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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la tournure que prend le procès des assistants parlementaires du RN et de la possible peine de Marine Le Pen qui l'empêcherai de se présenter à l'élection présidentielle de 2027.
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Transcription
00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05Je viens d'avoir Renaud au téléphone, il est toujours vivant, toujours debout, toujours à la banane.
00:10J'adore Renaud, vous pourriez lui dire un jour que j'aime beaucoup Renaud ?
00:13Je le vois de temps en temps, oui.
00:14Oui, je vais lui dire, avec plaisir.
00:16J'aimerais bien un jour...
00:22J'aimerais bien m'asseoir sur un banc avec lui.
00:24Il est culte.
00:25Hexagone aussi, c'est exceptionnel.
00:26Merci, Hexagone.
00:27Être né sous le signe de l'hexagone.
00:28On va vous la chanter chez vous avec votre femme ce soir, merci.
00:31Pour l'instant, on a du boulot.
00:32Dès que l'ombre soufflera aussi.
00:34Dès que le pôle emploi vous appellera...
00:37Dès que le pôle emploi nous appellera, tu nous arbeleras.
00:41C'est l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme.
00:44Oui, merci.
00:45Qu'est-ce qu'il se passe là Gauthier Lorrain ?
00:47Je sais pas, c'est l'euphorie.
00:48018203921, 018203921, vous êtes sur Europe 1 et on parle bien entendu des réquisitions
00:55contre le Rassemblement National de la prise en ferme et des peines d'inéligibilité.
00:59Surtout, cette exécution provisoire, je le dis pour les auditeurs d'Europe 1,
01:03cette exécution provisoire, forcément, elle engendrerait que Marine Le Pen
01:09ne puisse pas se présenter en 2027 à l'élection présidentielle.
01:12Donc, c'est quand même un énorme séisme dans le paysage politique
01:17puisqu'elle a fait deux fois finale.
01:19Elle a fait deux fois le second tour, absolument, trois candidatures
01:23et elle était surtout la favorite pour la prochaine élection.
01:26Ce n'est pas n'importe quelle candidate que vous empêchez de se présenter.
01:30Donc là, en plus, le procureur a demandé cinq ans.
01:33Bon, ça peut être ramené à trois, mais trois ans suffisent à l'empêcher
01:36de ne pas être candidate si c'est exécuté tout de suite en février-mars prochain.
01:40Alors, Léon Desfontaines est avec nous.
01:42Merci Léon Desfontaines d'être là avec nous et de réagir à ça.
01:45Quelle est votre réaction à ces réquisitions ?
01:48La première chose, c'est que je vais partir des faits.
01:50Hier, j'allumais mon compte X et j'ai vu en top tweet
01:53« Je soutiens Marine ». Je me suis dit, c'est qui ça, cette Marine
01:56qui s'est faite tomber dessus ?
01:58Et donc, je regarde en détail, c'est le Rassemblement National.
02:00Là, il n'y a pas un député, pas un parlementaire du Rassemblement National
02:03qui n'a pas fait le hashtag « Je soutiens Marine ».
02:05Mais ils ont raison, vous auriez fait pareil.
02:07Oui, mais c'est une martyr ou il se passe quoi ?
02:09Non, mais à croire que Marine Le Pen est victime d'une cabale médiatique, etc.
02:13Non, mais Léon Desfontaines, vous auriez fait pareil avec Fabien Roussel.
02:16Je vais répondre. Fabien Roussel n'est pas dans le cadre de Marine Le Pen à l'heure actuelle.
02:19Sauf preuve, du contraire.
02:20Donc, la réalité, c'est quand même que le Rassemblement National,
02:22il faut quand même qu'on soit un pote, visiblement,
02:24moi j'ai les mêmes informations que vous, qu'il y a dans la presse, etc.
02:26a mis quand même en place un système de détournement de fonds assez massif.
02:30Vous avez toutes et tous en tête M. O'Doul
02:33qui, je ne sais plus sur quel plateau télé,
02:35est interpellé, refuse de répondre
02:37lorsqu'un journaliste lui demande, lui pose une question en disant
02:40« Comment se fait-il que 4 mois après avoir été embauché au Parlement européen,
02:43vous envoyez un mail à Marine Le Pen,
02:45savoir si vous pouviez rencontrer la parlementaire pour laquelle vous bossiez
02:48et s'il y avait moyen de visiter le Parlement européen ? »
02:50Je veux dire, visiblement, aujourd'hui, en tout cas,
02:52ce qui saute aux yeux des Français,
02:54c'est qu'en effet, il y avait, selon toute vraisemblance,
02:56un système de détournement massif.
02:58Maintenant, moi je suis un grand démocrate, un grand républicain,
03:00je crois à la séparation des pouvoirs,
03:02et à l'heure actuelle, il n'y a pas de décision du juge,
03:04et ce sera au juge de rendre la décision qu'il entend,
03:07et dans tous les cas, peu importe la décision du juge,
03:09la finalité reviendra au peuple de France,
03:14parce que, que ce soit par la loi,
03:16il y a des représentants des Français qui ont mis en place cette loi,
03:18qui, je le rappelle, suite notamment à l'affaire Cazeneuve,
03:21et pour éviter qu'on ait des responsables politiques...
03:24Cahuzac !
03:26Cahuzac, excusez-moi.
03:28Cahuzac, un socialiste.
03:30Il se donne le gouvernement, c'est d'où la confusion.
