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Dans la première partie de l'émission Caroline de Camaret reçoit Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour évoquer l’actualité européenne et internationale.Dans la seconde partie nous évoquerons la situation des personnes handicapées en Europe, avec une question les politiques européennes sont-elles vraiment à la hauteur ? 27% de la population du vieux continent présente un handicap, avec des inégalités encore très fortes : trois personnes valides sur quatre ont ainsi un emploi contre à peine la moitié des personnes handicapées. Plus touchées par la précarité, faisant face à des difficultés de mobilité, une sur deux s’estime victime de discrimination. Décryptage dans Ici l'Europe, avec les eurodéputés luxembourgeois et socialiste Marc Angel et la députée verte allemande Katrin Langensiepen. Année de Production :

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Transcription
00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:05Générique
00:07...
00:24Bonjour à tous. Merci de nous rejoindre pour Ici l'Europe,
00:28pour un tour d'horizon de l'actualité internationale.
00:32Nous avons le plaisir de recevoir dans nos studios
00:35Jean-Noël Barraud, le ministre de l'Europe
00:37et des Affaires étrangères de la France,
00:40nommé au quai d'Orsay par le Premier ministre Michel Barnier,
00:44issu des rangs du MoDem.
00:46Bonjour, monsieur le ministre.
00:48Vous avez été, dans les gouvernements précédents,
00:51ministre délégué à l'Europe et, un peu avant, ministre délégué
00:54à la transition numérique.
00:56Vous avez entamé votre mission de chef de la diplomatie française
00:59avec une série de déplacements.
01:01On se souvient de l'Ukraine, du Liban, du Maroc,
01:03et, la semaine dernière, c'était Israël.
01:05Alors, justement, ce déplacement en Israël
01:08a été marqué par un incident diplomatique.
01:10Des policiers israéliens sont entrés
01:12dans un domaine national français à Jérusalem-Est.
01:16Vous avez convoqué l'ambassadeur d'Israël en France au quai d'Orsay.
01:18C'est une situation qui est inacceptable
01:21et c'est la raison pour laquelle j'ai pris la décision
01:23de convoquer l'ambassadeur d'Israël en France.
01:26Dans l'échelle des sanctions diplomatiques,
01:30la convocation d'un ambassadeur est le premier degré.
01:33C'est l'occasion pour la France de rappeler
01:35qu'elle ne tolérera pas
01:38que des forces armées israéliennes entrent dans ces domaines,
01:43ces domaines dont elle a la responsabilité,
01:44dont elle assure la protection,
01:47et de réaffirmer avec force que cet incident
01:49ne doit plus jamais se reproduire.
01:51Que les forces entrent sans autorisation et armées.
01:53Sans autorisation, bien évidemment.
01:55Il y a un certain nombre de sanctions diplomatiques
01:58qui peuvent être activées. Nous avons activé la première.
02:00On entend. Et pour la colonisation en Cisjordanie ?
02:03Nous avons activé d'autres sanctions,
02:05à plusieurs reprises, au titre national d'abord,
02:09en ciblant 28 colons extrémistes et violents,
02:12et puis ensuite au niveau européen,
02:14où nous avons été moteurs pour créer un régime de sanctions
02:17visant les entités ou les personnes coupables
02:22ou complices de faits de colonisation.
02:24Ce régime a été activé deux fois.
02:26Nous avons lancé deux trains de sanctions
02:28à l'encontre de ces personnes et de ces entités.
02:30Et nous sommes en train de travailler
02:31sur un troisième train de sanctions européen.
02:34Revenons sur quelque chose qui, évidemment,
02:37marque beaucoup l'actualité internationale,
02:40à savoir la victoire aux Etats-Unis de Donald Trump.
02:42Le président français Emmanuel Macron
02:44a été parmi les premiers Européens à le féliciter.
02:47Mais est-ce que, finalement,
02:50au plus profond de vous-même, Jean-Noël Barraud,
02:52vous avez plutôt tendance à penser
02:54que ça n'arrange pas tellement nos affaires, cette victoire ?
02:57Ce n'est pas vraiment la question.
02:59D'abord, parce que le choix du peuple américain est souverain
03:03et que, depuis 250 ans, nous travaillons
03:06de manière étroite avec les Etats-Unis.
03:08Nous avons survécu à 59 élections présidentielles américaines.
03:11Nous survivrons, évidemment, à la 60e.
03:14Et, d'autre part, parce que cela fait depuis longtemps,
03:18si je puis dire, au moins depuis sept ans,
03:20que nous nous préparons à cette transformation du monde
03:24qui est à l'oeuvre, en appelant,
03:26comme le président de la République l'a fait dès 2017,
03:28dans son premier discours de la Sorbonne,
03:30l'Europe à se donner les moyens de sa souveraineté
03:33et de son indépendance.
03:34L'Europe n'avait pas l'air très préparée, elle a eu l'air surprise.
