54Je partage aussi des relations humaines.
04:58Le pape, donc, théorise le fait qu'il va en périphérie,
05:01concernant son déplacement à Marseille, mais pas en France.
05:06Il y a aussi des rencontres concernant le pape et des prochains papabilés.
05:10L'évêque d'Ajaccio, Mgr Busillo, qui a beaucoup de charisme,
05:15qui avait impressionné le pape, puisque, au moment de sa nomination au Sacré Collège,
05:21l'évêque d'Ajaccio était arrivé avec 800 corses.
05:25Et le pape lui a dit, tu viens avec ton peuple.
05:28Et donc, il y a des rencontres marquantes.
05:30Je pense que le pape François est fidèle, si ce n'est en amitié,
05:33mais en tout cas en rencontres humaines.
05:35Je ne sais pas si la rencontre avec Emmanuel Macron,
05:38par-delà ce qu'a pu en dire le président, est aussi dense que ça.
05:41Oui, parce qu'on a entendu aussi d'autres explications, que je trouve assez foireuses,
05:45comme quoi il ne parle pas français.
05:47Il y a des papes qui parlent plusieurs langues, d'autres qui ne parlent pas.
05:51La présence d'un pape, c'est la présence d'un pape.
05:53Ça, pour le coup, c'est important.
05:55On a parlé tout à l'heure des...
05:56Je ne sais pas si le pape apprécie que le président le tutoie.
05:59Oui. Alors ça, vous aviez eu les mêmes remarques, je me souviens,
06:04sur un autre sujet avec Emmanuel Macron, et le roi du Maroc.
06:07Comme quoi, il aurait eu également un tutoiement,
06:10alors que Sa Majesté est le roi du Maroc, et qu'à un moment donné, il y a un protocole.
06:14Je ne sais pas si c'est vrai, Catherine,
06:16mais Emmanuel Macron, le président de la République,
06:18parlerait du pape comme son frère.
06:20J'ai lu ça dans la presse.
06:22Et de Gabriel Attal comme son petit frère.
06:24C'est dément ça fait une grosse fin très...
06:26Non, mais voilà, c'est...
06:27Oui, dis donc, on est quand même...
06:29Non, mais c'est avec des choses comme ça.
06:31Oui, mais il y a un protocole.
06:33Voilà, il y a un protocole.
06:34Et Dieu sait s'il a fait des entorses dans beaucoup de pays,
06:37notamment en Afrique.
06:39On ne retrouve pas ses manches devant certaines personnes.
06:42On a, voilà, on a...
06:45C'est un peu de défait en...

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