03:32Mais en effet, Cahuzac,
03:34et notamment pour empêcher des responsables politiques
03:36de pouvoir comme ça, de manière outrancière,
03:39détourner des fonds publics, l'argent de nos impôts, je le rappelle,
03:42et puis être élus au fur et à mesure, à chaque élection,
03:45ça c'est le premier sujet,
03:47donc si jamais elle est jugée comme inéligible,
03:49c'est à travers la loi qui est élue par les représentants du peuple,
03:52et si jamais elle n'est pas jugée inéligible,
03:54ça sera aux Français, qui visiblement commencent à connaître cette affaire,
03:57qui auront les manettes,
03:59et savoir s'ils lui apporteront son soutien ou pas.
04:02Justement, 018203921,
04:04est-ce que vous, vous apportez votre soutien à Marine Le Pen,
04:07comme vient de nous le dire Léon Desfontaines,
04:09que ça l'a étonné hier, le hashtag JeSoutiensMarine.
04:11On a Sonia en ligne qui est avec nous.
04:14Bonjour, merci d'être avec nous Sonia.
04:16Bonjour.
04:18Merci d'être là Sonia, vous nous appelez de Picardie,
04:21et on est en direct sur Europe 1,
04:23qu'est-ce que vous pensez de ces réquisitions ?
04:25Je trouve que c'est injuste,
04:27parce que nous, nous l'appelons Marine,
04:30nous ne l'appelons pas Madame Le Pen,
04:32tout le peuple qui la connaît,
04:34nous sommes des milliers et des milliers et des milliers
04:36à approuver Marine,
04:38parce que vraiment, elle est quelqu'un qui fait beaucoup de choses pour le peuple,
04:42nous, nous l'avons vu, et moi-même je l'ai vu en train de prendre,
04:45et ça, M. Macron ne le fait pas,
04:47prendre un SDF qui s'était recoiffé un peu,
04:51et elle l'a pris dans ses bras en l'invitant justement
04:53à un de ses banquets qu'elle était en train de faire,
04:56c'est-à-dire de faire son discours qu'elle allait faire.
04:59Et faire ces choses-là, c'est parce qu'on veut prendre sa place.
05:02Cette femme, elle a, excusez-moi, mais je vais être grossière,
05:05elle a des couilles.
05:07Et ce matin, quand j'ai entendu le monsieur qui a parlé...
05:10Ah oui, oui, non, mais il faut le dire, il faut le dire,
05:12c'est une femme vraiment, et c'est comme vous,
05:14vous vous dites ce que vous avez envie de dire,
05:17et c'est vachement bien, parce que c'est pour ça qu'on vous écoute,
05:20et cette femme, et le monsieur qui a parlé aussi ce matin,
05:24où il y avait un gars qui l'empêchait de parler,
05:26où il disait, c'est comme ça que Marine n'a pas pu parler,
05:29c'est vrai aussi, et là, ce monsieur-là,
05:31on l'avait aussi dans le slip, parce que moi,
05:33j'ai écouté depuis ce matin, et même hier soir,
05:35je vous ai laissé un message.
05:37Ils ne méritent pas du tout ce qu'ils sont en train de faire.
05:41Combien du gouvernement ont détourné du pognon ?
05:45Déjà, ne serait-ce que monsieur Sarko,
05:48il a quand même détourné beaucoup de pognon,
05:50il a fait 4 rouleaux cul !
05:52Ça, il va y avoir un jugement, Sonia, qui va arriver,
05:55c'est vrai que c'est en cours.
05:57En tout cas, en attendant, lui, on n'en parle pas.
05:59Mais est-ce parce que c'était pas ?
06:01Vous rigolez, à chaque fois que Nicolas Sarkozy
06:03devant un juge, on en parle tout le temps.
06:06Non, le truc sur Marine Le Pen,
06:08ce que je pense, Sonia, personnellement,
06:11je pense que personne n'a intérêt
06:13à ce que Marine Le Pen soit inéligible.
06:15Moi, je pense que si Marine Le Pen est inéligible,
06:17ça va être, déjà, je vous dis,
06:19ça va être...
06:21Vous allez voir que si Marine Le Pen tombe,
06:24il y en a beaucoup qui vont tomber derrière.
06:26Ça, c'est sûr.
06:28C'est sûr, parce qu'elle est tellement appréciée partout,
06:32surtout le peuple,
06:34pas les bourbeaux, ça non,
06:36mais surtout par le peuple.
06:38Et le peuple est nombreux.
06:40Le peuple compte sur elle.
06:42Elle a tellement dit des choses qu'elle voulait faire
06:44et qu'elle a toujours été empêchée,
06:46mais jamais Mme Le Pen n'a dit
06:48« Moi, présidente, je ferai ci,
06:50moi, présidente, je ferai ça ». Jamais.
06:52Ça, c'est François Hollande.
06:54Oui, il n'y a pas que lui.
06:58Malheureusement, il n'y a pas que lui.
07:00Et quand elle faisait ses discours,
07:02parce que nous, on sait toujours, sur le hasard,
07:04qu'on est arrivés pour l'entendre, etc.
07:06Mais quand elle parlait, par exemple, pour du travail,
07:08a dit le président Macron,
07:10il dit « Il faut du travail, mais il faudrait peut-être
07:12recréer des entreprises en France. »
07:14On appelle le chômeur feignant,
07:16mais le feignant, il veut travailler, mais il n'a pas de travail.
07:18Comment voulez-vous qu'il fasse ?