03:37Non, je crois que l'Europe est beaucoup plus préparée
03:41qu'elle ne l'était en 2016 à une présidence Trump,
03:44parce qu'au fond, les grandes crises que nous avons traversées,
03:47la Covid et ses conséquences, mais encore la guerre en Ukraine,
03:51ont consolidé l'unité des Européens,
03:54qui doivent aujourd'hui faire preuve de volonté et de courage
03:57pour accélérer sur cet agenda que la France a rédigé,
04:02il faut bien le dire, et que, désormais,
04:04nos partenaires européens se sont appropriés,
04:06mais qui supposent de passer à l'action
04:08et sans doute d'accélérer en matière de sécurité,
04:11en matière de compétitivité,
04:12en matière de protection de la démocratie.
04:14Voilà des sujets que nous abordions déjà en 2017
04:18et sur lesquels nous avons commencé à progresser,
04:21mais là, il faut accélérer.
04:21Les Etats-Unis sont les premiers clients de l'Union européenne
04:24en termes de commerce, c'est le premier destinataire
04:26de biens européens.
04:27On sait que Donald Trump veut imposer
04:29de nouvelles barrières douanières, au moins 10%, peut-être plus.
04:32Est-ce que l'Europe peut tenir le choc
04:35de ce qui serait une nouvelle guerre commerciale ?
04:37Tenir le choc, voire répliquer ?
04:39Vous avez raison de rappeler
04:41que l'Union européenne est le premier partenaire commercial
04:44des Etats-Unis d'Amérique.
04:46C'est pourquoi, pour les Etats-Unis,
04:48d'appliquer des droits de douane
04:50de manière un peu indiscriminée et massive à l'Europe
04:54serait une erreur de calcul majeure.
04:57Cela pénaliserait lourdement
04:59les très nombreuses entreprises américaines
05:01qui aujourd'hui sont installées en France ou en Europe
05:03et cela amputerait immédiatement les contribuables,
05:07les classes moyennes américaines
05:09de toute une partie de leur pouvoir d'achat,
05:10parce qu'eux aussi achètent des produits importés et venus de l'Europe.
05:14Si l'administration Trump devait persister
05:17dans ce que j'ai qualifié d'erreur majeure,
05:20alors nous défendrons nos intérêts agricoles,
05:23industriels et commerciaux
05:24avec une volonté de faire et sans trembler.
05:26Nous avons démontré...
05:27Mais qu'est-ce qu'une volonté de faire ?
05:29L'Allemagne tremble un peu, quand même.
05:31Qu'est-ce qu'une volonté de faire ?
05:32On parlait tout à l'heure du premier mandat de Trump
05:34et peut-être de l'impréparation des Européens à l'époque.
05:37A l'époque, nous étions encore sous le dogme du libre-échange.
05:42Il était interdit d'évoquer en Europe
05:46l'opportunité de sanctionner ou de répliquer
05:49à des mesures d'inéquité commerciale.
05:52Eh bien, l'Europe a changé. Vous l'avez vu, le mois dernier,
05:55l'Europe a décidé d'appliquer elle-même des droits de douane
05:58sur les véhicules électriques chinois,
06:00considérant que les subventions
06:02dont bénéficient les entreprises chinoises aujourd'hui
06:05sont désavantageuses pour les entreprises européennes.
06:08Donc, nous avons construit des moyens de rétorsion.
06:12L'autre grande inquiétude, bien sûr, des Européens et des Français,
06:16c'est de savoir si l'administration Trump
06:19risque de lâcher l'Ukraine.
06:21L'Europe sera-t-elle d'ailleurs en mesure de prendre le relais ?
06:24Sachant que les 27 achètent beaucoup d'armes aux Etats-Unis
06:28pour, justement, les envoyer en Ukraine
06:30et sont très divisées à l'idée de compenser
06:33l'aide financière américaine de façon massive,
06:36de faire des emprunts et de pouvoir, justement,
06:40se soustraire aux Etats-Unis et les remplacer.
06:45Premièrement, sur les moyens financiers.
06:49Il se trouve qu'avec l'administration américaine sortante
06:53et avec les autres pays du G7,
06:55nous venons de signer un prêt historique
06:58de 50 milliards de dollars au profit de l'Ukraine
07:01qui sera payé ni par les Américains,
07:03ni par les Européens, ni par les Ukrainiens,
07:06mais par les Russes et par les revenus d'Aubaine
07:08tirés des actifs russes que nous avons immobilisés.
07:11Et cela va permettre à l'Ukraine
07:14de poursuivre sa résistance héroïque face à l'agression russe.
07:18Deuxième élément, et vous avez raison de le signaler,
07:2180 % des approvisionnements militaires
07:25des armées européennes proviennent de l'extérieur de l'Union européenne.
07:29C'est une situation de dépendance inacceptable,
07:32qui conditionne certains de nos choix géostratégiques,
07:35et cela ne peut plus durer.
07:37C'est pourquoi nous appelons, depuis 2017, je le disais,
07:40à ce que notre industrie de défense se développe,
07:46et c'est pourquoi nous disons qu'à l'heure où la France,
07:49l'Allemagne, la Pologne ou les autres pays européens
07:52augmentent leurs dépenses publiques en matière de défense,
07:57il faut que ces dépenses se tournent vers l'industrie européenne.
08:01Pourquoi ? Parce qu'il serait inacceptable
08:04pour les contribuables français et européens,
08:05pour nos concitoyens, que nous augmentions,
08:08dans une période de contraintes budgétaires,
08:10les dépenses en matière de défense,
08:12si cela ne crée pas des emplois et des entreprises.
08:14C'est pourtant ce que va nous demander Donald Trump.
08:17Et nous lui répondrons qu'il est dans son intérêt,
08:22puisqu'il nous l'a dit de très nombreuses fois,
08:25que nos dépenses en matière de défense augmentent,
08:29pour que l'Europe puisse assurer sa propre sécurité.
08:31Il l'a dit à de nombreuses reprises.
08:33Et nous répondrons que nous sommes d'accord,
08:36mais qu'il faut nous laisser nous approvisionner,
08:38ou il faut accepter l'idée que l'Europe s'approvisionne elle-même,
08:42sans quoi nos compatriotes, les contribuables européens,
08:46refuseront que, si je puis dire,
08:49nous sacrifions dans d'autres dépenses publiques,
08:51au profit de dépenses militaires
08:54qui ne seraient orientées que vers les Etats-Unis ou la Corée du Sud.
08:56Le troisième volet, c'est celui de l'abandon imaginé
09:01par l'administration Trump des Ukrainiens.
09:05Je crois que Donald Trump est trop avisé
09:09pour accepter d'être celui
09:11qui avalise la plus grande annexion territoriale
09:15de notre histoire depuis 75 ans.
09:17Ce serait consacrer définitivement la loi du plus fort,
09:20et ça aurait des conséquences extrêmement lourdes,
09:22non seulement en Europe, mais partout ailleurs,
09:24où les plus forts, où les puissances agressives
09:30considéraient qu'elles ont un sauf-conduit
09:32pour envahir le pays voisin ou le pays dans lequel elles ont un intérêt.
09:36Ce que je ne crois pas, c'est qu'il voudra
09:41faire des cadeaux à un Vladimir Poutine
09:44qui est aujourd'hui affaibli au point d'être obligé
09:46d'exporter la guerre en Asie pour aller chercher
09:49auprès de la Corée du Nord des troupes
09:51de manière à défendre ou plutôt à agresser les Ukrainiens
09:55une économie russe qui, elle-même, est au bord de l'asphyxie
09:59avec des taux d'intérêt à 21 %,
10:01des pénuries de main-d'oeuvre et un déficit public abyssal.
10:03On sait que Donald Trump pourrait, encore une fois,
10:06se désinvestir de l'OTAN.
10:09Est-ce qu'il y a un grave problème ?
10:12Le président de la République, il l'a dit à de nombreuses reprises,
10:15notre responsabilité, la responsabilité de notre génération,
10:19qui vient après celle qui a fondé
10:21cette alliance de sécurité transatlantique,
10:24c'est de concevoir un pilier européen de l'OTAN,
10:29de manière à faire en sorte que, progressivement,
10:32les Européens prennent une part de plus en plus grande
10:35de leur propre sécurité.
10:38Mais il n'existe pas encore.
10:39Les pays de l'Est et les pays baltes
10:42sont assez terrorisés de ne pas bénéficier, peut-être,
10:45demain, d'un parapluie américain
10:47suffisamment réaffirmée.
10:49Au contraire, je crois que,
10:51constatant et d'ailleurs vivant de très près, si je puis dire,
10:56la menace existentielle que pose
10:59l'agressivité de Vladimir Poutine à l'Europe,
11:03et en particulier à l'Europe orientale,
11:06nos partenaires des pays de l'Est et des pays nordiques
11:10sont aujourd'hui convaincus
11:12qu'il y a quelque chose qui doit évoluer,
11:14qu'effectivement, les Etats-Unis d'Amérique
11:17ont d'autres priorités stratégiques
11:19que la défense de l'Europe,
11:22et qu'il nous faut donc progresser dans la direction
11:25que nous indiquons depuis des années,
11:27c'est-à-dire le développement d'une industrie de défense,
11:30le relèvement de nos dépenses
11:32et une intimité toujours plus grande
11:34entre les armées européennes.
11:36Ca ne va pas se faire du jour au lendemain,
11:38une industrie de défense européenne ?
11:40Ca a bien commencé.
11:42Nous avons commencé à faire évoluer
11:44nos outils de financement au niveau européen.
11:48Nous avons en discussion, en ce moment même,
11:51à Bruxelles, un programme
11:54pour l'industrie de défense européenne
11:56qui vise à atteindre rapidement cet objectif.