07:20Il faut qu'il prenne le train, ça coûte trop cher.
07:22Et souvent, le train, il fait aussi la grève.
07:24Donc Mme Le Pen était en train d'expliquer aussi
07:26pour le coût des retraites.
07:28C'est intéressant aussi à savoir,
07:30parce que beaucoup, les radios comme RTL ont coupé,
07:32elle avait bien dit « Celui qui a travaillé
07:34avant 18 ans ou 20 ans
07:36a le droit, justement,
07:38d'être à la retraite à 62 ans.
07:40Celui qui a travaillé
07:42à 23 ans, lui, il est à la retraite
07:44plus tard, ce qui est normal.
07:46Moi, j'ai travaillé, moi, pour mon âge,
07:48j'ai 67 ans, j'ai travaillé, j'avais
07:508 ans, j'avais 12 ans, mais on n'était
07:52pas déclarés par les patrons, etc.
07:54Donc, elle, elle était pour la défense
07:56des ouvriers. Et si vous aviez
07:58vu ces milliers de gens,
08:00mais même des femmes qui portaient le
08:02voile, des musulmans, tout ça, ils étaient
08:04avec elle, ils l'entouraient comme une mère poule.
08:06Mais si on perd, Mme Le Pen,
08:08on perd tout ! Tout !
08:10Parce que c'est notre repère, c'est notre
08:12lumière, c'est notre cœur, c'est notre réchauffe.
08:14Et là, ils sont en train de la condamner.
08:16Mais c'est dégueulasse !
08:17Vous parlez d'elle comme moi, je parle de Gauthier Lebré.
08:19C'est fou. C'est fou, Sonia.
08:23C'est ma lumière. Alors, merci, Sonia,
08:25en tout cas pour votre témoignage. Merci d'avoir été
08:27avec nous sur Europe 1. Merci beaucoup, Sonia.
08:29Oui, merci à vous aussi. Merci de
08:31m'avoir laissé la parole.
08:33J'espère qu'elle ne sera pas
08:35condamnée. J'espère que tout le monde
08:37qui écoute en ce moment vont se mettre,
08:39parce que là, c'est vrai que ça va faire une sacrée
08:41manifestation. Là, c'est sûr que ça
08:43va barder. Là, c'est sûr. Là, je
08:45crois que celle qui l'a condamnée, elle n'a pas intérêt
08:47à sortir.
08:49C'est un réquisitoire.
08:51Elle fait son travail, la procurante.
08:53C'est vrai que pour l'instant, la procurante n'a rien
08:55à voir là-dedans. Elle fait son travail.
08:57Merci, Sonia, d'avoir été
08:59avec nous sur Europe 1.
09:01Merci, merci. Bonne soirée à vous.
09:03Bonne émission. C'est super.
09:05Il faut bien mesurer
09:07si l'exécution est maintenue.
09:09C'est un tsunami
09:11par rapport au paysage présidentiel, mais un tsunami
09:13aussi pour
09:15l'électorat de Marine Le Pen
09:17et du RN, qui vivra les choses
09:19de manière extrêmement douloureuse.
09:21Et donc, ça peut susciter dans le pays
09:23un climat encore
09:25plus difficile, dur.
09:27C'est pas que la présidentielle.
09:29C'est aussi le climat actuel,
09:31où des gens se diront, non, vous pouvez pas faire ça.
09:33Et pourtant, Dieu sait que je ne souhaite
09:35pas le succès de Marine Le Pen.
09:37Vous préférez que ce soit qui, vous,
09:39le candidat du RN ?
09:41Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
09:43C'est pas à moi de le déterminer.
09:45Le plus dangereux, c'est celui qui a le plus de chances
09:47de gagner. C'est Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
09:49Honnêtement, au vu des popularités, ils sont un kiff-kiff.
09:51Ils sont à toutes couches, les deux.
09:53Mais par contre, ce qui est sûr,
09:55c'est qu'aujourd'hui, M. Bardella,
09:57est moins sûr de lui. Je vous rappelle
09:59quand même le débat de l'entre-deux-tours,
10:01dans les législatives,
10:03où il n'était plus capable de savoir à quel âge
10:05on partait à la retraite, si c'était 60 ans,
10:0762 ans, 66 ans. Je trouve
10:09qu'il est encore un peu jeune pour prendre
10:11des responsabilités.
10:13Et vous qui êtes beaucoup plus âgé que lui, surtout.
10:15Je ne prétends pas être président de la République.
10:17Je pense qu'à la vitesse où il va,
10:19dans 3 ans, Jordan Bardella...
10:21Jordan Bardella, c'est un âge chien.
10:23Un an pour lui, ça fait 7 ans.
10:25Dans 3 ans, il aura 21 ans de plus.
10:27Oui.
10:29Vous savez que beaucoup font le parallèle avec François Fillon.
10:31En disant que la justice a tué François Fillon.
10:33Ça n'a rien à voir.
10:35Les Français ont pu mettre
10:37un bulletin François Fillon dans l'urne
10:39s'ils ont voulu. Il a pu se présenter.
10:41On peut dire que la presse a fait des révélations.
10:43Oui, le parquet national financier s'est saisi très vite.
10:45Oui, mais il y avait le bulletin Fillon.
10:47Donc, les électeurs qui ont voulu mettre
10:49le bulletin Fillon dans l'urne...
10:51Ils ont pu le faire.
10:53Là, on empêche les Français
10:55de mettre le petit un Le Pen
10:57dans l'urne. C'est bien différent.