11:59Alors, il y en a un, quand même,
12:01qui s'est réjoui très fortement
12:03de la victoire de Donald Trump dans le Club des 27,
12:05c'est l'ultranationaliste hongrois Victor Orban,
12:08qui parle de son ami.
12:10Est-ce qu'il ne va pas en profiter,
12:12puisqu'il n'a jamais été très pro-Ukraine,
12:15pour exiger une paix très défavorable aussi
12:17au sein du club et devenir l'homme
12:19qui murmure à l'oreille du président américain ?
12:22Je ne crois pas que Victor Orban puisse exiger quoi que ce soit.
12:26Vous savez, les décisions, elles sont prises parfois à l'unanimité,
12:30à Bruxelles, à Luxembourg,
12:34et parfois, elles sont prises à la majorité qualifiée.
12:37Que dit la majorité qualifiée des pays européens ?
12:39Que dit-elle ?
12:41Eh bien, elle dit que la situation est extrêmement grave,
12:45que ce qui est en jeu sur le front ukrainien,
12:49c'est l'existence même de l'Europe.
12:51Écoutez ce que dit le président polonais,
12:53écoutez ce que disent les pays baltes,
12:55écoutez ce que dit la Roumanie aujourd'hui.
12:58Si nous abandonnions, ce qui n'arrivera pas,
13:01les Ukrainiens en race campagne,
13:03eh bien, c'est la sécurité sur l'ensemble du continent
13:06qui se trouverait menacée.
13:08Et cette conviction-là,
13:10qui est très largement partagée par les 26,
13:14ça n'est pas, je dirais, la vision de Victor Orban
13:19et ses relations avec Donald Trump qui va la faire changer.
13:21Et Victor Orban est-il loyal avec ses partenaires européens ?
13:25Victor Orban exerce aujourd'hui la responsabilité
13:30de présider le Conseil de l'Union européenne.
13:33Il a accueilli d'abord une réunion
13:36de la communauté politique européenne,
13:38qui va au-delà de l'Union européenne,
13:40qui rassemble une cinquantaine de pays,
13:42700 millions de citoyens au travers du continent,
13:44puis un Conseil européen consacré à la compétitivité.
13:48Ce que je constate, c'est que ces deux rendez-vous
13:51ont été à la hauteur des enjeux.
13:52La communauté politique européenne a montré son unité.
13:56Et en matière de compétitivité, le lendemain,
13:58les 27 ont réaffirmé leur ambition.
14:00Vous vous souvenez aussi de son passage en Géorgie
14:03après les élections pour féliciter les pro-russes
14:06? Je me souviens aussi qu'il est allé,
14:09juste après sa prise de fonction,
14:12en Russie, qu'il est allé en Chine,
14:15sans avoir consulté au préalable ces...
14:18Donc il y a quand même une question.
14:19Non, je crois que le pays qui, pendant six mois,
14:23exerce la présidence du Conseil de l'Union européenne
14:26doit toujours veiller à associer très étroitement
14:30les 26 autres,
14:32de manière à ce que ces déplacements,
14:37ces prises de position ne puissent pas être interprétées
14:40comme étant...
14:41Et vous constatez que ça n'est pas forcément ce qu'il fait ?
14:43Je constate qu'il a parfois manqué
14:46à ces exercices de consultation préalables.
14:49L'Union européenne, vous êtes aussi ministre de l'Europe,
14:52nous, des relations avec l'Afrique,
14:54on entend contrer l'influence croissante de la Chine
14:58et de la Russie sur ce continent,
15:01et notamment par de grands accords stratégiques,
15:04mais qui incluent et qui incluent beaucoup
15:06le volet migration.
15:08On a l'impression que, finalement, notre finalité absolue
15:11est de sous-traiter la gestion migratoire
15:14et des demandeurs d'asile en externalisant celle-là,
15:18en particulier dans les pays africains,
15:20avec des rapports bilatéraux UE
15:22et puis des rapports aussi de certains pays avec d'autres.
15:25Est-ce que ça n'est pas un peu réducteur ?
15:28Est-ce que c'est ces rapports uniquement sur la migration
15:32avec l'Afrique qui ne posent pas problème ?
15:34En aucun cas et d'aucune manière,
15:36la relation avec l'Afrique n'est placée
15:38sous le seul prisme des mobilités et des migrations.
15:42Je dirais même qu'au chapitre des mobilités et des migrations,
15:47la question de l'immigration irrégulière
15:51est un sujet que nous abordons avec nos partenaires africains
15:55parce qu'eux-mêmes subissent en grande partie
15:57ces migrations irrégulières.
15:59Mais ça n'en est que l'un des sous-chapitres,
16:02puisque nous avons aussi les échanges humains,
16:04les échanges de talents, les allers et les retours
16:07de l'Afrique vers l'Europe que nous devons traiter
16:10en parallèle de ce sujet de la migration irrégulière.
16:14Mais tout ça n'est que l'un des chapitres
16:16de ce livre que nous écrivons
16:18avec chacun des pays africains
16:21avec lesquels nous voulons, je le disais,
16:24faire une relation sur la base de nos complémentarités
16:27et de nos intérêts mutuels.