10:59Merci, c'est important de le signaler.
11:01Mais les Français ne sont pas pour autant
11:03prêts à ce qu'on abroge cette loi
11:05qui permet justement d'éviter
11:07tout débordement comme il y a pu y avoir par le passé
11:09et de partis politiques, de responsables politiques
11:11de première ampleur qui s'occupent
11:13de détourner les fonds publics.
11:15Le peuple de France paye des impôts aujourd'hui.
11:17On est des honnêtes gens. On travaille.
11:19Et on voit qu'on a des responsables politiques qui sont pris la main dans le pot de confiture.
11:21Je trouve que cette loi mérite d'être existée.
11:23Si jamais elle est contestée
11:25parce qu'il y a une décision du juge qui irait dans le sens
11:27de l'inéligibilité de Marine Le Pen, on peut aussi ouvrir
11:29un précédent. Et si on met en cause cette loi,
11:31derrière, c'est la porte
11:33ouverte à tous les défendants.
11:35Là où on s'interroge, c'est l'exécution provisoire.
11:37La décision de la juge...
11:39C'est le juge qui aura le dernier mot.
11:41A l'instant, continuez à nous appeler. J'ai vraiment envie d'avoir des auditeurs là-dessus.
11:4301-80-20-39-21
11:4501-80-20-39-21
11:47On est sur Europe 1. On vous attend. A tout de suite.
11:49Europe 1.
11:5116h-18h. On marche sur la tête.
11:53Cyril Hanouna.
11:55On marche sur la tête sur Europe 1.
11:5717h33. On est bien entendu en direct.
11:59Il y a Léon Desfontaines qui est avec nous. Merci Léon Desfontaines
12:01d'être là. Léon Desfontaines
12:03qui vient nous voir, qui avait démarré avec nous.
12:05Il était venu nous voir même en joint dans l'émission
12:07Porte-parole du Parti Communiste.
12:09Léon Desfontaines qui réagit bien entendu
12:11aux réquisitions contre
12:13le Rassemblement National et
12:15contre Marine Le Pen. Il y a beaucoup d'auditeurs
12:1701-80-20-39-21
12:19qui veulent réagir à ces réquisitions.
12:21On a Christine
12:23qui est avec nous. Bonjour Christine du Pas-de-Calais.
12:25Bonjour à toute
12:27l'équipe et félicitations.
12:29Merci Christine. C'est très gentil de votre part
12:31et on va essayer de faire encore mieux la prochaine fois.
12:33J'en doute pas.
12:35Christine, vous voulez réagir bien sûr
12:37au cas de Marine Le Pen
12:39et vous voulez nous donner
12:41votre analyse.
12:43Moi en fait, je
12:45suis pas aussi inquiète
12:47parce que je pense que c'est peut-être une chance.
12:49Alors je suis un peu
12:51contraire. Il y a des gens qui disent comme vous.
12:53Parce que je pense que
12:55Madame Le Pen, elle a un plafond de verre
12:57et qu'on a vu ça aux dernières élections
12:59que ce soit avec Monsieur Bardella
13:01et ce qui s'est passé. En fait,
13:03les 11 millions de personnes qui ont voté
13:05pour le Rassemblement national
13:07sont cocus. Et je pense que
13:09le fait de partir, ça va peut-être
13:11provoquer un raz-de-marée
13:13au Rassemblement national.
13:15Et peut-être qu'on va mettre
13:17des gens qui vont peut-être
13:19réussir à
13:21monter tous ensemble
13:23avec diverses droites. Parce que je pense
13:25qu'il faut se rassembler et Madame
13:27Le Pen ne veut pas, je pense,
13:29ce rassemblement des droites.
13:31Je pense que Monsieur Bardella ou d'autres,
13:33peu importe, mais je pense qu'il y a des personnes
13:35compétentes dans ce parti,
13:37peuvent se rassembler et puis
13:39avec peut-être Monsieur Zemmour,
13:41Madame Marion Maréchal,
13:43et d'autres
13:45personnes de droite
13:47pour monter un parti tous ensemble
13:49et enfin
13:51arriver au pouvoir.
13:53Alors Christine, il y a beaucoup
13:55d'auditeurs qui me disent souvent sur Europe 1
13:57quand ils m'appellent l'après-midi,
13:59qui me disent, après ces élections
14:01législatives anticipées,
14:03on s'est tous dit qu'on ne gagnera
14:05jamais. Beaucoup de sympathisants du
14:07RN me disent qu'on ne gagnera jamais
14:09et ils pensaient que
14:11toutes les planètes étaient alignées pour gagner lors des législatives.
14:13Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens
14:15qui disent ça. Donc votre discours, c'est un discours
14:17aussi qu'on entend.
14:19Oui, alors je vais aller même plus loin,
14:21il y en a qui disent que le nom Le Pen ne peut pas
14:23gagner et que c'est le barrage du
14:25nom Le Pen, avec évidemment sa filiation
14:27avec Jean-Marie Le Pen, qui empêcherait
14:29Le Pen d'accéder à l'Elysée.
14:31C'est vrai que je ne pensais pas que
14:33le front républicain fonctionnerait parce qu'il y avait beaucoup de sondages
14:35qui montraient que les électeurs n'écoutaient pas
14:37les consignes de vote de Paris. Force est de constater
14:39que le front républicain a fonctionné
14:41et a fonctionné plutôt à plainte
14:43puisqu'il a empêché le RN d'avoir une majorité
14:45absolue alors que le jour de la dissolution
14:47c'était acquis même dans la tête d'Emmanuel Macron.