16:29Il y a ensuite toutes les coopérations,
16:31coopérations en matière économique, culturelle,
16:34coopérations avec les sociétés civiles,
16:36sociétés civiles qui, parfois, sont également présentes
16:39en France et auxquelles nous voulons...
16:43que nous voulons associer à ce travail de refondation.
16:46Donc je pense qu'il serait beaucoup trop réducteur,
16:50contre-productif et, en réalité, illusoire...
16:52...de résumer la relation avec n'importe quel pays africain
16:56à cette question.
16:57Merci, monsieur le ministre, d'avoir accepté notre invitation.
17:00Nous continuons notre émission par un débat
17:03au Parlement européen à l'occasion de la Semaine européenne
17:06pour l'emploi des personnes handicapées.
17:09Nous nous interrogerons sur ce que fait l'Europe
17:12concrètement sur ce sujet, tout de suite.
17:14Générique
17:15...
17:20Bienvenue au Parlement européen, où nous célébrons,
17:23comme partout dans l'Union, du 18 au 24 la semaine européenne
17:27pour l'emploi des personnes handicapées.
17:29L'UE est-elle vraiment à la hauteur de ce rendez-vous ?
17:32Environ 100 millions de personnes présentent un handicap
17:36sur le vieux continent, avec des inégalités encore très fortes.
17:393 personnes valides sur 4 ont ainsi un emploi
17:42contre seulement la moitié des personnes handicapées.
17:45Plus touchées par la précarité,
17:47faisant face à des difficultés de mobilité,
17:49une personne handicapée en Europe sur deux
17:52s'estime victime de discrimination.
17:54D'ailleurs, début octobre, les 27 ont adopté
17:57deux nouvelles directives pour la carte européenne du handicap
18:00et pour la carte de stationnement européenne,
18:03deux documents qui permettront d'avoir les mêmes droits
18:06dans tous les pays de l'Union.
18:08Mais ces avancées vont mettre près de 3 ans à entrer en vigueur.
18:11Alors, le handicap sera-t-il vraiment la priorité
18:14de la nouvelle Commission européenne
18:17et du nouveau Parlement ?
18:18Nous en discutons tout de suite avec deux eurodéputés.
18:21D'abord Marc-Angèle, députée luxembourgeoise.
18:24Bonjour. Bon connaisseur de ces questions.
18:26Vous siégez lors de la précédente mandature
18:29dans l'intergroupe Handicap. Avec nous aussi Catherine Langenzippen.
18:32Bonjour. Eurodéputée allemande,
18:34les Verts, l'handicap est l'un des combats de votre vie.
18:38Vous êtes arrivée au Parlement en juillet dernier, je crois.
18:41Première question, d'ailleurs. Quand vous êtes arrivée,
18:44avez-vous trouvé cette institution adaptée ?
18:46Alors, moi, je suis la seule députée handicapée
18:51comme femme.
18:52Ici, au Parlement, et ça, c'est triste.
18:56Où sont les autres ?
18:57Les autres femmes handicapées ne sont pas là.
19:01Et si on voit ici la situation,
19:05il y a des obstacles pour les gens handicapés physiquement,
19:10mais on ne parle pas avec des gens
19:14ou sur les gens handicapés, invisibles.
19:17Alors, nous ne sommes pas là, nous ne sommes pas visibles.
19:21C'est encore un grand problème.
19:23C'est par rapport à la dernière mandature,
19:25c'est effectivement une régression.
19:27Est-ce que c'est une bonne chose de célébrer chaque année
19:30la semaine de l'emploi des personnes handicapées,
19:33la journée du handicap ?
19:35Mais vous siégez ici, monsieur Enghel, depuis 2019.
19:39Est-ce que vous trouvez qu'on a progressé ces dernières années
19:42dans la prise en charge du handicap au niveau européen ?
19:45Oui, je dirais qu'on a progressé,
19:47parce qu'on a réussi, les cinq dernières années,
19:49à approfondir l'union de l'égalité.
19:52On avait une commissaire, la commissaire Dali,
19:54pour l'égalité, un portefeuille très clair,
19:57et on a fait des avancées.
19:58Et on a aussi approfondi l'union sociale,
20:01parce que, vous l'avez dit,
20:02beaucoup de personnes en situation de handicap
20:05ont un risque plus grand
20:07d'être en situation de pauvreté, etc.
20:10Toutes ces discriminations qui existent
20:12sur le marché de l'emploi,
20:14mais aussi dans la vie quotidienne,
20:16on a quand même essayé de travailler
20:18sur ces sujets les cinq dernières années,
20:21et on a eu quelques sujets.
20:22Mais il ne faut pas, maintenant, dire que le travail est fait.
20:26Il faut continuer, parce que c'est une nécessité,
20:30surtout quand il s'agit de l'accessibilité.