14:49Et pas de majorité. Pas de majorité du tout.
14:51Mais Emmanuel Macron avait même expliqué à ses plus proches
14:53et à son père, qu'il l'avait révélé ensuite,
14:55que quand il dissout, il pense que Jordan Bardella
14:57va se retrouver à Matignon. Donc il y a quelque chose
14:59qui ne se déroule pas comme prévu.
15:01Évidemment, il y a les désistements. Il y a aussi, il faut le dire,
15:03une très mauvaise campagne de second tour
15:05du Rassemblement National avec une liste de candidats
15:07qui fait polémique.
15:09La double nationalité.
15:11Il y avait des candidats qui n'étaient pas au niveau
15:13comme ce candidat qui s'est retrouvé face à Antoine Armand.
15:15Exactement. C'était une catastrophe totale.
15:17Et donc, ils ont viré
15:19celui qui était chargé du casting
15:21pour la prochaine fois
15:23au cas où il y aurait une nouvelle dissolution.
15:25Mais est-ce que le RN arrivera un jour
15:27à arriver au pouvoir ? C'est vrai que la question
15:29est posée après la défaite
15:31des législatives. Où est-ce le nom de Marine Le Pen ?
15:33Est-ce que Jordan Bardella ferait mieux ?
15:35Certains disent que Jordan Bardella ferait mieux.
15:37Et donc, ça peut lui libérer la voie, effectivement.
15:39Léon Desfontaines, vous en pensez quoi de tout ça ?
15:41Il y a un aspect intéressant
15:43dans ce que disait votre auditrice.
15:45C'est que Christine Dupas de Calais,
15:47si j'ai bien compris, qui disait
15:49qu'il fallait une alliance des droites.
15:51C'est la fin de la stratégie ni gauche ni droite.
15:53D'ailleurs, la preuve en est avec le RN,
15:55avec les discours que tient Jordan Bardella.
15:57Le RN s'assume de plus en plus
15:59comme un parti de droite.
16:01Et donc, comme tout parti de droite, finalement,
16:03il va mener la vie dure aux travailleurs.
16:05C'est aussi ça la réalité derrière.
16:07On le voit aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
16:09ils votent main dans la main
16:11avec le gouvernement actuel.
16:13D'ailleurs, ils se disent eux-mêmes
16:15offusqués du fait que
16:17les députés marcheurs ne sont pas présents
16:19pour défendre les textes du gouvernement
16:21à le défendre. La réalité, c'est qu'on est
16:23en train de voir aujourd'hui que le RN
16:25est certes un parti d'extrême,
16:27comme la gauche aime le dire régulièrement,
16:29mais c'est aussi un parti de droite,
16:31et avec les mêmes logiques libérales
16:33qui nous ont mené...
16:35J'ai remarqué ça, Léon Desfontaines,
16:37et c'est intéressant que vous le fassiez aujourd'hui,
16:39c'est la nouvelle stratégie.
16:41Vous avez vu la nouvelle stratégie
16:43des opposants du RN,
16:45c'est de dire qu'ils se sont normalisés.
16:47Avant, on essayait de dire
16:49le RN, attention,
16:51ce sont les extrêmes,
16:53RN, on ne va pas voter pour les extrêmes,
16:55et maintenant, c'est vrai qu'il y a une autre stratégie
16:57qui est en train d'émerger,
16:59ils se sont normalisés,
17:01et le RN, maintenant, c'est comme les autres partis.
17:03C'est ce que je revois depuis longtemps.
17:05Je pense que c'est à cause de ce qui se passe
17:07avec la LFI, étant donné que la LFI
17:09aujourd'hui est devenue le parti
17:11qui aujourd'hui...
17:13Vous avez vu les sondages,
17:15c'est plus peur.
17:17Le RN joue ça.
17:19Est-ce que pour le RN,
17:21c'est bien de jouer la normalisation ?
17:23Il faut se poser la question aujourd'hui aussi.
17:25La stratégie de la LFI est claire,
17:27et c'est vrai que la LFI,
17:29il y en a beaucoup aussi,
17:31il y a beaucoup de mecs
17:33de LFI qui sont passés au premier tour
17:35lors des législatives.
17:37Ça marche chez certains électeurs.
17:39C'est bordélisation versus normalisation.
17:41Jordan Bardella, dans son livre,
17:43affirme une orientation
17:45d'une droite libérale.
17:47Ce que Marine Le Pen ne faisait pas.
17:49Et le vote
17:51de la partie recette
17:53du budget,
17:55le RN vote contre
17:57parce qu'il juge ce budget trop à gauche.
17:59Et c'est donc une clarification
18:01sur la ligne.
18:03Et il y a donc là quelque chose à suivre
18:05sur la manière dont ça va se passer au sein du RN
18:07concernant cette clarification.
18:09Je vais vous dire un truc dans un instant.
18:11Vous restez avec nous sur Europe 1.
18:13On revient dans une minute.
18:2117h41 sur Europe 1.
18:23On est en direct appelé.
18:25Merci à vous d'être aussi nombreux
18:27à nous écouter.
18:29Christine est avec nous il y a un instant
18:31puisqu'on parle des réquisitions contre le RN
18:33et notamment de cette inéligibilité
18:35de 5 ans pour Marine Le Pen
18:37assortie d'une demande d'exécution provisoire.
18:39Ce qui voudrait dire que ça serait
18:41effectif maintenant.