20:33Il y a une directive très importante,
20:35la directive horizontale antidiscrimination,
20:37qui est bloquée au Conseil depuis 2008, imaginez-vous.
20:41Il faut débloquer cette directive,
20:43et comme ça, les personnes en situation de handicap,
20:46toutes les personnes qui risquent d'être discriminées
20:49seront protégées dans toutes les situations de la vie.
20:52Quand vous entendez dire qu'il y avait un intitulé très clair
20:55chez les commissaires, l'égalité, etc.,
20:58est-ce que, justement, c'est Mme Labib
21:01qui récupère ce portefeuille de l'égalité,
21:04de la gestion des crises, etc. ?
21:06Vous trouvez que son portefeuille est très clair,
21:09qu'elle met suffisamment en avant les personnes handicapées ?
21:13Malheureusement, non.
21:15On n'a pas de commissaire d'égalité,
21:18pas de deuxième Hélène Haddali,
21:20et c'est triste.
21:22Et c'est un signe de Mme von der Leyen
21:25qu'égalité, ce n'est pas vraiment un sujet
21:30pour la Commission.
21:32Alors, 100 000 gens
21:34ne sont pas visibles.
21:37On ne fait pas de politique pour vous, pour toi.
21:41Mais Mme Labib, oui, j'ai un oeil sur,
21:45mais pas vraiment un grand sujet.
21:48Malheureusement, non.
21:49C'est un mauvais signal, non ?
21:51Cette nouvelle commissaire n'est pas en charge
21:54d'un portefeuille propre à l'égalité.
21:56C'est pas la faute de Mme Labib,
21:58c'est la faute de la présidente von der Leyen
22:01de cette façon-là.
22:02Le Parlement a été très clair dans ses revendications.
22:05On a dit qu'on veut un ou une commissaire à l'égalité
22:08que ce dossier-là pour vraiment le mettre en évidence.
22:11Et ce n'est malheureusement pas le cas.
22:14Vous l'avez trouvée comment ?
22:15Je dois dire qu'elle était très bien préparée
22:19et surtout, les questions d'égalité
22:21ont quand même dominé son audition.
22:23Elle a-t-elle beaucoup parlé d'handicap ?
22:26Non. Malheureusement, non.
22:27Parce qu'il n'y avait pas assez de questions.
22:30C'est ça, le problème.
22:31Vous avez d'ailleurs fait une tournée
22:33auprès des 27 Etats membres
22:35pour voir comment les personnes handicapées
22:38sont prises en charge dans les pays.
22:40Ce sont aussi des politiques nationales.
22:42Quelles sont les meilleures pratiques ?
22:44Dites-nous ce que vous avez découvert.
22:47La grande question.
22:48Alors, je peux répondre.
22:50Il n'y a pas des pays super accessibles.
22:54Il n'y a pas des pays super égaux.
22:58Alors, l'Espagne,
23:01ça, c'est un pays, ça, c'est une région
23:04où on a...
23:08où on a fait de l'espace
23:11pour les gens handicapés
23:14sur le marché de l'emploi.
23:16Quand je compare ça avec l'Allemagne,
23:19c'est le grand contraire.
23:22Alors, l'Espagne, pour l'emploi,
23:24le sujet de l'emploi, ça, ça va,
23:26les pays du Nord,
23:29la Suède, Finlande,
23:32quand on parle d'éducation,
23:34oui, ça, c'est super,
23:36quand on parle d'assistante,
23:39l'Allemagne fait son mieux,
23:44mais il y a encore des pays
23:46comme les gens à Hongrois ou la Pologne,
23:49ça, c'est encore un grand, grand combat,
23:52spécialement pour les femmes handicapées.
23:55On voit qu'il y a des disparités.
23:57Le problème, c'est que ce sont des politiques
24:00qui relèvent des Etats membres,
24:02notamment les questions d'aide sociale
24:04ou de l'emploi. Comment harmoniser
24:06tout ça dans l'Union européenne
24:08et faire rattraper les plus mauvais élèves ?
24:10C'est pour ça qu'il faut avoir une nouvelle stratégie
24:13pour les personnes en situation de handicap
24:16et promouvoir des plans d'action nationaux.
24:18La Commission, on ne peut pas légiférer,
24:21surtout, on a légiféré avec la carte sur le handicap
24:24et la carte de parking handicap,
24:25mais on ne peut pas légiférer,
24:27surtout parce qu'on n'a pas les compétences,
24:30les traités ne nous donnent pas les compétences,
24:33mais on peut inciter les pays à aller plus loin,
24:35à échanger les bonnes pratiques entre les pays.
24:38Vous l'avez nommé, la Spagne,
24:40elle est très forte dans l'économie sociale
24:42et solidaire, et c'est surtout des entreprises
24:45d'économie solidaire qui créent des emplois
24:48sur le premier marché de l'emploi
24:50pour des personnes en situation de handicap.