18:43Tout de suite, en février prochain.
18:45Peu importe les appels.
18:49C'est comme on a dit
18:51une déflagration dans le monde politique.
18:53Alors il y a Christine qui est avec nous il y a un instant
18:55qui elle n'est pas inquiète.
18:57A son avis c'est peut-être même
18:59pour la droite.
19:01Merci Christine d'avoir été
19:03avec nous sur Europe 1.
19:05C'était un plaisir.
19:07Et vous nous rappelez quand vous voulez entre 16h et 18h.
19:09J'aurais voulu quand même répondre
19:11au monsieur qui représente la gauche.
19:13C'est Léon Desfontaines du Parti Communiste.
19:15Je ne savais plus son nom.
19:17Veuillez m'excuser.
19:19Moi je suis artisan.
19:21Je suis indépendante.
19:23Je travaille plus de 80 heures par semaine.
19:25Je m'estime
19:27comme ce monsieur disait
19:29une ouvrière.
19:31Et ce n'est pas pour autant que
19:35j'ai ces idées.
19:37Et pourtant je suis du côté ouvrier.
19:39C'est ce que je voulais dire.
19:41Très bien.
19:47Moi je suis assez d'accord avec vous Christine.
19:49Je vais vous dire la vérité
19:51Christine.
19:53C'est Dartigold, Olivier qui disait
19:55il y a un instant qu'il avait lu le livre de Jordan Bardella
19:57et qu'il était plutôt
19:59libéral au niveau économie.
20:01Sachez, je pense
20:03aujourd'hui le Rassemblement
20:05National aussi, ils sont dans un dilemme.
20:07C'est-à-dire vraiment
20:09c'est où ils se rapprochent des LR
20:11et là ils vont ratisser
20:13plus large à droite
20:15et ils vont peut-être avoir les points qui leur manquent
20:17pour accéder au pouvoir.
20:19Ou bien ils essaient encore de ratisser
20:21les classes populaires
20:23où ils sont déjà très très forts.
20:25Mais parce qu'en ratissant chez les LR
20:27ils peuvent perdre beaucoup de classes populaires.
20:29Et sinon ils vont essayer
20:31de ratisser chez la LFI.
20:33Mais aujourd'hui
20:35ça joue aujourd'hui
20:37sur leur programme économique.
20:39M. Hanouna, je ne pense pas que ce soit
20:41un problème de gauche ou de droite
20:43maintenant.
20:45Je suis de droite depuis
20:47très très longtemps mais je ne crois plus en cette droite
20:49quand je les vois
20:51se battre encore
20:53pour un plaid lentille.
20:55Franchement...
20:57Vous ne croyez plus à la droite classique ?
20:59Non, non, plus du tout. Moi je voudrais des hommes
21:01qui ont envie, ou des femmes bien sûr
21:03qui ont envie une bonne fois pour toutes
21:05de redresser la France
21:07d'aider les Français
21:09et d'avancer dans la sécurité
21:11dans l'emploi, dans tout. Arrêter
21:13toutes ces normes, etc. Alors tout le monde
21:15nous les promet et puis une fois qu'ils sont au gouvernement
21:17il n'y a plus personne. Donc je voudrais
21:19des gens du civil
21:21et je sais que dans le parti
21:23de Mme Le Pen il y avait pas mal de gens
21:25qui étaient de divers
21:27univers et qui étaient du civil
21:29et qui avaient de très bonnes idées.
21:31C'était pour ça en fait
21:33ce témoignage.
21:35Mais maintenant on est hors sujet.
21:37Non pas du tout, vous n'êtes pas du tout
21:39hors sujet, vous nous appelez quand vous voulez sur Europe 1
21:41on est là pour vous, merci.
21:43Merci Christine. On a Benjamin en ligne
21:45Benjamin du Puy de Dôme. Bonjour Benjamin.
21:47Oui, bonjour Cyril.
21:49Merci Benjamin d'être avec nous.
21:51Qu'est-ce que vous pensez de ce réquisitoire ?
21:53Je venais pour Olivier d'Artigolle mais du coup
21:55je vais faire une pierre deux coups, je vais faire Léon de Fontaine
21:57Olivier d'Artigolle.
21:59Ça te fait plaisir.
22:03Quand il y en a pour un, il y en a pour deux.
22:05Il faut en cacher un deuxième.
22:07Non, allez, je rigole.
22:09C'est de la plaisanterie.
22:11Bon, effectivement, je rebondis juste
22:13sur ce que vient de dire
22:15madame qui vient de passer et sur la réflexion
22:17de monsieur de Fontaine.
22:19Comme si les ouvriers ne pouvaient pas
22:21être de droite, moi ça me rend
22:23perplexe et surtout
22:25les ouvriers
22:27qui votaient parti communiste
22:29dans les années 80, aujourd'hui ils votent
22:31au rassemblement national.
22:33Qu'est-ce qu'ils devraient nous parler déjà ?
22:35Moi qui viens de ce milieu ouvrier
22:37et justement
22:39ils se sentent beaucoup plus représentés
22:41par cette droite nationale
22:43que par le parti communiste.
22:45Autrement ils seraient au pouvoir. Et concernant
22:47Olivier d'Artigolle, je l'ai écouté
22:49encore ce matin.
22:51Il était dans une émission sur Europe 1.
22:53Sur cette affaire...
22:55Oui, à 9h, oui.
22:57À 9h, oui.
22:59Ce qui m'interpelle
23:01c'est qu'aujourd'hui
23:03bizarrement
23:05les gens qui ont compris
23:07qu'il y avait vraiment une bande d'États
23:09le mot est peut-être un peu fort, mais l'idée
23:11c'est de dire, voilà, aujourd'hui il y a vraiment
23:13une volonté de taper sur Marine Le Pen
23:15ceux qui voient
23:17très clairement ce qui est en train de se passer
23:19on a une justice
23:21qui est à gauche
23:23et bizarrement tous ceux qui sont
23:25qui sont à gauche
23:27justement sous-entendent en permanence
23:29c'est marrant qu'il faut respecter
23:31les institutions judiciaires
23:33elles sont indépendantes, il faut faire confiance
23:35à la justice et ça va bien quand la justice
23:37elle a la bonne étiquette. Sachant que
23:39monsieur d'Artigolle disait ce matin
23:41que 30%, enfin en gros un tiers
23:43des juges
23:45seraient du syndicat de la magistrature
23:47mais j'aimerais rappeler à...
23:49C'est Pascal Praud qui me disait ça, oui.
23:51Non, non, non, vous étiez pas avec Pascal Praud
23:53vous étiez avec une dame, je me souviens plus de l'émission
23:55mais je m'en re-souviens très bien. Une dame, encore une autre ?
23:57Non, non, c'était à 13h.
23:59Décidément, c'était à 13h.
24:01Il était avec Céline Giraud.
24:03Il y a une émission qui ne fait pas sur cette antenne, il y a eu l'Artigolle ou pas ?
24:05Oui, il y a eu la 13h.
24:07Il les veut toutes, il les veut toutes.
24:09J'aimerais rappeler, j'aimerais
24:11poser une question à monsieur d'Artigolle.
24:13Est-ce que toutes les personnes
24:15qui votent pour Marine Le Pen ont leur carte
24:17au Rassemblement National ?
24:19Autrement dit, est-ce que
24:21parce qu'un juge n'est pas
24:23au syndicat de la magistrature, il ne pourrait pas
24:25réfléchir de la même manière ?
24:27Je termine juste là-dessus
24:29après vous pourrez parler autant que vous voulez.
24:31J'ai
24:33des amis qui ont fait l'école
24:35de magistrature et l'école de droit.
24:37Ils m'ont dit
24:39tu sais, c'est un scandale ce qu'on nous enseigne
24:41la façon dont on doit penser.
24:43C'est pas ce que la justice nous demande de faire
24:45c'est comment on nous demande de penser.
24:47Et il y a des politiques, et je ne m'en rappellerai plus
24:49encore une fois, ce politique qui a dit
24:51il y a quelques années, que de toute façon la justice
24:53devait être partielle. Et je pense que c'est
24:55très clairement ce qu'on met à la tête de nos juges.
24:57Et aujourd'hui dire, parce qu'il y a un tiers de personnes
24:59qui sont à un syndicat de la magistrature,
25:01le reste ne le serait pas, je pense
25:03que c'est noyer le poisson.
25:05D'abord, est-ce que le syndicat de la magistrature est un biais
25:07idéologique ? Oui. Est-ce que cela doit
25:09nous amener à avoir une suspicion générale
25:11permanente sur toute décision de justice ?
25:13Non. Mais je vous demande
25:15quelque chose. Est-ce que sur le plan judiciaire
25:17l'affaire
25:19concernant les assistants parlementaires
25:21européens du Rassemblement national
25:23est vide ? Ou est-ce qu'il y a des
25:25sujets qui véritablement
25:27méritent enquête, puis décision
25:29d'un tribunal ?
25:31Vous avez écouté quand même la décision du magistrat
25:33qui expliquait que de toute façon il ne pouvait pas enlever
25:35le roi Laxe alors qu'il y a des pièces sur lesquelles ils ont
25:37même pas...
25:39Vous ne me répondez pas.
25:41Cette phrase est plus que malabroite.
25:43Je ne suis pas pour l'exécution.
25:45Mais est-ce que le dossier est vide ?
25:47Non, mais il y a des choses.
25:49Mais je peux vous garantir, et je mettrai
25:51ma main à couper, que si demain c'était une personnalité de gauche
25:53qui sera en face, il n'y aurait pas une sanction
25:55si ferme. Léon Desfontaines,
25:57qu'est-ce que vous pensez de ce que dit Benjamin,
25:59votre éditeur du Puy de Dôme ? Le premier qui a été condamné,
26:01c'est un ministre de gauche.
26:03Je veux dire, à un moment, c'est aussi ça l'importance
26:05d'avoir une justice. Cahuzac,
26:07encore une fois, mais toujours.
26:09Mais ce que je veux dire,
26:11c'est que c'est ça aussi l'importance d'avoir une justice,
26:13et de ne pas critiquer
26:15la position idéologique de la justice.
26:17Si on commence à faire ça,
26:19d'un seul coup, ça peut être
26:21la foire d'empoigne sur tout. On peut contester
26:23toutes les décisions du juge, et alors ça pourrait dire
26:25que nous ne sommes plus dans un état de droit,
26:27que nous ne sommes plus en République, et là, en effet, c'est la porte
26:29ouverte à des choses qui pourraient être pénétrales.
26:31On pourrait se dire un peu et donner la parole
26:33à d'autres personnes qu'à des communistes.
26:35Je n'ai plus d'engagement.
26:37J'ai une sensibilité.
26:39Je n'ai plus de responsabilité politique.