24:52On avait fait une visite avec la Commission emploi
24:55il y a deux ans en Espagne,
24:56on était logés dans une chaîne d'hôtels,
24:59d'ailleurs, c'était des hôtels accessibles
25:01pour tous et toutes, et en plus, le personnel,
25:04il y avait des personnes en situation de handicap
25:07et parmi le personnel, c'était un hôtel
25:10qui fonctionnait comme tous les hôtels
25:12qu'on connaît au monde.
25:14Et on a visité des entreprises,
25:16d'autres entreprises,
25:17dans le cadre de l'économie sociale,
25:20donc je crois que c'est très important
25:22de promouvoir aussi l'économie sociale dans le cadre...
25:25D'ailleurs, toutes les associations
25:27de personnes d'handicap disent qu'il faut mener
25:30une politique contre la discrimination,
25:32mais il faut aussi renforcer l'Europe sociale.
25:35C'est d'ailleurs une demande qu'on a eue
25:37de l'European Disability Forum,
25:39renforcer cette Europe sociale.
25:41En quatre ans, le taux de chômage
25:43des personnes en situation de handicap
25:45a chuté de 18 à 12 %, plus bas niveau depuis dix ans,
25:49mais ça reste beaucoup plus haut
25:51que pour les personnes valides et l'ensemble de la population.
25:55Est-ce que vous confirmez que les préjugés
25:58et la discrimination à l'emploi
26:00restent monnaie courante dans l'Union européenne ?
26:02Oui, c'est un grand problème.
26:05Et quand on commence par l'éducation,
26:08si, comme fille, comme moi,
26:10j'étais à l'école et j'étais la seule fille handicapée
26:14dans ma région, dans mon école,
26:17et quand on convainc
26:19que les gens handicapés doivent être séparés
26:24par les autres enfants,
26:25par les autres collègues, par les autres gens,
26:29dans un monde protégé,
26:33alors, enfin, on dit
26:37où sont les gens, ils sont séparés,
26:39ou l'institution,
26:40dans un monde séparé.
26:45Et il y a l'Allemagne, mon pays,
26:48qui combat pour être sûre
26:54pour les institutions.
26:56Il n'y a pas de mouvement inclusif.
27:00La Commission doit reprendre l'année prochaine,
27:03en mars, à Genève.
27:06C'est le briefing,
27:09les grandes questions de l'UNO.
27:11Alors qu'est-ce que la Commission
27:13a fait déjà pour transformer
27:18les conventions ?
27:20Alors, on verra.
27:22Qu'est-ce que Mme von der Leyen
27:25ou Mme Labib vont reprendre.
27:29Mais ça, c'est la grande question.
27:33Mais en général, c'est la discrimination.
27:36Et où sont les gens ? Ils ne sont pas là.
27:40Il n'y a pas de rôle spécial
27:44pour les petits.
27:45C'est pas seulement la discrimination,
27:47c'est aussi l'inclusion sociale.
27:49Ils ne sont plus un lieu dans nos sociétés.
27:52Alors, Marc-Angèle,
27:53il y a la question d'inclusion d'emploi,
27:55la question de mobilité.
27:57La Commission européenne a pris deux directives récemment
28:00pour la carte handicap européenne
28:02et celle pour le stationnement.
28:04Est-ce que, concrètement, vous pouvez nous expliquer
28:07ce que cela peut changer ?
28:08Ca peut changer qu'une personne en situation d'handicap,
28:11quand elle voyage dans un autre pays,
28:13ne doit pas faire des démarches pour avoir une carte
28:16et pour prouver qu'elle est en situation d'handicap.
28:19Par exemple, qu'elle a les mêmes privilèges
28:22qu'une personne qui vit sur ce territoire.
28:24Donc, il y a moins de démarches administratives à faire
28:27et ça va promouvoir aussi la mobilité.
28:29C'est un début. Cette carte, elle n'est pas parfaite.
28:32On aurait voulu qu'elle comprenne beaucoup plus.
28:35Mais bon, c'est un bon début.
28:37Surtout, il y a la carte de stationnement.
28:39Ce qui était très bien, on a aussi créé une carte
28:42pour les personnes qui sont d'Etat tiers,
28:45qui vivent dans l'Union européenne,
28:47qui peuvent aussi profiter de ces mêmes droits.
28:49Donc, c'est une avancée, c'est une bonne chose,
28:52mais ce n'est qu'un début.
28:54C'est une carte qu'il faudra développer
28:56parce qu'il ne suffit pas d'avoir des réductions
28:59pour entrer au cinéma ou d'avoir des facilités
29:01pour avoir des transports publics ou des facilités,
29:04des aides quand on monte dans un train, etc.
29:07Mais il faut vraiment...
29:08Il faut aller vers une définition européenne de l'handicap.
29:12Surtout que ça va prendre encore 2-3 ans, en plus.
29:153 ans, malheureusement.
29:17Et on entend toujours
29:19et le frais ?
29:20Qui va payer pour ça ?
29:22Les gens handicapés sont vus
29:25comme un facteur du frais.
29:28C'est un groupe super compliqué.
29:33Ça va changer,
29:35oui, il faut changer ça et ça,
29:38et on fait ça accessible.
29:39La carte, ça, c'est super,
29:41mais si le train n'est pas accessible...
29:46J'ai pas besoin de carte.
29:48Si les bâtiments sur le secteur privé
29:51ne sont pas accessibles,
29:54qu'est-ce que je fais avec la carte ?
29:55Alors, il y a encore des grands obstacles, oui.
29:59L'égalité, elle a un coût, bien entendu.
30:01Il y en a beaucoup qui crient égalité, etc.,
30:05des politiciennes et des politiciens,
30:07mais il faut savoir que ça coûte.
30:09L'égalité homme-femme, ça coûte.
30:11L'égalité, ça coûte.
30:13J'ai eu l'expérience avec la transparence salariale
30:16entre homme et femme pour avoir les mêmes salaires
30:19pour le même travail.
30:20Alors là, tout à coup, oui, ça coûte quelque chose,
30:23il faut payer plus aux femmes.
30:24Là, l'égalité, tout à coup, on n'est pas si d'accord.
30:27Donc il faut pas oublier que si on veut une union de l'égalité,
30:31il faut investir.
30:32Pour les personnes en situation de handicap,
30:34c'est investir dans l'accessibilité des bâtiments privés
30:37et publics, bien entendu.
30:39Madame Languedis-Ibben, depuis le Covid,
30:41on a vu une explosion des problèmes de santé mentale,
30:44en particulier chez les jeunes.
30:46Est-ce que ce handicap-là n'est pas encore plus invisible ?
30:49Est-ce que, véritablement, il l'est ?
30:51Est-ce que ça n'est pas un défi que l'Union européenne
30:54n'a pas commencé à prendre en charge ?
30:56Malheureusement, les gens avec du Covid ou post-Covid
31:01ne sont pas visibles
31:02parce que plusieurs sont à la maison, au lit,
31:06ou les gens handicapés, invisibles,
31:11même dans la groupe des gens handicapés,
31:14ne sont pas acceptés.
31:16Alors, si tu es dans un fauteuil,
31:18handicapé, c'est clair.
31:20Mais si tu as des problèmes mentaux,
31:25ce n'est pas encore accepté comme handicap.
31:29On a différentes descriptions d'un handicap,
31:34d'être handicapé, dans les pays différents.
31:40Par exemple, ça va aller en Belgique,
31:43mais pas en Allemagne.
31:45Alors, le statut, c'est différent.
31:48Et on parle encore des frais aussi.
31:51C'est pour ça qu'il faut...
31:52Le statut, là, c'est le statut.
31:55Et ça, c'est la responsabilité pour les pays.
31:59Pas pour le Parlement européen.
32:02Un mot de conclusion.
32:03Marc-Angèle, qu'est-ce que vous aimeriez voir
32:06dans les 5 ans qui viennent sur ce dossier du handicap
32:09au Parlement européen ?
32:10D'abord, qu'on ait un intergroupe très fort
32:12pour les personnes en situation de handicap.
32:15Et que toutes les commissions...
32:17C'est une question horizontale.
32:18C'est pas seulement la commission emploi,
32:21c'est la commission des libertés civiles.
32:23C'est des questions économiques.
32:25Toutes les commissions s'occupent de ce sujet
32:27pour améliorer la vie des 100 millions de personnes
32:30en situation de handicap qui vivent sur notre continent.
32:34Donc, on a du pain sur la planche.
32:36J'aimerais d'abord qu'on trouve aussi, au niveau européen,
32:39une définition harmonisée.
32:41C'est quoi un handicap ?
32:43C'est quoi l'accessibilité ?
32:45Pour qu'on parle des mêmes choses,
32:47pour qu'on puisse plus harmoniser.
32:50Et je crois que ça, c'est très important.
32:52Et pousser les pays, les pays membres,
32:55à investir et débloquer, comme je l'ai dit tout à l'heure,
32:59débloquer la directive horizontale antidiscrimination,
33:03ça, c'est le plus grand chantier.
33:06Mais je crois, je suis certain qu'on y arrivera.
33:08Catherine Anghazi, le mot de la fin.
33:10Parfait. Parce que nous, les gens handicapés,
33:13100 millions...
33:15100 millions...
33:18de gens...
33:19de personnes handicapées dans l'Union.
33:21Oui, handicapées en Europe.
33:23Nous sommes des clients.
33:24On a de l'argent.
33:25Alors, nous sommes une voix.
33:27Alors, respectez-nous,
33:29comme voteurs, comme clients,
33:32comme maires,
33:34politiciens,
33:35comme ministères.
33:37Alors, il y a encore un combat.
33:40Alors, on va se faire avec M. Angel aussi.
33:44Merci d'avoir très bien illustré, d'ailleurs, ce combat,
33:47un peu au quotidien. Merci à vous de nous avoir suivis.
33:50Merci, Caroline. Et bonne suite de programmes sur nos chaînes.

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