26:41Vous avez une sensibilité.
26:43Non, non, je n'ai plus d'engagement
26:45et de responsabilité.
26:47Sur les ouvriers, je peux répondre à la première interpellation.
26:49Sur les ouvriers, moi je pense qu'il y a
26:51un vrai sujet. On a à cœur
26:53de dénoncer l'imposture sociale du Rassemblement
26:55national, notamment sur le fait qu'ils votent contre l'augmentation
26:57des salaires, etc. Mais il y a
26:59une chose qui est intéressante dans ce qui a été dit,
27:01c'est que c'est important aussi de montrer à gauche
27:03un discours et un message qui est porteur
27:05d'espoir auprès des ouvriers. Si les ouvriers
27:07ont délaissé peu à peu la gauche, c'est aussi
27:09parce que je pense que la gauche a abandonné
27:11peu à peu les ouvriers. Et ce que nous entendons faire
27:13nous, le Parti communiste français, aux côtés
27:15de Fabien Roussel, c'est nous réadresser justement
27:17à ce cœur de cible qui devrait être
27:19l'électorat central à gauche.
27:21Celui des ouvriers et des travailleurs de ce pays.
27:23Nous, c'est l'ambition que nous nous donnons et c'est pour cela
27:25que nous retournons aux portes des entreprises.
27:27C'est pour cela qu'aujourd'hui, on défend un projet
27:29de normalisation...
27:31Léon Desfontaines, je vous adore Léon Desfontaines.
27:33Mais là, est-ce que vous avez
27:35des espoirs pour 2027 ?
27:37Pour Fabien Roussel ?
27:39En fait, pour Fabien Roussel,
27:41bien évidemment, mais pour la gauche en général,
27:43je ne sais pas quelle configuration il y a.
27:45À l'heure actuelle, pour l'instant, la gauche,
27:47je ne vois pas en effet la figure
27:49qui pourrait émerger, permettre de gagner l'élection présidentielle.
27:51Mais nous avons encore quelques semaines,
27:53quelques mois, quelques années, pour permettre
27:55de retrouver une gauche qui ne soit ni la gauche
27:57qui a trahi,
27:59celle qu'on entend partout, en disant qu'on a essayé en 2012
28:01et la gauche, ça n'a rien changé pour nous,
28:03ni la gauche qui a
28:05un effet aujourd'hui, repoussoir
28:07ses ouvriers, en tout cas, qui ne s'adressent plus
28:09aux ouvriers...
28:11Ceux qui assument très clairement
28:13qu'il faut arrêter de s'adresser aux Français qui habitent
28:15en dehors des métropoles.
28:17C'est les propos qu'il a tenus en 2017.
28:19Et donc, l'important, c'est de retrouver
28:21et d'écrire une nouvelle page à gauche.
28:23Un garçon comme Karim Bouamran, le maire de Saint-Ouen, vous le connaissez ?
28:25Oui, le proche de Raphaël Luxman,
28:27et donc de François Hollande.
28:29Il est bien, lui ?
28:31Ce n'est pas ma tasse de thé. Honnêtement,
28:33après, il faudra voir le projet. Moi, ce que je dis, c'est
28:35qu'au-delà de l'incarnation, c'est le projet politique
28:37qu'on doit porter. Et la gauche,
28:39qui est sûre, c'est qu'elle doit retrouver sa boussole,
28:41c'est défendre les ouvriers et de nouvelles industries.
28:43Moi, je pense que la politique, c'est comme la radio.
28:45Le plus important, c'est l'incarnation.
28:47Je vous le dis. Et je pense que,
28:49justement, vous devez trouver une incarnation. Je suis désolé.
28:51L'incarnation est peut-être plus importante que le projet.
28:53Je le pense, après,
28:55pour une élection présidentielle.
28:57Oui, il nous reste 30 secondes, Benjamin.
28:59Oui, je termine juste là-dessus.
29:01Je réponds à M. Desfontaines.
29:03M. Desfontaines, déjà,
29:05vous dites le Rassemblement National vote contre
29:07l'augmentation du salaire. Mais écoutez,
29:09vous parlez un peu avec les ouvriers.
29:11Il faut descendre dans les ateliers, je vous le dis avec beaucoup de sympathie.
29:13Les ouvriers, ils ont compris que l'augmentation du salaire,
29:15ce n'était pas une finitance, parce que ça crée de l'inflation.
29:17Ils ne sont pas idiots.
29:19De l'autre côté, et je vous le dis encore
29:21avec énormément de sympathie,
29:23pour une personnalité de gauche, vous n'avez pas la bonne étiquette.
29:25Parce que vous êtes communiste, et quand on voit
29:27les désastres qu'il y a eu dans les usines de Staline,
29:29vous garderez en mémoire ça.
29:31Vous savez, vous parlez des ouvriers, mais il faut voir un peu ce que les
29:33communistes, ils ont fait dans les pays où ils sont passés
29:35au niveau du prolétariat. Ça a été
29:37une boule frite.
29:39Merci, Benjamin.
29:41Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
29:43Merci, Léon Desfontaines, d'avoir été avec nous également
29:45sur Europe 1. Tout de suite, alors,
29:47événement sur Punchline.
29:49Laurence Ferrari, sur CNews Europe 1, reçoit
29:51Jordan Bardella. Allez, c'est parti.
29:53Merci à vous tous d'être aussi nombreux à nous écouter.
29:55On se retrouve demain, 16h. Merci.

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